Re: Sanctuari Protecteur des Animaux- Une mission lou-phoque [PV Jarod]

J'étais un peu surpris que Jarod me donne un bout de papier après avoir griffonné quelque chose dessus. Il me fallut un instant pour comprendre qu'il avait surement écrit son numéro de téléphone. Je souris et rangeais le papier dans la poche de ma chemise, sous mon poncho.

- Merci, j'y penserais.

Je ne pense pas forcément que je vais le rappeler mais sait-on jamais ? Un contact était toujours bon à prendre, quel qu'il soit, selon Grand-Mère.

Nous arrivions au phoque suivant et je fus obligé de l'achever. Je n'aimais vraiment pas ça... Jarod semblait avoir perdu sa relative bonne humeur mais ça ne m'ettonait pas.

- Je ne pense pas.... Retournons au camp, Selene n'a pas l'air de détecter d'autre phoques en vie.

Soit ils étaient partit se refugier sous l'eau, soit il n'y avait que très peu de survivants... Alors que nous revenions sur le camp, Selene se mit soudain à japper d'un coup et partit comme une furie. J'eu beau l'appeler elle refusa d'obeir et je dus lui courrir après. Arrivé au camp, je compris son excitation. Elle poursuivait un chien qui aboyait aussi fort qu'elle jappait. Ils se courraient après et impossible de les arrêter.

Il me fallut dix bonnes minutes pour enfin réussir à attraper ma compagne à fourrure et la plaquer au sol.

- Bon sang Selene mais qu'est-ce qui te prend ?!
- Haha je crois qu'ils cherchent tout les deux ça.

Le scientifique qui m'avait répondu sortit d'une cachette incongrue un paquet de croquette. Il en donna un peu au chien et s'approcha ensuite pour en donner a Selene. Le chien sembla satisfait et partit vers de nouvelles aventures.

- Quelle drôle de bestiole... Enfin je pense que nous avons rassemblé tout les survivants. Les autres doivent être sous l'eau.
- Je l'espère, sinon nous avons à faire à une vraie catastrophe... Bon. Il faudrait rassembler les phoques morts pour éviter d'attirer les prédateurs. Nous avons aussi besoin d'aide pour soigner les survivants et rassembler le matériel, nous avons presque fini de récupérer les morceaux du bateau qui s'est échoué.

Je me tournais vers Jarod, il devrait être heureux ça ne devrait pas nous prendre beaucoup de temps.

- Jarod, je te propose qu'on se sépare. Je vais chercher les cadavres avec Selene et tu aides aux soins des phoques survivants. Ca devrait aider pour ton projet je pense. Qu'en dis-tu ?

J'attendais son accord mais s'il me le donnait, j'étais près à partir immediatement chercher les bêtes décédées.

Pendant tout le retour au camp, Jarod garda les mains dans ses poches, l’air maussade, donnant un coup à un petit amas de glace sans y penser. Ce qu’il avait vu l’avait retourné et il se demandait maintenant ce qu’il foutait là. Ah, oui, le truc, là, l’obligation du rapport pour l’université. Déjà qu’il ne voyait pas trop l’intérêt des études pour lui, il comprenait encore moins en quoi voir un phoque mourir devant ses yeux avait un quelconque intérêt pour son avenir.
Cette morosité continua encore un peu lorsqu’ils revinrent au camp de base. Perdu dans ses pensées, le jeune homme ne suivit en rien la conversation qui s’était lancée entre Morgan et le scientifique. Il sursauta lorsque son compagnon lui proposa un plan d’action.

« Hein, quoi ? » fit-il en regardant alternativement le scientifique et Morgan.

Il fallut lui répéter une fois avant qu’il lâche un « Ah, ouais… Ouais, ouais, ça m’va. » morose.

Jarod commença à suivre le scientifique. Bientôt, encore un autre s’approcha pour commencer à discuter avec lui et expliquer ce qu’il attendait. Comme il n’était qu’un « stagiaire », on attendait principalement de lui qu’il maintint en place des phoques blessés pendant qu’on leur faisait une injection ou bien qu’il les traîna de la manière la plus douce possible d’un point à un autre.
Visiblement, son expérience avec Morgan le marquait plus que de coutume. Le jeune homme complètement je-m’en-foutiste avait disparu pour le moment. Il gardait le silence et se contentait d’obéir aux demandes que lui faisaient les vétérinaires. Pour le coup, il rendait vraiment service, alors qu’au moment de son arrivée, il était plus un poids qu’autre chose. Tout ce qu’il faisait l’était cependant sans joie, le visage morne.

Quelques heures plus tard, il prit place dans le transport qui devait le ramener en ville.

« Tu parles d’une foutue journée ! »

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