Visite de courtoisie
Mar 31 Mar - 11:05
Trouver l'endroit où le gamin habitait n'a pas été difficile. J'ai des yeux et des oreilles partout dans Magna. C'est une nécessité quand on est maître de ce quartier. Bref, je prends Cortovar avec moi et on part rendre une petite visite à Siothrun. Le jour décline quand nous arrivons devant l'immeuble où il crèche.
Sang et larmes.
La dernière marche des escaliers laissée derrière nous, j'utilise le sextant pour créer une petite ouverture temporaire dans la porte du grenier. Je jette un œil et puis me téléporte à l'intérieur. Je n'ouvre pas à Cort'. A vrai dire, je sais qu'il s'est déjà glissé dans un coin sombre, arcturus à l'épaule. Il veillera à ce que personne ne dérange l'entrevue.
Sang et larmes.
En attendant, le gamin n'est pas là. Il vit dans un foutu taudis, soit dit en passant. J'ai connu ça aussi au début... Je fais le tour du propriétaire, jette un œil aux peintures et évite de me brûler les yeux sur le mur redécoré. Foutus artistes ! Finalement je me pose devant une des grandes vitres. J'observe un moment, chaque quartier. Le trépidant Tern, rouleau-compresseur lissé à l'extrême. Tout le monde se croise, personne ne se voit. Le calme et tranquille Northrives, peuplé de tous les foutus snobs d'Entre-Monde. Une fois de plus, l'évidence me saute au visage et me prends les tripes. Je suis fais pour Magna.
Il n'y a plus qu'à attendre le gosse.
Sang et larmes.
La dernière marche des escaliers laissée derrière nous, j'utilise le sextant pour créer une petite ouverture temporaire dans la porte du grenier. Je jette un œil et puis me téléporte à l'intérieur. Je n'ouvre pas à Cort'. A vrai dire, je sais qu'il s'est déjà glissé dans un coin sombre, arcturus à l'épaule. Il veillera à ce que personne ne dérange l'entrevue.
Sang et larmes.
En attendant, le gamin n'est pas là. Il vit dans un foutu taudis, soit dit en passant. J'ai connu ça aussi au début... Je fais le tour du propriétaire, jette un œil aux peintures et évite de me brûler les yeux sur le mur redécoré. Foutus artistes ! Finalement je me pose devant une des grandes vitres. J'observe un moment, chaque quartier. Le trépidant Tern, rouleau-compresseur lissé à l'extrême. Tout le monde se croise, personne ne se voit. Le calme et tranquille Northrives, peuplé de tous les foutus snobs d'Entre-Monde. Une fois de plus, l'évidence me saute au visage et me prends les tripes. Je suis fais pour Magna.
Il n'y a plus qu'à attendre le gosse.
- Augure
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Re: Visite de courtoisie
Lun 18 Mai - 17:15
Une journée calme et pluvieuse. Les journaux ne parlaient que du nouveau Maître de K'ien, Meliel. Un nom qui ne lui était pas inconnu, et Siothrún songeait qu'il ne ferrait pas un mauvais Maître. Toujours est-il que l'agitation des journalistes à grappiller la moindre information croustillante ne le concernait pas. Alors Siothrún, que la pluie n'arrêtait jamais, était allé à la bibliothèque emprunter un nouveau livre dans l'après-midi. Un recueil de poésie d'une grande beauté, selon lui. Il en avait déjà lu une grande partie en quelques heures, dans un coin de la bibliothèque. La pluie s'était tarie, puis s'était arrêtée, et l'artiste repartait avec son nouvel emprunt. Il fit un détour à son magasin habituel pour acheter de nouvelles toiles ; ces derniers temps il peignait beaucoup. Ainsi, tard le soir, sans avoir dîné - sans avoir faim - il rentrait, trois toiles sous un bras, un recueil de poésie au bout de l'autre bras.
Les escaliers furent un véritable périple mais qui furent gravis avec la force de l'habitude. La cage d'escalier était sombre, à peine éclairée par le peu d'électricité desservi. Il entendit le couple du deuxième se crier dessus, encore, l'obligeant à faire encore moins de bruit - il ne voulait pas être mêlé à cette affaire, voyez-vous. La vieille dame logeant l'appartement en dessous de son grenier ouvrit néanmoins sa porte, pour lui lancer une grimace devant cette jeunesse naïve et trop idéaliste qui se noyait dans ces bêtises artistiques. En réponse, l'artiste lui adressa un doux sourire, appréciant toujours les grognements cachant un cœur en or.
Ses toiles dans une main, un livre dans l'autre main, les yeux rivés sur les vers, il atteint son perron. Posant un instant les toiles contre le mur, il attrapa sa clé dans sa poche, continuant à lire sous la pâle lumière de la lampe. Machinalement, il ouvrit la porte, rangea sa clé, reprit ses toiles et poussa la porte grâce à son dos. Le regard s'accrochant aux vers, sans pouvoir s'en détourner, il claqua sa porte du pied, se récitant à lui-même, dans un murmure :
« Les morts se réjouissaient
De voir leurs corps trépassés entre eux et la lumière
Ils riaient de leur ombre et l'observaient
Comme si véritablement
C'eût été leur vie passée(1)
Alors je l... »
Après avoir abandonné les toiles directement à côté de sa porte, Siothrún s'était naturellement retourné, ayant dans l'espoir de s'échouer dans son canapé pour lire sous les premiers rayons lunaires. Il ne s'attendait pas à distinguer deux silhouettes, beaucoup plus imposantes, dans son fouillis d'artiste. Dans un réflexe dû à la peur, il avait donc lâché le recueil, qui tomba par terre sans plus de cérémonie, eut un cri de surprise mêlé de peur, et un prodigieux mouvement de recul qui le cloua contre sa porte.
Les yeux écarquillés, pourtant le blond ne croyait pas ce qu'il voyait. Deux hommes - inconnus, aux visage troubles dans le peu de clarté de la pièce - se trouvaient chez lui, apparemment à l'attendre - et Siothrún eut la peur de sa vie.
(1) Tiré de Alcools, d'Apollinaire.
- Siothrún Nolan
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Re: Visite de courtoisie
Mer 20 Mai - 11:16
Alors que le gamin rentre chez lui, je reste immobile. Je le laisse plonger un peu dans sa peur. C'est une danse que je pratique depuis longtemps et elle est parfaitement huilée. Le premier pas, c'est toujours Cort' qui l'esquisse. Et justement, il s'approche du peintre cloué à sa porte. Il s'abaisse et ramasse le livre tombé par terre pour le tendre à Siothrun. Ensuite, une main posée sur son fusil Arcturus, il tend l'autre calmement pour enjoindre le semi-dieu à s'approcher de moi.
- Comment fonctionne ton pouvoir ?
Toujours droit, immobile, à fixer la vue qu'offre les grandes vitres, je rentre directement dans le vif du sujet. De son côté, Cortovar a allumé la gazinière et met de l'eau à chauffer. Comme à son habitude, il cale le débit pour qu'un sifflement aigu s'en échappe. Je me tourne alors vers le propriétaire des lieux et le fixe droit dans les yeux.
- Je t'écoute.
Je veux qu'il se sente menacé. Je veux qu'il joue sa vie, car quand on craint pour sa vie, on est tout de suite plus sincère. Je croise les bras derrière mon dos en prenant bien soin de paraître le plus intimidant possible.
- Comment fonctionne ton pouvoir ?
Toujours droit, immobile, à fixer la vue qu'offre les grandes vitres, je rentre directement dans le vif du sujet. De son côté, Cortovar a allumé la gazinière et met de l'eau à chauffer. Comme à son habitude, il cale le débit pour qu'un sifflement aigu s'en échappe. Je me tourne alors vers le propriétaire des lieux et le fixe droit dans les yeux.
- Je t'écoute.
Je veux qu'il se sente menacé. Je veux qu'il joue sa vie, car quand on craint pour sa vie, on est tout de suite plus sincère. Je croise les bras derrière mon dos en prenant bien soin de paraître le plus intimidant possible.
- Augure
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Re: Visite de courtoisie
Mer 20 Mai - 14:18
Deux hommes, à l'air franchement pas commodes, se trouvaient dans la pénombre de son chez lui. Deux hommes inconnus à l'air féroce... La phrase tournait en boucle dans la petite tête de Siothrún, dans différentes variantes, mais toujours avec la même angoisse qui le tétanisait. Certainement aurait-il dû crier à l'aide, ou leur demander de partir, ou encore de s'enfuir en courant ; mais cette insidieuse peur ornée d'un doute - ce ne pouvait pas être de simples cambrioleurs, alors pourquoi ? - l'immobilisait d'une poigne de fer, bêtement figé contre la porte qu'il venait de passer. Son visage s'était arrêté sur ces traits terrifiés, devenus livides après que la surprise soit passée. Ses yeux passaient de l'un à l'autre, ne cherchant pas à voir ce qu'il y avait, mais à voir ce qui pourrait y avoir - un geste menaçant, par exemple. Bref, la main posée sur une arme à feu ne l'aidait pas à être serein.
Il ne savait pas quoi faire. En réalité, son cerveau ne cherchait même pas une quelconque action à faire, il était là, à leur merci. Il n'eut pas plus de réaction quand l'un des deux ramassa son livre pour le lui tendre. Sur le coup, Siothrún n'arrivait même pas à comprendre l'intention. Il ressemblait, à priori, à ces petits animaux acculés par un prédateur, n'attendant qu'un seul signe d'attaque pour prendre leurs jambes à leur cou. Après de longues secondes de je-le-fixe-sans-bouger-le-petit-doigt, une explosion de compréhension eut lieu dans ces lieux : mince, il veut que je le prenne ? Par simple automatisme, l'artiste avança donc une main tremblante de peur pour reprendre le recueil qu'il avait lâchement abandonné plus tôt. Une pensée saugrenue lui vint, l'incitant à ouvrir la bouche pour le remercier d'avoir pris cette peine, hélas sa voix se cassa avant même qu'il eût dit un mot.
L'homme s'en alla, sans un mot à son adresse, seulement un geste de la main qui désignait vaguement le second intrus. Naturellement, le regard de Siothrún se porta sur l'autre, qu'il ne reconnut pas le moins du monde, l'angoisse l'empêchant de se plonger dans le passé plutôt que dans le présent. Il rencontra un regard dur et froid, le blond tenant son livre dans ses deux mains près de son corps, telle une défense inutile, sinon l'avantage de cacher le tremblement de ses mains - enfin, à peu près. Les paroles prononcées lui firent l'effet d'une douche froide. Son corps revint à lui, frémissant d'appréhension, et ses yeux clignèrent bêtement quand il se força à prêter une oreille attentive.
Une oreille qui replaça immédiatement ce son. S'il n'avait pas reconnu le visage, il reconnut sans aucun mal cette voix qui l'avait menacé s'il s'excusait une énième fois. Ainsi donc, cette étrange scène était le résultat de ce fichu speed-dating. Quelle ironie. La reconnaissance de l'homme devant, le Maître de Tchen - Augure Nevarrann, il s'était renseigné depuis - ne le soulagea pas outre mesure, mais cela permit de le faire sortir de sa léthargie. Siothrún se souvenait avoir, effectivement, trahi son secret il y a peu. En vérité, il fut déçu que ce soit son pouvoir qui ait attiré le Maître ici. Tout comme il fut déçu d'avoir perdu son autre pouvoir, quand il était arrivé à Entre-Monde : que la fuite aurait été délicieuse !
Sans vraiment y réfléchir, le jeune homme répondit en bégayant :
« J-Je peux v-voir, quand je le souhaite, n'importe quoi - enfin, tout ce que j'ai déjà pu voir... »
Bien qu'il aurait pu s'arrêter là, Siothrún était le pire menteur au monde, et son honnêteté légendaire ne lui fit pas défaut :
« Ou ce que je connais. »
Il déglutit, sa gorge asséchée par ces quelques paroles. En fait, il était toujours collé contre cette porte, n'ayant pas osé s'approcher. Il était peut-être naïf, mais pas fou pour un sous, on ne s'approchait pas consciemment d'une personne potentiellement dangereuse.
- Siothrún Nolan
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Re: Visite de courtoisie
Lun 25 Mai - 0:30
J'écoute le gamin en le regardant attentivement. Il est terrorisé et déballe tant bien que mal son secret. Rien qu'à l'entendre bégayer, je suis certain qu'il me raconte pas de c*nneries. Il me fait presque de la peine... Je jette un rapide coup d'oeil à Cort' pour voir qu'il est déjà sur le qui-vive. Le turien s'est rapproché de la porte et est prêt à la garder fermée si l'envie prenait Siothrun d'aller faire un tour. Je n'ai pas envie de courir et je ne pense pas que ce foutu hippie ait envie de me mettre en colère.
Sang et larmes.
Je réfléchis à ce que vient de dire la demi-portion et je reste un moment silencieux. Si je ne fais pas d'erreurs, il pourra être utile... Mais inutile de partir à faire des foutus plans sur la comète. Je vais vers la gazinière et enlève l'eau du feu. Je cherche une tasse et un sachet de thé. Il n'y a presque rien dans ce taudis, mais je suis presque sûr d'y trouver du thé... Voilà. Je mets le sachet à infuser et donne la tasse au propriétaire des lieux.
- Donc, si on te décrit un lieu avec précision, qu'on t'en montre une photo ou une esquisse d'un lieu tu peux le voir en temps réel ?
Je m'éloigne pour retourner devant les baies vitrées. Les bras croisés dans le dos, le regard dans le vide j'imagine toutes les possibilités offertes, tous les avantages acquis, toutes les vies que ce dont pourrait sauver.
- As-tu besoin d'une position géographique précise pour 'voir' ?
Soudain une idée me heurte... ne jamais faire entrer ce gamin ni chez moi, ni poser le pied sur Tchen...
Sang et larmes.
Je réfléchis à ce que vient de dire la demi-portion et je reste un moment silencieux. Si je ne fais pas d'erreurs, il pourra être utile... Mais inutile de partir à faire des foutus plans sur la comète. Je vais vers la gazinière et enlève l'eau du feu. Je cherche une tasse et un sachet de thé. Il n'y a presque rien dans ce taudis, mais je suis presque sûr d'y trouver du thé... Voilà. Je mets le sachet à infuser et donne la tasse au propriétaire des lieux.
- Donc, si on te décrit un lieu avec précision, qu'on t'en montre une photo ou une esquisse d'un lieu tu peux le voir en temps réel ?
Je m'éloigne pour retourner devant les baies vitrées. Les bras croisés dans le dos, le regard dans le vide j'imagine toutes les possibilités offertes, tous les avantages acquis, toutes les vies que ce dont pourrait sauver.
- As-tu besoin d'une position géographique précise pour 'voir' ?
Soudain une idée me heurte... ne jamais faire entrer ce gamin ni chez moi, ni poser le pied sur Tchen...
Dernière édition par Augure le Lun 25 Mai - 20:38, édité 1 fois
- Augure
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Re: Visite de courtoisie
Lun 25 Mai - 10:57
Le regard des deux intrus mettaient Siothrún particulièrement mal à l'aise. Il voyait bien qu'ils cherchaient à le sonder, à extirper l'information qu'ils recherchaient, et le demi-dieu était prêt à cracher tout le gros morceau tant il était effrayé. Le garde du corps d'Augure - ou du moins en avait-il l'apparence - s'était sensiblement trop rapproché pour qu'il se sente en confiance. En vérité, il se sentait prisonnier, ce qui semblait réellement être le cas. Bien qu'il trépignait de s'enfuir, la simple approche de l'homme qui devait au moins faire 3 têtes de plus que lui et était armé suffisait à le clouer sur place. S'enfuir ne ferait qu'aggraver son cas, et - diantre comme son cerveau pouvait être lucide à ce moment-là, étonnant.
Siothrún, silencieux et immobile, regardait le Maître de Tchen fouiller dans ses armoires, à la recherche de sa boîte de thé. Aucune pensée sur le sans-gêne de l'homme ne surgit dans sa petite tête, il avait bien d'autres soucis plus importants à cet instant - comme surveiller du coin de l'œil l'autre personne qu'il ne connaissait pas, et qui le surveillait très attentivement. Pourtant déjà tendu, l'artiste sembla se crisper plus encore en voyant Augure s'approcher de lui. Il imagina le pire un moment - mais certainement pas à ce qu'il lui propose tout simplement la tasse de thé fumante. Une seconde, il n'eut pas de réaction, avant de lâcher d'une main le livre pour prendre la tasse proposée. La... gentillesse de l'intention le surprit beaucoup, il n'en comprit pas l'intérêt, et se contenta de murmurer un simple merci.
Le geste l'avait quelque peu rassuré. C'était infime, mais suffisant pour sentir ses muscles contractés douloureux. Il se força à se détendre, ses épaules s'affaissant légèrement, bien qu'il soit toujours tendu. Parallèlement, le regard du « garde du corps » parut être moins dur, laissant le blond respirer un peu mieux.
La question d'Augure peina Siothrún. Parce qu'il savait ce qui allait ensuite se passer : on lui demanderait de regarder quelque part, il le fera, et, d'une manière ou d'une autre, sa vision sera source de douleur. Il connaissait l'attirance que pouvait avoir son don - mais tous se trompaient, lui avait appris à ses dépens qu'il s'agissait d'une malédiction. Avec résignation, il répondit en dodelinant de la tête et en haussant les épaules, dans une sorte de « Oui, mais ça peut ne pas réussir. » sous-entendu. En fait, son taux d'échec s'était avéré bas pour le moment, mais il préférait prévenir - qu'on ne l'étrangle pas s'il ne réussissait pas, pitié.
À la seconde question, le demi-dieu répondit de vive voix :
« Pas... nécessairement. Mais... pour que j'y arrive, il-il me faut toutes les informations possibles. Au plus j'en saurais... au mieux j'en verrais. » expliqua-t-il d'une voix contrite.
D'un brouillard incertain par un manque de savoir, il pouvait aller jusqu'à voir les environs qui n'avaient pas été décrits, si le lieu initial était parfaitement précis. Les yeux baissés sur la tasse de thé qu'il tenait en main, le demi-dieu attendait que l'ordre fatidique survienne. Le Maître de Tchen allait lui demander de regarder quelque chose qui, indubitablement, ferait du mal à l'homme. Aussi, dans un sursaut de courage, Siothrún releva la tête vers eux pour prévenir :
« Mais... » commença-t-il.
Cependant, sa voix se brisa : il avait voulu dire non d'une certaine manière. Or, il doutait qu'une réponse négative ne soit seulement acceptable. Les deux intrus s'étaient tournés vers lui, le regard suffisamment acéré pour le faire paniquer de nouveau, et l'avoir fait taire. Son visage devint livide, alors qu'il baissait les yeux, craignant leur réaction. Il vit sa main, tenant la tasse chaude, trembler.
- HRP:
- Ta dernière phrase m'a fait rire Augure, parce que Siothrún t'a déjà vu toi ! Il peut donc, par extension, voir ton petit chez toi cosy si tu t'y trouves .
- Siothrún Nolan
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Re: Visite de courtoisie
Mar 26 Mai - 12:43
Bien. Le gamin se détend un peu. La peur a ses limites et lorsqu'elle est trop présente, elle paralyse l'esprit tout autant que le corps. Or si son corps squelettique est le dernier de mes soucis, son foutu esprit doit continuer à fonctionner. La tasse de thé fait son oeuvre et je le vois nager entre deux eaux. Je compte bien le garder dans cet état tout du long de notre entretien.
Sang et larmes.
J'enregistre ce qu'il me dit et la manière dont il me le dit. Je compte bien lui fournir exactement ce dont il a besoin pour voir ce que je veux qu'il regarde. Je fais même l'impasse sur ses hésitations et sa voix qui se brise. Lui mettre plus la pression à ce moment précis n'est pas dans mon intérêt. Puis vient le mais... et puis plus rien. Le gosse se rend bien compte que le choix ne lui est pas donné. Il va bosser pour moi, qu'il le veuille ou non.
- Nous avons tous un rôle à jouer dans la guerre qui s'annonce. Le tiens sera crucial et pourra sauver de nombreuses vies.
J'insiste sur ces derniers mots. Je n'ai pas le temps de jouer et j'ai autre chose à faire que de le torturer jusqu'à ce qu'il craque, même si ça ne prendrait pas longtemps. Un outil est bien plus efficace lorsqu'il est consentant et impliqué.
- Je te fournirai des témoignages, des descriptions détaillées de divers endroits et au moment opportun tu les regarderas et tu me diras ce que tu vois.
Le deal est simple. Il n'a pas besoin de savoir d'où proviendrons ces informations, ni la manière dont elles seront récoltées. La réallité de la guerre n'est pas faite pour les... types comme lui.
- Cela restera entre nous. Je ne veux pas te mettre en danger. Je serais donc ton seul contact et tu ne parleras de ça à personne.
En fait, je me fou pas mal de la sécurité de sa petite personne. L'important est de garder mon atout intact et plus important encore je pense que je suis l'un des rares à avoir découvert son secret. Je veux que ça reste comme ça. Il se pourrait bien que je l'utilise encore après la guerre.
- Alors, envie de sauver des vies ?
Le gamin est assez malin pour savoir que ce n'est pas une véritable question, mais plus un moyen de savoir si je dois me montrer... plus persuasif.
Sang et larmes.
J'enregistre ce qu'il me dit et la manière dont il me le dit. Je compte bien lui fournir exactement ce dont il a besoin pour voir ce que je veux qu'il regarde. Je fais même l'impasse sur ses hésitations et sa voix qui se brise. Lui mettre plus la pression à ce moment précis n'est pas dans mon intérêt. Puis vient le mais... et puis plus rien. Le gosse se rend bien compte que le choix ne lui est pas donné. Il va bosser pour moi, qu'il le veuille ou non.
- Nous avons tous un rôle à jouer dans la guerre qui s'annonce. Le tiens sera crucial et pourra sauver de nombreuses vies.
J'insiste sur ces derniers mots. Je n'ai pas le temps de jouer et j'ai autre chose à faire que de le torturer jusqu'à ce qu'il craque, même si ça ne prendrait pas longtemps. Un outil est bien plus efficace lorsqu'il est consentant et impliqué.
- Je te fournirai des témoignages, des descriptions détaillées de divers endroits et au moment opportun tu les regarderas et tu me diras ce que tu vois.
Le deal est simple. Il n'a pas besoin de savoir d'où proviendrons ces informations, ni la manière dont elles seront récoltées. La réallité de la guerre n'est pas faite pour les... types comme lui.
- Cela restera entre nous. Je ne veux pas te mettre en danger. Je serais donc ton seul contact et tu ne parleras de ça à personne.
En fait, je me fou pas mal de la sécurité de sa petite personne. L'important est de garder mon atout intact et plus important encore je pense que je suis l'un des rares à avoir découvert son secret. Je veux que ça reste comme ça. Il se pourrait bien que je l'utilise encore après la guerre.
- Alors, envie de sauver des vies ?
Le gamin est assez malin pour savoir que ce n'est pas une véritable question, mais plus un moyen de savoir si je dois me montrer... plus persuasif.
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Re: Visite de courtoisie
Mar 26 Mai - 18:41
Dans le silence de sa voix cassée, une factice tranquillité régnait dans l'unique pièce. Qu'importe ce qu'il dirait, qu'importe qu'il le prévienne, il savait qu'il n'arriverait pas à convaincre le Maître de Tchen de ne pas le lui demander. Une personne d'une telle importance n'avait que faire de ce qu'en dirait un pauvre artiste. De son piédestal, il devait avoir l'habitude d'avoir ce qu'il voulait ; Siothrún n'en ferrait pas exception. Il se sentait si démuni, face à cette volonté implacable. Que pouvait-il y faire ?
Résigné, la tête baissé, le demi-dieu attendait qu'on lui dise ce qu'il devait regarder. Il détestait cette idée, mais ne pouvait lutter contre. (Certainement pas avec un homme armé le fixant de façon inquiétante.) Il n'en fut rien, surprenant Siothrún qui s'en sentit soulagé. Augure utilisait du futur, rien ne lui serait demandé dans l'immédiat. Mais ce soulagement fut très court, vite remplacé par un effroi glacial. Cette visite inopportune consistait, en réalité, à placer une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Comme s'il était un serviteur, qui pouvait être appelé n'importe quand, au bon vouloir de son maître. Il détesta plus encore cette idée.
Qu'importe qu'Augure disait ce qu'il avait envie d'entendre, le blond n'était pas si sourd que cela. On lui demandait d'espionner - naturellement, avec un tel don, il observait parfois des personnes à leur insu, dans une légère indiscrétion qui n'était pas gênante - mais l'idée d'espionner véritablement était dérangeante. De plus, ce sera pour la Guerre à venir, et il doutait que ce qu'il devrait regarder soit agréable pour lui. Comme il doutait qu'en faisant cela, il ne condamnerait pas des vies. Les horreurs de la guerre ne lui étaient pas inconnues. Mais Siothrún, parfois, faisait preuve d'un optimisme étonnant.
Une ironie certaine existait derrière les mots « sauver des vies ». Certes, en gagnant la guerre, les habitant d'Entre-Monde seraient saufs ; mais qu'en était-il des autres ? Une guerre ne pouvait pas se faire sans mort, mais Siothrún ne pourrait pas participer consciemment à des massacres. Est-ce qu'Augure était capable d'une telle horreur ? Très certainement, mais uniquement sur un champs de bataille. Et pas pour son propre plaisir.
Ayant fixé un point invisible dans un silence de réflexion, le demi-dieu releva les yeux vers l'homme intimidant. Il inspira un bon coup, tentant de prendre une voix claire.
« Pas besoin de beaux mots illusoires. S'il y a Guerre... je connais les horreurs de la guerre. »
À nouveau, il baissa les yeux, voilés d'une tristesse qui ne fera certainement que grandir dans les mois à venir. Cette tristesse lui fit oublier sa peur, et le blond réussit à se décoller de la porte, qui avait été un soutien certain jusque là. Il se rapprocha de son interlocuteur, laissant tout de même une distance de sécurité - il doutât qu'envahir l'espace vital d'Augure soit une bonne idée. Il lui parlerait avec sincérité.
« Si je peux aider... Je le ferrais, » accepta-t-il en levant les yeux vers lui. « Si utiliser cette... malédiction - une pointe de mépris teintait ce mot - signifie participer à un horrible massacre... Qu'importe vos menaces, je ne porterais pas ça sur la conscience, » prévint-il.
Jamais Siothrún ne commettrait un tel crime. Il ne le supporterait jamais, rien que l'idée le faisait frémir. Et quand bien même il venait à être poussé à bout, et qu'il abdiquait, il ne serait alors plus capable de projeter son regard ailleurs, il le savait. Il lui était déjà arrivé d'échouer sous le coup d'une vive émotion. Mais quelque chose lui disait - une petite voix très indiscrète - que tout ceci n'arriverait pas.
« Je crois... que vous n'êtes pas... - du moins, pas totalement - celui que vous montrez. »
Sur ces quelques mots, il rougit de son audace. Toutefois, Siothrún était incapable de mentir.
« Ma porte vous est ouverte. » lui assura-t-il.
- Siothrún Nolan
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Re: Visite de courtoisie
Jeu 28 Mai - 11:54
Le gamin est moins naïf qu'il n'en a l'air. Parfait, j'ai pas besoin de m'encombrer de faux semblants. Il a raison, une guerre ne pas de vies, elle en prend et en quantité. La mort est le quotidien du soldat, personne ne peut contredire cela. Moi-même j'ai vécu deux foutues guerres. Alors non, il ne sauvera pas de vies, il préservera les notres au détriments de celles de pyrapolis et celle de Taehon. S'il est conscient de ça et qu'il accepte quand même, je n'ai rien à y redire.
Sang et larmes.
Il y a même du courage dans son engagement. Il est terrifié par son pouvoir et pourtant il passe outre pour agir dnas la mesure de ses moyens. Il faut du courage pour ça. Il n'en est pas moins misérable et insignifiant, mais il est respectable. Je ne peux pas en dire autant de K'ouen ou de Souen. Et c'est la seule que je vais lui fournir. Le nabot blond se décolle enfin de sa porte et s'approche de moi. Il lui en a fallu du temps !
- Jamais je ne te demanderai de surveiller des sites civils. C'est la seule garantie que je te donne.
J'ai promis de défendre Magna et ma famille à tout prix. Dans cette guerre, ça sous-entends défendre l'Entre-Monde tout entier et démolir chaque foutu soldat de Pyrapolis, mais je ne suis pas un boucher. Je ne tue pas par plaisir et je ne massacre pas. J'ai trop longtemps lutter contre mes instincts de monstre pour me laisser aller. Alors je ne serais à l'origine d'aucun massacre.
Sang et larmes.
Il faut par contre que je mette les choses bien au clair avec lui, parce qu'il a pas l'air de bien comprendre à qui il a à faire. Je m'accroupi pour me mettre à son niveau et j'agrippe son regard avec le mien.
- Il n'y aura pas de menaces. Je ne menace jamais.
Menacer quelqu'un est une perte de temps et d'énergie. De plus, ça lui laisse le temps de se préparer. Non, quand j'en ai après quelqu'un, je ne le menace jamais. Je lui tombe dessus sans prévenir. Je frappe fort et promptement. Je fais en sorte que le premier coup soit décisif.
Sang et larmes.
Cortovar ouvre la porte et sort de ce qui sert de demeure au gamin. Il sait que j'en ai fini ici pour le moment. Je me redresse et m'avance vers la porte. Avant de sortir, je me retourne vers Siothrun.
- Ce que tu crois ne m'intéresse pas.
Je pars à mon tour et ferme la porte derrière moi. En descendant les escaliers, je sens bien que Cort' a quelque chose à dire et il n'attend pas longtemps avant de le sortir.
- C'est quand même le premier mec que je croise qui invite des intrus à repasser au plaisir...
- Les joies d'Entre-Monde.
- Ouais... de toute façon, maintenant que t'as mis le nez dans cet... appart'... porte ouverte ou verrouillées... ça change rien.
Et c'est ainsi qu'on quitte l'immeuble et qu'on s'enfonce dans les ruelles grouillantes de Magna.
Sang et larmes.
Il y a même du courage dans son engagement. Il est terrifié par son pouvoir et pourtant il passe outre pour agir dnas la mesure de ses moyens. Il faut du courage pour ça. Il n'en est pas moins misérable et insignifiant, mais il est respectable. Je ne peux pas en dire autant de K'ouen ou de Souen. Et c'est la seule que je vais lui fournir. Le nabot blond se décolle enfin de sa porte et s'approche de moi. Il lui en a fallu du temps !
- Jamais je ne te demanderai de surveiller des sites civils. C'est la seule garantie que je te donne.
J'ai promis de défendre Magna et ma famille à tout prix. Dans cette guerre, ça sous-entends défendre l'Entre-Monde tout entier et démolir chaque foutu soldat de Pyrapolis, mais je ne suis pas un boucher. Je ne tue pas par plaisir et je ne massacre pas. J'ai trop longtemps lutter contre mes instincts de monstre pour me laisser aller. Alors je ne serais à l'origine d'aucun massacre.
Sang et larmes.
Il faut par contre que je mette les choses bien au clair avec lui, parce qu'il a pas l'air de bien comprendre à qui il a à faire. Je m'accroupi pour me mettre à son niveau et j'agrippe son regard avec le mien.
- Il n'y aura pas de menaces. Je ne menace jamais.
Menacer quelqu'un est une perte de temps et d'énergie. De plus, ça lui laisse le temps de se préparer. Non, quand j'en ai après quelqu'un, je ne le menace jamais. Je lui tombe dessus sans prévenir. Je frappe fort et promptement. Je fais en sorte que le premier coup soit décisif.
Sang et larmes.
Cortovar ouvre la porte et sort de ce qui sert de demeure au gamin. Il sait que j'en ai fini ici pour le moment. Je me redresse et m'avance vers la porte. Avant de sortir, je me retourne vers Siothrun.
- Ce que tu crois ne m'intéresse pas.
Je pars à mon tour et ferme la porte derrière moi. En descendant les escaliers, je sens bien que Cort' a quelque chose à dire et il n'attend pas longtemps avant de le sortir.
- C'est quand même le premier mec que je croise qui invite des intrus à repasser au plaisir...
- Les joies d'Entre-Monde.
- Ouais... de toute façon, maintenant que t'as mis le nez dans cet... appart'... porte ouverte ou verrouillées... ça change rien.
Et c'est ainsi qu'on quitte l'immeuble et qu'on s'enfonce dans les ruelles grouillantes de Magna.
- Spoiler:
- Merci pour ce rp Sio, je l'ai beaucoup apprécié. Je te laisse conclure si tu en as envie. A plus !
- Augure
- Maitre du Miroir
- Suivi :
Titre : Noble, Optimus, Terreur des Cimetières, Lin, Tchi, Daya, Titan, Kohë, Joyeux Noël, Unelma, Hermès, Brume, Itxi, Minor, Domus, Oxygène, Salva, Incontrôlable
Race : Néphilim
Statut : Maitre de Tchen
Messages : 656
Titre débile : La méchante fée frustrée
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