Le Cadeau du Patron - Partie 2

Abysse regarda son Maitre dormir paisiblement, une pile de documents complétés Il avait passé une bonne partie de la soirée d'hier et ce matin à remplir toute la paperasse et à répondre à diverses demandes. Il méritait bien son repos a vrai dire mais la naga n'avait toujours pas digéré le coup bas de la dernière fois. La jeune femme soupire avant de poser violemment ses mains sur la table, réveillant le Maitre qui fit un bond et attrapa un crayon comme arme de défense.

Reconnaissant sa secrétaire, Nij bougonne avant de reposer son arme en bois. Il se redresse et la regarde froidement. Cette dernière possédait un grand sourire sur le visage et montra une information sur la tablette qu'elle tenait dans une main.

Quoi ? C'est pas mon travail d'aller jouer les intérimaires, dit-il agacé.

La secrétaire ne se démet pas de son sourire et lui tend un papier. Des factures de la BCP. On pouvait y voir le relevé de compte du piaf vers qui devint blanc et se leva rapidement.

Bon, c'est où ?
Au laboratoire, dit-elle simplement.

Sans réfléchir plus, l'oiseau vert fonce vers la sortie, prêt à aller gagner des pims.

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Une fois au laboratoire, il regarde un instant les différents objets en vente et consulte le catalogue du magasin. Bon, retrouver tout ça dans ces étagères ne devrait pas être trop compliqué. Il n'a cependant pas le temps d'observer plus qu'une femme serpent entre dans la boutique.

Bonjour, dit-il, poli malgré son air hautain. Que puis-je pour vous ?

Le serpent géant ne se fait pas prier et énonce de suite son désire de passer une commande. Le Maitre ne peut réprimer un sourire devant sa façon de parler.

Que souhaitez-vous commander ?

Nij lance un regard étonné à la naga. Personne ne s'inclinait plus devant lui depuis qu'il était arrivé dans ce monde. Il cache un sourire gêné avant d'incliner lui même la tête en signe de respect face à la femme serpent. Bien qu'il soit arrogant, le Maitre était à cheval sur l'étiquette et il avait retenu de son ancienne vie qu'on n'obtenait le respect d'autrui qu'en le respectant nous même. Indépendamment de la hiérarchie.
Ce signe de soumission eu tout de même pour effet de gonfler l'égo du piaf qui releva légèrement la tête sans pour autant se montrer plus hautain qu'actuellement. Son regard, par ailleurs, était plus intrigué et surpris qu'orgueilleux et il se promettait chaque jour d'essayer de changer de caractère pour se faire aimer du peuple. Se faire aimer pour mieux régner par la suite.

Le Maitre saisit ensuite un stylo et commence à écrire la commande de sa cliente. Bon, il n'était pas ingénieur du tout mais trouver des plans dans ce bric à brac ne devrait pas être compliqué. Dans le pire des cas, il pouvait toujours appeler Abysse, son joker de la journée. Quoi qu'elle aurait tendance à l'envoyer paitre après tout ce qu'il lui avait fait subir.

Le jeune homme sort de derrière le comptoir muni d'un calepin, d'un mètre et d'un stylo. Il se devait de prendre des mesures pour satisfaire au mieux la commande. après tout, c'était son rôle en plus de respecter son quota de glandouille quotidienne.

Il s'affaire donc à mesurer les bras de la femme serpent, l'espacement entre ses épaules ainsi que la taille de son dos. Il ne fallait pas oublier non plus l'espacement entre la fin des seins et le haut du bassin. Et tout ceci en demandant la permission de la jeune femme, bien entendu.
Nij range le crayon derrière son oreille et médite un instant.

Pour les bras ça fera 200pims la paire, dit-il, concentré sur un éventuel plan bien qu'il ne soit pas qualifié pour le travail. Le Laboratoire les fera livrés à l'adresse souhaitée, frais de ports offerts, décida-t-il ensuite. Les gestes commerciaux, même si ça signifiait moins de pims pour lui, étaient important pour les relations.

Il retourne derrière son comptoir, tend une feuille de livraison à la naga avant de chercher d'éventuels plans dans des tiroirs.

Veuillez remplir, s'il vous plait, je vais chercher le reste.

L'oiseau vert se dirige ensuite vers l'arrière boutique où, suivant sa liste, il ramène une paire d'A-griffes, un Whirl et deux petits pistolets plasma. En y repensant, il avait particulièrement aimé le défaut de prononciation de la femme serpent, trouvant ça à la fois mignon et particulièrement glauque venant de cette créature.
Revenant au comptoir, il pose tous les objets dessus et s'atèle à écrire une facture. Ce qu'il y avait de bien à être radin c'est qu'on devenait très fort en calcul mental à force de recompter ses sous.

Facture:
Paire d'A-griffe : 100 pims
Whirl : 150 pims
Pistolets plasma *2 : 200 pims
Prothèses de bras (commande) : 200 pims

Total : 650 pims
Livraison offerte

Il tend la facture à la demoiselle puis attrape le plan de bras bioniques qu'il avait trouvés plus tôt. Abysse allait avoir du travail mais pour sûr que cela lui ferait plaisir. Ca lui permettra de faire autre chose que de la paperasse.

Il vous faut autre chose ? demande-t-il ensuite.

Le plaisir est pour moi, répond le Maitre, toujours aussi flatté de voir tant de respect à son égard.

Il prend délicatement le badge que lui tendait la femme serpent et débita la somme indiquée. Il lui rend ensuite le précieux badge et lui passe ses équipements. Où allait-elle mettre tout ça ? Bah, après tout, ça ne le regardait pas du tout.

Pour les prothèses, je vais tâcher de faire au plus vite, annonce-t-il, cordialement malgré le fait qu'il ne sache pas du tout dans quoi il s'engageait. Bah, c'était Abysse qui allait s'en charger.

Il incline la tête et remercie la naga pour son passage.

HRP: Considère que tu as déjà les prothèses par une habile ellipse temporelle ^^