Blanc comme neige [Bibliothèque]

C'était la deuxième fois qu'il allait prendre une des missions de la bibliothèque, mais cette fois le jeune homme avait décidé de monter au 4ème étage.

Il n'avait jamais pris une des missions assez illégales proposées ici.

Comme d'habitude habillé en noir, comme toujours de frusques d'un goût douteux, pas juste bonne à jeter mais qui respirait aussi l'odeur d'humidité et de huis clos.

Le joueur s'était installé dans un coin et lisait debout, tout en gardant un œil autour de lui, parfois il levait carrément la tête pour observer mollement les gens qui passaient autour de lui.
Le bouquin qu'il lisait s'intitulait "Le désert des Tartares" de Dino Buzzati, une histoire de temps qui passe au fil de la poussière, contant le dénouement étrange d'une vie passée à attendre, à espérer, à soupirer.

Il lui faudrait sûrement un partenaire, attentif il cherchait toujours du regard quelqu'un comme lui, prêt à prendre une quête sans belles intentions.

C'était un beau livre.

Rubis était habillé pour partir en mission, discrète, les couches de vêtements superposés les unes sur les autres lui permettrait de changer de tenue facilement en cas de problème.

Elle entrait dans la bibliothèque, sa démarche féline et feutrée, elle fit de son mieux pour ne pas attirer l’attention pour une fois. Dernièrement les projecteurs c’était un peu trop tourné vers elle, elle avait fait trop de bruit et les sanctuaris pourrait très bien être à ses trousses.

C’état le prix à payer pour sa nouvelle relation avec une star, comment protéger ses activités illégales lorsque que les paparazzi étaient sans cesse en train de vous épier, elle qui avait l’habitude d’opérer dans l’ombre, même si parfois elle laissait un peu trop son tempérament moqueur et agressif s’exprimer, elle se retrouvait a présent sous la lumière des projecteur. La voleuse devait admettre que cette renommait la grisait. Mais ça chamboulait sa manière de penser le métier, Owen et elle avait clairement des habitudes de travaille opposé. En même temps, elle, elle ne pouvait se reposer uniquement sur son pouvoir, il fallait bien ruser pour parvenir à ses fins, d’autant qu’elle n’avait aucun talent pour le combat.

Elle remontait sa capuche pour cacher sa chevelure flamboyante puis montait les escaliers. Rubis prit ensuite position dans un fauteuil du quatrième étage après avoir prit un livre sur la distillerie. Au moins la lecture aurait un semblant d’intérêt.
Elle posait ses pieds sur la table basse et commença à épier les alentours sous couvert de son livre. Elle crevait de chaud avec tous ses vêtements. Un homme lui présentait son dos il était maigrelet et portait des vêtements usé. Il était surement la pour les même raison qu’elle. Vu que personne d’autres n’était aux alentours elle aurait certainement a faire équipe avec lui. Le rat qui distribuait les missions avait un sens de l’humour douteux concernant la constitution des équipes. Tout ce qu’elle espérait c’est que la mission soit intéressante.

Imyo n'était pas d'humeur. C'était la nouvelle lune. Ce soir, elle se cachait. A la manière d'une femme d'esprit choisissant de dissimuler ses charmes derrière un paravent aux entrelacs d'outre-temps. La créature décida de se montrer, l'esprit ailleurs, il déposa un ouvrage. Une affaire prise au hasard de ses nombreux contrats, tout était dedans, cette aventurière et l'homme, oui l'homme là-bas lisant une prose venue d'un esprit sous acide et oubliant toute réalité du monde, cet homme ferait l'affaire. Tous les deux auront fort à faire pour accomplir leur mission sans se faire mettre dehors à mi-chemin. Si la lune l'avait regardé ce soir, Imyo aurait été prêt à leur souffler quelques indices, peut-être des conseils... La chance n'était pas avec eux.

Le jeune homme venait de récupérer un livre, dedans y était contenu des informations pour un contrat qui était tout à fait dans ses cordes, il s'agissait de blanchir de l'argent dans un casino. Le joueur n'avait jamais de chance mais il semblerait que quelques dés pipés leur serait prêté et que la mission impliquait deux personnes.

Il s'était rendu compte que la personne qui lui avait donné cette requête avait distribué un livre à une jeune femme à côté.

William s'approcha et fit un sourire.

-Je vois que nous avons les même goûts en matière de livre, est-ce que je peux vous proposer de vous accompagner ailleurs ?

Le joueur continua de sourire innocemment, ses yeux violets démentant néanmoins sa bonne humeur insouciante.

-Vous êtes déjà allé à Ysilwig ?[

La créature sortait de sa cachette, et comme la voleuse s’y attendait, elle s’était arrangé pour donner la mission à l’homme qui lui présentait son dos. Allez savoir pourquoi, la créature ne lui avait jamais remit de mission directement. Sans doute sentait-elle que Rubis jouerait solo si c’était le cas.

Le jeune Homme s’avançait vers elle un livre à la main, il paraissait plus jeune qu’elle, et en même temps les expériences de la vie et la pauvreté transparaissait sur ses traits marqués, creusant un profond sillon sous ses yeux. Il n’était pas laid, mais il n’était pas beau. Il avait quelque chose de dérangeant. Rubis s’en méfia instantanément et s’il devait faire équipe elle était bien décidé à ne pas lui accorder sa confiance. La question était de savoir qu’elle identité elle lui donnerait.

Un sourire chaleureux habilla ses lèvres, ce sourire visait à endormir son futur partenaire. Elle n’était pas la seule à feindre l’enthousiasme vu le regard désabusé du jeune homme qui jurait avec son ton de voix chantant.

- Oui j’y suis déjà allée. Répondit elle d’une voix enjouée. Ce sera un plaisir de vous y accompagner.

Yselwig et ses lumières cette ville c’était comme une seconde peau pour la voleuse c’était son monde, son terrain de chasse favoris. Elle n’aurait aucun mal à y trouver sa place. C’était moins sur pour lui.
Elle le suivit vers l’extérieur, pensant déjà qu’il lui faudrait faire un crochet par ses appartements pour y chercher une tenue plus convenable, elle avait fait preuve de malchance en choisissant «ses tenues ». Aucune ne convenait à une soirée casino.

Dans tout les cas elle trépignait, les jeux et elle c’était une grande histoire d’amour, et encore plus lorsqu’elle était certaine de gagner.