caché! [PV Pronos] [ANNULE]

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Silence, tranquillité, insouciance... Des mots forts dans ce quartier, c'est l'un des meilleurs endroits pour se laisser profiter du temps qui passe sans rien faire, sans risquer sa vie à tout instant. Pour une raison inconnue, il me laisse profiter sereinement de ces instants. Je ne me voile pas la face, je sais que chaque instant plaisant qu'il me laisse vivre ne sert qu'à alimenter ma douleur prochaine. Mais il commence à s'affaiblir. Il s'affaiblit, car la douleur, je n'en tiens plus tellement compte. Il a décidé de me laisser tous mes souvenirs douloureux, et j'ai fait ce que j'ai toujours fait; y trouver ma force. C'est ma seule chance de survivre, en attendant qu'il ne trouve d'autres idées démoniaques. Et probablement rit-il en m'entendant, moi, croyant lui échapper peu à peu, alors que jamais je n'ai su être prêt à ses "cadeaux".

En haut de ce balcon où sifflait doucement le vent, je m'étais assis en tailleur quelques heures plus tôt, ayant pu escalader grâce à un obstacle qui, visiblement, ne faisant pas partie de la même dimension qu'Entre-Monde. C'est ça, faire de ses faiblesses une force. À vrai dire, ces obstacle venus d'autres dimensions étaient la malédiction qui m'avait le plus aidé, elle m'avait même plus aidé qu'ennuyé. Dès le moment où je comprends qu'une structure appartient à un autre monde je peux m'en servir comme d'une plateforme intangible pour tout autre personne.

Sur ce balcon de pierres, j'étais camouflé, mes bandages ayant la même couleur que la roche. Je pouvais fermer les yeux pour faire disparaître définitivement toute couleur indésirable, mais fermer les yeux était une mauvaise idée. Mon ombre était toujours sur mes traces, prête à m'attaquer dès que je serait à portée. Le simple fait de tourner le dos à ce mur aussi longtemps représentait un danger.

Ma solitude se termina à l'instant où un être reptilien plutôt gros se coucha sur moi après un court vol, n'ayant probablement pas eu le temps de me voir.

Je réagis seulement quelques secondes après qu'il se soit posé, puisqu'il n'a pas l'air de remarquer que mes jambes sont sous son ventre. D'un ton calme, lent et rassurant, je l'interpelle sans vouloir l'effrayer.

- Excusez-moi. C'est de ma faute si je suis là-dessous, mais... Ça vous dérangerait de vous relever le temps que je me relève? Mes jambes sont coincées sous votre corps.

La politesse et le calme sont les clés de l'entente réciproque, et je préfère bien ne pas devoir me mesurer à une telle créature.

~ Méfiez-vous des apparences ~

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Le reptile se tourne lentement pour me voir après ma remarque, il n'a pas l'air agressif. Tant mieux. Il accepte de se relever et je me dégage aussitôt. Je réponds à sa question une fois relevé, avec un ton laissant suggérer que ce que je j'avais déjà dit un million de fois ce que je suis en train de dire, sans pour autant en être lassé.

- Disons que certains obstacles n'existent que pour moi. Celui-ci m'a permis d'escalader.

Dès ma phrase terminée, je saute sur l'obstacle en question pour illustrer mes propos, un gros rocher qui me bloquait aussi l'accès à la rue de derrière.
Je m'apprête à lui dire au revoir et m'excuser du dérangement occasionné, mais ce sont d'autres mots qui sortent de ma bouche. J'essaye en vain de me taire pour ne pas dire n'importe quoi, mais je sais que c'est inutile: il a prit le contrôle. Évidemment, comment pouvais-je espérer qu'il me laisse tranquille face à une telle occasion.

- Tout compte fait, j'aimerais bien rester là, j'étais bien. Ce serait bien si tu pouvais carrément te barrer, et vite fait. J'ai d'autres choses à foutre que de bouger mon cul pour un sac à m*rde qui se croit tout permis parce qu'il est aussi gros que son ego. Dépêche, ce serait fâcheux que je doive te tordre le cou.

Mon corps continue de bouger contre ma volonté, une main allant faire craquer les doigts de l'autre pour montrer que je suis prêt à cogner. Ah, il est doué pour surgir au mauvais moment, lui. S'il te plaît petit dragon, garde ton sang-froid et envole toi, j'ai pas envie de devoir te tuer à causer de lui...

~ Méfiez-vous des apparences ~

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Intérieurement, je souris en constatant la réaction du reptile. Je sens que c'est parfaitement le genre de personne qui va mettre le diable hors de lui. Quitte à prendre subir sa colère après, j'ai bien envie de voir la suite.

- Je suis le prédateur de tout. Ce que j'essaye de t'expliquer, c'est que tu empiète sur mon territoire et que c'est pour moi une raison suffisante pour te casser les dents. Je te conseille donc de décoller rapidement si tu ne veux pas finir en miettes...

ça a quelque chose de jouissif, de constater l'impuissance d'un dieu... Je suis prêt à parier qu'il va soulever une malédiction juste pour pouvoir frapper en premier, il a beau être vicieux et malin, provoquer un être aussi simplet et insouciant relève de l'impossible. Il aurait plus de chance en essayant avec un mur.

~ Méfiez-vous des apparences ~