Visite gourmande : Vous prendrez bien du café ?

Northrives. Une des villes des plus fantastique qui me soit arrivée de voir. Les canaux, les ponts, les gondoles, les couleurs chatoyante, tout ! Tout était un ravissement pour mes yeux. J'étais enfin arrivé dans la ville de l'entre-monde et je m'étais décidé de faire un peu de tourisme. Après tout un peu de répit pendant mes recherches ne me ferais pas de mal et qui sait ... si jamais je trouvais des réponses sans le vouloir, j'aurais tout eue à gagner pendant cette pause.

J'ai choisi Northrive pour justement son côté très agréable et reposant. On me l'avait recommandé plusieurs fois et je n'ai alors pas hésité, quand on m'a aussi dit de faire une pause avant d'y laisser m'a santé et ma fourrure. Justement en parlant de cette dernière, bien que mes recherches m'aient laissé peu de temps pour son entretien quotidien. J'étais décidé à la chouchouter comme il se devait. A nouveau recouvert de quelque plume coloré grâce à des enfants facétieux de la ville. Je me dirige alors vers les rues mercantiles, un petit détours, car il me semblait voir ma fourrure brillé à nouveau devant les éclats du soleil.

Je choisis de prendre mon temps avant de me rendre vers l'institut qui devait s'occuper de me refaire un poil tout neuf. Je me laisse emporter par mes envies et mon instinct. Accueillie avec chaleur dans les bâtiments que je visitais, je ne me sentais pas du tout étrangère, ni exclue et encore moins un animal indésirable. Non, tout le monde se fichait que je soit louve, pour eux j'étais une cliente lambda qu'ils accueillaient comme les autres. Bien sûr, dès fois la curiosité l'emportait et j'acceptais de répondre à leurs questions. En retour j'étais récompensée en petit gâteau et petit péché mignon. Non vraiment si cela devait se reproduire souvent j'allais devoir souvent courir pour éviter que ma silhouette en pâtisse.

Cet ainsi que je quittas un petit restaurant, où un gondolier un peu saoul m'avais fait danser sur mes deux pattes. Quelle expérience étrange. Mais ... J'y avais bien pris goût. En parlant de goût au détour d'un échoppe d'étole diverse, ma truffe fût guidé vers un nouvel établissement. Une forte odeur me titillait les narines. Une que je connaissait parfaitement pour l'avoir déjà sentie sans pour autant avoir pu la goûter. Animée par cette envie de nouvelle découverte gustative je m'approcha de l'entrée. Encore une fois je fût accueillit avec bienveillance et chaleur, installé sous la terrasse à la pergola recouverte de fleur aux couleurs vives. J'observais le tout sans pour autant manqué de respect au serveur qui m'installa à la table.

- Voudriez vous un coussin pour une meilleure assise ?

C'était une question devenue habituel en ce jour et j'hochas la tête négativement. Je n'allais pas abuser quand même et puis il valait mieux que je ne m'attarde pas trop.

- Non merci, par contre vous voudrez bien me coincé la carte s'il vous plait ?

- Mais très certainement madame.

Le serveur s'exécuta et s'effaça pour me laisser le temps de la réflection. Mes yeux se posèrent sur la carte et je pris d'abord une tartelette aux fruits et je m'encourageas mentalement à demander de l'aide concernant l'odeur que je sentais très présente dans l'établissement.

- Avez-vous fait votre choix ?

- Oui, une tartelette aux fruits et euh ... J'aimerais savoir quelle est cette odeur que je sens ici en permanence ? Elle est forte et plutôt amer je pense.

Le serveur plissa ses yeux le temps de la réflection avant de sursauté comme si l'idée venait de lui apparaitre subitement.

- Ah oui, je vois du café ?

- Je crois que c'est cela.

- Je vous en apporte une tasse avec votre tarte.

Il disparut promptement et revient quelques minutes plus tard pour m'apporter le fameux breuvage. Je n'en connaissait pas le nom, je sais que les fermiers de Valérian en prenaient tôt le matin, mais jamais ni moi, ni les enfants n'en avait vu ou pris. C'était l'odeur fantôme de mes levées dans ma famille à Valérian. D'ailleurs je me demande si tout va bien pour eux. Peut être que je retournerais les voir bientôt. Après tout si je ne trouve toujours aucune trace d'Ynia c'est qu'il était temps pour moi arrêter de chercher. Je terminas la tartelette distraitement avant de fixer la couleur noire du café avec insistance. Je me risquas à y trempé le bout de sa langue, tant pour avoir un aperçut du goût que de la température.

Quel étrange sensation ! C'était fort et amer, mais ... très bon et surtout délicieusement chaud. Une chaleur qui me remplit bientôt le coeur et ... l'estomac. Car mine de rien je venais de laper presque d'une traite le si bon breuvage. Etonné de moi-même, je régla ma note avant de partir. L'air était encore bon et un léger vent rafraîchissait l'atmosphère par cette journée pleine de soleil.

Mais bientôt ce ne fût plus le cas, en tout cas pour moi, je venais de quitter le petit restaurant et je m'étais dirigé vers le pont des promeneurs. Encore un détour mais j'avais vraiment le temps. Alors que je tournais dans une ruelle, mon ventre se mit à me jouer un drôle de tour. Il se mit à me brasser et rapidement des nausées me secouèrent ralentissant ma marche habituelle. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, qu'avais-je pût mangé de si mauvais pour que mon estomac cherche à sortir de mon corps ? Mes pattes faiblirent un peu, avec cette envie de tout rendre je m'étais mise à tituber dans tous les sens et très honnêtement si on devait me comparer avec un humain. On aurait pu sans mal me prendre pour quelqu'un aillant bue un verre de trop ! Je ne savais plus où j'allais, je me contentais de suivre un canal m'approchant par moment un peu trop dangereusement du bord. Je préférais vomir dans l'eau au cas où, même si ce n'étais pas très propre et murmurait une phrase incompréhensible tant je mâchais les mots.

-"Medecin ... Guérisseur ... Vomir"

"... Et tu comptes partir combien de temps?
- Je ne sais pas trop, j'ai besoin de me retrouver un peu et la ville de m'aide pas dans ce sens.
- Tu as pensé à tes responsabilités?
- Chidéon sait comment me joindre, c'est un excellent second qui saura faire ce qu'il faut et puis, c'est histoire d'une quinzaine de jours pas plus. J'en ai vraiment besoin, comme toi et ton escapade d'il y a peu."

Je reste silencieuse tout en marchant près d'Eö qui me ramène des Fumeroles et du sanctu, pour une fois on parle tout deux sans trop se prendre la tête ce qui est appréciable, enfin, surtout quand cela touche à nos deux vie privée en faite.
Nous marchons au bord d'un canal que j'aime beaucoup, je sais que non loin il y a le pont à traversé pour qu'on arrive dans la rue où j'habite.

"Tu prendras soin de toi n'est-ce pas?
- Serais-tu inquiète pour moi Aliénor?"

Je me fige... Inquiète? Oui je le suis, parce que je ne suis pas stupide, je vois bien qu'il n'est pas comme d'habitude, je vois bien qu'il y a quelque chose.
Je me tourne vers lui et plonge mon regard dans le sien:

"Oui.
- Il n'y a aucune raison de l'être.
- A d'autre Eö."

On se perd dans le regard de l'un et de l'autre, je secoue la tête et reprend:

"Je ne suis pas dupe tu sais."

je le vois lever une main et il la pose sur ma joue, je ferme quelques secondes les yeux, c'est dingue de voir comment je peux me raccrocher à lui. Si il venait à lui arriver malheur, je ne sais pas comment je pourrai réagir, mais sûrement pas avec le sourire.
Quand je les rouvre, c'est pour plonger dans les siens:

"Très chère Aliénor, ne t'inquiète pas autant pour moi. Mais préoccupe toi un peu plus de toi."

Je grimace, oui bon là c'est pas un bon terrain... Je lui sourit et secoue la tête avant qu'il ne pose ces lèvres sur mon front, de ce geste paternel qu'il me faisait souvent, je ne peux m'empêcher de l'apprécier...

"On parlera quand je reviendrai. De toi, de moi et d'autres choses encore... Mais en attendant, prend soin de toi...
- Passe au Sanctu avant de partir, dans mon bureau y a un besace de prête avec de quoi tenir et surtout une trousse à pharmacie qui peut être très utile. Elle est dans mon bureau, dans le placard à droite. Prend là, je t'en pris."

Il hoche simplement la tête, je lui souris, on échange encore quelques mots puis il s'éloigne, me promettant de faire attention et moi de même...
Je croise les bras, je sais qu'il y a quelque chose qui cloche et à son retour il n'y échappera pas...

Je vois sa silhouette s'éloigner, puis je soupir, je dois faire pas mal de choses moi aussi et la première, c'est de contacter la caserne, je veux retrouver Ez, je veux lui parler, enfin, m'excuser aussi, vraiment...
Reprenant ma marche, je fis quelques pas et relevant la tête, ce fut pour voir un animal semblant fort malade et au vu de ce que je ressentais...
Je grince des dents, c'est une louve si mes yeux ne me trompe pas et j'accélère le pas, j'arrive à sa hauteur, bon sang elle semble malade comme un... Chien!
C'est bien la première fois que je vois ça mais je ne m'en étonne pas trop, j'ai appris à gérer les surprises.
Je pose ma main sur son pelage, je pose aussi mon fidèle sac rouge près de moi et je la laisse vomir à sa guise, vaut mieux dans un premier temps que ça sorte si je puis dire.
Je grimace en ressentant la douleur de l'estomac et je caresse encore son pelage, comme pour essayer de l'apaiser un peu de la sorte:

"Mon père disait qu'il valait mieux que ça sorte plutôt que ça brasse..."

Pas très élégant l'entrée en matière mais bon...

Maman ... ?

C'était sorti tout seul, je divaguais sérieusement, car l'envie de vomir me rendait ... Chèvre, être aussi malade que ça je n'en avais pas l'habitude. J'étais de bonne constitution pourtant et je ne comprenais pas pourquoi j'étais aussi malade. Qu'est ce qui pouvait bien se trouver dans le café pour que ça me rendre dans cet état ? Tout à ses questions, j'avais à peine remarqué la jeune femme qui s'était accroupie devant moi et qui désormais, me caressait le pelage.

C'était ces doux encouragements qui m'avaient fait perdre la raison pendant une fraction de seconde. J'avais tellement eu peu l'habitude qu'on me caresse que je m'en étais fait une habitude. Les douces mains de la jeune femme m'avait rappelé celle de ma maman adoptive. Toujours douce malgré son travail rude, ses caresses étaient pour autant consoler, rassurer ou soigné. Bref ... Arrivé à un moment il fallut bien tout rendre et avant que j'ouvre ma gueule pour m'excuser de la confusion, je tourne la tête vers le canal et libéra ce "poison" qui me tenait le ventre dans l'eau située en bas.

Après plusieurs minutes entre couper de "beurk" ou bien "désoler" je finis par pouvoir me redresser légèrement sur mes pattes, mais bien qu'encore un peu fatigué, je préfère tout simplement rester mi-allongé, mi-assise. Je pouvais désormais observer la jeune femme en face de moi. Qu'est ce qu'elle était belle ! J'en ouvris la gueule un peu bouche bée ... Avant de me rappeler que je venais de vomir et que ... Ça devait pas forcément sentir la rose dedans. J'observe ses longs cheveux blancs, comme ma fourrure. Si j'avais été humaine j'aurais aimé lui ressembler, elle était vraiment belle et son visage respirait le calme.

Je .. Je suis désolée pour tout à l'heure ... Je ne sais ce qui m'a pris, vraiment. Je m'appelle Louvia ! Enchanté.

Je lui aurais bien donné la patte, mais j'aurais surtout manqué de tomber dans ma position actuelle, ce qui aurait été vraiment le pompon ! Et puis bon, donner la patte comme ça ... Ca faisait vraiment trop "toutou" et ça, j'aimais pas ça du tout !

Merci en tout cas de m'avoir aidée ... C'est pas tout le monde qui aurait fait ça ... Vraiment merci.

J'aurais bien sourie, mais mon ventre était encore parcouru de quelque spasme bien loin de la première fois elles étaient bien plus supportables et gérable que tout à l'heure.

"Allongez vous un peu sur le côté..."

M’appeler maman... Pour le coup j'en aurai presque ris sir la situation n'avait pas été tel qu'elle est... Je secoue la tête amuser, dans un geste, j'attend bien sûr qu'elle ait arrêté de vomir, j'enlève mon sac que je tenais en bandoulière, je pose aussi ma blouse et je me place mieux à genoux, histoire que mon dos ne souffre pas trop. Je lève ma main libre vers sa truffe afin de vérifier si elle n'a pas de fièvre, et oui, chez nos amis à quatre pattes c'est ainsi qu'on peux voir si ils sont fiévreux: truffe froide tout est ok, truffe chaude et bien direction véto!

Cela n'a pas l'air d'être le cas, je fronce un peu les yeux, gueule de bois? Pour le coup là encore si j'avais pu j'aurai ris à mon idée. J'avais jamais vu un animal bourré, alors imaginer une louve avec la gueule de bois... Bref, son estomac semble se calmer un peu, je continue de masser son estomac et reprend:

"Aliénor... Et ne vous excusez pas, quand on est malade on ne peut parfois pas se retenir plus que ce qu'on peut."

Je lui offre un sourire, je vais l'aider, de toute façon je suis là et puis la déontologie de mon métier veut que je ne peux la laisser ainsi.
Je ferme légèrement les yeux afin de me concentrer, depuis que j'ai les titres et avec mes médicaments je peux un peu mieux contenir mon don, sauf... Sauf que je craque comme quelques heures plutôt mais là ça va mieux, je reste la main au niveau de son estomac tout en continuant mes gestes, parce que la douleur est là... C'est pas ailleurs, c'est juste là...

"Vous avez mangé quelque chose pour vous retrouver dans cet état?"

Où vous avez bu? Bon, là encore je me retiens, j'ose pas trop en fait... Je rouvre mes iris violette et je penche légèrement ma tête sur le côté:

"Je suis guérisseuse si ça peux vous rassurer, je peux peut être bien vous aider..."

Enchanté Aliénor. Je ...

Je réfléchi un moment, est ce qu'il n'y avait bien que le café qui m'avait brassée ? À bien y réfléchir ... Oui, les fruits étaient frais et la tarte ne sentait pas. Donc oui, seul le café devait être en cause.

Et bien ... Oui, j'ai bu du café, un peu fort peut être mais ... Je ne comprends pas pourquoi cela m'a mis dans un tel état ... Même les enfants chez moi n'en était pas malade après avoir goûté une cuilleré. Et ... J'ai mangé une tartelette aux fruits aussi, mais elle était fraîche je l'aurais senti sinon.

En parlant d'enfants, certain commençaient à nous observer toutes les deux, intrigué par le manège qu'opérait sur moi Aliénor. Un sourire me cintra la gueule et j'essayais de paraître détendue ... Ce n'étais pas évident, mais les massages me faisaient un bien fou.

-Ces massages me calme beaucoup ! Merci, j'ai eu de la chance de tomber sur une guérisseuse aujourd'hui.

Je souriais, toujours pour ne pas inquiéter la marmaille qui nous observait, certaine que la comédie opérait, je m'allonge encore plus confortablement, afin que les massages opère mieux. Soudain un éclair de génie me traversa la tête. Bien que guérisseuse, elle avait surement autre chose à faire de sa journée.

-Excusé moi mais ... Si jamais vous aviez à faire quelque chose aujourd'hui, ne vous retenez pas. Indiquez-moi juste le chemin, je crois que ... Je serai bien accompagnée.

En disant cela je fis un mouvement de la tête pour indiquer les enfants aux têtes curieuses. C'était toujours comme ça, j'attirais et la sympathie des gens, quand ce n'était pas dans des villes d'arriéré et les enfants qui me prenaient pour une peluche vivante.

Ce n'est pas que c'est désagréable bien au contraire, mais je m'en voudrais de vous retenir.

Je faillis dire "pour si peu" mais je me retiens, mon médecin dans ma ville me disait toujours qu'il n'y avait pas de petit ou grand maux, tous étaient identiques et devaient être toujours traité avec le même sérieux que si c'était un trou béant dans un corps. Afin de ne pas trop toujours dire les mêmes chose, j'essaya d'opérer un changement de sujet un peu maladroitement.

C'est fou comme une journée de lèche vitrine et de découverte gustative peut se transformer en une journée d'estomac à l'envers et ... être malade comme un chien c'est un comble pour une louve vous ne trouvez pas ?

J'avais envie de rire, mais la crampe à l'estomac m'en empêcha et je serrai les dents momentanément.

Je ne peux m'empêcher de sourire. Je n'ai rien d'autres à faire et je ne vais sûrement pas la laisser ainsi, ce n'est pas du tout dans mon style. Je continus le massage car je sens encore cette douleur, ce ne dois pas être franchement très commode pour elle la pauvre.
Du café? Et bien tout dépend d'où il vient... J'ai eu à faire à deux cas d'intoxication hier donc ça ne m'étonnerai pas que ça vienne de là.
J'arrête quelques instants le massage et récupère mon sac, je l'ouvre et farfouille dedans avant d'en sortir un sachet transparent. Là, je me redresse, prend un petit gobelet aussi présent dans mon sac à malice comme l'appelle Eö et met un peu du contenu du sachet dans le gobelet avant d'aller prendre un peu d'eau directement dans l'Arcos.

"Rassurez vous, je n'ai rien à faire et vous ne me dérangez pas."

Nouveau sourire et je reviens vers elle, je m'agenouille et approche un peu le gobelet de son museau:

"Je n'ai pas autre choses que ce gobelet désolée, mais si vous arrivée à boire son contenu, ça devrait bien calmer votre estomac."

Je l'aide à boire avant de reposer le gobelet et de nouveau de lui masser l'estomac.

"Je ne suis pas spécialiste des animaux, mais je ressens la douleur chez tout être vivant, donc c'est pour ça que j'ai ciblé directement votre estomac."

Je continue doucement mon massage, je peux sentir que la plante fait effet, même si j'avoue que son goût est infecte.
Je me pose alors une question... Je ne l'ai jamais vu dans le quartier, est-elle nouvelle arrivante? Curieuse, je m'installe mieux et lui demande:

"Je ne suis pas souvent à Northrives mais je n'ai pas de souvenir de vous avoir croisé ici lors de mes remontées du Sanctuaire. Vous êtes nouvelle arrivante?"

Spoiler:

Avaler le breuvage gentiment offert par Aliénor n'était pas vraiment agréable. Mais déjà il l'était plus que le café qui m'avais brassé le corps et en plus, il me faisait un bien fou ! J'étais rassurée de ne pas la déranger, bon d'accord j'étais pas malade tous les jours, ni de cette manière, mais tout de même ... Je finirai par aller dire deux trois mots à cet aubergiste.

Enfin elle reprenait le massage et couplé au breuvage de plante c'était déjà quasiment passé. Je me positionne un peu mieux pour qu'elle continue de masser, mais je m'empresse de lui signifier que je ne souffre déjà presque plus.

-Ce breuvage fait vraiment effet ! Je ne ressens quasiment rien.

Un sourire pour appuyer mes propos.

- Vous avez une sorte de don empathique si je comprends bien. Ça ne doit pas être facile tous les jours quand même. Même quand on est guérisseuse et sinon pour répondre à votre question, oui je suis "nouvelle" si je puis dire. C'est la première fois que je visite la ville de Northrive. J'étais venue me détendre et cette ville est parfaite pour cette situation.

J'étais à nouveau enthousiaste. J'avais retrouvé mon entrain naturel et souriait franchement à la guérisseuse. Si j'étais humaine je voudrais lui ressembler à coup sur !

"Oui Northrives est bien le quartier le plus calme de l'Entre Monde ce n'est pas pour rien que j'ai choisis d'y vivre."

Un clin d'oeil et un sourire, je sens en effet plus qu'une toute petite douleur mais qui est bien moindre que ce qu'elle avait au départ. Je songe à ce qu'elle m'a dit, une réaction au café?
Hum, je pencherai plutôt pour l'intoxication au vu de ces symptômes, j'arrête le massage et m'assois un peu mieux au sol. A l'endroit où nous sommes ça ne gênera personne et puis de toute façon, ici, au quatre coin du quartier on peut voir des gens assis sur les coin d'herbe profitant du temps quand il est beau et des espaces verts.

"Non ce n'est pas simple tout les jours mais on s'y fait. Je vis parfaitement avec."

Enfin... Presque on va dire hein, parce que bon, c'est loin d'être idyllique mais bon, je ne vais pas m'étendre là-dessus, je ne connais pas la personne face à moi donc faut pas trop abusé non plus. Je lui offre un petit sourire avant de ranger mes herbes et le gobelet dans mon sac.

"Dites moi, vous avez pris votre boisson où? Vous n'êtes pas la première que je rencontre et qui semble faire une réaction au café si bien que je me pose des questions. C'était ici, dans ce quartier?"

Si elle vivait bien avec son dons et bien c'était tant mieux. Personnellement le mien n'était pas encombrant juste ... Créateur de bazar parfois. Je lui offris mon air le plus amical possible. J'étais vraiment reconnaissante des soins qu'elle m'avait apportés et cela même si c'était son métier. Elle revient sur la question du café et je n'eue aucun mal à réfléchir à ce sujet.

-Ah bon ?! Je pensai juste avoir goûté une boisson pas faite pour moi, mais plutôt pour les humains. L'établissement s'appelle "Au Lys en fleur". Ils y ont une magnifique pergola en fleur, ce n'est pas très loin d'ici. Ce café m'a beaucoup brassé mais, je n'ai pas eu le temps de beaucoup m'éloigner.

C'est vrai que c'était étrange si plusieurs personnes et tant qu'à faire, d'autres humains, étaient malade eux aussi. Pourtant, ma tarte ne sentait rien de mauvais tout était frais d'ailleurs.

-Vous pensez qu'ils le font exprès ?! Ça me semble bizarre tout de même, j'y ai aussi mangé une tarte et elle était tout ce qu'il y a de plus fraîche.

Je ne vois pas non plus l'intérêt d'empoisonné leurs café. A moins que ce soit une négligence de la part des employés de l'établissement. Bref avec tout ça j'avais à nouveau l'estomac vide. Je pourrais remercier Aliénor en l'invitant à manger ou boire quelque chose, seulement je ne la connaîssait pas trop et je ne savais pas si elle prendrait mal une telle demande. Je choisis pour le moment de lui parler de Northrive.

-Vous habitez la ville. Oh comme vous devez être bien ici. J'aime l'ambiance calme d'ici et quand il doit y avoir une fête ça doit être encore plus jolie non ?

Je ne peux m'empêcher de sourire, oui c'est vrai que Northrives en fête c'est splendide, surtout lors des fêtes de printemps et d'automne d'ailleurs, mes deux saisons préférée. Je penche la tête en arrière et ferme les yeux, j'inspire pour m'impreigner de ces odeurs si particulières j'en reconnais d'ailleurs une, celle des magnolias qui doivent être en fleur vu l'odeur...
Quand je les rouvre, je tourne la tête vers la louve et lui répond:

"La fête des fleurs est tout simplement splendide, il y a celle de l'automne aussi qui vaut son pensant de pim. Et le calme de ce quartier contraste avec les autres et c'est ce qui le rend particulier."

Nouveau sourire avant que je ne médite ces paroles. Le "Lys en Fleur" a toujours eu bonne réputation alors à moins que les propriétaires aient changés, ce qui serait fort surprenant, où alors qu'ils aient changés de fournisseur... Je vois pas trop pour le coup...

"Je ne sais pas, c'est une enseigne bien réputé dans le quartier. c'était la première fois que vous buviez du café?

Cela peut expliquer la réaction aussi m'enfin pas si violente non plus... Bref je reste sceptique pour le coup. Me redressant, je récupère mon sac et le remet en bandoulière avant de lui demander:

"Marcher ne vous fera pas de mal, je peux vous montrer quelques endroits si vous désirez... Je ne ressens plus de douleur chez vous donc j'en déduis que vous allez mieux?"

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