Retour de safari

Avec le planeur couvert de boue j'avais mis un temps fou à atteindre un village plus au nord de notre point de chasse, là bas il a fallut convaincre les villageois que certes j'avais pas un rond et que je partirais aussitôt que j'aurais décrasser mon planeur. Ils étaient prêt à me balancer dans les fourrés l'air de dire que j'avais qu'à retourner en ville à pieds ces bougres !
Finalement, j'ai pu le nettoyer pour enfin réussir à le déplier ! Harnachée j'avais plus qu'à planer jusqu'à Entre-Monde, dormant à la belle étoile coincée dans un arbre et planquée sous mon planeur : vivement que je m'achète un truc pour me défendre.

Quelques jours après, j'étais enfin de retour en ville. Première étape ? Filer droit à la bibliothèque pour obtenir ma prime ! Et avec un peu de chance Helin serait déjà de retour pour qu'on nous paye.

C'est donc dans le hall de la bibliothèque, enfoncée dans un fauteuil mon planeur plié contre mes jambes que j'attendais en regardant les mouches voler.

En quittant les étendues sauvages encore plus sale qu'un clochard, il m'avait fallut un temps fou pour atteindre le plus proche village paumé des alentours. Maudite boue, j'avais l'impression d'être un robot aux articulations rouillées tellement chacun de mes pas me paraissait raide. Heureusement sur place les autochtones avaient été assez sympa pour m'offrir l'hospitalité et de quoi me laver. Si ils avaient su que j'étais un voleur connu, ils auraient surement réfléchit à deux fois avant de m'accepter au sein de leurs habitations.

Bon pour résumer après ma petite toilette improvisée, j'étais reparti rapidement après les avoir remerciés. Ce n'est pas que la culture des tribus sauvages m'indifférait, mais c'était presque ça. Je n'étais pas avide, mais l'argent qui m'attendait à l'arrivée m'intéressait beaucoup plus que passer des vacances dans trouperduland.

Bref après plusieurs journées de marche, j'avais enfin atteint une ville assez développée pour "emprunter" un transport et me rendre plus vite à Cerclon (On ne dira pas que le l'emprunt était de longue durée). C'est donc arrivé à destination que je me retrouvais devant les portes de la grande bibliothèque. Ne préférant pas décrire trop longtemps l'architecture de bâtiment, je passais le pas de l'entrée pour me retrouver dans le hall d'accueil de celui-ci. Non loin, Dité attendait dans un des sièges avec son planeur visiblement pour la récompense et je me demandais furtivement depuis combien de temps elle était arrivée.

- Bonjour, j'espère ne pas trop être en retard.

Ma secrétaire m'ayant prévenu de l'arrivée de deux aventuriers, j'avais délaissé momentanément ma paperasse pour aller les rejoindre à l'accueil. Après tout cette petit pause improvisée tombait parfaitement bien, lire des tonnes de feuilles commençait à me saturer. Si j'avais bien compris les deux personnes qui avait requis ma présence était ces jeunes gens qui étaient parti à la chasse aux vers et visiblement ils étaient revenu sain et sauf.

- Bonjour, je vois que vous revenu en un seul morceau.

Enfin un seul morceau oui, mais en bon état c'était vite dit. Même si je ne doutais pas de l'effort qu'ils avaient fournit pour arriver ici à peu prêt propre, ce n'était pas encore ça.

- Ma secrétaire m'a prévenu que vous vous étiez acquitté de votre mission. D'après les rapports que j'ai reçu de la zone, on me l'a confirmé aussi. Si j'ai bien compris vous vous êtes débarrassé d'une vingtaine de vers et ça colle aux informations qui me sont parvenu. Je n'ai plus grand chose d'autre à ajouter, j'ai noté que vous aviez finis cette tâche, je m'occuperais du virement sur vos comptes dès que possible. Sur ce je vous souhaite une agréable journée.

Je ne voulais pas paraitre malpoli en partant aussi vite, mais j'espérais qu'ils comprendraient que j'avais pas mal de boulot à faire et que je n'avais pas vraiment le temps pour discuter avec tous les aventuriers qui venaient au sein de la bibliothèque.