Une demeure au bord des eaux [Northrives]

La fraicheur de la nuit commence à tomber et je frissonne. J'aurais du prendre un gilet avec moi ! Je me décide à rentrer, et me mets à marcher calmement en direction de Northrives. Arrivée au bord d'un des nombreux canaux sillonnant le quartier, plusieurs choix s'offrent à moi. Soit je continue à pieds, soit je vole au dessus des rues, ou au-dessus des canaux. Réflexion faite, je vais passer par les canaux, vu l'heure je prendrais moins de temps et de risques. Je prends silencieusement mon envol, rasant l'eau lorsqu'il n'y a pas de bateau, montant plus haut aux moments où je n'ai pas le choix. Certains râlent après m'avoir croisé, mais c'est toujours les mêmes personnes, c'est nos petites habitudes, ça leur manquerait de ne plus me voir ici. Je virevolte dans le ciel, en direction, de ma maison. Pour le temps que j'y passe, je sais même pas si on peut appeler ça comme ça en fait. Enfin bref, toujours est-il que je suis arrivée, je vois un, deux, trois, non quatre bateau devant chez moi ! Ils sont combien là-dedans encore ? Entre eux et ceux qui sont rentrés par la porte donnant sur la rue... Comme d'habitude quoi. Je me pose et pousse la porte qui n'est -évidemment- pas fermée à clé :

-Salut tout le monde !

Certains répondent à mon salut, d'autres ne m'entendent pas, trop concentrés dans leur discussions. Une dizaine de personnes se trouvent réunies dans le grand séjour attenant à la cuisine. Je me faufile au milieu de la petite bande pour gagner la cuisine attenante au séjour. J'attrape quelques trucs à grignoter, au moment où ma mère m'interpelle :

-Lylla, viens manger avec nous
-Non merci j'ai ce qu'il me faut

Je grimpe à l'étage,jusqu'à ma chambre, et m’assois près de la fenêtre, observant le soleil qui se couche peut à peu, Les rumeurs des différentes fêtes commençant à monter. Dans le quartier, la fête battait son plein, comme presque tous les soirs. Sur l'eau, sur la terre ferme, tout était bon pour s'amuser. J'allume un petit objet qui fait de la lumière, pour continuer d'y voir un peu. Ils ont piqué toutes les bougies, j'ai pas envie de redescendre. Je ne sais même pas où mon père à dégotté ça. C'est magique il paraît. Ma foi, tant que c'est utile, je me fiche un peu de comment ça peut fonctionner. Ma chambre est sobre, avec des plantes un peu partout et quelques livres. Aucun souvenirs, aucune touche vraiment personnelle, je ne viens ici que pour dormir de toute façon. Je décide d'aller me coucher, n'ayant franchement rien de mieux à faire. Je m'endors rapidement, le bruit ne me dérangeant plus depuis toutes ces années.

Les "invités" partiront vers 3-4h du mat' comme d'habitude, plus ou moins aptes à reprendre la route. Quand à moi, je me lèverais demain matin pour repartir marcher dans la ville, voir où mes pas me mènent, seule chose à peu près intéressante à faire, et rentrerais de nouveau tard, pour croiser le moins possibles ceux qui forment notre espèce de "clan" et avec qui je n'ai aucune affinité. Comme tous les jours. C'est toujours la même chose, depuis que je peux aller me promener toute seule.

Se passe avant le marché de Noël mais après la discussion entre Elliot et M. Argette

La boutique m'occupait beaucoup ces derniers temps, surtout avec le marché de Noël à préparer, mais ce n'était pas pour me déplaire. Le plus j'étais hors de la maison, le mieux c'était. Comme d'habitude me direz-vous. En effet, mais la raison de cet éloignement avait changée et allait d'ailleurs bientôt disparaître. Nous avions fini par nous mettre plus ou moins d'accord avec mon père, entre lui qui voulait que je reste à la maison et moi qui refusais de dépendre d'eux plus longtemps. Vu que j'étais la seule à utiliser l'étage, alors il me serait réservé, seule moi pourrait y accéder et il serait aménagé en studio. Sitôt dit sitôt fait, des ouvrier avaient été appelés pour les travaux ! A croire qu'on avait peur que je change d'avis. L'étage qui était jusque là constitué de chambres très peu utilisées devait devenir un petit appartement à part entière. Je n'en avais soufflé mot à la sirène, qui souhaitait que j'ai mon propre chez-moi, ayant dans l'idée de l'inviter quand tout serait terminé.

Quelques semaines plus tard tout était enfin prêt et mon père me donna les clés avant de me laisser m'approprier mon pas si nouveau chez moi. L'entrée côté rue avait été réaménagée et derrière la porte d'entrée se trouvait un petit hall, seule pièce partagée entre le haut et le rez-de-chaussé en face, une deuxième porte menant à la maison de mes parents. Sur la droite, l'escalier menant à l'étage, un petit palier avec une porte et derrière, mon antre. Il avait été entièrement refait, la disposition des pièces avait changée certains murs avaient été cassés d'autres avaient été construits. Cela avait nécessité plusieurs semaines de travaux, mais le résultat en valait la peine.

Quand on ouvrait la porte, on tombait directement sur une très grande salle à manger lumineuse grâce à une grande fenêtre donnant directement sur le fleuve arccos et tout de suite sur la gauche, une cuisine ouverte plutôt fonctionnelle possédant elle aussi une fenêtre, côté rue cette fois. Dans la salle à manger, on trouvait une table entourée de plusieurs chaises, encombrée de livres et de papiers en tout genre. Différents meubles étaient prévus pour contenir de la vaisselle. Somme toute une pièce un peu trop grande pour quelqu'un qui vivait seule, mais que voulez-vous, ici, les repas à moins de 10 personnes n'étaient pas concevables alors évidement. La cuisine quand à elle était dans les tons gris et blancs, avec tout l'équipement nécessaire pour cuisiner ce que je souhaitais. Même si je ne savais pas cuisiner.... Encore quelque chose qu'il me faudrait apprendre.

Depuis cette salle, on pouvait accéder à deux portes : la première toujours ouverte donnait sur un couloir, et la deuxième, coulissante débouchait dans une pièce aménagée en bureau/atelier où j'entreposais le peu de matériel que je m'étais achetée, quand bien même Elliot me fournissait les outils dont j'avais besoin et des bibliothèques qui se trouvaient précédemment dans mon ancienne chambre, mais où un matelas pouvait aussi aisément être installé pour servir de chambre d'amis. De nouveau, une pièce spacieuse, assez claire avec une fenêtre relativement grande donnant sur le fleuve.

Si l'on entrait dans le couloir la première porte sur la gauche permettait d'accéder à ma nouvelle chambre. Aussi neutre que l'ancienne. Une penderie, un lit 2 places une commode, une table de chevet, des meubles classiques, dans les tons clairs que venaient égayer quelques fausses plantes. Seule chose que je regrettait un peu, ma fenêtre était côté rue, et non côté rivière comme je l'aurais souhaité au départ.

La deuxième porte à gauche et celle du fond permettaient d'accéder respectivement à la salle de bain et aux toilettes. La salle de bain, à l'image du reste de l'appartement était simple et fonctionnelle, dans les tons clairs et très peu décorée.

La première porte à droite était un nouvel accès au bureau et la deuxième s'ouvrait sur un petit salon cosy avec une baie vitrée. Baie vitrée qui se continuait en un escalier rejoignant la plateforme bateau du rez-de-chaussé. Depuis le salon, on pouvait aussi accéder à l'atelier par une autre porte coulissante.

Somme toute c'était un appartement un peu grand pour une seule personne, pour l'instant assez peu décoré, dans les ton clairs, petit havre de paix qui me plaisait beaucoup. Même si je passais souvent mes nuits dans le salon enroulée dans ma couette, m'endormant en observant la vie nocturne du fleuve comme je le faisais avant, une habitude dont j'avais du mal à me défaire.

Et comme les descriptions c'est quand même pas mon fort, un petit plan pour éclaircir tout ça (il manque les fenêtre !):