Illégal : Un gendre de trop

4ème étage…. Oui, c’est bien cela, c’est ici qu’il y a bien plus de contrats… Digne de moi on va dire. J’ai été créé pour la guerre, alors bon, malgré les apparences, le menu frotin comme on propose en bas... Ce n’est pour moi, mais je crois que j’avais trouvé mon bonheur cette fois-ci… Tout ce qu’il faut pour moi… Moi qui étais avant tout dans une unité d’espionnage sur mon monde. L’information… Aussi importante que la guerre elle-même, celle sur le terrain, l’information peut même être parfois bien plus destructrice. C’est elle qui permet par exemple, de savoir où frapper, permet de savoir quel argument avancé. Haa, ces humains stupides avaient eu l’intelligence de le comprendre, mais il ne leur est jamais venue à l’esprit que leur création l’utiliserait aussi afin d’obtenir d’eux quelques trucs… Du confort, de l’influence… Ils n’ont pas sous-estimé l’information, seulement ceux qui la détiennent. Ho, on ne les a jamais trahis, à quoi cela nous aurait servi ? Mais on savait aussi se débrouiller pour survivre, en cachant telle information récoltée ou en mettant en avant une autre… Même ici, ils me font bien rire. Ho, il récolte les informations, des médias, des bardes sans jamais la trier et voir ce qui est vrai ou non. Je dirais que le pire est dans la cité moderne ; on dirait que la modernité ne rend que plus Je-suis-un-cornichon ceux qui vive dedans, à quelques exceptions près. Par exemple, si on leur disait que leur voisin de quartier pensait que le lait chocolaté venait des vaches brunes, ils le croiraient sans même vérifier, et cela même si l’information vient d’un journal douteux ou d’une chaine de télévision de même calibre.

Enfin, je vadrouille, je vadrouille, mais je n’avance pas. Je vais dans un coin, m’asseyant sur un siège comme un simple chat, a coté d’un livre oublié… Et j’attends.

Une autre personne était arrivée, on était donc deux à présent en ces lieux. Il prit un livre et s’y plongea aussi, je ne sais pas si comme moi, c’était plus pour faire genre qu’autre chose. Finalement, un drôle d’individu posa un livre avec un marque-page dedans sur une table. J’hésitai un long moment alors que le vieux s’en retourna ailleurs, mais comme cela fit un moment et qu’il ne revint pas. Au bout d’un moment, j’allai voir, passant par le haut des sièges et sautant par-dessus la tête de l’autre lecteur. J’ouvris l’ouvrage et vit que c’était fait exprès finalement et que cela nous était ou m’étais probablement adressé. J’avoue ne pas savoir si l’autre individu était ici pour la même raison que moi. Je lisais l’intitulé de mission, ceux qu’il fallait faire et où et malgré les probables dangers, cela me paraissait parfait. Un gendre qui n’a pas sa place vers sa fiancée dont le père estime qu’il est de trop ? Faudra faire gaffe au gang, mais c’est la vie, que voulez-vous ! Je regardai le second lecteur, voulant savoir au final s’il était là aussi pour ça ?

L’autre personne présente ne se gêna pas pour passer sa tête au-dessus de la mienne, profitant manifestement de ma petite taille pour lire la fameuse mission que l’étrange individu nous avait laissée. Bien qu’au final, je ne sache pas à qui il était le plus destiné ; à la fourrure ou à la femme chelou. Mais au moins, sa réaction me confirme qu’elle était bien là pour cela au final. Elle finit par m’adresser ma parole, essayant d’être discrète en maintenant un volume plutôt bas.
« - Retrouvons-nous dehors, voulez-vous ? Il semblerait que nous allons travailler ensemble.
- En effet, je vous rejoins. »
Je réponds simplement en me tendant, la laissant partir devant. Je pris mon temps, il ne servait à rien de se faire repérer en suivant un singe femelle d’aussi prés. Finalement, une dizaine de minutes plus tard, je me décidais à descendre à mon tour, comme un chat banal… Tant que je ne parle pas devant tout le monde, je ne suscite que peu l’intérêt.

Cela est plutôt un avantage dans ma situation. Je la cherchai quelques secondes en me disant que quand même, les humains se ressemblent un peu tous avant de finalement la trouver. Elle finit par se présenter, m’obligeant ainsi à faire de même, bien que succinctement.
« - Bonjour. Mon nom est Klaus. Pour notre mission, je vais aller chercher des informations. Que diriez-vous de nous retrouver dans une heure, à l'entrée de Magna ?
- Pas de problème pour le point de rendez-vous dans une heure. Je me nomme moi-même santiel… Ne tardons pas alors en parlote inutile si vous avez des informations à récupérer avant notre mission. »
Lui répondis je, m’éloignant avec un signe de tête et un simple « a plus tard ». Direction donc Magna !