Mission: médusée - A la recherche de notre soeur (PV Kilyan)

Retour à la caserne pour moi, ma première mission avec Hiryu et Leiline s’était bien passée. La suspecte mise au arrêt avait avoué sans trop faire d’histoire. Deux semaines après, aucune autre mission ne m’a été assignée, le chef justifiant ses choix par la dangerosité des missions reçus. Résultat des courses, je suis de mauvaise humeur et seule dans l’open-space à attendre que le temps passe… J’aurai mieux fait d’aller à la bibliothèque ce matin pour trouver une mission, me balader à l’épicerie ou encore faire du dressage de precious… Bon, il est temps de filer, je m’ennui, l’ordinateur n’a toujours pas admis que je suis la patronne à ce bureau, un bon bol d’air frais me fera le plus grand bien !

Je récupère mes couteaux dans le tiroir et les range dans leurs fourreaux caché dans ma manche droite. Je range ensuite mes aiguilles à mon bras gauche. Dans cette configuration, je peux facilement dégainer un couteau et une aiguille si nécessaire. Au moment où je pose la main sur la poignée, la porte s’ouvre en grand laissant la place au chef. Vive et agile, j’évite de justesse un coup à assommer un auroch…

Faites un peu attention en ouvrant cette porte ! cela fait trois fois en une semaine que vous manquez de m’assommer !

Oh, désolé Lin, c’est que je suis pressé. On vient de recevoir une requête urgente. D’un regard, il balaye l’open-space. Tu n’aurais pas vu Septembre ou Morlock aujourd’hui ?

Non, aujourd’hui j’ai été toute seule à la caserne. Je peux m’en occuper si vous voulez.

Je ne suis pas certain que cette mission te convienne, tu es un peu trop fluette pour celle-ci.

Je jette un regard mauvais au chef, on n’a pas idée de dire ça à une femme armée jusqu’au bout des pieds.

Chef, si vous voulez garder votre moustache intacte à l’avenir, ne dites plus jamais ce genre de chose. A moins que vous ne comptiez-vous y rendre, il n’y a que moi.

Je crois que je n’ai pas vraiment le choix alors…

Il me tend le document récapitulant la requête et prend la fuite. Relevant la tête, je lance :
Non mais, bande de macho !

Reconcentrons-nous Lin. C’est une mission urgente quand même. La demande émane des commissaires de la cité d’Atlantis. Blabla, capture, blabla, homme-requin, blabla, dangereux, petit maigrichon… Chouette, enfin une mission où je vais pouvoir faire mes preuves ! De bien meilleure humeur maintenant que j’ai du travail, je me rends au stock de la caserne pour récupérer plusieurs paires de menottes que je pends à ma ceinture. Faisant demi-tour, je récupère mon pistolet à plasma dans un autre tiroir de mon bureau. Je ne suis pas encore à l’aise avec ce machin malgré les conseils de mes collègues mais ça pourra m’être utile.

Utilisant mon badge de sanctuari, je matérialise un portail directement à la caserne des commissaires de la cité sous-marine. Mon arrivée prend par surprise les quelques personnes présentes à l’entrée de la caserne attendant leur tour pour se plaindre. Je me faufile entre gens à coups de « excusez-moi » ou de « sanctuari, laissez passer » pour rejoindre l’intérieur et alpaguer le premier commissaire que je croise.

Bonjour, Lin ROBEN, je suis mandatée par la caserne pour gérer votre requête concernant l’arrestation d’un individu dangereux.

Sans vouloir me montrer présomptueux madame, retournez à la caserne et envoyez-nous plutôt un gros dur. Ce type…

Je n’en crois pas mes oreilles ! Encore un !! D’un geste rapide, je balaye les jambes de l’homme, le projetant au sol. Ni une ni deux, j’empoigne son col et pointe une de mes lames sur son torse :

Soyons clair, on ne vous demande pas votre avis.

Un silence de plomb est tombé dans la salle et tous les regards sont braqués sur nous. Je rengaine mon couteau et lâche ma victime. Il en sera quitte pour de bonnes blagues venant de ses collègues. Le laissant se relever, je m’excuse :

Veuillez pardonner mon excès de violence cher ami. Revenons au sujet de ma visite, ce fameux Lars.

Il s’agit d’un homme-requin, il tient un cabaret pas loin d’ici, juste derrière la mairie. Vous ne pourrez pas le manquer avec les décorations de requins sur les murs. Prenez garde, il est certainement armé et accompagné.

Qu’est-ce qui motive une intervention aussi précipitée ?

Il aurait enlevé une star du coin. Le jeune homme qui a demandé l’intervention des sanctuaris est partit retenir le gars. J’espère qu’il a un bon plan parce que le requin ne fera qu’une bouchée de lui.

Je fais une révérence au commissaire et quitte tranquillement le bâtiment. Un avantage de ma petite démonstration, on me laisse passer sans problème. Plutôt que de chercher, je demande mon chemin à une personne dans la rue. Celle-ci m’indique du doigt la direction à prendre pour aller au cabaret. La devanture du cabaret n’est vraiment pas de bon gout, pour ne pas dire glauque… Redressant un peu mon tricorne, j’essaye de masquer mon insigne tout en le gardant à portée de main. J’entre dans le cabaret et commence à errer dans à la recherche de mon homme. Lui tomber dessus par surprise sera certainement ma meilleure chance de capturer ce genre de bonhomme avec plus de muscle que de cervelle. Par hasard, je tombe sur un homme ou plutôt une armoire à glace… Jaugeant l’homme, je m’introduis comme une simple danseuse à la recherche d’un travail. Ce n‘est pas mentir sur la marchandise, j’omet juste le fait que je suis avant tout une sanctuari venue arrêter le patron.

Bonjour, je cherche le patron. Je suis danseuse et je cherche du travail.

L’homme n’émet aucuns sons mais son regard parle pour lui. Je l’agace mais il fait demi-tour et me fait signe de le suivre. D’un coup, le bâtiment tremble doucement comme si quelqu’un avait tapé contre un mur peu résistant. Mon guide s’immobilise et sort un objet. Après avoir porté l’objet a son oreille, il glisse un :

J’arrive patron mais j’ai un colis pour vous.

Quelques secondes plus tard, il se tourne vers moi. Son regard a changé, une étincelle de méchanceté brille au fond de ses yeux. Un sourire de carnassier apparait sur son visage lorsqu’il m’annonce :

Désolé poupée, le patron ne va pas pouvoir te recevoir. Je vais m’occuper de toi quand même, ma jolie.

Pas la peine de discuter avec les gens comme lui. Il s’approche en gonflant les muscles, sûr de sa supériorité. Alors que celui-ci s’apprête à m’attraper, je débute une figure de danse inclus un mouvement vertical du pied. Mon pied atteint sa cible, plus précisément mon talon explose le menton de mon bourreau. J’entends distinctement le claquement brutal des dents de l’homme lors du choc. Il s’effondre en arrière assommée par l’impact. Décochant un nouveau coup de pied à l’homme inanimé, je lui lance :

Je ne suis ni ta jolie, ni ta poupée. Je vous jure, les hommes, aucune cervelle. Voilà comment on gâche la journée d’une gente demoiselle.

Abandonnant ma victime après l’avoir menotté, je continue ma recherche du requin.