Duel : Ysyhteha Contre Wergeld

Vous disposez d'une semaine pour poster ; le nombre de réponses n'est pas limité. Votre combat prendra fin Jeude 22 Novembre au soir. Si vous souhaitez clore le combat avant cette date, avertissez-moi par MP, je vous prie. La plèbe d'Entre-Monde aura le loisir de choisir le gagnant au cours d'un suffrage d'une semaine également.

Les règles sont inchangée : fair-play et entente entre les joueurs pour les blessures graves. Ne faites agir que votre personnage et non celui de votre adversaire, sauf s'il vous a donné son accord par MP ou autrement au préalable (peut être serait il sage de le préciser pour éviter qu'un modérateur tatillon ne vous accuse à tort de prendre trop de liberté).

Le gagnant du combat pourra poster une dernière fois après le résultat du suffrage pour narrer la fin du combat avant de venir chercher sa récompense. Attention, il ne s'agit pas d'un match à mort.

Modalités de ce duel :

choix d'une arme à une ou deux mains.
Aucune arme moderne et futuriste.
Équipement minimum, armure, bouclier, toléré.
Aucun titre.
Les produits alchimiques sont acceptés.
Ysyhteha doit se cantonner à l'utilisation électrique de son pouvoir.


Bonne chance à tous les deux. Que le meilleur gagne !

La grande porte menant à l'arène déversa un flot de lumière dans l'hypogée. Un gars en armure braillait nos noms pour nous faire monter vers le plateau sableux. Parfait, je venais de finir de m'équiper.
Force faisant, un bâton et un bouclier en bois sous le bras, je trainais les pieds dans le sable.

On ne se rend pas compte depuis les gradins que le sol est drôlement dur. Rien à voir avec une plage ou le désert. En dessous c'est encore mieux, on voit le soleil filtrer dans les trous des toiles et les jointures des poutres. Le sable s'égrène en sablier du combat. Quand l'un tombe, le temps s'écoule plus vite.
Du dessous, on ressent le combat sans avoir besoin de le voir.
Au dessus c'est une autre histoire.
L'odeur du sable chaud emplie mon nez. Il fait chaud sur Ciel aujourd'hui. Le temps est sec et les gradins convenablement remplis. La pression est palpable à la surface, là haut sur les bancs, les gens parlent, crient et rient.

Le bâton levé, je les salue et protège mes yeux du soleil. A quoi bon ? Mon adversaire est aussi flamboyante que ce ciel azuré.
Un hochement de tête, j'en termine ainsi des politesses pour mon adversaire. Je présente la face de mon bouclier et soupèse mon bâton. Il est si léger que j'ai constamment l'impression de l'avoir oublié quelque part...

Un fouet. Je me félicitais d’avoir choisi un bâton en guise d’arme. C’était la meilleur idée de la journée. Après celle de convaincre le gérant de l’arène de ne pas immédiatement appeler sur K’ouen pour savoir si je n’avais pas de prescription médicale contraire à un combat.
C’aurait été bête de voir Ayame dans les gradins et furieux. Un fan club à lui tout seul…

Le fouet claque prêt d’un genoux, mes muscles sont tendus et mes appuis fermes sur le sable.
Elle me parait nerveuse, trop de mouvement dès le début, je sais maintenant qu’elle ne manque pas de vitesse et d’agilité. Mais quelque chose me dit qu’elle n’a pas choisi un fouet juste pour la beauté de l’arme.
Dans l’arène, le corps à corps est toujours privilégié dans ces combats. Alors, pourquoi choisir une arme avec une telle allonge ? Elle est forcée d’être à une distance de deux mètres constamment si elle veut pouvoir s’en servir.

*Si je m’approche… *

Le coup brûle au dessus de la cheville. Mon pantalon fixé par des bandes n’a pas réussi à protéger ma peau du coup de fouet. La douleur me fait grimacer et d’instinct je relève mon bouclier sur ma poitrine.

*Ce n’est pas en s’en prenant à mes mollets qu’elle remportera la victoire.*

Le fouet déchire l’air, mon corps réagit aussitôt d’un bond en arrière.

*Elle espère me forcer à approcher ou me maintenir à distance ?*

Dans le doute, je fonce.
On ne peut pas dire que ma stratégie soit compliquée : un fouet est inefficace au sol et au corps à corps. Donc, je dois avancer près du sol et aussi vite que possible.
Une roulade, je me réceptionnais le bouclier contre me flanc gauche, et du bâton je balayais le sol largement.
Il fallait qu’elle perde l’équilibre.

Ce coup là n'était pas passé loin ! Le fouet me chauffa l'oreille quand je sautais sur mes pieds. Elle eut le temps de retrouver une position plus confortable. C'est un fait elle était réactive. Désordonnée mais dur à cuire.

A son expression je sus que nos premiers échanges n'avait pas entamés son goût pour le combat. Un sourire fleurit sur mes lèvres. Le bouclier présenté de face je tenais le bâton derrière ma jambe d'appui.
Mon père appelait ça faire la tortue, on commence par présenter la carapace puis la tête pour mordre. C'est le genre d'animal avec lequel je n'ai aucune affinité. Les taureaux se reconnaissent bien mieux dans mon comportement normal.

Je me débine vers le flanc droit. Tant que je changerai de position elle n'aura pas l'avantage d'avoir une cible fixe devant elle.
Je sais que les mouvements du bras sont limités, et ils limites aussi l'utilisation du fouet.

J'approche en gagnant tout juste quelques centimètres à chaque pas. Elle est si vive qu'il me faudra y aller doucement si je ne veux pas qu'elle prenne peur trop tôt.

Elle se refusait à attaquer réellement. Soit je l'avais coincé, soit elle était trop timide pour se lancer. Pour au final se tourner autour comme des chiens essaient de se renifler mutuellement.

Je pourrais très certainement retenter une offensive comme la précédente. Au risque qu'elle sente venir le coup de bâton. Je n'avais pas beaucoup d'autres solutions, elle se contentait depuis le début à me taquiner du bout du fouet et à s'éloigner toujours autant que possible.

Je m'élance comme la première fois, au dernier instant, plutôt que de tenter de la faire chuter, je redresse mon bâton pour viser la buste et la tête.

Il n'y a pas de mots pour tout décrire sans paraitre idiot.
Elle a sauté, mon bâton a porté mais prise de panique elle a utilisé sa botte secrète, un bouclier électrique qui me vrilla les jambes. Je venais tout juste de me remettre debout. Je fus bon pour perdre une seconde de choc.

Le souffle coupé, je manquais un battement de cœur.

Il fallait que je m'en détache avant de sentir ma peau boursouffler sous la brûlure. J'empoignais le bâton des deux mains et abattait l'une des extrémités sur le bouclier, retournant mon arme pour y faire succéder un autre coup.

Une magicienne. Je me félicitais d'avoir choisi du bois pour mes armes... C'était vraiment la meilleur idée à avoir.