Quelques préparatifs.

Avant de partir pour K'ouen et la zone inconnue, je dois m'équiper. Je profite d'un homme et de son cheval de trois pour me rendre rapidement à l'épicerie. Je laisse l'inconnu sans un remerciement. L'altruisme n'a souvent de récompense que le fait d'avoir aidé.

J'entre dans l'épicerie et me poste devant le comptoir.

- Y'a quelqu'un ?

Le commerçant a intérêt à se planter devant moi assez vite sinon je vais commencer à tuer des gens. Je ne me suis jamais senti à l'aise dans un magasin. Mais bon, sur le carton d'invitation était marqué que la grande banquière en personne régalait. Alors il est temps d'investir aux frais de la princesse.

J'attends. La petite voix dans ma tête se réveille doucement et je commence à avoir envie de tuer, mais je patiente. Les longues secondes défilent et toujours rien. Si dans quelques secondes personne ne vient je passe de l'autre côté du comptoir et j'effectue la transaction moi-même.

Une jeune femme approche. Elle fait comme si elle n'avait pas trainé et cela m'énerve encore d'avantage. Elle me salue de la façon des plus polies qui soient. ridicule. Qu'elle commence par se rendre utile, on verra ensuite pour les civilités. Elle fini quand même par me demander ce qu'elle peut faire pour moi... De multiples idées me viennent d'un coup et un sourire vient poindre au creux de mes lèvres.

- J'ai besoin d'un fusil de modèle Claymore. C'est compact, rectangulaire et lourd.

Une magnifique création, sans fioriture dont le but affiché est très clair. Tuer. On ne tire pas un coup de claymore pour effrayer, mais pour détruire et qui sait ce que nous trouverons dans la zone inconnue. Je préfère être paré à toute éventualité. Je n'en dit pas plus. Le Claymore vaut 200 pims. J'espère que la banquière est blindée. J'ose espérer que la ceinture magnétique pour le maintenir et quelques cartouches thermiques sont offertes.

Je plisse des yeux un instant. Ce mec à besoin d'un claymore ? Et bien ! C'est pas du n'importe quoi qu'il demande ! Je soupire légèrement je n'avais pas très envie d'aller dans cette pièce aux armes bizarre. Jamais dans mon monde cela n'aurait exister, mais je fit ce qu'il me demande.

-Claymore ? Très bien monsieur, veuillez me suivre s'il vous plait.

Dans un demi tour je tire sur une chaîne suspendue à mon cou, au début cela aurai pu paraître pour un collier, mais c'était un trousseau de clé qui donnais accès à a peu prêt tout. Nous passons devant les enclos des animaux, puis celui des montures. Le calme régnait dans à peu prêt toute les cages l'heure de la sieste pour beaucoup.

Arriver au fond de la salle je me stoppe devant un mur gris, d'apparence banale, je tire une clé plate de couleur grise métalliser. Je l'insère dans une toute petite fente. Un premier clique se fait entendre, puis je tourne et alors un mécanisme se met en marche. Les rouages font du bruit mais la porte pas si caché, s'ouvre et nous laisse accès aux armes spéciales. Un tabouret, au milieux de la salle sans un regard vers lui je l'enclin à s'assoir.

-Asseyez vous monsieur, je vous apporte les modèles.

Cela me prit bien quelques minutes. Les modèles de claymore étaient rare et je dû bien faire attention à ne pas les activés par mégarde. Légère pour des armes de destruction massive, je pose les trois modèles sur la table à côté de moi je lui présente alors un à un en les apportant devant lui.



Lui laissant le temps de bien les observer, tout en souriant je me décide à lui proposer de les essayer.

-Désirez vous essayé les modèles avant de faire votre choix final ?

Je suis cette fille. elle m'amène je ne sais où. Les enclos, les animaux, les montures... je n'y prends pas vraiment garde. Je pense déjà à l'expédition. Une porte dissimulée dans un mur pour cacher la marchandise et ne pas la laisser à portée de n'importe qui. Astucieux, mais il y a un léger jour. Ce qui, pour un oeil averti tel que le mien saute aux yeux. Décidément, ces marchands poussent au crime. La plus modeste des caches dans mon appartement est moitié mieux camouflée que ça !

La marchande, l’employée ou je ne sais quoi d'autre dispose trois modèles devant moi pour que je les examine. Un rapide coup d'oeil et je délaisse le deuxième modèle. Trop volumineux, un canon trop long. Plus précis sûrement mais moins pénétrant. Le modèle 1 et 3 sont d'allure assez proches. Je les activent l'un et l'autre. Poignée et dissipateur thermique se déploient dans un temps équivalent. Je prends le modèle numéro 3 en main et vérifie qu'il ne soit pas chargé, puis appuis sur la gâchette. Je reproduis le même schéma avec le premier modèle. La gâchette est un peu plus molle, plus précise. Les deux tiennent bien en main. J'inspecte le moindre détail. De la crosse au canon en passant le système d'évacuation des cartouches. Je les manipulent et test de façon minutieuse tous les sytèmes. Je les activent et les désactives plusieurs fois. Mon choix est fait.

- Non. Je prends celui-ci.

Je lui désigne le premier modèle en noir. Les tester au tir ne servirait à rien. Un claymore est fiable, ne s'enraille jamais et ne dévie pas. Son angle de dispersion est si large qu'il crache un véritable cône de chevrotine qui détruis tout ce qui se trouve sur son passage dans une portée de trois à cinq mètres. Le tester sur des cible de bois serait lui faire offense.

Oui, mon choix est fait et bien fait. Je me lève et tends mon badge à la vendeuse et lui offrit même un sourire. Le plus beau que j'ai en stock. Un mélange de charme et de menace.

Spoiler:

Mon sourire fait des ravages sur elle. C'est flatteur mais je n'ai plus le temps de m'amuser. Tandis qu'elle prend mon badge et fouille dans une caisse je sors de la pièce secrète. Je reste sans bouger le braqué droit devant. Cette expédition éveille ma curiosité, mais surtout ma méfiance. Là-bas... tout sera nouveau et je préfère partir du principe que tout ne sera que menaces. C'est le meilleur moyen de ne pas se faire surprendre. Toujours être prêt à se battre pour sa survie.

La jolie vendeuse sort à son tour et me donne deux ceintures. Elle semblent remise de ses émotions ou du moins se montre-t-elle professionnelle. Résiste ma belle. Résiste ce n'est que meilleur.
J'essaie les deux ceinture et garde la première à la taille. Le Claymore qui repose dans ma main, je le place au bas de mon dos, par-dessus le manteau. Il tient, attiré par la ceinture malgré l'obstacle en cuir. Je laisse tomber sur mon épaule l'autre ceinture, elle pourra toujours servir.

Elle me parle d'encaissement et de livraison avant de scanner mon badge et de me le rendre en prenant soin d'éviter tout contact. Comme c'est touchant. Croisant mon regard elle rougit. Elle lutte et ça lui donne un charme fou, alors sans la quitter des yeux et en lui resservant le même sourire que dans l'armurerie, je reprends mon badge.

- La livraison pourrait m'intéresser. Une prochaine fois peut-être.

Ma voix est celle d'un homme intéressé, pas par la livraison. A vrai dire si un livreur se postait devant chez moi je le foutrai à la porte avec juste ce qu'il faut de violence. Par contre si elle se proposait de livrer... ce serait une toute autre histoire. Une de celle ou la violence fait place à la passion. Une voix qui en dit bien plus long que des mots et qui promet des plaisirs indicibles.

Un dernier sourire. Mes yeux quittent les siens. Faire des achats a du bon finalement. J’attrape les cartouches thermiques et je sors de d'un pas décidé de l'épicerie. Pour l'heure il me faut trouver comment rentrer rapidement en ville et me rendre sans attendre sur K'ouen.