Re: Sautez willy! Sautez!!!

Aokaï a peine plus équipé, d'un harpon de fortune et d'une paire de gants de pêcheur acquiesçe d'un signe de tête et plonge a travers le silencieux monde sous-marin. Malgré la présence de la chimère, la vie en ces profondeurs semble suivre son cours. L'aventurier se met a la recherche de l'antre de la créature et a chaque fois qu'il remonte a la surface, reprendre son souffle le piège se ressére un peu plus.

L'aventurier, alors qu'il passe non loin d'une crevasse, perçoit le bleu si caractéristique de la carapace des chimères ainsi qu'une carcasse. Il approche aussi prudemment qu'il le peut, aucun mouvement venant de la chimère, peut être est elle endormie. Il examine la carcasse, mais la pourriture semble déjà conquérir cette dernière.

Un frisson parcours le dos d'Aokaï et dans un sursaut de conscience, il esquive un coup de griffe en passant par dessus le cadavre, qui s'ouvre en deux quand le coup atteint celui-ci. Le gaz et le sang pourri file vers la surface.

Aokaï fait face a la créature, en synchrone avec les attaqués de la chimère il les esquive toujours d'un cheveu du moins au début. La créature perd patience et charge. Alors qu'il passe dans le dos de la chimère avec une cabriole du moindre effort, la chimère recule avec Vivacité. Aokaï se fait eraflé par les griffes alors qu'il évite l'étau des puissantes pinces!

Le sang qui se diffuse dans l'eau, semble agiter la chimère elle en est presque extatique, pour Aokaï les ennuis ne font que commencer, bientôt il devra remonter chercher de l'air.

Sautez willy! Sautez!!! - Page 2 Kana_610

Mon coéquipier part pour les profondeurs avec le peu d’équipements qu’il avait, on faisait avec les moyens du bord. Je supervisais en surface pendant qu’Aokaï essayait de faire sortir la chimère de son trou mais il n’avait pas une capacité respiratoire illimitée.

L’eau s’agite, il doit avoir un soucis là-dessous mais descendre avec lui n’était peut-être pas la bonne solution, il fallait que je calcule les risques, deux personnes qui n’étaient pas aquatiques face à une qui pouvait respirer autant qu’elle voulait n’était pas négligeable mais je dois du sang apparaître ainsi que pas mal de remous, le basané s’est fait attaquer, je jette ma veste et me jette à l’eau tête en avant.

L’eau est sombre et trouble, on n’y voit rien quand je me fais percuter par quelque chose, je ne vais pas tenir longtemps sous l’eau comme ça, il me reste au maximum une trentaine de seconde avant d’aller retrouver la surface et je ne vois toujours pas l’homme de glace, où il était passé encore celui-là.

Je continue de nager, le poids de mes vêtements me ralentit, l’eau est froide et qui plus est, j’ai l’impression de m’engouffrer dans une caverne quand tout d’un coup, je percute quelque chose de plein fouet et me retrouve le souffle coupé. J’essaye d’appeler Aokaï mais évidemment le seul son qu’on entends ce sont des bulles…

Sautez willy! Sautez!!! - Page 2 Boussole

Aokaï perçoit un nuage d'eau trouble laisser par la dépouille putréfié et le sable du a l'affrontement, il décide d'y entrer pour tenter de perdre la chimère mais rien n'y fait elle le poursuit toujours quand il se dirige vers la surface.

Alors qu'il regarde l'écart entre la chimère et lui quelque chose ou plutôt quelqu'un le heurte, sans même se retourner, la surface est a peine a un mètre tandis que l'autre continu sa descente. Les poumons brûlants et prêts a exploser Aokaï pique vers la surface.

Kaname! Qui a plonger?

Le silence répondant a sa question il comprit et replongea aussitôt vers les profondeurs. La chimère chargeait la jeune femme alors qu'il était a mi-chemin, même de loin la scène parue brutale, la flopée de bulles d'air s'échappant de la bouche de Kaname le certifiait, du moins pour Aokaï.

La chimère s'approche de Kaname, les pinces en avant, tout comme Aokaï qui approche dans son dos. Il retire ses gants pour infuser son pouvoir dans le harpon, tout en cherchant un endroit tendre ou enfoncer son arme improvisée.

La chimère me fonce dessus, mes poumons délivrent les derniers centilitres qu’ils contiennent, est-ce la fin? Je ne le savais pas mais l’eau se refroidit autour de moi, est-ce que mon corps avait aussi lâché ? Ca ne ressemblait pas à un courant froid venu de nulle part, c’était une source froide soudain et quand j’ouvris les yeux je vois mon camarade avec un harpon de glace. Mes yeux s'écarquillent, qu’est-ce qu’il s’apprêtait à faire, il fallait une force surhumaine pour essayer de transpercer cette chose sous l’eau mais je vois que le pique rentre dans la chair de l’animal, l’eau s’assombrit tout d’un coup, le sang noir se propage, la bestiole s’affole, il fallait que je sors d’ici le plus rapidement possible avant de sombrer dans l'inconscience la plus totale.

J’observe le sens des bulles, pour savoir où était la surface dans cette pénombre, deux battements de jambes et de bras plus tard, je retrouve l’air libre, je respire de gros bouffés d’air sous l’oeil inquisiteurs des villageois. A bout de souffle, j’hurle quelques ordres.

- Vite… Serrez le filet !

Le harpon se glisse entre deux plaques endommagées. Prise de panique la chimère s'agite et se contorsionne dans tous les sens, tandis qu'Aokaï s'accroche, usant tout son poids pour faire tenir le harpon dans la chair de l'animal, commence alors le rodéo.

Kaname s'en est retournée a la surface pendant qu'Aokaï attend, en restant hors portée des griffes et pinces de l'animal, que le froid infusé dans son arme se diffuse dans le corps de sa cible.

Après ses vains efforts pour décrocher celui qui s'accroche à son dos, la chimère semble se calmer avant de sombrer dans la torpeur que produit le froid sur son corps.

Malgré les quelques filets déchirer dans la débâcle le reste avait tenu bon, Aokaï se rendit compte que d'autres personnes se tenaient de l'autre côté du filet qui prenait
de plus en plus la forme de tube. Il ne restait plus qu'à fermer le filet sous la chimère pendant qu'elle était encore engourdie.

J’hurlais mes ordres en surface aux villageois essayant de coordonner babord et tribord ce qui n’était pas une chose aisée surtout avec la chimère qui se déchaîne en-dessous mais il fallait qu’on fasse vite si on voulait la maintenir et ne blesse pas l’homme de glace.

L’harpon semble faire son effet, elle commence à ralentir ses mouvements, nous resserrons l’emprise au fur et à mesure et la bête finit par être définitivement coincée. Je fis signe au chef du village pour qu’il apporte son embarcation, on n’avait pas ordre de la tuer ou autre mais nous devions l’éloigner de ce village. Je m’approche alors du fils et lui indique le cap à maintenir ainsi qu’une carte que j’avais fait à la main dans la matinée en fonction des différentes sources d’informations que j’ai pu obtenir.

Je fis un signe rapide à mon coéquipier pour venir me rejoindre, l’eau était fraîche et le reste des habitants finit par s’approcher pour quérir les nouvelles. Les jeunes s’amusent à raconter des récits extraordinaires, la bête variait en taille au fil des conversations et nous deux devenons plus ou moins des héros alors que nous avons fait que notre travail. La femme du chef finit par s’approcher de nous deux et nous indique le chemin de leur maison pour qu’on puisse se changer et surtout enlever le reste de sang imprégné dans nos vêtements ainsi que l’eau de mer.

- Volontiers, je crois qu’une douche chaude me fera le plus grand bien.

Saluant les derniers hommes qui nous ont aidé, nous rejoignons avec joie la bâtisse de pêcheurs pour se mettre plus à l’aise, je rentre la première dans la douche et me délaisse de tout ce fardeau, il était bon de se sentir propre et surtout plus toute cette eau de mer sur le corps. J’attrape mes changes apporter pour l’occasion et retourne dans le pièce commune pour donner le relais à Aokai pour lui aussi se fasse un petit coup de propre.

Je salue alors la maîtresse de maison, son mari et son fils sont en mer pour aller déposer au loin la chimère, moi je profitais alors de prendre le thé en attendant mon camarade.