J'aurais tout vu... [PV Farel]

Je l'avoue, la curiosité est un très vilain défaut. Un Nymerien normal, la tête sur les épaules et l'esprit clair, n'aurait pas fait un tel voyage. L'appréhension que j'éprouve à l'idée de quitter les forêts ne suffit pas à me faire renoncer à ma petite excursion : je suis capable de me passer de l'Energie mourante de ces pauvres arbres au moins une journée. Et puis, la présence de Kyyr, qui semble être au paradis des pandas roux, me rassure grandement. Bien sûr j'oublie tous ces tracas quand je pénètre dans ce quartier dont les éloges que j'ai entendues à son sujet ne lui rendent guère justice.
Nothrives me rappelle presque mon village. Presque, parce qu'ici on dort sous un toit, entre quatre murs, et la proximité de la nature ne sert qu'à divertir et à embellir. Toutefois le charme de cet endroit me ravit, et je ne suis pas la seule. Kyyr fait des bonds à droite et à gauche, va se perdre dans des petites ruelles, puis revient vers moi en courant, se frotte contre mes jambes et repart à l'aventure. Au moins lui aurais-je fait grand bien, à celui-là ! Enfin, je dois quand même rester près de lui, juste au cas où sa fourrure attirerait l'attention. Je me souviens parfaitement de l'incident avec les chasseurs, et je ne tiens pas à ce que mon Kyyr soit à nouveau la cible d'hommes opulents sans respect aucun pour la vie. J'ai cessé d'essayer de comprendre ces individus, bien malgré moi. C'est vrai, il m'a été dur d'admettre que tout le monde n'est pas comme moi, comme les Nymeriens, et que cette différence est immense parfois.

Je ne cesse de découvrir de nouvelles choses, toutes plus extraordinaires les unes que les autres, et je ne me soucie guère de la très faible, voire inexistante, présence d'Energie. Il y a des animaux qui parlent, d'autres qui semblent être les mélanges de différentes espèces (ceux-là, Kyyr les renifle avec une moue qui se veut féroce mais que je trouve adorable), d'autres qui sont des bouts de métal assemblés et qui parlent, bougent, rient, crient. Il y a des hommes et des femmes ailés, des humains, des esprits... Déesse ! quand je le vois, je ne peux plus détacher mon regard de lui : il faut que je sache. C'est un esprit, c'est certain, et je ne capte pas une once d'Energie en lui. Toutefois je sens autre-chose, quelque chose qui a sans doute aucun un rapport avec ces flammes qui semblent former un corps inconstant mais bien réel. Je me mets à divaguer sur toutes les théories les plus farfelues et improbables tout en m'avançant, Kyyr prudemment derrière moi qui avance en restant collé à mes jupes. Quand je suis à portée de voix, je reste à distance respectable, juste au cas ces flammes seraient instables, et je demande, la voix trahissant mon excitation (maudit courage) :

« Excusez-moi, mais... d'où venez-vous ? »

Farel c'était baladé toute la journée dans la ville, a regardé les danses de rues et les étalages des marchands, mais toujours de loin, même si ce quartier était intéressant et festif, il n'aimait pas la compagnie des autres...
Il avait passé toute la matinée a se promenait dans les rues et les ruelles, à regarder les gens qui passaient, les autres s'écartait de lui, certainement que ses flammes qui effrayaient les autres, ce serait pas une nouvelle!
En fin de matine, il était dans une ruelle, à regarder un peu autour de lui, une voix le tira de sa réflexion,

"Excusez-moi, mais... D'où venez-vous?"

Une chose l'intriguait, pourquoi cette question? Après tout, tout le monde ici vient, plus ou moins, d'un univers différent...
Il se sentait mal à l'aise face à cette question, car il n'avait pas envie de parler de son monde, depuis qu'il est de l'entre monde, toutes les questions concernent son passé le rendait triste, car il savait qu'il ne pourrait plus y retourné...
Au bout d'un moment, il pris la parole

"De.... D'un autre monde..."

Certes la réponse n'était pas vraiment ce qu'attendait le jeune femme, mais il n'avait pas envie d'en parler...
Il continua sa route....

Spoiler:

Quelle idiote ! Les miroirs sont fermés, alors forcément, il ne doit pas être tout joyeux de ne pouvoir regagner sa terre natale... Si j'avais été violente, je me serais giflée pour ma bévue.
Alors que les flammes s'éloignent suite à sa triste et tardive réponse - maudite curiosité ! -, je m'élance à sa poursuite, retenant un réflexe de me faire se poser le bras sur une épaule flamboyante. Bien sûr, je me cogne contre nombre de passants (c'est qu'il y en a du monde, ici ! ainsi que des cris, de la musique...) et je capte quelques conversations, certaines pour le moins houleuses, d'autres des plus incongrues et je ne peux m'empêcher d'y prêter attention.

« Tu crois que ça lui aurait plu, au Toven ?
- Beuh ! Toven détestait les sons courts, rappelle-toi ! »

« Reviens ici, petit gredin ! »

« Sont-y pas beaux, mes orteils ? »

« Venez voir mes belles marchandises ! Soie de la Zone Inconnue, cuir des rares bêtes d'Ing... Vous, là ! Ma gente demoiselle, oui, là, toute en blanc... Venez donc toucher ma douce soie ! »

Je ne lui réponds même pas, à cause du cuir q'il vend (cela me donne envie de pleurer), et finis par rattraper mes flammes dans une rue moins encombrée. Aussitôt je l'interpelle d'un ton contrit :

« Excusez-moi, je suis désolée... C'était maladroit, je vous demande pardon... Je m'appelle Valaeriya. »

J'espère qu'il va s'arrêter, au moins pour me dire que je suis pardonnée et pour me dire son nom, aussi.

L'esprit de flamme avait continué sa route, les gens et les passants c'étaient écarter, de peur de se faire brûler par ses flammes. La question de la jeune femme l'avait encore plongé dans cette mélancolie, de son passé.. De son monde..Mais il en avait malheureusement l'habitude...

La jeune femme le rattrapa, et s'excusa de sa question maladroite, pour seul réponse il posa son regard embrassé sur elle.
C'était étrange, en temps normal il aurait ignoré la personne et serait parti, mais la.. Rien.
Il se demanda pourquoi il ne fessait pas comme les autres fois et... La jeune femme en face de lui se présenta.

Il la regarda encore un petit moment, puis ses flammes devinrent brunâtre, presque marrons, ses flammes n'était plus un danger pour les autres, c'est vrait que c'est utile, mais le fait de se mettre en "feu froid" lui donnait un impression de froid, ce qui n'était des plus agréable...

"Moi je suis Farel, fit-il avec un sourire un peu forcé, Enchanté..."

Il n'est pas vraiment doué avec les autres, et ca se sent, il ne sait pas s'y prendre... C'est tout.
Autour d'eux, personne ne semble avoir remarqué le changement de température et de couleur de Farel, et heureusement pour lui, car il n'aime pas attiré les regards...

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