La blonde, la brute et le truand

Encore et toujours de la violence. Même si pour ce coup là, j’appréciais le fait que je n’étais pas le premier concerné. Le Tchen arriva tout… Je ne pouvais décemment pas dire « tout sourire », vu la tronche habituelle qu’il se coltinait (C’était un véritable sport, à ce niveau), mais j’étais content qu’il fut arrivé à temps.

Ça aussi, je ne pouvais pas décemment le dire.

Je ne répondis pas. Je n’avais plus l’envie de vanner un type capable d’arracher des membres à d’autres gens aussi facilement que de serrer la main à son voisin. A peine détaché, je m’occupais de Myra en prenant soin qu’Augure ne la touche pas. Je n’avais pas envie qu’elle se fasse contaminer par la poisse légendaire qui poursuivait ce type (et moi).

Je n’avais que faire de l’avis d’Augure sur la démonstration de sentiments dont nous fîmes part devant lui. J’avais failli la perdre. En très petite partie à cause de mon passé. En très très TRES grosse partie à cause de celui du téléporteur.

Je fouillais les affaires laissés sur la table, récupérait tout ce qui nous appartenait, et tout en passant un bras autour de la taille de Myra, je regardais Augure droit dans les yeux.

– La prochaine fois que tu auras besoin de moi - de NOUS, ajoutais-je en resserrant un peu ma commissaire contre moi, tu pourras aller de faire f****e. La prochaine fois que tu passes chez moi, je lâche les défenses de la maison, maitre ou pas. Ça vaut aussi pour ton acolyte. Je t’ai donné ce que tu voulais. Tu m’as sauvé, c’est sympa. Mais maintenant, dégages de nos vies.

Sans même un mot en plus, j’activais mon titre Hotel, et téléportait ma commissaire et moi à l’Antre. Je ne voulais plus jamais entendre parler de ce type.
Je savais pertinemment que mes menaces n’effraieraient pas le maitre de Tchen, mais j’étais résolument prêt à l’accueillir comme il le méritait à son prochain passage. Qu’il essaye de recommander ses clopes régénératrices.