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Drôle d''emploi
Dim 24 Mai - 17:27
Il y avait foule devant ce pauvre petit bout de papier. Ca riait ou ca se scandalisait selon l'humeur des gens. Sélène ne comprenait pas ce qu'il pouvait y avoir d'intéressant et de si choquant sur ces annonces. Elle se fraya un chemin à travers le groupe de bados et fini par atteindre l'une des affiches. Elle la parcourut rapidement, trouva la syntaxe très correcte mais les exigences peut être un peu loufoques. L'adresse ne lui évoquait rien et elle ne voyait toujours pas pourquoi tout le monde en faisait tout un foin. Une petite vieille a côté d'elle lui adressa la parole comme pour répondre a son interrogation muette:
-Non mais pour qui il se prend ce technomage ? Sous prétexte qu'il peut donner vie a un objet, il se croit permit d'attirer des gens dans son trou lugubre ? Comme si ca intéressait quelqu'un de travailler pour un malade.-
Sélène regarda sa voisine sans comprendre. Elle se sentait vraiment décalée tout à coup.
-A vrai dire, moi ca m'intéresserait bien. J’ai besoin d'argent et en plus on est nourrit et logé. Ca ne doit pas être si terrible d'aller là-bas.-
-Bien sur que si ma pauvre fille !! Le technomage est la personne la plus bizarre et la plus sinistre que je connaisse. Il habite à l'extérieur de la ville et sa maison n'est une un palais de réjouissances. Un conseil: trouvez-vous un bon petit travail en temps que serveuse. Mignonne comme vous êtes vous ne chercherez pas longtemps. Mais surtout n'aller pas vous mettre au service de ce drôle d'oiseau.-
Et la petite vieille s'en retourna en trottinant à travers la foule qui se dispersait lentement. La démone s'extirpa avec plus de mal de la masse grouillante et alla se trouver une place en terrasse afin de penser à ce qu'elle venait d'apprendre. Elle voulait une maison bien à elle. Quitter ses parents. Et elle avait besoin d'un travail. C'était l'occasion rêvée. Elle travaillerait, serait logée et avait la possibilité de gagner une augmentation même pour travail très satisfaisant. En plus, elle était friande de tarte à la fraise. Elle savait cuisiner convenablement et faire le ménage ne la dérangeait pas outre mesure. Elle pouvait donc postuler pour deux postes ce qui augmenterait ses chances d'embauches. Et même si sous sa forme naturelle elle n'était pas terriblement effrayante, elle paraissait inquiétante quand même. Et puis un démon aux cuisines ca le faisait pour une demeure à la recherche d'employés monstrueux.
Sélène prit sa décision en vidant son verre: elle irait postuler au manoir.
___________________________________________________________________________________________
La jeune fille sauta au bas de la charrette qui l'avait emmené jusqu'à l'entrée du chemin. Elle salua d'un signe de la main le brave paysan qui conduisait l'attelage et rajusta le sac de voyage monstrueux qu'elle avait sur le dos. Il y avait dedans des habits, des livres et un bon nombre d'autres choses. Elle allait vêtu d'un jean droit plutôt sombre et un chemisier rouge a manche courte. Ses cheveux étaient lâchés sur ses épaules et dans son dos se trouvait son énoooorme sac. D'un pas décidé, la démone se mit en marche. Le paysage était riant, les oiseaux chantaient et il faisait beau et chaud.
Elle ne croisa personne en chemin mis a part un vieux paysan qui lui baragouina qu'il ne fallait surtout pas qu'elle aille par là, que c'était l'antre du diable; qu'on ne la reverrait plus et tant d'autres inepties.
Sélène faillit lui répondre que le diable, elle connaissait bien, que l'enfer c'était plutôt la ville et que si on devait ne plus la revoir dans les parages, c'était qu'elle avait trouvé un autre chemin pour venir. Mais au lieu de cela elle remercia poliment pour les mises en garde et assura que tout irait très bien. Et elle reprit son chemin. Elle marcha longtemps. Trop longtemps a son goût. Et cela commençait à devenir désagréable d'autant que le paysage avait radicalement changé. Fini fleurs, oiseaux et soleil. Il faisait sombre, les nuages avaient le ventre rouge, les ronces étaient menaçantes et un zéphyr glacé s'infiltrait sous ses vêtements. L'endroit n'était vraiment pas amical.
Heureusement, la jeune fille finit par apercevoir le manoir. Il avait l'air en mauvais état et abandonné mais après avoir jeté un œil sur l'annonce qu'elle avait arraché à un poteau, c'était bien là. Le portail l'accueillit en grinçant et elle put constater que l'histoire des tombes était vraie. Elles parsemaient le jardin comme des pâquerettes et un frisson monta dans le dos de Sélène quand elle se rendit compte que la terre était fraichement remuée au pied de certaines d'entre elles.
Elle se dirigea d'un pas vif vers la porte, sans prêter plus attention à l'extérieur. Au moment où elle allait prendre l'anneau du heurtoir, le crâne qui tenait lieu de support au-dit anneau lui adressa la parole d'une voix plaintive. La démone se figea dans son geste et son cœur loupa un battement. Mais comme son étrange interlocuteur continuait de parler, elle reprit son souffle comme si de rien était, se rassurant que c'était normal dans la maison d'un technomage de trouver un heurtoir en pleine dépression.
-Euh...Excusez moi Monsieur le Heurtoir, je ne voulais pas vous froisser mais voyez vous...Je n'ai pas d'autres moyens de frapper a cette porte assez fort pour me faire entendre.- lui dit elle avec douceur.
Le crâne lui indiqua alors qu'il avait un prénom et que ce prénom était Murray et qu'elle n'avait qu'à rentrer puisque c'était ouvert. Sélène remercia et posa le lourd battant. Celui-ci s'ouvrit dans un grincement affreux. La jeune démone entra et eu tout de suite le reflexe de lever les yeux. Le hall était très grand mais aussi très sombre. Elle sortit de sa poche son briquet qu'elle ne laissait jamais à portée de main et l'ouvrit. Une flamme claire sortit du Zippo et de sa main gauche elle la prit dans sa paume. Elle referma le briquet et le remit à sa place avant de faire passer la petite flamme dans le creux de sa paume droite. Elle souffla doucement dessus pour lui faire prendre un peu d'ampleur et leva le bras pour s'éclairer.
Elle constata une épaisse couche de poussière partout et des toiles d'araignée dans tous les coins. Préférant là encore ne pas y prêter attention, elle toussota et s'adressa au vide d’une voix forte et ferme.
- Excusez-moi ! Je me suis permis d'entrer comme me l'a dit Murray. Je viens pour le travail que vous offrez. Y a quelqu'un ?-
-Non mais pour qui il se prend ce technomage ? Sous prétexte qu'il peut donner vie a un objet, il se croit permit d'attirer des gens dans son trou lugubre ? Comme si ca intéressait quelqu'un de travailler pour un malade.-
Sélène regarda sa voisine sans comprendre. Elle se sentait vraiment décalée tout à coup.
-A vrai dire, moi ca m'intéresserait bien. J’ai besoin d'argent et en plus on est nourrit et logé. Ca ne doit pas être si terrible d'aller là-bas.-
-Bien sur que si ma pauvre fille !! Le technomage est la personne la plus bizarre et la plus sinistre que je connaisse. Il habite à l'extérieur de la ville et sa maison n'est une un palais de réjouissances. Un conseil: trouvez-vous un bon petit travail en temps que serveuse. Mignonne comme vous êtes vous ne chercherez pas longtemps. Mais surtout n'aller pas vous mettre au service de ce drôle d'oiseau.-
Et la petite vieille s'en retourna en trottinant à travers la foule qui se dispersait lentement. La démone s'extirpa avec plus de mal de la masse grouillante et alla se trouver une place en terrasse afin de penser à ce qu'elle venait d'apprendre. Elle voulait une maison bien à elle. Quitter ses parents. Et elle avait besoin d'un travail. C'était l'occasion rêvée. Elle travaillerait, serait logée et avait la possibilité de gagner une augmentation même pour travail très satisfaisant. En plus, elle était friande de tarte à la fraise. Elle savait cuisiner convenablement et faire le ménage ne la dérangeait pas outre mesure. Elle pouvait donc postuler pour deux postes ce qui augmenterait ses chances d'embauches. Et même si sous sa forme naturelle elle n'était pas terriblement effrayante, elle paraissait inquiétante quand même. Et puis un démon aux cuisines ca le faisait pour une demeure à la recherche d'employés monstrueux.
Sélène prit sa décision en vidant son verre: elle irait postuler au manoir.
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La jeune fille sauta au bas de la charrette qui l'avait emmené jusqu'à l'entrée du chemin. Elle salua d'un signe de la main le brave paysan qui conduisait l'attelage et rajusta le sac de voyage monstrueux qu'elle avait sur le dos. Il y avait dedans des habits, des livres et un bon nombre d'autres choses. Elle allait vêtu d'un jean droit plutôt sombre et un chemisier rouge a manche courte. Ses cheveux étaient lâchés sur ses épaules et dans son dos se trouvait son énoooorme sac. D'un pas décidé, la démone se mit en marche. Le paysage était riant, les oiseaux chantaient et il faisait beau et chaud.
Elle ne croisa personne en chemin mis a part un vieux paysan qui lui baragouina qu'il ne fallait surtout pas qu'elle aille par là, que c'était l'antre du diable; qu'on ne la reverrait plus et tant d'autres inepties.
Sélène faillit lui répondre que le diable, elle connaissait bien, que l'enfer c'était plutôt la ville et que si on devait ne plus la revoir dans les parages, c'était qu'elle avait trouvé un autre chemin pour venir. Mais au lieu de cela elle remercia poliment pour les mises en garde et assura que tout irait très bien. Et elle reprit son chemin. Elle marcha longtemps. Trop longtemps a son goût. Et cela commençait à devenir désagréable d'autant que le paysage avait radicalement changé. Fini fleurs, oiseaux et soleil. Il faisait sombre, les nuages avaient le ventre rouge, les ronces étaient menaçantes et un zéphyr glacé s'infiltrait sous ses vêtements. L'endroit n'était vraiment pas amical.
Heureusement, la jeune fille finit par apercevoir le manoir. Il avait l'air en mauvais état et abandonné mais après avoir jeté un œil sur l'annonce qu'elle avait arraché à un poteau, c'était bien là. Le portail l'accueillit en grinçant et elle put constater que l'histoire des tombes était vraie. Elles parsemaient le jardin comme des pâquerettes et un frisson monta dans le dos de Sélène quand elle se rendit compte que la terre était fraichement remuée au pied de certaines d'entre elles.
Elle se dirigea d'un pas vif vers la porte, sans prêter plus attention à l'extérieur. Au moment où elle allait prendre l'anneau du heurtoir, le crâne qui tenait lieu de support au-dit anneau lui adressa la parole d'une voix plaintive. La démone se figea dans son geste et son cœur loupa un battement. Mais comme son étrange interlocuteur continuait de parler, elle reprit son souffle comme si de rien était, se rassurant que c'était normal dans la maison d'un technomage de trouver un heurtoir en pleine dépression.
-Euh...Excusez moi Monsieur le Heurtoir, je ne voulais pas vous froisser mais voyez vous...Je n'ai pas d'autres moyens de frapper a cette porte assez fort pour me faire entendre.- lui dit elle avec douceur.
Le crâne lui indiqua alors qu'il avait un prénom et que ce prénom était Murray et qu'elle n'avait qu'à rentrer puisque c'était ouvert. Sélène remercia et posa le lourd battant. Celui-ci s'ouvrit dans un grincement affreux. La jeune démone entra et eu tout de suite le reflexe de lever les yeux. Le hall était très grand mais aussi très sombre. Elle sortit de sa poche son briquet qu'elle ne laissait jamais à portée de main et l'ouvrit. Une flamme claire sortit du Zippo et de sa main gauche elle la prit dans sa paume. Elle referma le briquet et le remit à sa place avant de faire passer la petite flamme dans le creux de sa paume droite. Elle souffla doucement dessus pour lui faire prendre un peu d'ampleur et leva le bras pour s'éclairer.
Elle constata une épaisse couche de poussière partout et des toiles d'araignée dans tous les coins. Préférant là encore ne pas y prêter attention, elle toussota et s'adressa au vide d’une voix forte et ferme.
- Excusez-moi ! Je me suis permis d'entrer comme me l'a dit Murray. Je viens pour le travail que vous offrez. Y a quelqu'un ?-
- Selene
- Suivi :
Titre : Noble
Race : Demon
Statut : Démon libre / Maire d'Atlantis
Notes :
[PNJ]
Grimmandir,
Gardien
Messages : 658
Titre débile : Dalai-Lama du Flood // Soleil du Fofo !!
Re: Drôle d'emploi
Dim 24 Mai - 19:44
- Non mais ch'est pas pochible cha, qu'eche qu'ils ont touch à vouloir tripoter mon anneau...
Et alors que la jeune fille entrait dans le manoir, Murray continuait de se plaindre et de gémir, comme si sa vie n'était qu'une succession de malheurs et de douleurs que l'on ne souhaiterait à personne. Dès que Sélène fut entrée à l'intérieur du manoir, les portes commandées par le heurtoir dépressif se refermèrent d'elles-même, provoquant un boum très sonore. Il fallait bien éviter les courants d'air, hein ! La démone venait de se faire enfermer dans le bâtiment sans aucun espoir de sortie. Pour le reste, la voix de la demoiselle résonna un moment dans le grand hall avant de s'éteindre, sans qu'une réponse ne lui ait été apportée. A vrai dire, c'était plus ou moins comme s'il n'y avait absolument personne pour l'accueillir... ce qui aurait été un comble en sachant que les propriétaires recrutaient du personnel.
Après une ou deux longues minutes, cependant, une voix féminine se fit entendre, criant depuis la pièce qui se trouvait sur la gauche :
- Ce Murray est un imbécile, je me demande bien pourquoi on lui a confié la garde des portes ! Il laisserait entrer absolument n'importe qui en échange d'une parole gentille, c'est scandaleux ! Enfin, puisque vous êtes entrée, maintenant, rendez-vous donc au salon ! La première pièce sur votre gauche ! Je vous y accueillerais comme il se doit.
Le salon était aussi sombre et sale que le reste du manoir, exception faite du canapé qui devait être le seul meuble non recouvert de poussière. Le fauteuil et le canapé, d'ailleurs, tous deux dans des tons marrons, étaient installés près de la cheminée dans laquelle il serait possible d'allumer et d'entretenir un bon feu en hiver. De nombreux meubles vides de toute décoration traînent contre les murs et une table basse en bois est posée juste en face du canapé. D'ailleurs, elle n'est pas la seule à se trouver en face du dit canapé : un tableau représentant le buste d'une belle femme était accroché au mur juste en face. Par contre, il n'y avait absolument personne dans cette pièce, d'où provenait pourtant la voix. Il ne fallut pas longtemps pour éclaircir le mystère : la femme sur le tableau cligna des yeux et se mit à parler, comme s'il s'agissait d'un être humain tout à fait ordinaire :
- Ainsi, vous êtes venue pour un... travail ? Ha, je vous avouerais que je n'étais pas tellement emballée par cette idée d'engager du personnel, je n'aime pas savoir notre cher manoir entre les mains d'une horde d'inconnus ! De nos jours, on ne peut plus faire confiance à personne ! Donnez-leur un toit qu'ils vous prendront tout ce qu'il y a dans la maison avant de partir comme des voleurs ! Bien évidemment, je ne suis pas contre un peu de compagnie pour faire un brin de causette, de temps en temps, mais le maître pourrait tout aussi bien se trouver des amis plutôt que de dépenser sa fortune pour entretenir une maison qui n'en a pas tellement besoin ! Allez savoir ce qu'il a encore en tête, celui-là ! Il ne me reste plus qu'à espérer que le calme de notre charmante demeure ne sera pas troublé par d'horribles hystériques hyperactifs, je ne supporterais pas que notre maison devienne le terrain de jeu d'êtres vivants indisciplinés !
Le tableau regarda la jeune fille avec dédain, avant de lui présenter le canapé d'un geste de la main et de lui dire sur un ton sec :
- Asseyez-vous donc.
Après un soupir (si, si, juré), le tableau détailla la probable nouvelle employée en se disant qu'avec le physique qu'elle se payait, elle était probablement là pour le rôle de domestique. Le pauvre portrait avait bien du mal à savoir si cette histoire de jolie fille et de tenue de soubrette était un fantasme quelconque de la part du maître... pourtant... enfin, ce serait étonnant.
- Monsieur est absent pour le moment, et comme bien souvent d'ailleurs. Il doit s'être rendu en ville, comme à son habitude, et nul ne peut savoir quand il reviendra. Il nous a toutefois demandé de faire patienter les postulants en nous jurant qu'il ne serait pas partit longtemps. Décidément, on ne peut pas lui faire confiance ! Môssieur passe des annonces, il demande aux gens de se déplacer, mais il se fait ensuite attendre en demandant à de simples objets de leur tenir compagnie ! Heureusement qu'il est de bonne conversation et qu'il me rapporte des ragots du monde entier, sans quoi je pense que je n'aurais pas pu me retenir de lui dire ses quatre vérités ! Pas que je ne lui ai jamais fait de reproches, évidemment, mais j'évite d'en dire trop. Tout ça me rappelle ce Reblanc, que je puis considérer comme mon père dans le sens où c'est lui qui m'a peinte. Un grand artiste, vraiment, il n'y a qu'à me regarder pour s'en rendre compte ! Mais vantard comme personne. Il a eu de la chance que je n'ai pas encore été douée de parole, à l'époque, sans quoi je lui aurais remit les idées en place, croyez-moi ! Je ne suis pas du genre à mâcher mes mots, vous savez ! Ainsi, si j'ai le moindre reproche à vous faire, je ne m'en priverais pas, tenez-vous le pour dit ! Mais revenons à nos moutons : peut-être avez-vous des questions à me poser sur cet endroit et ses habitudes, mademoiselle... mademoiselle ? Auriez-vous l'amabilité de me faire connaître votre nom ? Pour ma part, je m'appelle Helen, Helen Letableau.
Pas très en forme, la petite Helen... on l'avait connue plus bavarde que ça !
Et alors que la jeune fille entrait dans le manoir, Murray continuait de se plaindre et de gémir, comme si sa vie n'était qu'une succession de malheurs et de douleurs que l'on ne souhaiterait à personne. Dès que Sélène fut entrée à l'intérieur du manoir, les portes commandées par le heurtoir dépressif se refermèrent d'elles-même, provoquant un boum très sonore. Il fallait bien éviter les courants d'air, hein ! La démone venait de se faire enfermer dans le bâtiment sans aucun espoir de sortie. Pour le reste, la voix de la demoiselle résonna un moment dans le grand hall avant de s'éteindre, sans qu'une réponse ne lui ait été apportée. A vrai dire, c'était plus ou moins comme s'il n'y avait absolument personne pour l'accueillir... ce qui aurait été un comble en sachant que les propriétaires recrutaient du personnel.
Après une ou deux longues minutes, cependant, une voix féminine se fit entendre, criant depuis la pièce qui se trouvait sur la gauche :
- Ce Murray est un imbécile, je me demande bien pourquoi on lui a confié la garde des portes ! Il laisserait entrer absolument n'importe qui en échange d'une parole gentille, c'est scandaleux ! Enfin, puisque vous êtes entrée, maintenant, rendez-vous donc au salon ! La première pièce sur votre gauche ! Je vous y accueillerais comme il se doit.
Le salon était aussi sombre et sale que le reste du manoir, exception faite du canapé qui devait être le seul meuble non recouvert de poussière. Le fauteuil et le canapé, d'ailleurs, tous deux dans des tons marrons, étaient installés près de la cheminée dans laquelle il serait possible d'allumer et d'entretenir un bon feu en hiver. De nombreux meubles vides de toute décoration traînent contre les murs et une table basse en bois est posée juste en face du canapé. D'ailleurs, elle n'est pas la seule à se trouver en face du dit canapé : un tableau représentant le buste d'une belle femme était accroché au mur juste en face. Par contre, il n'y avait absolument personne dans cette pièce, d'où provenait pourtant la voix. Il ne fallut pas longtemps pour éclaircir le mystère : la femme sur le tableau cligna des yeux et se mit à parler, comme s'il s'agissait d'un être humain tout à fait ordinaire :
- Ainsi, vous êtes venue pour un... travail ? Ha, je vous avouerais que je n'étais pas tellement emballée par cette idée d'engager du personnel, je n'aime pas savoir notre cher manoir entre les mains d'une horde d'inconnus ! De nos jours, on ne peut plus faire confiance à personne ! Donnez-leur un toit qu'ils vous prendront tout ce qu'il y a dans la maison avant de partir comme des voleurs ! Bien évidemment, je ne suis pas contre un peu de compagnie pour faire un brin de causette, de temps en temps, mais le maître pourrait tout aussi bien se trouver des amis plutôt que de dépenser sa fortune pour entretenir une maison qui n'en a pas tellement besoin ! Allez savoir ce qu'il a encore en tête, celui-là ! Il ne me reste plus qu'à espérer que le calme de notre charmante demeure ne sera pas troublé par d'horribles hystériques hyperactifs, je ne supporterais pas que notre maison devienne le terrain de jeu d'êtres vivants indisciplinés !
Le tableau regarda la jeune fille avec dédain, avant de lui présenter le canapé d'un geste de la main et de lui dire sur un ton sec :
- Asseyez-vous donc.
Après un soupir (si, si, juré), le tableau détailla la probable nouvelle employée en se disant qu'avec le physique qu'elle se payait, elle était probablement là pour le rôle de domestique. Le pauvre portrait avait bien du mal à savoir si cette histoire de jolie fille et de tenue de soubrette était un fantasme quelconque de la part du maître... pourtant... enfin, ce serait étonnant.
- Monsieur est absent pour le moment, et comme bien souvent d'ailleurs. Il doit s'être rendu en ville, comme à son habitude, et nul ne peut savoir quand il reviendra. Il nous a toutefois demandé de faire patienter les postulants en nous jurant qu'il ne serait pas partit longtemps. Décidément, on ne peut pas lui faire confiance ! Môssieur passe des annonces, il demande aux gens de se déplacer, mais il se fait ensuite attendre en demandant à de simples objets de leur tenir compagnie ! Heureusement qu'il est de bonne conversation et qu'il me rapporte des ragots du monde entier, sans quoi je pense que je n'aurais pas pu me retenir de lui dire ses quatre vérités ! Pas que je ne lui ai jamais fait de reproches, évidemment, mais j'évite d'en dire trop. Tout ça me rappelle ce Reblanc, que je puis considérer comme mon père dans le sens où c'est lui qui m'a peinte. Un grand artiste, vraiment, il n'y a qu'à me regarder pour s'en rendre compte ! Mais vantard comme personne. Il a eu de la chance que je n'ai pas encore été douée de parole, à l'époque, sans quoi je lui aurais remit les idées en place, croyez-moi ! Je ne suis pas du genre à mâcher mes mots, vous savez ! Ainsi, si j'ai le moindre reproche à vous faire, je ne m'en priverais pas, tenez-vous le pour dit ! Mais revenons à nos moutons : peut-être avez-vous des questions à me poser sur cet endroit et ses habitudes, mademoiselle... mademoiselle ? Auriez-vous l'amabilité de me faire connaître votre nom ? Pour ma part, je m'appelle Helen, Helen Letableau.
Pas très en forme, la petite Helen... on l'avait connue plus bavarde que ça !
- Rain(er)
Re: Drôle d'emploi
Mer 27 Mai - 19:25
Sélène sursauta quand elle entendit une voix résonner dans le vieux manoir. L'endroit n'était pas vraiment chaleureux aussi était il facile de s'effrayer d'un rien. Elle soupira pour chasser sa surprise et suivit les directives qu'on lui donnait. Elle entra dans le grand salon. C'était sombre, c'était sale, c'était plus ou moins vide et il n'y avait personne. Un instant elle se demanda si la voix n'était pas u fruit de son imagination mais bien vite elle retentit de nouveau et avec force, détrompant la jeune fille sur le caractère hypothétiquement imaginaire de la voix.
La démone se retourna d'un bloc pour s'apercevoir que cette fois ce n'était pas un heurtoir mais un tableau qui s'adressait à elle. Elle décida de ne pas s'étonner et obéi gentiment quand on lui demanda de s'assoir.
Elle écouta attentivement ce que lui débitait la propriétaire du cadre.
- Monsieur est absent pour le moment, et comme bien souvent d'ailleurs. Il doit s'être rendu en ville, comme à son habitude, et nul ne peut savoir quand il reviendra. Il nous a toutefois demandé de faire patienter les postulants en nous jurant qu'il ne serait pas partit longtemps. Décidément, on ne peut pas lui faire confiance ! Môssieur passe des annonces, il demande aux gens de se déplacer, mais il se fait ensuite attendre en demandant à de simples objets de leur tenir compagnie ! Heureusement qu'il est de bonne conversation et qu'il me rapporte des ragots du monde entier, sans quoi je pense que je n'aurais pas pu me retenir de lui dire ses quatre vérités ! Pas que je ne lui ai jamais fait de reproches, évidemment, mais j'évite d'en dire trop. Tout ça me rappelle ce Reblanc, que je puis considérer comme mon père dans le sens où c'est lui qui m'a peinte. Un grand artiste, vraiment, il n'y a qu'à me regarder pour s'en rendre compte ! Mais vantard comme personne. Il a eu de la chance que je n'ai pas encore été douée de parole, à l'époque, sans quoi je lui aurais remit les idées en place, croyez-moi ! Je ne suis pas du genre à mâcher mes mots, vous savez ! Ainsi, si j'ai le moindre reproche à vous faire, je ne m'en priverais pas, tenez-vous le pour dit ! Mais revenons à nos moutons : peut-être avez-vous des questions à me poser sur cet endroit et ses habitudes, mademoiselle... mademoiselle ? Auriez-vous l'amabilité de me faire connaître votre nom ? Pour ma part, je m'appelle Helen, Helen Letableau.-
Sélène mit quelques secondes à réagir. Elle n'avait pas vraiment l'habitude que les tableaux lui parlent et elle avait encore du mal à se faire à l'idée. Elle avait posée son sac par terre et se tenait bien droite sur le fauteuil qui sentait la poussière.
-Et bien moi je m'appelle Sélène, Sélène Lucinferno. Je viens postuler pour l'emploi de domestique ou de cuisinière, selon les places disponibles. Je peux vous fournir des papiers d'identité si nécessaire et je peux commencer à travailler dès maintenant. C'est assez embêtant que le technomage ne soit pas ici... On raconte de drôles de choses à son sujet. Je ne prête pas foi aux commérages de ce genre, je préfère me fier à mes propres yeux mais le portrait que l'on dresse de lui est assez...étrange.
Et pour le bruit je vous promets d'être aussi silencieuse que possible. Je n'ai pas l'habitude de hurler.-
La démone parlait plus librement à présent. Elle se dit qu'elle pourrait s'accoutumer à voir des objets s'animer et lui adresser la parole. Mais toute cette crasse et toute cette poussière lui donnait envie de passer le manoir à la serpière.
Elle avait hâte de rencontrer son futur employeur et de faire un tour dans l'étrange demeure. C'était un endroit effrayant mais pour une démone ce serait un cadre plutôt normal. Et puis il flottait comme un parfum de mystère autour de tous les objets qui se trouvaient ici que l'esprit téméraire de Sélène s'agitait au fond d'elle.
La démone se retourna d'un bloc pour s'apercevoir que cette fois ce n'était pas un heurtoir mais un tableau qui s'adressait à elle. Elle décida de ne pas s'étonner et obéi gentiment quand on lui demanda de s'assoir.
Elle écouta attentivement ce que lui débitait la propriétaire du cadre.
- Monsieur est absent pour le moment, et comme bien souvent d'ailleurs. Il doit s'être rendu en ville, comme à son habitude, et nul ne peut savoir quand il reviendra. Il nous a toutefois demandé de faire patienter les postulants en nous jurant qu'il ne serait pas partit longtemps. Décidément, on ne peut pas lui faire confiance ! Môssieur passe des annonces, il demande aux gens de se déplacer, mais il se fait ensuite attendre en demandant à de simples objets de leur tenir compagnie ! Heureusement qu'il est de bonne conversation et qu'il me rapporte des ragots du monde entier, sans quoi je pense que je n'aurais pas pu me retenir de lui dire ses quatre vérités ! Pas que je ne lui ai jamais fait de reproches, évidemment, mais j'évite d'en dire trop. Tout ça me rappelle ce Reblanc, que je puis considérer comme mon père dans le sens où c'est lui qui m'a peinte. Un grand artiste, vraiment, il n'y a qu'à me regarder pour s'en rendre compte ! Mais vantard comme personne. Il a eu de la chance que je n'ai pas encore été douée de parole, à l'époque, sans quoi je lui aurais remit les idées en place, croyez-moi ! Je ne suis pas du genre à mâcher mes mots, vous savez ! Ainsi, si j'ai le moindre reproche à vous faire, je ne m'en priverais pas, tenez-vous le pour dit ! Mais revenons à nos moutons : peut-être avez-vous des questions à me poser sur cet endroit et ses habitudes, mademoiselle... mademoiselle ? Auriez-vous l'amabilité de me faire connaître votre nom ? Pour ma part, je m'appelle Helen, Helen Letableau.-
Sélène mit quelques secondes à réagir. Elle n'avait pas vraiment l'habitude que les tableaux lui parlent et elle avait encore du mal à se faire à l'idée. Elle avait posée son sac par terre et se tenait bien droite sur le fauteuil qui sentait la poussière.
-Et bien moi je m'appelle Sélène, Sélène Lucinferno. Je viens postuler pour l'emploi de domestique ou de cuisinière, selon les places disponibles. Je peux vous fournir des papiers d'identité si nécessaire et je peux commencer à travailler dès maintenant. C'est assez embêtant que le technomage ne soit pas ici... On raconte de drôles de choses à son sujet. Je ne prête pas foi aux commérages de ce genre, je préfère me fier à mes propres yeux mais le portrait que l'on dresse de lui est assez...étrange.
Et pour le bruit je vous promets d'être aussi silencieuse que possible. Je n'ai pas l'habitude de hurler.-
La démone parlait plus librement à présent. Elle se dit qu'elle pourrait s'accoutumer à voir des objets s'animer et lui adresser la parole. Mais toute cette crasse et toute cette poussière lui donnait envie de passer le manoir à la serpière.
Elle avait hâte de rencontrer son futur employeur et de faire un tour dans l'étrange demeure. C'était un endroit effrayant mais pour une démone ce serait un cadre plutôt normal. Et puis il flottait comme un parfum de mystère autour de tous les objets qui se trouvaient ici que l'esprit téméraire de Sélène s'agitait au fond d'elle.
- Selene
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Re: Drôle d'emploi
Ven 29 Mai - 22:19
Helen regarda la demoiselle assise devant elle de manière hautaine, préférant largement parler à écouter. Évidemment, l'emploi de domestique était l'une des possibilités... pas étonnant... Tant qu'il ne lui venait pas à l'idée de faire le ménage et de rendre cette maison aussi propre qu'un sou neuf, elle n'aurait pas son mot à dire dans la décision du maître de maison. Même si son caractère était effectivement loin de celui de la petite femme qui se laisse toujours marcher sur les pieds, elle devait sa "vie" au Technomage. En échange de ce don divin, le tableau lui obéissait sans trop rouspéter, même s'il fallait toujours qu'elle lui fasse de longs sermons venus tout droit du fin fond de son expérience personnelle. A moitié rassurée par la réponse de cette jeune femme, Helen s'empressa de reprendre ce qui ressemblait à un monologue :
- Bien, miss Sélène, sachez que les deux postes sont pour l'instant inoccupés mais que le maître de maison s'octroiera le droit de vous engager pour l'un ou l'autre sans vous demander votre avis. Je suis cependant heureuse de vous entendre parler de silence. Je vous avouerais qu'il m'est déjà fort difficile de supporter les petites fêtes que monsieur organise certains soirs. Ses soi-disant amis sont peu recommandables et ont un vocabulaire digne des pires arriérés. Qui plus est, je me demande comment ils peuvent se livrer à des danses aussi... sauvages, barbares... du temps de ma création, les gens savaient faire preuve de moins de mauvais goût ! La danse était encore un art, que pratiquaient les gens de bonne famille et de bonne éducation ! Aujourd'hui, n'importe quel idiot se trémoussant lamentablement peut se prétendre bon danseur ! Ha mes aïeux ! Où va le monde, je vous le demande ! En général, ils continuent de crier et de boire jusqu'au petit matin... ma pauvre tête ne le supporte pas, et j'ai besoin du plus de calme possible pour me remettre de mes émotions ! Si vous n'aimez pas ce genre de soirées cacophoniques, je vous souhaite bien du courage pour supporter tout cela. Pour ce qui concerne vos papiers, qualifications et disponibilités, vous verrez avec le maître de maison à son retour. Et enfin, en ce qui concerne l'image du maître en dehors du manoir, elle ne doit pas être bien différente de celle qu'il s'est faite ici : cet homme est fou, c'est clair et net ! Il se livre à toute sorte d'expériences plus idiotes les unes que les autres, prépare sans cesse des blagues et autres fourberies qui ne font probablement rire que lui... c'est quelqu'un d'instable qui vous mène rapidement par le bout du nez si vous n'y prenez pas garde ! Son comportement excentrique ne fait pas l'unanimité dans cette maison, laissez-moi vous le dire ! Ho, heureusement, il n'est pas méchant et n'a pas eu l'idée saugrenue de transformer notre manoir en un je-ne-sais-quoi qui aurait été fort mal vu ! Intriguant ou ridicule, génie ou idiot... je n'ai jamais su quel terme lui coller sur le dos. Vous verrez tout cela par vous même, ma chère.
Soudainement, brisant la monotonie du flot incessant de paroles, un gros rat débarqua en courant, sauta sur le bras du canapé et regarda le tableau avec insistance, remuant sa longue queue dans tous les sens. Le petit (enfin, petit, vu sa taille, il était fameux quand même) semblait fort pressé, c'est pourquoi le tableau finit par lui adresser la parole comme s'il s'agissait d'un être humain comme tous les autres :
- Que voulez-vous, monsieur Rik ? Si c'est un peu d'argent que vous cherchez, le maître n'est pas là et je n'ai rien à vous donner !
Le rat baissa la tête, visiblement déçu et se retourna vers la démone en espérant que cette dernière pourrait le dépanner.
- Hé ma p'tite dame, vous auriez pas une p'tite pièce pour moi ? Allez, à vot' bon cœur, faites un beau geste ; dit le rat parlant (parlant, si, si !).
Décidément, plus le temps passait et plus les évènements louches s'enchainaient. Non seulement les objets étaient doués de raison, mais en plus les animaux aussi se mettaient à raconter n'importe quoi ! Le rat aux pièces avait simplement besoin d'un peu d'argent pour l'échanger contre un bout de fromage que le frigo gardait jalousement dans son antre fraiche. Si seulement, en cet instant, la jeune démone pouvait savoir qu'un rat parlant et qu'un frigo capricieux deviendraient ses collègues de travail... elle ne l'aurait probablement pas cru ! Quoique... vu tout ce qu'elle avait déjà pu voir jusqu'ici, allez savoir si une telle information l'aurait étonnée, tiens !
D'un seul coup, la porte s'ouvrit et une personne encore inconnue entra dans le manoir, criant de toutes ses forces :
- Haaaaaa ça fait du bien d'être à la maison !
Serais-ce le fameux maître de maison qui revenait au domicile ? Mais oui, c'était bien lui !
- Bien, miss Sélène, sachez que les deux postes sont pour l'instant inoccupés mais que le maître de maison s'octroiera le droit de vous engager pour l'un ou l'autre sans vous demander votre avis. Je suis cependant heureuse de vous entendre parler de silence. Je vous avouerais qu'il m'est déjà fort difficile de supporter les petites fêtes que monsieur organise certains soirs. Ses soi-disant amis sont peu recommandables et ont un vocabulaire digne des pires arriérés. Qui plus est, je me demande comment ils peuvent se livrer à des danses aussi... sauvages, barbares... du temps de ma création, les gens savaient faire preuve de moins de mauvais goût ! La danse était encore un art, que pratiquaient les gens de bonne famille et de bonne éducation ! Aujourd'hui, n'importe quel idiot se trémoussant lamentablement peut se prétendre bon danseur ! Ha mes aïeux ! Où va le monde, je vous le demande ! En général, ils continuent de crier et de boire jusqu'au petit matin... ma pauvre tête ne le supporte pas, et j'ai besoin du plus de calme possible pour me remettre de mes émotions ! Si vous n'aimez pas ce genre de soirées cacophoniques, je vous souhaite bien du courage pour supporter tout cela. Pour ce qui concerne vos papiers, qualifications et disponibilités, vous verrez avec le maître de maison à son retour. Et enfin, en ce qui concerne l'image du maître en dehors du manoir, elle ne doit pas être bien différente de celle qu'il s'est faite ici : cet homme est fou, c'est clair et net ! Il se livre à toute sorte d'expériences plus idiotes les unes que les autres, prépare sans cesse des blagues et autres fourberies qui ne font probablement rire que lui... c'est quelqu'un d'instable qui vous mène rapidement par le bout du nez si vous n'y prenez pas garde ! Son comportement excentrique ne fait pas l'unanimité dans cette maison, laissez-moi vous le dire ! Ho, heureusement, il n'est pas méchant et n'a pas eu l'idée saugrenue de transformer notre manoir en un je-ne-sais-quoi qui aurait été fort mal vu ! Intriguant ou ridicule, génie ou idiot... je n'ai jamais su quel terme lui coller sur le dos. Vous verrez tout cela par vous même, ma chère.
Soudainement, brisant la monotonie du flot incessant de paroles, un gros rat débarqua en courant, sauta sur le bras du canapé et regarda le tableau avec insistance, remuant sa longue queue dans tous les sens. Le petit (enfin, petit, vu sa taille, il était fameux quand même) semblait fort pressé, c'est pourquoi le tableau finit par lui adresser la parole comme s'il s'agissait d'un être humain comme tous les autres :
- Que voulez-vous, monsieur Rik ? Si c'est un peu d'argent que vous cherchez, le maître n'est pas là et je n'ai rien à vous donner !
Le rat baissa la tête, visiblement déçu et se retourna vers la démone en espérant que cette dernière pourrait le dépanner.
- Hé ma p'tite dame, vous auriez pas une p'tite pièce pour moi ? Allez, à vot' bon cœur, faites un beau geste ; dit le rat parlant (parlant, si, si !).
Décidément, plus le temps passait et plus les évènements louches s'enchainaient. Non seulement les objets étaient doués de raison, mais en plus les animaux aussi se mettaient à raconter n'importe quoi ! Le rat aux pièces avait simplement besoin d'un peu d'argent pour l'échanger contre un bout de fromage que le frigo gardait jalousement dans son antre fraiche. Si seulement, en cet instant, la jeune démone pouvait savoir qu'un rat parlant et qu'un frigo capricieux deviendraient ses collègues de travail... elle ne l'aurait probablement pas cru ! Quoique... vu tout ce qu'elle avait déjà pu voir jusqu'ici, allez savoir si une telle information l'aurait étonnée, tiens !
D'un seul coup, la porte s'ouvrit et une personne encore inconnue entra dans le manoir, criant de toutes ses forces :
- Haaaaaa ça fait du bien d'être à la maison !
Serais-ce le fameux maître de maison qui revenait au domicile ? Mais oui, c'était bien lui !
- Rain(er)
Re: Drôle d'emploi
Dim 31 Mai - 18:04
- Bien, miss Sélène, sachez que les deux postes sont pour l'instant inoccupés mais que le maître de maison s'octroiera le droit de vous engager pour l'un ou l'autre sans vous demander votre avis. Je suis cependant heureuse de vous entendre parler de silence. Je vous avouerais qu'il m'est déjà fort difficile de supporter les petites fêtes que monsieur organise certains soirs. Ses soi-disant amis sont peu recommandables et ont un vocabulaire digne des pires arriérés. Qui plus est, je me demande comment ils peuvent se livrer à des danses aussi... sauvages, barbares... du temps de ma création, les gens savaient faire preuve de moins de mauvais goût ! La danse était encore un art, que pratiquaient les gens de bonne famille et de bonne éducation ! Aujourd'hui, n'importe quel idiot se trémoussant lamentablement peut se prétendre bon danseur ! Ha mes aïeux ! Où va le monde, je vous le demande ! En général, ils continuent de crier et de boire jusqu'au petit matin... ma pauvre tête ne le supporte pas, et j'ai besoin du plus de calme possible pour me remettre de mes émotions ! Si vous n'aimez pas ce genre de soirées cacophoniques, je vous souhaite bien du courage pour supporter tout cela. Pour ce qui concerne vos papiers, qualifications et disponibilités, vous verrez avec le maître de maison à son retour. Et enfin, en ce qui concerne l'image du maître en dehors du manoir, elle ne doit pas être bien différente de celle qu'il s'est faite ici : cet homme est fou, c'est clair et net ! Il se livre à toute sorte d'expériences plus idiotes les unes que les autres, prépare sans cesse des blagues et autres fourberies qui ne font probablement rire que lui... c'est quelqu'un d'instable qui vous mène rapidement par le bout du nez si vous n'y prenez pas garde ! Son comportement excentrique ne fait pas l'unanimité dans cette maison, laissez-moi vous le dire ! Ho, heureusement, il n'est pas méchant et n'a pas eu l'idée saugrenue de transformer notre manoir en un je-ne-sais-quoi qui aurait été fort mal vu ! Intriguant ou ridicule, génie ou idiot... je n'ai jamais su quel terme lui coller sur le dos. Vous verrez tout cela par vous même, ma chère.-
*Des fêtes ? Il y avait des fêtes ? Peut être que je pourrais y participer une fois ou deux...Quoi que...Si les invité sont aussi étranges que tout ce que j'ai vu pour le moment, je vais peut etre éviter* songea la démone.
Sélène écouta le tableau très attentivement sans pouvoir s'empêcher de se dire que cette femme était une belle commère et une sacrée langue de vipère. Peut être le fait d'être éternellement coincée dans son cadre la rendait-elle aussi acerbe ? Quoi qu'il en soit, la démone se dit qu'il lui faudrait à l'avenir éviter cette pièce au maximum si elle ne voulait pas étouffer sous une avalanche de parole.
*Pourvu que le parton rentre bientôt, pourvu que le parton rentre bientôt, pourvu que le patron rentre bientôt !*
Elle allait se lever pour remercier des ces précieuses informations quand un gros rat sauta sur l'accoudoir de son fauteuil, soulevant par la même occasion un petit nuage de poussière grise. Il était d'une taille peu commune. La jeune fille n'avait pas de dégoût particulier pour ces animaux que la plupart des gens considéraient comme répugnant rien que par leur apparence. Les Fumeroles étaient pleines de ces bestioles que les hommes avaient ramenées avec eux de leur monde. Ils se reproduisaient à une vitesse affolante mais étant donné le nombre de créatures étranges et carnivores qui peuplaient les souterrains, la population de rat était bien régulée.
L'animal regardait fixement le tableau, comme s'il attendait quelque chose et finalement Helen lui rétorqua qu'elle n'avait rien à lui donner et que le maître de maison était absent. Sélène ouvrit de grands yeux quand le rat se tourna vers elle et lui demanda de l'argent. Elle ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Elle finit tout de même par articuler, l'air médusée:
-Heu...Je...Non, je suis désolée, je n'ai pas un rond...Si je viens postuler pour un emploi ici c'est précisément pour cette raison d'ailleurs.-
Elle n'eut pas le temps d'en dire plus qu'un grand BOUM retentit et fit trembler tout le château. Visiblement quelqu'un venait de rentrer et il n'y avait pas été de main morte pour ouvrir la porte. Cette même personne encore inconnue s'exclama le plus haut possible et d'après l'intonation, ce devait être un homme. Et pas un vieux.
Sélène se leva de son fauteuil, salua le tableau d'un mouvement de tête et d'un sourire et se dirigea vers la porte du salon qui donnait sur le hall. Elle passa la tête par l'encadrement de la dite porte et observa son peut être futur patron. C'était un jeune homme qui devait avoir son âge, plutôt grand avec les cheveux argentés. Sélène préféra ne pas se demander d'où lui venait une si étrange couleur pour son jeune âge. Pas spécialement musclé, il n'avait pas la carrure d'un athlète sans pour autant être malingre. Il était plutôt agréable à regarder et ses yeux possédaient un magnétisme intéressant. La démone se plaisait à étudier le charisme de gens et leur caractère. Elle aurait dans le manoir un sujet digne d'intérêt. Elle ne put cependant s'empêcher de se demander comment on pouvait vivre dans une telle crasse.
L'inspection n'avait pas prit plus d'une seconde et à peine le technomage avait il put faire un pas que la jeune fille se montra, souriante, dans le chambranle de la porte.
-Bonjour. J'imagine que vous êtes le technomage qui recrute n'est-ce pas ? Je suis venue à cause de votre annonce justement. Je serais intéressée par le poste de domestique. Ou de cuisinière, selon votre préférence.-
*Des fêtes ? Il y avait des fêtes ? Peut être que je pourrais y participer une fois ou deux...Quoi que...Si les invité sont aussi étranges que tout ce que j'ai vu pour le moment, je vais peut etre éviter* songea la démone.
Sélène écouta le tableau très attentivement sans pouvoir s'empêcher de se dire que cette femme était une belle commère et une sacrée langue de vipère. Peut être le fait d'être éternellement coincée dans son cadre la rendait-elle aussi acerbe ? Quoi qu'il en soit, la démone se dit qu'il lui faudrait à l'avenir éviter cette pièce au maximum si elle ne voulait pas étouffer sous une avalanche de parole.
*Pourvu que le parton rentre bientôt, pourvu que le parton rentre bientôt, pourvu que le patron rentre bientôt !*
Elle allait se lever pour remercier des ces précieuses informations quand un gros rat sauta sur l'accoudoir de son fauteuil, soulevant par la même occasion un petit nuage de poussière grise. Il était d'une taille peu commune. La jeune fille n'avait pas de dégoût particulier pour ces animaux que la plupart des gens considéraient comme répugnant rien que par leur apparence. Les Fumeroles étaient pleines de ces bestioles que les hommes avaient ramenées avec eux de leur monde. Ils se reproduisaient à une vitesse affolante mais étant donné le nombre de créatures étranges et carnivores qui peuplaient les souterrains, la population de rat était bien régulée.
L'animal regardait fixement le tableau, comme s'il attendait quelque chose et finalement Helen lui rétorqua qu'elle n'avait rien à lui donner et que le maître de maison était absent. Sélène ouvrit de grands yeux quand le rat se tourna vers elle et lui demanda de l'argent. Elle ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Elle finit tout de même par articuler, l'air médusée:
-Heu...Je...Non, je suis désolée, je n'ai pas un rond...Si je viens postuler pour un emploi ici c'est précisément pour cette raison d'ailleurs.-
Elle n'eut pas le temps d'en dire plus qu'un grand BOUM retentit et fit trembler tout le château. Visiblement quelqu'un venait de rentrer et il n'y avait pas été de main morte pour ouvrir la porte. Cette même personne encore inconnue s'exclama le plus haut possible et d'après l'intonation, ce devait être un homme. Et pas un vieux.
Sélène se leva de son fauteuil, salua le tableau d'un mouvement de tête et d'un sourire et se dirigea vers la porte du salon qui donnait sur le hall. Elle passa la tête par l'encadrement de la dite porte et observa son peut être futur patron. C'était un jeune homme qui devait avoir son âge, plutôt grand avec les cheveux argentés. Sélène préféra ne pas se demander d'où lui venait une si étrange couleur pour son jeune âge. Pas spécialement musclé, il n'avait pas la carrure d'un athlète sans pour autant être malingre. Il était plutôt agréable à regarder et ses yeux possédaient un magnétisme intéressant. La démone se plaisait à étudier le charisme de gens et leur caractère. Elle aurait dans le manoir un sujet digne d'intérêt. Elle ne put cependant s'empêcher de se demander comment on pouvait vivre dans une telle crasse.
L'inspection n'avait pas prit plus d'une seconde et à peine le technomage avait il put faire un pas que la jeune fille se montra, souriante, dans le chambranle de la porte.
-Bonjour. J'imagine que vous êtes le technomage qui recrute n'est-ce pas ? Je suis venue à cause de votre annonce justement. Je serais intéressée par le poste de domestique. Ou de cuisinière, selon votre préférence.-
- Selene
- Suivi :
Titre : Noble
Race : Demon
Statut : Démon libre / Maire d'Atlantis
Notes :
[PNJ]
Grimmandir,
Gardien
Messages : 658
Titre débile : Dalai-Lama du Flood // Soleil du Fofo !!
Re: Drôle d'emploi
Jeu 4 Juin - 15:29
Heureux comme un gosse qui venait de recevoir un bonbon, Rainer s'apprêtait à profiter du bien-être que lui offrait son cher manoir lorsqu'une personne agréable à l'oeil se présenta devant lui. Il ne se posa qu'une seule question : une folle venue trouver du travail ou une cliente qu'il devrait encore expédier à l'autre bout du monde en espérant qu'elle ne revienne jamais ? Pour le reste, il savait que Murray laissait entrer les gens assez facilement... il savait aussi que le heurtoir ne laissait pourtant personne s'en aller aussi librement qu'il était entré. Dans ce monde d'horreur et de monstruosités, une entrée facile est telle un piège se refermant sur une victime qui n'est pas en mesure de comprendre ce qui lui arrive. Le jeune homme n'aurait pas su dire combien de personnes sont entrées chez lui avec de mauvaises intentions ; par contre, il savait qu'aucun d'entre eux n'avait plus jamais revu la lumière du soleil. Bon ! Pour ce qui était de la question, la jeune démone prit les devants et s'expliqua d'elle-même. Une domestique ou une cuisinière hein ? Le jeune homme la fixa intensément durant quelques secondes, avec un sourire en coin, les mains bien au chaud dans les poches de son tablier de chimiste. La brune avait un physique qui ne lui déplaisait pas du tout... mais ce n'était pas aussi important que son mental ! Bien décidé à l'essayer, il réfléchit à ce qui pourrait lui convenir le mieux : ses affaires étaient déjà rangées et son ventre criait famine depuis une bonne demi-heure.
- Bonjour, bonjour ! J'dois t'avouer que ce dont j'ai besoin, pour le moment, c'est de me remplir l'estomac... va pour la cuisinière ! On va pouvoir se pencher directement sur tes compétences, comme ça !
Rainer n'avait pas un sens du vouvoiement très développé. En tout cas, la démone devait comprendre par là qu'elle était engagée mais qu'il lui faudrait faire ses preuves. Comme tout cuisinier nouvellement engagé, dans un sens.
- Ha, je me présente : Rainer Wechsel. Et toi ?
D'un coup, le rat arriva en courant, en plein milieu de la conversation, passant entre les jambes de la démone, et se planta devant le maître de maison, sautant sur ses papattes arrières, réclamant "sousous, des sousous !"
- Non mais dis donc, boule de poil, je suis en pleine conversation importante, là, tu veux bien me laisser parler oui ? Je te l'ai déjà dit cent fois, on n'interromps pas les gens quand ils discutent !
Hélas, le rongeur surexcité n'ayant pas eu "sa dose" (de gruyère, évidemment) continua de s'agiter en réclamant un peu d'argent. Il était clairement en manque et ne laisserait pas son maître en paix une seule seconde tant qu'il n'aurait pas eu ce qu'il voulait. Rainer soupira, chercha dans les poches de son jeans et finit par en sortir une petite pièce en argent, comme celles utilisées dans les quartiers à tendance fantastique. Il tendit la main jusqu'à ras du sol et l'animal parlant se saisit de l'argent avant de piquer un sprint droit vers la cuisine. Indigné, Rainer s'exclama :
- Et dit pas merci, surtout !
Après quelques grommellements, le jeune homme commença à marcher dans le couloir, dépassant la jeune démone.
- Je vous jure, les rongeurs de nous jours n'ont absolument aucun respect ! Il faudra t'y faire, pourtant, parce que Rik habite dans la cuisine que tu vas occuper ! Ho, tiens, je vais te la montrer, ma cuisine !
Et il continua de marcher lentement, sachant que sa future employée le suivrait. Il n'avait pas l'air de s'intéresser à la démone, mais ce n'était que temporaire. Après tout, il fallait bien se renseigner un minimum sur les personnes que l'on engage, pas vrai ? Il la ferait bientôt crouler sous des tonnes et des tonnes de questions ! Du genre...
- Au fait, ma grande, t'aimes la tarte aux fraises ?
- Bonjour, bonjour ! J'dois t'avouer que ce dont j'ai besoin, pour le moment, c'est de me remplir l'estomac... va pour la cuisinière ! On va pouvoir se pencher directement sur tes compétences, comme ça !
Rainer n'avait pas un sens du vouvoiement très développé. En tout cas, la démone devait comprendre par là qu'elle était engagée mais qu'il lui faudrait faire ses preuves. Comme tout cuisinier nouvellement engagé, dans un sens.
- Ha, je me présente : Rainer Wechsel. Et toi ?
D'un coup, le rat arriva en courant, en plein milieu de la conversation, passant entre les jambes de la démone, et se planta devant le maître de maison, sautant sur ses papattes arrières, réclamant "sousous, des sousous !"
- Non mais dis donc, boule de poil, je suis en pleine conversation importante, là, tu veux bien me laisser parler oui ? Je te l'ai déjà dit cent fois, on n'interromps pas les gens quand ils discutent !
Hélas, le rongeur surexcité n'ayant pas eu "sa dose" (de gruyère, évidemment) continua de s'agiter en réclamant un peu d'argent. Il était clairement en manque et ne laisserait pas son maître en paix une seule seconde tant qu'il n'aurait pas eu ce qu'il voulait. Rainer soupira, chercha dans les poches de son jeans et finit par en sortir une petite pièce en argent, comme celles utilisées dans les quartiers à tendance fantastique. Il tendit la main jusqu'à ras du sol et l'animal parlant se saisit de l'argent avant de piquer un sprint droit vers la cuisine. Indigné, Rainer s'exclama :
- Et dit pas merci, surtout !
Après quelques grommellements, le jeune homme commença à marcher dans le couloir, dépassant la jeune démone.
- Je vous jure, les rongeurs de nous jours n'ont absolument aucun respect ! Il faudra t'y faire, pourtant, parce que Rik habite dans la cuisine que tu vas occuper ! Ho, tiens, je vais te la montrer, ma cuisine !
Et il continua de marcher lentement, sachant que sa future employée le suivrait. Il n'avait pas l'air de s'intéresser à la démone, mais ce n'était que temporaire. Après tout, il fallait bien se renseigner un minimum sur les personnes que l'on engage, pas vrai ? Il la ferait bientôt crouler sous des tonnes et des tonnes de questions ! Du genre...
- Au fait, ma grande, t'aimes la tarte aux fraises ?
- Rain(er)
Re: Drôle d'emploi
Jeu 4 Juin - 18:23
Sélène fut assez surprise par le ton sur lequel Rainer s'adressait à elle. Mais plutôt que de la rebuter cela lui procura instantanément un sentiment de sympathie pour l'extravagant personnage. Elle n'aimait pas vraiment se faire vouvoyer, elle se trouvait trop jeune pour ca.
Rik le rat interrompit la conversation pour demander de l'argent sur un ton encore plus pressé qu'avant. Et au grand étonnement de la démone, le technomage lui en donna. L'énorme rongeur fila plus vite que l'éclair dans la cuisine qui visiblement se trouvait dans les environs.
Sélène se réjouissait d'avoir été embauchée aussi facilement. Elle ne devait pas faire de faux pas si elle ne voulait pas voir son emploi lui filer sous le nez mais elle ne s'en faisait pas trop. Elle prendrait un peu de musique pour se motiver. Et à la première occasion elle irait acheter un livre de recette en ville pour élargir sa palette de plat.
Elle le suivit bien sagement son nouveau parton. Elle avait cru discerner une pointe d'appréciation dans son regard ce qui était plutôt rassurant: il ne l'avait pas prit en grippe dès le début au moins ! La question qui survint l'intrigua beaucoup mais elle y répondit sans hésitations:
-Oui j'ai lu ça sur l'annonce. Tout ce qui ressemble à une tarte sucrée j'aime. Fraise, chocolat, sucre, pomme, poire, abricot, peu importe. Par contre pour trouver des fraises ici ça doit être du sport...-
Quand Sélène découvrit la cuisine, elle eu une mimique de dégout. C’était sale, c'était sombre, ça sentait l'animal crevé et il y avait des araignées partout. Elle voulu ouvrir le frigo mais il lui résista. Elle posa son sac et s'y prit à deux mains. Toujours aucun résultat. Elle s'arc-bouta, tira, poussa, menaça le frigo mais rien n'y fit. Il lui sembla un instant que Rainer la regardait en cachant un sourire mais elle ne s'attarda pas sur ce détail. C’est alors que le frigo l'informa d'une voix d'outre-tombe qu'il fallait payer pour qu'il s'ouvre.
La démone se campa devant lui, les poings sur les hanches, l'air farouche. Elle se mit à le réprimander:
- Non mais écoutez le celui là !! Des sous ? Et puis quoi encore ? Ecoute coco, on va devoir travailler ensemble alors ca va pas le faire si je dois dépenser de la tune pour toi. Je suis ici pour en gagner de l'argent, pas pour en perdre okay ? Et si tu ne coopère pas, moi je sais ce que je ferais: je te remplacerais ! J'amènerai mon propre frigo et toi tu garderas des aliments pourris !! Alors si tu ne veux pas finir empoisonné et abandonné, tu vas commencer tout de suite ton travail de collaborateur et t'OUVRIR !! Et si ca te plais toujours pas, j'ai une autre solution: je te mets le feu ! Et crois moi, en feu je m'y connais. Alors ? Tu décide quoi kaid ?-
La démone tapait de pied par terre pour bien marquer son agacement. La cuisine deviendrait son domaine et elle comptait bien en devenir la seule et unique maîtresse. Et elle ne comptait pas faire de concessions. Dès que Rik réapparaitrait, elle s'entretiendrait avec lui aussi.
Rik le rat interrompit la conversation pour demander de l'argent sur un ton encore plus pressé qu'avant. Et au grand étonnement de la démone, le technomage lui en donna. L'énorme rongeur fila plus vite que l'éclair dans la cuisine qui visiblement se trouvait dans les environs.
Sélène se réjouissait d'avoir été embauchée aussi facilement. Elle ne devait pas faire de faux pas si elle ne voulait pas voir son emploi lui filer sous le nez mais elle ne s'en faisait pas trop. Elle prendrait un peu de musique pour se motiver. Et à la première occasion elle irait acheter un livre de recette en ville pour élargir sa palette de plat.
Elle le suivit bien sagement son nouveau parton. Elle avait cru discerner une pointe d'appréciation dans son regard ce qui était plutôt rassurant: il ne l'avait pas prit en grippe dès le début au moins ! La question qui survint l'intrigua beaucoup mais elle y répondit sans hésitations:
-Oui j'ai lu ça sur l'annonce. Tout ce qui ressemble à une tarte sucrée j'aime. Fraise, chocolat, sucre, pomme, poire, abricot, peu importe. Par contre pour trouver des fraises ici ça doit être du sport...-
Quand Sélène découvrit la cuisine, elle eu une mimique de dégout. C’était sale, c'était sombre, ça sentait l'animal crevé et il y avait des araignées partout. Elle voulu ouvrir le frigo mais il lui résista. Elle posa son sac et s'y prit à deux mains. Toujours aucun résultat. Elle s'arc-bouta, tira, poussa, menaça le frigo mais rien n'y fit. Il lui sembla un instant que Rainer la regardait en cachant un sourire mais elle ne s'attarda pas sur ce détail. C’est alors que le frigo l'informa d'une voix d'outre-tombe qu'il fallait payer pour qu'il s'ouvre.
La démone se campa devant lui, les poings sur les hanches, l'air farouche. Elle se mit à le réprimander:
- Non mais écoutez le celui là !! Des sous ? Et puis quoi encore ? Ecoute coco, on va devoir travailler ensemble alors ca va pas le faire si je dois dépenser de la tune pour toi. Je suis ici pour en gagner de l'argent, pas pour en perdre okay ? Et si tu ne coopère pas, moi je sais ce que je ferais: je te remplacerais ! J'amènerai mon propre frigo et toi tu garderas des aliments pourris !! Alors si tu ne veux pas finir empoisonné et abandonné, tu vas commencer tout de suite ton travail de collaborateur et t'OUVRIR !! Et si ca te plais toujours pas, j'ai une autre solution: je te mets le feu ! Et crois moi, en feu je m'y connais. Alors ? Tu décide quoi kaid ?-
La démone tapait de pied par terre pour bien marquer son agacement. La cuisine deviendrait son domaine et elle comptait bien en devenir la seule et unique maîtresse. Et elle ne comptait pas faire de concessions. Dès que Rik réapparaitrait, elle s'entretiendrait avec lui aussi.
- Selene
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Re: Drôle d'emploi
Dim 14 Juin - 18:42
[ Désolé pour le temps de réponse, mais je suis en période d'examens depuis deux semaines et je t'avouerais qu'en sachant qu'il me reste encore pas mal d'épreuves, la motivation n'est pas là =/ ]
- Mmmmmmmmmmmmmmh mmmmmmmmmmmmmmmmmh !
Le frigo se secoua de droite à gauche et de gauche à droite, signifiant qu'il se fichait bien des menaces et ne s'ouvrirait sous aucun prétexte : s'ils voulaient le vider de toute sa bonne nourriture, il faudrait lui donner quelque chose en échange, un point c'est tout. Rainer semblait fort amusé par la lutte que sa nouvelle cuisinière et le frigo entretenaient, se demandant bien lequel des deux en sortirait vainqueur. Il savait bien à quel point le frigo pouvait être tête de mule, la victoire de ce dernier ne l'étonna pas. Enfin, il se doutait bien que la démone aurait d'autres moyens de persuasion ou pourrait mettre ses menaces à exécution, mais ce n'était pas ça qui forcerait Mr. Frigo à s'ouvrir. Lassé par ce petit spectacle, le maître de maison décida de montrer à son employée comment il fallait s'y prendre pour se faire obéir. Il se posa à côté du frigo et lui dit :
- Mr. Frigo, je vous ordonne de vous ouvrir immédiatement !
Et voilà, il ne fallait même pas hausser la voix, simplement ordonner. Le frigo, impressionné et devant respect et obéissance envers son créateur n'aurait d'autre choix que de s'ouvrir et de faire profil bas. En théorie, du moins, parce que la pratique allait se révéler un peu moins glorieuse.
- Mmmmmmmh mmmmmmmmmmh !
Même mouvement de refus, qui couvrir Rainer de honte. Le Technomage donna un gros coup de poing sur Mr. Frigo, rageusement, mais ce dernier ne bougea pas d'un Iota. En plus, le jeune homme venait de se faire très mal à la main, même s'il ne le montrait pas. Rik sortit de son trou et courut entre les jambes de Rainer, se plantant devant le frigo et lui tendant la pièce grâce à ses deux papattes avant. Le frigo s'ouvrit lentement et une main en ressortit, agrippant la pièce avant d'aller la mettre dans le bac à légumes avec toutes celles qu'il avait déjà collectionnées. En retour, la main vint donner un gros morceau de fromage au rat qui s'en alla comme il était venu, heureux comme jamais.
Dépité, Rainer enfonça rageusement sa main dans sa poche et en retira trois pièces qu'il tendit au frigo. Ce dernier s'ouvrit finalement et resta ainsi, attendant qu'on se serve à volonté dans son gouffre hivernal.
- Voilà, il est ouvert, tu peux me préparer... hum... ce que tu veux, ce sera la surprise du jour !
Il laissa ensuite son employée se débrouiller avec sa cuisine, l'observant sans sourciller, espérant que le résultat serait bon. Histoire que son ventre arrête enfin de crier "famine, famine", et qu'il puisse regagner quelques forces.
- Au fait, pourquoi avoir postulé chez moi ?
- Mmmmmmmmmmmmmmh mmmmmmmmmmmmmmmmmh !
Le frigo se secoua de droite à gauche et de gauche à droite, signifiant qu'il se fichait bien des menaces et ne s'ouvrirait sous aucun prétexte : s'ils voulaient le vider de toute sa bonne nourriture, il faudrait lui donner quelque chose en échange, un point c'est tout. Rainer semblait fort amusé par la lutte que sa nouvelle cuisinière et le frigo entretenaient, se demandant bien lequel des deux en sortirait vainqueur. Il savait bien à quel point le frigo pouvait être tête de mule, la victoire de ce dernier ne l'étonna pas. Enfin, il se doutait bien que la démone aurait d'autres moyens de persuasion ou pourrait mettre ses menaces à exécution, mais ce n'était pas ça qui forcerait Mr. Frigo à s'ouvrir. Lassé par ce petit spectacle, le maître de maison décida de montrer à son employée comment il fallait s'y prendre pour se faire obéir. Il se posa à côté du frigo et lui dit :
- Mr. Frigo, je vous ordonne de vous ouvrir immédiatement !
Et voilà, il ne fallait même pas hausser la voix, simplement ordonner. Le frigo, impressionné et devant respect et obéissance envers son créateur n'aurait d'autre choix que de s'ouvrir et de faire profil bas. En théorie, du moins, parce que la pratique allait se révéler un peu moins glorieuse.
- Mmmmmmmh mmmmmmmmmmh !
Même mouvement de refus, qui couvrir Rainer de honte. Le Technomage donna un gros coup de poing sur Mr. Frigo, rageusement, mais ce dernier ne bougea pas d'un Iota. En plus, le jeune homme venait de se faire très mal à la main, même s'il ne le montrait pas. Rik sortit de son trou et courut entre les jambes de Rainer, se plantant devant le frigo et lui tendant la pièce grâce à ses deux papattes avant. Le frigo s'ouvrit lentement et une main en ressortit, agrippant la pièce avant d'aller la mettre dans le bac à légumes avec toutes celles qu'il avait déjà collectionnées. En retour, la main vint donner un gros morceau de fromage au rat qui s'en alla comme il était venu, heureux comme jamais.
Dépité, Rainer enfonça rageusement sa main dans sa poche et en retira trois pièces qu'il tendit au frigo. Ce dernier s'ouvrit finalement et resta ainsi, attendant qu'on se serve à volonté dans son gouffre hivernal.
- Voilà, il est ouvert, tu peux me préparer... hum... ce que tu veux, ce sera la surprise du jour !
Il laissa ensuite son employée se débrouiller avec sa cuisine, l'observant sans sourciller, espérant que le résultat serait bon. Histoire que son ventre arrête enfin de crier "famine, famine", et qu'il puisse regagner quelques forces.
- Au fait, pourquoi avoir postulé chez moi ?
- Rain(er)
Re: Drôle d'emploi
Mer 24 Juin - 18:08
Sélène avait laissé faire Rainer, espérant découvrir la technique pour faire s’ouvrir le frigo. Elle retint un sourire quand elle vit que l’autorité du maître de maison était compromise par un électro ménager têtu. Visiblement, il ne s’ouvrait que s’il récoltait de l’argent. Ca allait devenir embêtant, elle n’avait pas un rond sur elle. Elle préféra ne pas y songer pour le moment. Il allait falloir commencer à travailler tout de suite. Elle plongea le nez dans le frigo, espérant dénicher de quoi faire à manger. Elle sortit du coulis de groseille, de la glace à la vanille et quatre pommes. Elle allait refermer le frigo quand elle avisa le cidre, le beurre et la crème. Elle sortit le tout et le posa sur le plan de travail plus ou moins propre. Avant de refermer le frigo elle coinça un pied de chaise dans l’ouverture au cas où elle aurait encore besoin de quelque chose. Une rapide inspection des placards lui fournis un grand saladier, de la farine une assiette et un moule a tarte. Elle trouva également balance, couteaux et cuillères en bois.
Elle commença par peser la farine avant de la mettre dans le saladier. Elle mesura plusieurs verres d’eau et commença à pétrir de tout pour faire une pâte. Elle y allait avec force et il ne fallut pas longtemps pour qu’une grosse boule de pâte naisse. Elle farfouilla un moment avant de débusquer un rouleau et elle s’appliqua à bien étaler sa création. La forme étant à peu près ronde, elle posa le tout au fond du moule, repliant les bords.
-J’avais besoin d’un travail. Je sais cuisiner. Le ménage ne me dérange pas. J’ai vu votre annonce et ça m’a parut être une bonne solution. Nourrit, logée, payée. C’était un bon deal d’après moi. J’ai entendu bien des choses à votre sujet. Mais j’ai besoin d’argent. Alors je ne vais pas faire ma difficile. Et si je peux me permettre, à première vue vous me semblez assez normal. Dans l’ensemble. Mais je serais bien mal placée pour juger les gens sur leur apparence ou leur nature. Tout ce que je sais c’est que vous êtes un humain particulier. C’est tout. Et ça me suffit.-
La démone s’était mise à battre la crème avec un peu de beurre qui avait étonnement fondu au contact de sa main. Elle ajouta du sucre qu’elle avait pioché dans un placard et bientôt elle put verser la migaine au fond de sa pâte. Il ne lui restait qu’à éplucher les pommes, ce qu’elle s’appliqua à faire avec adresse. Elle les coupa en quartiers et les disposa dans sa tarte. Elle saupoudra de sucre avant d’ouvrir le four pour constater la crasse qui y régnait. Elle eu une mine dégoutée et referma sans y mettre son moule. Elle reposa ce dernier sur la table et sortit son briquet. Elle retroussa haut ses manches et ouvrit son zippo. Une petite flamme dansa un moment dans le briquet avant de sauter dans la main libre de la jeune femme. L’opération se répéta trois ou quatre fois. Sélène rangea son briquet et prit le moule de sa main libre. Puis elle le prit à deux mains et les flammes se propagèrent aux deux pour lécher les bords du moule.
La démone s’assit et posa les coude sur la table pour se faire un appuie. Il n’y avait plus qu’à attendre que ça cuise.
-Vous connaissez mon pouvoir maintenant. J’utiliserais le four quand le l’aurais nettoyé. Ainsi que toute cette pièce. Et j’ai bien l’intention d’aller faire quelques courses pour remplir ce maudit frigo. ET trouver une solution pour le faire s’ouvrir sans avoir à lui donner de l’argent parce que pour le moment, je n’en ai pas.-
Elle commença par peser la farine avant de la mettre dans le saladier. Elle mesura plusieurs verres d’eau et commença à pétrir de tout pour faire une pâte. Elle y allait avec force et il ne fallut pas longtemps pour qu’une grosse boule de pâte naisse. Elle farfouilla un moment avant de débusquer un rouleau et elle s’appliqua à bien étaler sa création. La forme étant à peu près ronde, elle posa le tout au fond du moule, repliant les bords.
-J’avais besoin d’un travail. Je sais cuisiner. Le ménage ne me dérange pas. J’ai vu votre annonce et ça m’a parut être une bonne solution. Nourrit, logée, payée. C’était un bon deal d’après moi. J’ai entendu bien des choses à votre sujet. Mais j’ai besoin d’argent. Alors je ne vais pas faire ma difficile. Et si je peux me permettre, à première vue vous me semblez assez normal. Dans l’ensemble. Mais je serais bien mal placée pour juger les gens sur leur apparence ou leur nature. Tout ce que je sais c’est que vous êtes un humain particulier. C’est tout. Et ça me suffit.-
La démone s’était mise à battre la crème avec un peu de beurre qui avait étonnement fondu au contact de sa main. Elle ajouta du sucre qu’elle avait pioché dans un placard et bientôt elle put verser la migaine au fond de sa pâte. Il ne lui restait qu’à éplucher les pommes, ce qu’elle s’appliqua à faire avec adresse. Elle les coupa en quartiers et les disposa dans sa tarte. Elle saupoudra de sucre avant d’ouvrir le four pour constater la crasse qui y régnait. Elle eu une mine dégoutée et referma sans y mettre son moule. Elle reposa ce dernier sur la table et sortit son briquet. Elle retroussa haut ses manches et ouvrit son zippo. Une petite flamme dansa un moment dans le briquet avant de sauter dans la main libre de la jeune femme. L’opération se répéta trois ou quatre fois. Sélène rangea son briquet et prit le moule de sa main libre. Puis elle le prit à deux mains et les flammes se propagèrent aux deux pour lécher les bords du moule.
La démone s’assit et posa les coude sur la table pour se faire un appuie. Il n’y avait plus qu’à attendre que ça cuise.
-Vous connaissez mon pouvoir maintenant. J’utiliserais le four quand le l’aurais nettoyé. Ainsi que toute cette pièce. Et j’ai bien l’intention d’aller faire quelques courses pour remplir ce maudit frigo. ET trouver une solution pour le faire s’ouvrir sans avoir à lui donner de l’argent parce que pour le moment, je n’en ai pas.-
- Selene
- Suivi :
Titre : Noble
Race : Demon
Statut : Démon libre / Maire d'Atlantis
Notes :
[PNJ]
Grimmandir,
Gardien
Messages : 658
Titre débile : Dalai-Lama du Flood // Soleil du Fofo !!
Re: Drôle d'emploi
Lun 6 Juil - 13:55
Rainer écoutait sa nouvelle employée le sourire aux lèvres, observant ses préparations d'un œil distrait. Il aurait peut-être préféré trouver quelqu'un de plus excentrique, de plus... folle dans un sens. Mais bon, tant qu'elle faisait bien la cuisine et qu'elle ne se laissait impressionner par rien, elle serait parfaite pour ce rôle ! Par contre, il fallut quelques longues secondes au Technomage pour capter, assimiler et comprendre certaines des paroles de la jeune démone. Il finit par en rire de bon cœur avant d'expliquer :
- Ha ! C'est bien la première fois que quelqu'un me dit que je suis normal ! Le fou par-ci, le monstre par là... Les autres gens me considèrent plus comme un phénomène de foire que comme un simple humain tout ce qu'il y a de plus normal ! Ma science doit y être pour beaucoup, je suppose...
Sa "science" oui, et non pas sa "magie" comme le proclament partout les autres simplets. Trop de gens pensent encore que le "don de magie" est un pouvoir de sorcier, ne comprenant pas comment la science pourrait intervenir dans de tels processus. Rare étaient ceux qui comprenaient ce qu'il voulait dire lorsqu'il utilisait les termes "ma science" pour parler de son métier en tant que Technomage. Pour tout dire, Rainer en arrivant dans l'entre-mondes n'avait qu'un seul pouvoir, un pouvoir "mutant" accordé par son sang unique au monde. Un pouvoir non naturel, rapidement jugé comme une anomalie dans la réalité du multivers. Il lui fallut s'intéresser à cette escale obligatoire pour se rendre compte de l'existence de la véritable magie et de ses possibilités. Intelligent, curieux, ses connaissances étant déjà assez impressionnantes, il décida de consacrer le reste de sa vie à cette magie, espérant la comprendre et l'expliquer, espérant ouvrir de nouvelles voies vers la compréhension du fonctionnement du monde. Aujourd'hui, même s'il ne sait toujours pas expliquer concrètement son fonctionnement, il est capable de la comprendre et de la manipuler dans une certaine mesure, son rang de Technomage en témoignant. Il était devenu l'un des tout premiers pionniers d'une technologie qui, il en était certain, allait changer la face du monde entier. D'ailleurs, l'un de ses buts cachés était de comprendre la magie le plus rapidement possible et d'ainsi avoir une base solide pour la compréhension du fonctionnement des différents miroirs, bien décidé à être celui qui les remettrait en route et qui remettrait les voyages inter-mondes au goût du jour.
Enfin... assez parlé de tout ça pour le moment ! Toujours est-il que la démone était la première à le voir de cette manière et que Rainer trouvait ça très intéressant. Pourtant, d'elle ou de la masse ignorante, qui avait raison ? Laquelle des deux opinions était la bonne ? Le jeune homme trouva bon de prévenir son employée tout de suite, histoire de s'amuser de sa réaction. Rainer sourit. Pas un sourire agréable à voir, non. Un sourire sadique et malsain, qui avait de quoi donner froid dans le dos au plus courageux des chevalier. Et le manoir réagit à l'état d'esprit de son propriétaire, la cuisine devenant soudainement un lieu sombre, angoissant, inquiétant... même Mr. Frigo semblait être menaçant.
- Mais je ne suis pas normal.
Une fraction de seconde plus tard, l'ambiance avait retrouvé son calme habituel, le sourire de Rainer était redevenu amical et toute cette pression s'était évanouie, éphémère. C'est le plus innocemment du monde qu'il décidé de continuer la conversation, intéressé par le pouvoir magique de sa nouvelle employée. Manipulation de l'un des quatre éléments principaux... l'un des pouvoirs les plus répandu et par conséquent l'un des plus utiles qui soit dans ses études. Ce genre de pouvoir formait la base même de toutes les découvertes à venir. Il lui faudrait prendre le temps de l'étudier et de lui donner des ordres vis à vis de sa magie. Même si elle était sa cuisinière, il était son employé et il pouvait lui demander absolument tout ce qu'il voulait. C'était à elle de décider si elle était prête à obéir ou si elle préférait perdre son emplois. Il verrait plus tard.
- Tu as ce pouvoir depuis ta naissance, je me trompe ?
Mais avant même qu'il ne lui permette de répondre, il s'empressa d'ajouter, comme frappé par un éclair de génie :
- Ha, par contre ! Nettoyer la cuisine, heu... j'aimerais que l'ambiance "vieille maison hantée et abandonnée" soit toujours présente, dans chaque pièce... donc si tu pouvais éviter d'en faire l'endroit le plus propre du monde...
- Ha ! C'est bien la première fois que quelqu'un me dit que je suis normal ! Le fou par-ci, le monstre par là... Les autres gens me considèrent plus comme un phénomène de foire que comme un simple humain tout ce qu'il y a de plus normal ! Ma science doit y être pour beaucoup, je suppose...
Sa "science" oui, et non pas sa "magie" comme le proclament partout les autres simplets. Trop de gens pensent encore que le "don de magie" est un pouvoir de sorcier, ne comprenant pas comment la science pourrait intervenir dans de tels processus. Rare étaient ceux qui comprenaient ce qu'il voulait dire lorsqu'il utilisait les termes "ma science" pour parler de son métier en tant que Technomage. Pour tout dire, Rainer en arrivant dans l'entre-mondes n'avait qu'un seul pouvoir, un pouvoir "mutant" accordé par son sang unique au monde. Un pouvoir non naturel, rapidement jugé comme une anomalie dans la réalité du multivers. Il lui fallut s'intéresser à cette escale obligatoire pour se rendre compte de l'existence de la véritable magie et de ses possibilités. Intelligent, curieux, ses connaissances étant déjà assez impressionnantes, il décida de consacrer le reste de sa vie à cette magie, espérant la comprendre et l'expliquer, espérant ouvrir de nouvelles voies vers la compréhension du fonctionnement du monde. Aujourd'hui, même s'il ne sait toujours pas expliquer concrètement son fonctionnement, il est capable de la comprendre et de la manipuler dans une certaine mesure, son rang de Technomage en témoignant. Il était devenu l'un des tout premiers pionniers d'une technologie qui, il en était certain, allait changer la face du monde entier. D'ailleurs, l'un de ses buts cachés était de comprendre la magie le plus rapidement possible et d'ainsi avoir une base solide pour la compréhension du fonctionnement des différents miroirs, bien décidé à être celui qui les remettrait en route et qui remettrait les voyages inter-mondes au goût du jour.
Enfin... assez parlé de tout ça pour le moment ! Toujours est-il que la démone était la première à le voir de cette manière et que Rainer trouvait ça très intéressant. Pourtant, d'elle ou de la masse ignorante, qui avait raison ? Laquelle des deux opinions était la bonne ? Le jeune homme trouva bon de prévenir son employée tout de suite, histoire de s'amuser de sa réaction. Rainer sourit. Pas un sourire agréable à voir, non. Un sourire sadique et malsain, qui avait de quoi donner froid dans le dos au plus courageux des chevalier. Et le manoir réagit à l'état d'esprit de son propriétaire, la cuisine devenant soudainement un lieu sombre, angoissant, inquiétant... même Mr. Frigo semblait être menaçant.
- Mais je ne suis pas normal.
Une fraction de seconde plus tard, l'ambiance avait retrouvé son calme habituel, le sourire de Rainer était redevenu amical et toute cette pression s'était évanouie, éphémère. C'est le plus innocemment du monde qu'il décidé de continuer la conversation, intéressé par le pouvoir magique de sa nouvelle employée. Manipulation de l'un des quatre éléments principaux... l'un des pouvoirs les plus répandu et par conséquent l'un des plus utiles qui soit dans ses études. Ce genre de pouvoir formait la base même de toutes les découvertes à venir. Il lui faudrait prendre le temps de l'étudier et de lui donner des ordres vis à vis de sa magie. Même si elle était sa cuisinière, il était son employé et il pouvait lui demander absolument tout ce qu'il voulait. C'était à elle de décider si elle était prête à obéir ou si elle préférait perdre son emplois. Il verrait plus tard.
- Tu as ce pouvoir depuis ta naissance, je me trompe ?
Mais avant même qu'il ne lui permette de répondre, il s'empressa d'ajouter, comme frappé par un éclair de génie :
- Ha, par contre ! Nettoyer la cuisine, heu... j'aimerais que l'ambiance "vieille maison hantée et abandonnée" soit toujours présente, dans chaque pièce... donc si tu pouvais éviter d'en faire l'endroit le plus propre du monde...
- Rain(er)
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