Une rencontre plutôt surprenante. [PV Azazel]

L'orsque je rouvre les yeux, je constate qu'i agite toujours autant la queue... Cette queue... Me perturbe...! Je dois... Résister.... à la tentation... Je dois... Résister...
Pendant que je suis en plein conflit, il pose une autre question. Je crois comprendre qu'il a su voir mon point faible ... La honte ! Un point faible aussi ridicule ! J'espère que je me trompe, vraiment, car j'aurais trop honte...
Quoi qu'il en soit, je concentre tous mes efforts possibles pour ne regarder que son visage. C'est dur, vraiment. Mais j'y arrive... à peut près... Non ! Mon regard est innévitablement attiré sur cette queue qui bouge... Mais je dois répondre, car si je ne répond pas, il va finir par vraiment comprendre mon problème ! Mais s'il continue sur cette lancée, je vais vraiment lui sauter dessus et attraper cette fichue queue !

>> J-J'ai 32 ans... Je les fais pas, hein ?

Je souris un peu difficilement. S'il continu je... Je me surprends à foncer sur lui, faire un contre plongé à côté de lui pour me retrouver couché, essayant de prendre sa queue de démon entre les mains. Quand je réalise ça, je me fige couché sur le dos, les mais devant moi, rougissant d'embarras. Je me relève aussitôt, d'un bon presque et m'éloigne un peu, probablement aussi rouge de honte que sa tunique.

>> Hum... O-Oublis ça.. Tu veux ?

Et voilà ! Comment se ridiculiser et perdre absolument toute crédibilité en très peu de temps. J'ai honte... Je veux me cacher dans un trou, n'importe où...

Je vais réellement mourir de honte ! Il se retient de rire, je le vois ! Puis, il abandonne et rit de plus belle. De toute façon, j'avais vu qu'il voulait rire, se retenir servait franchement à rien. Je rougis un peu plus et retient un grognement de frustration. C'est alors que ce type qui donne de plus en plus l'impression de tout comprendre de mes points faibles à une vitesse folle se met à me gratter derrière l'oreille. Là, sans rien pouvoir contrôler, je me met à ronronner, grognant en même temps pour manifester qu'il m'agace à se moquer de moi.

>> Alors mon chaton on peut pas résister à la tentation d'un jouet??
>> Te moques pas de moi ! J'aimerais t'y voir ! je grogne, écarlate.

Il garde sa main sur ma tête, j'aurais presque envie de le griffer tant je suis contrarié ! Mais au fond, j'en veux plus à moi-même. Si seulement j'étais capable de contrôler cet instinct félin ridicule ! Il poursuit en me rassurant que ça restera entre nous. Y'a intérêt ! Ce que je n'aime pas, c'est le surnom qu'il me donne après. " Le vieux ". J'en déduis qu'il est plus jeune que moi, même si lui semble ne pas avoir cessé de vieillir à dix-sept ans. Du coup... J'ai l'air jeune alors qu'en fait non, ce qui justifie l'utilisation des surnoms "chaton" et "vieux" ... Il doit bien se foutre de moi lui ! Rah ! J'ai pas envie qu'il se moque de moi ! Je dois trouver son point faible à lui ! Mais ça ne m'avancerais pas vraiment. Je doute que quelqu'un dans l'univers n'ai un point faible aussi ridicule que le mien !

>> C'est bon ? T'as bien ris ? Tu peux arrêter de te moquer de moi ? dis-je, irrité par mon impuissance, en effet, je ne trouve rien pour retourner la situation et je me sens toujours aussi honteux. Mon envie de me cacher n'a pas changée au passage.

Il fini par se calmer et s'excuser de s'être moqué de moi. Je devine qu'il a dû bien trop s'amuser pour être réellement désolé. Mais je ne lui en tient pas rigueur, si ça avait été quelque d'autre que moi, j'aurais aussi beaucoup ris. Quoi qu'il en soit, à fond dans son hypocrisie, il me dit qu'il espère que je ne lui en veux pas de trop. Je crois y comprendre qu'il ne veut pas qu'on se chamaille pour ça. Je me contente de hausser les épaules pour toute réponse.
Il en vient ensuite à me demande de décrire Etbaliah. J'essaie de masquer à quel point je n'aime pas trop parler de ce monde qui m'évoque le passé. Mais il ne s'agit que de décrire, ça ira. Je garde un air naturel.

>> Etbaliah est un monde divisé en sept royaumes. Ce monde fonctionne sur un principe de neutralité et de régularité entre le bien et le mal. C'est un monde plutôt vaste et beaucoup de races différentes y vivent.

Je ne sais pas trop quoi dire de plus, ayant plutôt bien résumé mon truc. Je lui sourit légèrement, poursuivant avec quelques informations pas nécessairement utiles mais qui me viennent à l'esprit et me semblent justifiée au vu de sa curiosité.

>> En gros, c'est ça. Y'a pas grand chose d'autre à dire à part que chaque royaume est dirigé par une race différente. Trois des royaumes représentent symboliquement le bien, trois autres le mal et le septième, la neutralité. Le septième dirige tous les autres et régule les conflits. On peu dire que c'est un système assez compliqué et quelques guerres froides persistent, mais rien de violent, juste un conflit silencieux et sans dommages... Enfin, les choses ont peut-être changée depuis, je n'en sais rien.

Et ce n'est pas vraiment comme si je voulais savoir. Je ne compte pas retourner dans un monde où on veut ma peau ! Où on me juge sans savoir ! Où on me voit comme un criminel parce que je suis l'ennemi d'un roi qui est bien plus condamnable que moi.

Les gens réalisent rarement à quel point ils sont imprudents. La façon trop expéditive à laquelle il a mit fin à notre discussion m'a semblé suspecte. Mais je n'ai pas relevé. Je me suis contenté de lui sourire en le saluant de la main, le suivant du regard. Lorsqu'il quitte mon champ de vision, je me remet en route, ayant toujours l'air insouciant tout en étant vigilent. J'essaie de détecter de potentiels mouvement aux alentours, voir s'il me suit ou s'il est réellement parti. C'est là que je regrette que ma magie d'illusion ne soit pas fonctionnelle ici. Mais je ferais avec, je suis quelqu'un de débrouillard.
Ma marche n'a que peu d'intérêt, je m'ennuie autant qu'il ne peut s'ennuyer à me suivre. C'est alors que la chance me sourit enfin ! J'aperçois une personne au loin, se déplaçant de façon plutôt rapide, probablement angoissé et désorienté par la nuit sombre. Furtivement, je m'approche de cette personne, et l'observe. Il s'agit d'une jeune femme vêtue plutôt richement. Un sourire se dessine sur mes lèvres à cette constatation. Je la prend en filature. Aussi discret qu'un chat, que je suis à moitié, je m'approche de cette femme puis, à son niveau, je passe devant elle, arrache un beau collier qu'elle avait autour du coup et parvient à fouiller la poche de sa veste d'où j'en ressort des boucles d'oreilles, puis je pars en courant, ne lui ayant pas laissé le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Je m'éloigne en prenant les petites rues et grimpe un mur pour me retrouver sur un toit. Là, perdant de ma vigilance, j'observe ce que j'ai obtenu. Pas grand chose ! Le collier est en fausse pierre et l'une des boucles d'oreilles est cassée, ce qui justifie qu'elle les avaient dans sa poche et non sur elle. Mais tant pis ! Je met tout ça dans la poche de mon pantalon et lève le regard vers le ciel, frissonnant de froid. J'aurais dû lui voler sa veste, au passage. Mais ça m'aurait prit plus de temps et elle aurait pu me voir, voir mon visage, et c'était un risque trop grand.
C'est alors dans ce calme que je décide de me livrer à un petit test. Réalisant, une fois le fait accomplit, que j'ai peut-être un observateur aux trousses, je décide de m'adresser à lui, ou au vide dans le cas où je me serais trompé, comme si j'étais sûr et certain qu'il me suive, comme si j'avais fais exprès de ne pas le considérer.

>> Dis, tu compte me suivre encore longtemps sans te montrer ? J'espère que tu t'es bien amusé.

Je souris et me retourne. Logiquement, s'il m'a suivi, il est resté dans une direction derrière moi, donc c'est de là qu'il devrait apparaître à ma vue. Je garde un sourire assuré. Rien ne peu laisser paraître que je pense possible qu'il ne soit pas là.

Je ne m'y attendais tellement pas que je n'ai pas pu esquiver ! Azazel s'est approché de moi à une vitesse folle et m'a donné un coup sur le haut de la tête, me faisant lâcher un petit gémissement plaintif. Puis il se met à me crier dessus, disant que je lui vole son travail, que je suis sur son territoire et je ne sais quoi. Je le regarde avec de grands yeux perdus, juste surpris.

>> Tu sais depuis combien de temps je l'avais repéré celle-là ?
>> Euh...

Je commence à baggayer quelque chose qui n'a aucun sens, complètement perdu et déstabilisé. Puis je me tais, réfléchi un peu, puis je souris. Un frère voleur, intéressant. Je ne savais pas qu'il s'était attribué ces quartiers et rien dans son attitude ne me laissait penser qu'il était un voleur, donc je suis innocent ! Je me frotte un peu la tête, formulant mes mots dans mes pensées avant de les dires.

>> Du calme, je ne savais pas que ce territoire était déjà pris, ni que cette femme était ta cible.

Je l'observe, priant presque pour qu'il ne me demande pas de lui donner ce que j'ai volé. Au pire, je peux lui filer les boucles d'oreilles cassée, lui faisant croire à l'équité de ce don par rapport à ce que je garde. Je me redresse alors pour me retrouver debout sur le toit et je lui tapote l'épaule, souriant toujours, riant presque.

>> Allez, sans rancune ? Je pouvais pas savoir que ce coin était à toi après tout.