Chasse et Aventure : Chasse au gorille géant - Albus

Nom de la mission : Albus

Nombre de personnes autorisées : 4

Description et contraintes : Il y a quelques monstres que nous ne chassons pas volontiers. Ils sont rares, parfois uniques, et jusqu’à présent n’ont jamais causé le moindre problème sinon quelques rides sur le front d’un fonctionnaire ou d’un caravanier. Nous les surveillons et Kozy, un gorille blanc de 2,8m de haut a échappé à la surveillance des miliciens durant un incendie. Retrouvez-le et amenez-le dans sa nouvelle réserve surveillée.
Si vous n’y arrivez pas, tuez-le. Il sera vite attiré par l’abondance des villes et villages, et mieux vaut pour tout le monde qu’il n’y arrive pas avant vous.

Rdv à Main’l pour votre briefe, un commissaire de K’ouen vous attend pour transmettre ses informations.

Objets fournis : deux sachets de tabacs blanc alchimique

Gain total : 90 pims


Prise par : Azura, Septembre et Sash (Corben)
Le 23 mai 2017


Avancement de la mission :

Le groupe a retrouvé Kozy et a réussi à le faire rapatrier dans sa réserve.
Mais puisqu'il est probable que Kozy a subi les attaques de braconniers, le groupe se paye le plaisir d'aller chercher les braconniers et leur faire passer l'envie de recommencer.

Prime de mission doublée s'ils réussissent !

Septembre s'ennuyait ferme ces jours-ci à la caserne. Aucune enquête ne lui avait été confiée et il en avait marre de parcourir des quartiers tranquilles pendant que ses collègues avaient le droit de mettre Magna à feu et à sang si ça leur chante.
Bref, Septembre voulait de l'action. Il abandonna son énième rapport inutile mais obligatoire et prit la première porte disponible pour la bibliothèque.

Le changement d'altitude et de texture du sol déclencha bon nombre d'alertes sous ses yeux. Agacé par tant de zèle il secoua une main devant son regard, n'ayant aucunement l'effet escompté car les fenêtres de protocoles continuèrent de clignoter sous ses yeux.
Le robot se figea, leva les yeux au plafond : c'était bien la seule surface régulière et sur laquelle ses pop-up lumineuses étaient parfaitement visibles.
Heureusement qu'il était le seul à les voir, elles s'étaient superposées les unes aux autres et chaque fois qu'il en validait une, une autre menaçait de la remplacer.
Après deux bonnes minutes à pester contre les systèmes informatiques mal conçus, il repris une conduite normale, pour un humanoïde, et s'approcha du panneau des missions.

- J'espère qu'ils ont du lourd ces temps-ci, j'en ai marre des promenades de santé... Je vais finir par rouiller à force.


Et Septembre est techniquement inoxydable... Filtrant les missions par niveau de récompense ses yeux tombèrent immédiatement sur la mission : Albus. Un gros gorille... Avec un peu de chance il leur donnera du fil à retordre ! Il se saisit de la fiche de mission d'un geste vif et souriait bêtement en lisant les petites lignes.

Passer du boucan d’Ordae, lumineux sous son brouillard et puant comme un chat crevé, à Cerclon à l’ambiance glacée, au bruit feutré et murmurant des couloirs, aux plafonniers imitant les rayons de l’astre du jour, est une expérience traumatisante. Sous mes yeux se déroule un fil d’Ariane.

Cette fameuse Ariane aurait dû prévoir une pelote qui se déroule moins rapidement…

Le souffle court je bute devant les marches de la bibliothèque, à ma grande surprise la pelote s’est arrêtée. Elle disparait de ma vue et les passants m’entendent pester durant toute l’escalade du perron.

Si je chope cette Ariane un jour…

Me voilà dedans et il y fait plus chaud qu’à Cerclon. Les décibels ont encore chutées d’un cran, car oui c’était possible. Enki sait comme je suis susceptible lorsqu’on m’impose de la lecture et mes pas me dirigent machinalement vers le panneau des missions.

Ce sera une grande première !

L’homme devant moi marmonne et je lui tapote l’épaule. J’avoue y avoir mis un peu de force afin que le geste d’appel face un « toc toc ! » suffisamment fort pour être perçu par nos quatres oreiles/réceptions auditifs.

- Si tu es pressé de te jeter dans la mêlée, moi je suis impatiente de te montrer le chemin. Partenaires ?

Je lui tends une main se voulant amicale et affiche un visage souriant.
Pas trop souriant, confiant j’aurais dit, car il a choisi une sacrée chasse…

Albus, albus, albus... Son système de recherche développait des montagnes de fenêtres superposées et d'onglets plus ou moins intéressant sur l'espèce du singe et la signification d'Albus. La majorité de toutes ces informations lui étaient et lui seraient à jamais totalement inutile. Cette fois, il fit une coupure du moteur d'évaluation et le relança en refusant l'automatisation des recherches. C'est qu'il voudrait voir où il met les pieds.

Toc toc ! Septembre se retourne et son processeur fait une embardée, ça clignote comme la cage aux folles dans ses loupiotes oculaires et la boîte disco manque de faire cracher tout le serveur d'analyse...

Elle est belle, se dit-il, trop belle pour être celle qui lui tend la main. Qui lui fait un sourire à faire fondre son coeur inoxydable. Le robot ne sait pas trop quoi lui répondre, sous ses yeux les hypothèses défilent à vitesse grand V et lui offrent un panel conséquents de réponses éventuelles. Il se contente de mixer quelques propositions en :

- un... heu... Ou... Oui... Avec... heu... Il réussit tout de même à formuler un : - d'accord ! Tout en lui serrant la main.

C'est très idiot car son cerveau conçu sur un modèle masculin fait une observation professionnelle de la marchandise.
Pardon. Recommençons :
Il évalue les compétences physiques de la jeune femme.
Non. Encore raté. Dernier essai :
Il étudie les chances de survies de l'humanoïde devant lui.

- Tu es sûre de vouloir te joindre à moi ? J'ai choisi une mission plutôt pointue.

Il lui sourit en retour. Inconscient, à cet instant précis, de l'effet bizarre que devait faire ses dents semi-métallique sur la rangée du bas et blanche sur la rangée du haut.
C'est vraiment nul d'être aussi mal conçu !

Sarressinashira observe avec attention et un plaisir non contenu la surface de sa main, désormais recouverte par la parure d’argent et de topazes. Les fines mailles grises qui lui entourent les poignets se séparent en suivent délicatement la ligne de ses tendons, avant de rejoindre les cinq griffes articulées jaunes et argentées qui ornent désormais ses doigts.

¤ Corben avoir réalisé très bon travail. Sarressinashira adorer.
- Merci, Sash’. Mais je me demande encore dans quoi tu comptes t’embarquer avec un tel enchantement. Je te rappelle que tu as un boulot ici.
¤ Corben ne pas ssss’inquiéter pour Sarressinashira. Pilotage du Vandavel toujours être ssssa priorité.

Elle récupère une sacoche sans fond prévu à sa morphologie, et y range le titre Hôtel de Corben, avant de se diriger vers sa chambre et de s’équiper des deux lames enchantées qu’elle a emprunté au Technomage, malgré son désaccord. Puis, sans prendre compte des recommandations de son patron, elle se dirige droit vers la salle des machines pour prévenir l’équipage gobelin de son absence. Ceux-ci sautent de joie avant de s’enfuir en hurlant de peur, suite au feulement de la Naga.


C’est la deuxième fois que la Naga passe les portes de la Bibliothèque, et elle vient cette fois-ci mieux préparée pour se présenter devant la Femelle-Reine.
Ses écailles ont été lustrées, une tiare noir de corbeau décore son front et l’espace entre ses yeux, et l’étoffe de tissu qui lui sert à couvrir sa poitrine à été troquée pour un sari d’un rouge magenta profond et piqueté de fils d’argents, lui recouvrant l’épaule droite et la poitrine, mais laissant le reste de son ventre humain à l’air.
Ses deux épées croisées dans le dos, elle se dirige vers le tableau des missions. Elle laissera tout son apparat au Vandavel une fois les formalités terminées, mais elle ne réapparaitra pas devant la Femelle-Reine sans honneur et force une deuxième fois.

La mission de chasse du gorille semble avoir déjà été récupérée car deux personnes semble absorbées dans une discussion, à côté de l’endroit où est placardée la mission de chasse.
La Naga s’approche de sa démarche serpentine, ses bijoux tintant en rythme du chuintement de ses écailles sur le marbre. Elle dépasse aisément les deux aventuriers, mais garde un air respectueux et le plus accueillant qu’il lui soit possible d’avoir avec ses yeux fendus.

¤ Sarressinashira être intéresssssée également, mâle. Sarressinashira pourvoir accompagner chassssseurs ?

Elle observe avec attention les deux personnes, à l'affût d’une moindre réaction. La plupart des gens frissonnent. D’autres gardent les yeux sur des zones plus basses, où un gloussement les invite à lever le regard. Ceux qui restent ou qui s’aventurent plus bas, un sifflements les rappelle à l’ordre. De quel genre seront ses futurs alliés ?

Spoiler:

Il était surpris mais prit ma main.

- Azura.

Nous étions donc d'accord tacitement sur son utilité de bouclier tandis que je le guiderais.
Je priais intérieurement afin de ne pas être envoyée à l'opposé de notre objectif par Enki et ses caprices.


Interrompus par une nouvelle venue parée pour la guerre, j’avalais de travers en apercevant sa queue de serpent.
C'est vraiment un très gros cobra…
Une peur de petite fille m'assaille.

Je suis soulagée lorsqu'elle s'adresse directement à l'androïde. Au moins ne fait elle pas trop attention à mon nouveau teint pâle.


Je les laisse tergiverser et m'éloigne vers le comptoir d’Eva. Il me tarde de rencontrer le général des troupes. Je m'attendais à tout sauf à une blonde menue… J'irais de surprise en surprise aujourd'hui.

Septembre est bien trop lourd pour perdre facilement l’équilibre. C’est dire qu’il est toujours ancré dans le sol avec ses pieds immenses. Bien que ce ne soit pas ses pieds qu’il regardait à ce moment précis. Par un phénomène étrange, ses yeux ne clignotèrent plus pendant l’analyse complète de Saressinashira.

Une allure toute en courbes souples que des parures de bijoux et d’armes mettaient en valeur. Septembre enregistra aussi une masse musculaire proportionnée à la taille de la femme face à lui. Son encyclopédie lui inscrivie le mot « Naga » en lettres seize points.

Le plantage inopiné de son supercalculateur l’obligea à reboot son process émotionnel. Cette femme écrase une belle carrosserie comme la sienne en combien de temps ? Mettant en concurrence l’estimation de la force de la Naga à sa propre résistance à la pression l’occupa assez longtemps pour permettre à ses programmes de fonctionner à nouveau. Bien qu’entre temps, Sept s’est vu offrir son bras à la Naga pour qu’elle s’y accroche. Son système primaire avait de drôles de priorités…

Il n’avait pas entièrement oublié Azura dans l’histoire. Il avait, peut-être, oublié de se présenter. Aussi ironique que ce puisse être, Septembre ne s’en souvenait pas. Si bien qu’en la rejoignant au comptoire d’Eva, il le dit pour ses deux équipières :

- On m’appelle Septembre. Mais « Sept » me va aussi.


Il souriait de toutes ses dents, les imitations et les fausses, et ne pouvait stopper le message défilant dans le footer de sa vision « c’est la plus belle mission de ma vie ! ».

Kip m’entretenait des quelques problèmes que nous subissions au niveau de la toiture. Il agrémentait ses paroles un brin trop rapides de rebus compliqués affichés sur son écran. Grossièrement, je résumais son long discourt par des fuites et un taux d’humidité plus élevé dans la bibliothèque.

C’était effectivement un problème, qu’il devait gérer. Sa première véritable responsabilité résidait dans cet incident. Je le prévenais tout de même qu’il finirait aux archives jusqu’à ce qu’il rouille si ce problème n’était réglé discrêtement et sans dommage pour rien ni personne.

D’un « kip ! » hoqueté, il bondit de joie et m’assura qu’il ferait de son mieux.

C’est là, précisément, que j’ai commencé à m’inquiéter. Il était trop tard pour faire machine arrière.

Je l’observais partir vers son propre bureau, petit coin cafèterie et espace e chargement, du coin de l’œil tout en rejoignant mon bureau. M’y attendaient trois aventuriers dont deux têtes connues de mes services.

- Bonjour à vous.

J’observais la petite nouvelle qui faisait bien « normale » à côté du duo de choc.

- Ils t’ont expliqué comme marchent les missions ?

Sans attendre de réponse, je lançais un regard qui en disait long à mon habitué sanctuari et à la Naga.

Elle était jolie avec tous ces bijoux, et menaçante avec ses armes. Si je lisais un peu moins je n’aurais pas fais le rapprochement avec une reine-guerrière d’un autre temps.

Je lui souris, approuvant ses goûts.

Je posais le formulaire sur le comptoir devant eux trois et pour la nouvelle expliquait succinctement :

- Nom, prénom, nom de la mission. Je vais voir si un commissaire m’a laissé des rapports intéressant sur votre chasse pendant que vous remplissez tout ça.

Ils sont armés jusqu’aux dents.

Je suis rassurée, cela veut dire qu’ils savent ce qu’ils font. Mais ils n’ont pas l’air de le savoir consciemment… J’aurais peut-être dut choisir un groupe qui partait en chasse aux champignons plutôt.
Au moins, j’ai de la chance, ils s’entendent. Ce n’est pas le cas d’un autre groupe en formation à l’autre bout du hall.

On les entend se chamailler jusqu’au bureau d’Eva.

La bibliothécaire fait son entrée, elle me parait être une femme forte derrière son beau visage.

Elle doit l’être.

Les informations sont assez claires, je ne suis pas dans un groupe d’amateur. Mon estime pour eux gagne à s’améliorer.

Je signe la fiche et donne le stylos au suivant.

- On lui a ... rien dit.

Septembre lança un sourire vers Azura qui pâtissait de son système central défaillant. Machinalement, il termina de remplir le formulaire et de le rendre à Eva, ne sachant de toute manière pas quoi lui expliquer qu'elle ne devrait déjà savoir : tu peux mourir, mais ce n'est pas le but.
En fait, tout se résume assez facilement. La promesse intérieure de lui en parler s'envola aussitôt que Sash se fut présentée.

- Vu que les présentations sont faites, je vous proposer d'y aller. Sauf si vous ressentez le besoin d'allez vous équiper avant, dans tous les cas je vous attends ici.

Il leur désigna le miroir à son bras.

- On va passer par la caserne ce sera plus commode, dit-il.

Pas de temps de repos et pas besoin de viser une plateforme perçant aussi. Les sanctuaris ont des outils vraiment géniaux quand on y pense.