Virgile à l'aventure !

Caël a tiré une sacré tronche en me voyant partir, masque sur le nez, sabre à la ceinture et Pan sur l'épaule. Il était encore moins d'accord pour me laisser partir quand une heure après je suis revenu chez lui en disant "zut ! j'ai oublié mon sac de voyage". Le pauvre homme était vraiment pas rassuré, je suis une créature du théâtre pas des marais selon lui. Et bien j'étais prêt à lui prouver que Virgile est capable de partir à l'aventure.
Et j'ai vite déchanté quand j'ai dû suivre les directions du timbré qui a laissé trainé un parchemin. Et on part par là, et on revient sur nos pas, et on tourne en rond ! Entre les bâteaux (et les marins qui voulaient ma peau), entre les Chertans pas si hospitaliers qu'on veut bien les imaginer ou le passage par l'Antre terrifiant du Technomage, je finis pas être d'accord avec Caël l'aventure c'est trop dangereux pour moi. Mais Pan c'était tellement bien amusé dans Ing et sur les rives du fleuve que je n'eus pas le cœur de lui dire "on arrête et on rentre". Ma fierté aussi y travaillais...

Alors voilà, on a suivit toutes les indications et au beau milieu du désert sans une once d'idée du "où aller" on s'est desséché sous le soleil pendant quelques heures avant qu'un "Eureka" retentissant ne fasse sursauter Pan les pattes pleines de dattes piquées dans le verger du voisin.

Et donc, on a foncé en ville pour voir si on s'était trompé ou pas. Et Caël fut très heureux de nous voir débarquer, accueillis à bras ouverts moi et Pan avons savouré le lit moelleux et le repas chaud !

Paperasse à foison, et bien dis donc, c'est moi où j'avais accumulé les retard? Non, pas tant que ça, enfin... Presque pas... Euh rectification... J'ai accumulé.
Bref, signant le dernier papier, je pousse un soupir avant de me redresser du fauteuil où j'étais assis depuis... Trop longtemps. M'étirant, je pris la décision suivante: aller manger un morceau avant que mon estomac ne décrète qu'il est en colère de mes sauts de repas.

Prenant ma veste, je l'enfile et me dirige vers la porte, sauf qu'en l'ouvrant, c'est pas le couloir qui s'offre à ma vue, mais une personne que je me serai jamais attendu à voir ici.

La dernière fois que je l'ai vu, s'était lors d'une de ces représentations, à Trinity. Haussant un sourcil, je prend néanmoins mon partie de l’accueillir comme il faut, parce que si je la remballe en disant non désolé j'ai faim reviens une prochaine fois, pas certain que ça le fasse.

"Que me vaut l'honneur Virgile?"

Et je la laisse passer pour qu'elle rentre dans mon bureau....

-Jesuislàpourlaquêteduhi-boud'oryparaitquevousl'avezeuenmain !

J'avais parlé vite. Très vite parce que loin de moi l'idée d'être intimidée mais j'ai un maitre sous le nez. Pan, lui, ça ne le dérange pas le moins du monde. Il bondit sur la poignée de la porte et fait mine d'essayer d'ôter les doigts de l'elfe de cette dernière. Le tout en grimace et en bonds dignes de lui.

Un grand sourire plus tard, je reprend plus doucement.

-Y parait que vous cachez un Hi-bou d'or dans le coin, vous accepteriez d'en faire cadeau à une jolie comédienne ?

Raide comme un piquet, solide comme un bâton dirons nous, je reste figée devant lui, il ne sortira pas de son bureau tant que je n'aurais pas de réponse claire !

Un quoi en quoi?!

Attendez deux secondes, connexion de neurones.... Ah oui... Oui c'est vrai. Bien, je sais ce qu'il me reste à faire, je hoche la tête, en fin de compte, on va quand même sortir de ce bureau car vu là où on doit aller...

"Il parait... Suis moi."

ÉTAPE 1 : LE SAVANT FOU
Si le joueur arrive ici après avoir résolu la première énigme, il remporte 20 PIMs.

://nsa20.cas
Après quelques galeries et détours, Eönwë s'arrête devant une porte imposante. Que garde le maître dans cette pièce qui s'annonce immense ? Un dragon peut-être, à en juger par la fumée qui rampe par les interstices. L'Elfe frappe prudemment avant d'entrer, sans attendre de réponse. Il sait que l'occupant des lieux est bien trop occupé pour prendre la peine de répondre de toute façon. S'effaçant sur le côté, il vous laisse entrer à votre tour, et la grande porte se referme derrière vous. Les lieux sont imprégnés d'odeurs fort curieuses et de nuages aux couleurs improbables. Comme une brume surnaturelle qui vous enveloppe les chevilles, l'ambiance est à la fois magique, étonnante... et un poil angoissante. Un vieil homme coiffé comme un porc-épic mal luné vous jette un regard par-dessus ses lunettes en demi-lune. Il est penché sur son bureau où s'entassent divers parchemins griffonnés de formules chimiques incompréhensibles. Sur les étagères, des tubes à essai et des alambics au verre cristalin se côtoient et semblent se tenir de grands discours à renfort de gaz multicolores, de liquides frémissants et de bulles bavardes.

« Que puis-je faire pour vous, Maître Eönwë ?
_ Cette personne est à la recherche du trésor.
_ Un trésor ? Quel trésor ?
_ C'est une petite boîte que je vous ai confiée il y a de cela quelques temps. Vous vous souvenez ?
_ Ah ! Cette boîte là ! » Répond l'apprentit chimiste avec nonchalence.

Et sans plus d'explication, il fait plusieurs allers et retours vers ses appareils étranges, réglant la pression de celui-ci, ajoutant quelques gouttes dans celui-là et s'extasiant des réactions violentes que cela produit.

« Oui oui, je m'en souviens. Elle me gênait dans mon laboratoire, alors je l'ai mise ailleurs, mais je ne me souviens plus où... Voyons voir... » Commence-t-il en se grattant le menton dévoré par une barbe dont il n'a manifestement pas eu le temps de s'inquiéter depuis des mois.

Son regard perçant se pose sur Eönwë comme si cela pouvait l'aider à mieux se souvenir. Puis il ôte ses lunettes et se dirige vers une immense bibliiothèque envahie de livres aux noms presque aussi sybillins que ses potions.

« Je me souviens avoir beaucoup voyagé cette semaine là, et que personne ne voulait prendre soin de cette maudite boîte pour moi ! Oh il y en a bien un qui a accepté. J'ai demandé à un certain nombre de personnes : Virgile, Neythen, Abysse, et Caël, et je me suis déplacé jusqu'en des lieux dont je ne soupçonnais même pas l'existence : l'Antre, Atlantis, l'Observatoire ou les arènes de Ciel... Où ai-je finalement laissé cette boîte et qui a accepté d'en prendre soin pour moi ? Je n'en ai fichtrement aucune idée ! J'ai bien trop à penser pour me souvenir du lieu ou de la personne. Heureusement, j'ai noté ça quelque part... je me doutais bien que quelqu'un finirai par me le demander. »

En équilibre en haut de son escabeau, il esquissa un genre de sourire qui rida son visage usé par de trop longues heures à épier ses éprouvettes. Dégringollant les marche, il vous tend un morceau de papier défraîchit avec la fierté d'un chat qui vous offre le cadavre d'un rat...

Je me tape le front de la paume avec tant de force que j'en aurai déraciné un arbre. Encore une énigme... Pan qui avait tout juste eu le temps de revenir sur mon épaule, avant que Maitre Eönwë ne m'emmène dans les couloirs, m'imita avec un brio dont il est le seul capable. Nous étions deux à nous maudire d'avoir été assez bête pour refuser la fameuse boîte il y a déjà quelques temps.

-Je le savais...

Pan hocha du menton vigoureusement et fit mine de ma donner une claque. Lui, il voulait qu'on la garde la boîte, mais non, je l'ai renvoyé voir ailleurs si j'y étais.
Et avec le mémo du scientifique je me rongeais les ongles rien qu'à voir le bout de papier. On leur a dit que j'étais pas très doué en la matière ?

*zut de zut de zut !*

Et je fixe les alambiques pendant un bout de temps, parfois je regarde l'alchimiste s'affairer et le pauvre homme subit mon regard noir.. Et là... Bingo ! j'ai trouvé, j'en danse entre deux grosses bouteilles qui crachaient je ne sais quelle fumée toxique, le tout tremble et le bonhomme se jette dessus pour les retenir de se briser sur le sol quand je prends la fuite droit vers une nouvelle destination.

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