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Un écho du passé

Ven 5 Avr - 21:24


Depuis la veille, depuis le réveil, cette même boule au ventre ne veut pas partir. Une jolie robe blanche volante, des chaussures à lanières montantes et ses cheveux détachés, dévalant ses épaules nues. Sac à main, titres et lorgnon, tout est bon. Crispée sans trop le montrer sur son visage, Leiline est fin prête.

Quelques jours avant, lorsque Morgan l’a raccompagné chez elle après sa visite à la Caserne, l’hybride eut le cruel sentiment d’échec. Découvrir qu’un proche était ici par le biais d’une photo et ne pas pouvoir le rencontrer, si près du but ? Elle se refusait de rester là dessus.

Ce même jour, Leiline donna à l’aveugle une lettre manuscrite, insérée dans une enveloppe scellée, sans adresse. Cette lettre signée Leiline Devalle avait pour but d’inviter Monsieur Gabu Van Derel à la rejoindre boire un café dans un salon du quartier de Ciel à une date et heure précise. Seuls les Sanctuaris avaient droit d’accès aux coordonnées de Gabu, pour sa propre sécurité et celle de la femme-chat. Ce pourquoi, elle compta sur Morgan pour lui livrer directement.

Le soir même, elle appréhenda la réaction de son bien-aimé suite à sa visite dans l’antre de la Prétorienne. Leiline jugea qu’il avait le droit de savoir, partageant sa vie avec lui et se refusant catégoriquement de lui mentir. Ce qu’elle pensa être l’étape la plus ardue fut finalement la plus simple. Corben fut très compréhensif et encouragea même l’hybride à rencontrer cet homme qui fait partie de sa famille. Il ne montra aucune once d’inquiétude contrairement à ce que la féline aurait pensé. Ou bien, il le cacha extrêmement bien.

Le jour fatidique est arrivée, Leiline se regarde une dernière fois dans le miroir de sa chambre, à Northrives. Elle n’a pas osé passer la nuit au Vandavel, ne voulant pas embêter Corben plus que ça avec ses histoires. Elle sort de sa maison, la laissant aux bons soin de Kafei, Lanska et Alibert. Emmitouflée sous sa cape et encapuchonnée, elle attend patiemment Morgan, censé la rejoindre devant chez elle.
Leiline
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Leiline

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Re: Un écho du passé

Lun 29 Avr - 22:15


L'histoire à la Caserne entre Leiline et son oncle m'avait aussi donné un sentiment amer. Lin ne nous disait pas tout, elle cachait quelque chose, mais ce quelque chose empêchait ma meilleure amie de revoir un de ses proches et ça m'inssuportait. Mais heureusement, mon amie féline avait plus d'un tour dans son sac, et rien de tel qu'un courrier scellé pour donner rendez-vous à l'homme-loup discrètement. Je risquais sûrement de gros ennuis si on découvrait le poteau rose... Mais ça valait largement le coup.

Alors dès le lendemain, j'étais parti porter la lettre à Mr Van Derel. Je m'étais présenté en tant que Sanctuari et lui avait remit une lettre, de la part de Mme Devalle. J'étais ensuite reparti, espérant que cette homme ne serait réellement pas un danger pour elle... Même si ça ne me semblait pas être le cas.

Le jour du rendez-vous j'avais décidé de m'habiller sobre, avec l'aide de grand-mère. Pantalon bleu marine, chemise blanche, mes habituelles bottes cavalière et mon fidèle poncho noir. Caché dans une poche intérieur, je décidais de garder tout de même mon miroir de Sanctuari, on ne sait jamais. J'enfilais aussi mon écharpe, il faisait frais dehors, et ma bonne vieille gavroche. Selene se leva de son panier quand elle comprit qu'il était temps de partir.

J'utilisais mon miroir pour me déplacer rapidement jusque chez Leiline et la retrouvais devant chez elle. Selene alla aussitôt se mettre dans ses jambes pour un câlin et je me contentais d'une bise tendre.


- Bonjour Leiline. Ça va ? Tu es toujours sûre de toi ?

Il était toujours temps de reculer, même si j'avais l'impression qu'elle s'était mise un peu sur son 31 pour l'occasion. Après m'être assurée de son envie, je la laissais me guider jusqu'au café qu'elle avait choisi. Un café simple et chaleureux du quartier de Ciel, un quartier que je connaissais assez peu au final. Nous nous installions à une table pour trois à l'intérieur, un peu à l'écart. Histoire de ne pas mourrir de chaud, je retirais la casquette, mon écharpe et mon poncho, mais glissais mon miroir dans la poche de mon pantalon. Selene s'allongea sagement sous la table, contre mes jambes, mais je la savais prête à réagir en cas de besoin.

Une serveuse vint prendre notre commande et je demandais simplement leur thé le plus demandé étant bien incapable de lire la carte. Elle repartit ensuite et, pour patienter et essayer de detendre un peu ma chère Épicière, je décidais de jouer mon handicapé pour qu'elle puisse se concentrer sur autre chose que ses angoisses.


- Je ne suis presque jamais venu à Ciel... Comment est ce café ? Tu veux bien me le décrire s'il te plait ?
Morgan Sunny
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Re: Un écho du passé

Mer 8 Mai - 15:43


L’hybride est surprise en voyant l’aveugle arriver avec Sélène en plein milieu de la rue. Elle qui lui avait pourtant dit de venir en civil, est-ce que prendre son miroir est une bonne idée ? En même temps, avec sa cécité, Leiline préfère qu’il se déplace ainsi plutôt qu’en transport. Relevant légèrement son capuchon, offrant l’un des rares sourires qu’elle puisse dans le contexte actuel, elle caresse la renarde avant de répondre à la bise de son ami.

- Bonjour Morgan.

Le ton habituellement enjoué de la féline noté absent ajoute au tout un air presque solennel. Elle espère juste que toute cette histoire se termine pour reprendre une vie dite “normale”. Après une grande inspiration, elle remet correctement sa capuche et ajoute.

- Je ne me suis jamais sentie aussi prête.

La femme-chat accompagne l’aveugle, lui tenant parfois le bras en fonction des situations et des obstacles alentours. Malgré le froid ambiant, le vent un brin plus présent à Ciel et sa tenue légère, elle n’a pas froid. Elle bout déjà de l’intérieur.

Plus la destination se fait proche, plus ses crispations s’intensifient. Bon nombre de scenarii lui traversent l’esprit sur sa réaction aux retrouvailles de son oncle. Jamais elle n’avait imaginé retrouver quelqu’un dans l’Entre-Monde. Jusqu’ici, Rose avait été sa seule famille.

Et lui, comment va t-il réagir ? Lui qui n’a pas revu Leiline du haut de ses huit ans, cela va certainement lui faire un choc de la retrouver sous sa forme d’adulte. Est ce qu’il va rire ? Pleurer ? La question reste en suspens, dans la tête d’une féline bien trop rongée par le stresse et l’inconnu. Pourtant, l’une des pires interrogation s’amène dans le lot : va t-il réellement venir ?

Une fois à l’intérieur du lieu de rendez-vous, par pure politesse et rien d’autre, Leiline enlève sa capuche, son visage visible aux yeux de tous. Elle espère sincèrement que personne ne va l’interpeller, il ne manquerait plus que quelqu’un vienne la voir pendant leur réunion. Une table ronde en retrait, l’endroit parfait. Dans la crainte que quelqu’un s’incruste sur la chaise encore vide, l’hybride enlève sa cape et la dépose dessus. Quant à son sac à main, il reste fermement gardé sur ses genoux.

La serveuse arrive pour prendre commande. Avec le sourire le plus aimable qu’elle puisse adresser, la féline répond d’un simple “La même chose, s’il vous plaît.” Elle a bien d’autres choses sur lesquels réfléchir que de savoir quel thé prendre.

Les pensées fusent. Leur rencontre, les réactions, les conséquences, le comportement de Lin à la Caserne, l’enthousiasme de Corben, ses craintes à elle. Elle a l’impression que sa tête est une véritable bombe à retardement. Des souvenirs refont surface. Le jeu de rôle, la cérémonie de consécration de la Chancelière, la grotte du Souvenir, son huitième anniversaire. Toujours ces mêmes faits importants qui tournent en boucle comme un vieux disque, les yeux de Leiline plus brillant au fur et à mesure des tours.

La voix de Morgan la sort de sa tourmente psychologique, posant une question qui étonne l’hybride. Il a pourtant ses enchantements sur lui, il peut très bien voir ce qu’il se passe aux alentours. Elle ne se doute pas sur le coup qu’il s’agit d’un stratagème finement réfléchi par l’aveugle pour lui faire éviter de péter les plombs. Son dos plaqué sur le dossier de la chaise, elle observe les environs, scrutant les moindres détails et commence son discours d’une voix posée.


- Alors … L’ambiance y est très chaleureuse à l’œil. Je soupçonne que la couleur bordeaux des tissus ornant les murs et certains fauteuils couplés aux dorures sur les bordures des meubles y aident fortement.

Même si elle cherche quoi dire précisément dans ses description, le plan de Morgan fonctionne, poussant l’hybride à ne se focaliser que sur les lieux.

- Les tables et les chaises sont principalement en bois foncés. Bois de noyer à vu de nez. Le comptoir …

<< Tiens moi au courant, d'accord ? Si jamais tu as besoin de parler après, je suis là. Physiquement ou non. >>

Interrompue par ce message, la commissure aux lèvres de Leiline laisse place à un léger sourire suite à la douce attention de son amant. Ces mots lui réchauffent le coeur. Elle sait qu’elle n’affrontera pas ça toute seule et vu l’ampleur, ça ne lui peut être que bénéfique pour sa propre santé mentale.

<< Je viendrais ce soir sans faute, Corben. >>

Elle aurait tant aimé qu’il soit là, en ce moment. À défaut d’être dans ses bras, elle sait qu’il peut montrer sa présence et son soutient dans son esprit, en toute intimité. Ne voulant pas inquiéter Morgan plus longtemps par son silence, elle ajoute en souriant timidement.

- Désolé, Corben m’a envoyé un message.

C’est à peu près à ce stade que l’hybride commence à avoir panne sèche sur quoi décrire. Elle décide d’aller sur un autre domaine, avec un soupçon d’espièglerie.

- La serveuse qui s’est occupée de nous semble très sympathique. Une jeune blonde aux cheveux longs et aux yeux verts émeraude. Certainement ton style de femme.

Leiline a beau avoir perdu de son capital “joie” ces derniers jours, elle n’a pas perdu sa faculté à déblatérer des âneries quand elle le veut.
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Re: Un écho du passé

Ven 9 Aoû - 11:19


J'aurai tout à fait pu donner un simple coup de talon et le café n'aurait eu aucun secret pour moi, excepté les couleurs. Mais Leiline me semblait trop pensive et j'avais peur que ça la rende dingue, alors je cherchais à la détourner de pensées trop sombres. Elle resta silencieuse encore quelques secondes avant de se prendre au jeu et de commencer une description plutôt précise de l'établissement. Elle me donna même les couleurs, indispensable pour moi, s'attardait sur des détails. Je sentais sa voix un petit peu plus détendue et mon propre visage s'illumina d'un sourire, j'avais plutôt bien réussi mon coup ! Et la voix de ma féline préféré avait quelque chose de rassurant, me faisant instinctivement fermer les yeux, me concentrant sur le tableau que je peignais dans mon esprit au fur et à mesure de sa description.... Elle s'arrêta cependant au milieu de sa phrase. Était-il là ? Cette fois je donnais un discret coup de talon, mais aucune des personnes présentes n'avait une silhouette semblable à celle de l'homme loup. Heureusement, mon amie finit par sortir du silence et me rassura.

- Désolé, Corben m’a envoyé un message.
- Oh d'accord ! Ne t'excuse pas voyons. C'est bon à savoir que tu as son soutien. C'est vraiment quelqu'un de bien...

Corben semblait soutenir Leiline et ça me rassurait. Je savais à quel point leur relation était forte, il était évident qu'il était un pilier sur lequel elle pouvait se reposer et vice-versa. De toute façon il doit savoir que s'il lui fait du mal, nous serons au moins deux à venir lui rendre une visite musclée !

La serveuse revient et dépose nos commandes sur la table avec délicatesse. Je la remercie d'une voix discrète et d'un sourire mais laisse mon amie faire le service. Je ne "vois" pas forcément le liquide, j'aurai peur d'en mettre partout.. Chez moi je m'en fiche, à l'extérieur je n'ai pas envie de faire honte à mon amie. Cependant, je sais qu'elle va mieux car elle n'hésite pas à me taquiner sur la serveuse. J'en reste bouche bée quelques secondes et rougis malgré moi, mais un léger rire m'échappe. Elle ne s'arrête jamais ! Mais en réalité, je ris surtout parce que je suis soulagé. Ses taquineries commençaient à me manquer....


- Je me demande bien où tu va chercher cette idée que j'ai un faible pour les blondes...

Je lui lance clin d'oeil approximatif en attrapant à taton le sucre pour en glisser un dans ma tasse que je touille avec ma cuillère.

- Cela dit... J'en connais un autre qui a un faible pour les blondes. On devrait peut-être revenir avec Richye qu'en dis-tu ?

Le célibat de notre Alchimiste adoré était l'un de nos sujet de plaisanterie favori, d'autant plus qu'il en riait lui-même. J'avais vraiment les meilleurs amis au monde... Un brin impatient, je goutais mon thé, quitte à légèrement me brûler. Je relevais un sourcil, intrigué par le goût...terriblement familier.

- Hm...tu va me traiter de parano mais...tu ne trouves pas que le thé à un goût étonnamment proche de mon thé à la noisette ?
Morgan Sunny
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Re: Un écho du passé

Sam 10 Aoû - 13:01


Un léger sourire s'affiche sur le visage pourtant si solennel de l'hybride. Les réactions de Morgan sont à pouffer de rire sur ce genre de sujet et cela fait mouche à tous les coups. Elle sait pourtant que l'aveugle est déjà en couple, mais ce sujet est bien effacé de leurs récentes conversations. Ce constat a pour habitude de lui laisser un mauvais pressentiment sur la pérennité de leur relation mais elle n'est pas là pour faire une psychanalyse après tout.

Elle tente de siroter son thé mais entre la température de celui-ci et la perle que vient de sortir son ami, elle se retient vite de boire, évitant au passage de tout lui cracher au visage. Hochant la tête avec approbation et espièglerie, elle confirme ses dires avec un sourire qui se fait plus présent sur les lèvres.


- Riche idée. Mais je crois qu'il faut d'abord travailler sa confiance en lui.

Son regard se baisse de nouveau sur sa tasse de thé. Dans le fond, elle voit bien les ficelles des plans de son ami malvoyant pour détourner son attention sur autre chose que cette rencontre. Mais plutôt que de se morfondre, elle préfère largement le suivre dans son jeu et continuer la discussion comme-ci de rien n'était. L'herboriste fait même remarquer le goût de la boisson chaude, similaire à l'un de ses propres produits. Leiline a bien du mal à passer au delà de sa langue brûlée pour en sentir la saveur. Après une gorgée bien trop petite pour ressentir quoi que ce soit, elle hausse un sourcil tout en trouvant une justification à cela.

- Qui sait, peut-être qu'ils se fournissent chez toi ? Si c'est le cas, tu pourrais en tou-

<< Et s'il se passe quoi que ce soit, hésites pas à passer. >>

L'hybride s'arrête soudainement, laissant un rire discret s'échapper de son nez. Son amant n'ayant pas vraiment fait attention à sa précédente réponse, la femme-chat décide de ne pas en prendre compte et de finir son explication.

- Je disais, tu pourrais toucher deux mots au gér-

<< Ou à appeler. >>

Encore une fois interrompue, Leiline ferme les yeux et baisse les oreilles avec un rictus, à la fois amusée et las par un Corben se faisant un sang d'encre pour "pas grand chose" d'après la première intéressée.

<< J'enverrai Sash'. >>

L'hybride se pince l'arrête du nez. Il faut avant tout rassurer l'aveugle qu'elle laisse là sans pour autant lui expliquer l'ensemble du mic mac qui se passe dans sa propre tête. Elle lève donc un de ses doigts en sa direction.

- Excuses-moi Morgan, laisses-moi un petit instant.

Cherchant les mots justes pour calmer les inquiétudes de son amant qu'elle considère un brin trop exagérés, elle dose le timbre de sa voix dans ses pensées, se voulant la plus affable et rassurante possible.

<< Corben ... >>

<< Non je ne m'inquiètes pas. >>

<< Si, complètement. >>

Après un instant de silence, elle reprend calmement le fil de ses pensées, laissant la tablée dans un silence pesant, seulement accompagné par les échanges alentours du salon de thé.

<< Corben, tout va bien. Ne t'inquiète pas pour moi. Je sais me défendre et s'il se passe quoi que ce soit, je ne prendrais pas de risques inconsidérés, surtout en présence d'un Sanctuaris. >>

La féline n'a jamais vraiment parlé de la considération de son demi-dieu vis à vis des forces de l'ordre de l'Entre-Monde, ce n’est pas un sujet sur lequel ils s'attardent vraiment. Mais qui sait, la savoir accompagnée d'une figure de police peut le rassurer.

<< Et puis, je sais qu'un charmant Souen attends mon retour avec impatience à des centaines de mètres du sol. >>

Un sourire attendrit et sincère s'affiche enfin sur son visage, laissant au bon soin de Morgan - s'il la "voit" - de s'imaginer ce qu'elle peut bien penser.

<< Corben, je ... >>

Brûle en elle cette envie de lui déclarer pleinement ses sentiments. Cette phrase qui tourne en boucle lorsqu'elle se retrouve face à lui mais qu'elle n'a jamais su dire de vive voix, ni à lui, ni même à personne. Mais elle s'y refuse. Si elle doit lui faire sa déclaration un jour, ce sera devant lui et tête haute.

<< Je penses à toi. >>

Sans même savoir si cela l'a plus rassuré qu'effrayé, elle sort de sa bulle et retrouve le monde extérieur et le brouhaha en guise de bruit de fond. S'adressant à son meilleur ami, son visage semble moins fermé qu'à leur départ vers le quartier de Ciel.

- Désolé de t'avoir laissé comme ça. Corben semble ... bien plus inquiet que je ne le pensais quant à cette rencontre.

Même si cela peut paraître disproportionné aux yeux de Leiline, elle n'en reste pas moins sensible à la place si importante que le Technomage lui accorde dans sa vie. Cela lui fait chaud au cœur.

Elle jette un coup d’œil aux clients, au cas où un loup blanc montrerait enfin le bout de sa truffe.


- Je sais que pour Lin, c’est totalement voulu mais tu n’as mis personne d’autre au courant de cette rencontre à la Caserne ? Pas même un collègue avec qui tu t’entends bien ?

À part de ne rien dire à la Prétorienne, l’hybride n’avait pas donné la moindre directive à l’aveugle, mais s’il en a discuté auprès de quelqu’un, qu’elle sache au moins qui sont les Sanctuaris au courant de leurs petites cachotteries.
Leiline
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Re: Un écho du passé

Mar 17 Sep - 11:03


Leiline semblait bien plus détendue. Elle ne petait pas encore le feu comme d'habitude mais elle était déjà moins morose, sa voix semblait plus légère. De temps en temps, je donnais un léger coup de talon au sol, elle était suffisamment proche pour que je devine un peu les contours de son visage et décrypte son expression. Même si ne pas "voir" les yeux de la personne m'empêche de "lire" totalement les gens... Mais bon. Pour le moment, elle me suit dans mes plaisanteries et me propose même de tenter ma chance comme fournisseur de thé auprès du gérant du café. Ce serait une bonne idée ! Enfin, je devinais surtout ce qu'elle essayait de me dire mais elle ne cessait de s'interrompre dans ses phrases. Si au début, je m'inquietais, elle finit par respirer un grand coup et me rassurer.

- Excuses-moi Morgan, laisses-moi un petit instant.
- Haha, bien sûr prend ton temps.

Sûrement Corben qui devait l'envahir de pensées... Je laissais mon amie se plonger dans son propre esprit et me perdait dans le mien en buvant une gorgée de thé. Tandis que le silence nous entoure, mes propres pensées s'envolent vers mon amante. Notre relation était toujours un peu complexe mais bien plus détendue, nous tentions de nous voir régulièrement. Si notre activité intime était plutôt...intense - je préférais qu'elle se défoule sur moi plutôt que d'aller ailleurs- nous arrivions aussi à sortir ensemble, ou à passer juste une soirée en tête à tête à discuter de tout et de rien. Depuis qu'elle s'était dévoilé à moi cet été, je sentais que j'avais gagné sa confiance la plus profonde et que ses dernières réserves n'étaient que des restes de ses angoisses qui ne partiraient pas facilement. Mais à part cela, je me sentais plutôt heureux avec elle. Elle me rendait plus vivant que je n'ai jamais été et j'arrive même à faire la paix avec la petite fille qui est en moi...

Leiline sort de sa conversation mentale, me faisant légèrement sursauter. D'après la féline, le Technomage était terriblement inquiet et je pouvais le comprendre. Elle était si forte, si indépendante, qu'elle ne comprenait parfois pas nos inquiétudes car nous savions qu'elle n'était pas du genre à ouvrir facilement son cœur. Délicatement, je glissais à taton ma main vers la sienne et la serrais.


- Tout va bien se passer. Tu verra.

Je n'étais pas forcément très doué pour rassurer mais je faisais de mon mieux. Je lachais ensuite sa main et demandais à une serveuse qui nous demanda si tout allait bien si je pouvais avoir un bol d'eau pour Selene. Elle accepta et Leiline enchaina, me demandant si j'avais parler de toute cette histoire à quelqu'un de la Caserne. Je secouais négativement la tête.

- La seule personne qui sait quelque chose, c'est Caroline. C'est une des secrétaires de la Caserne, elle me sert d'assistante en quelques sorte, les ordinateurs n'étant pas fait pour moi... Mais tout ce qu'elle sait, c'est que je lui ai demandé l'adresse de ce Gabu. Elle ne sait pas pourquoi et ne sait pas que tu es impliqué. Mais....c'est quelqu'un de confiance. Ne t'en fais pas.

Je comprenais que mon amie s'inquiète de cela mais je n'allais pas la dénoncer à qui que ce soit. Ce que je faisais était hors des règles, ce serait idiot pour moi de me vendre !

Soudain je la sentis se tendre et ne l'entendis plus. Coup de talon au son et je me retournais. Une silhouette masculine entrait, avec des oreilles animales sur la tête et se dirigeait vers nous. C'était sûrement lui... Qu'est-ce que je faisais ? Devait-je rester ? Partir ? Ils avaient probablement bien des choses à se dire mais je ne savais pas si Leiline voulait que je les entende.... J'étais un peu paralysé, attendant une quelconque indication ou me préparant à protéger ma féline préférée....
Morgan Sunny
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Re: Un écho du passé

Dim 29 Sep - 20:14


J'avais d'abord cru à une mauvaise farce le jour où ce Sanctuari avait frappé à ma porte. Puis j'avais lu cette lettre manuscrite, suivie d'une délicate signature. J'y mettais ma main à couper que c'était l'écriture de femme : fine, élégante et légèrement italique. Leiline Devalle, ma filleule en personne qui m'invite à la rencontrer.

Et si c'était encore une feinte ? Un piège tendue par cette racl*re de Prétorienne ? Après tout, elle avait très bien pu manipuler l'un de ses subordonnés pour me donner cette lettre et mettre un énième plan tordu à exécution. Elle avait bien gâché ma seule et unique chance de revoir l'enfant que je me suis juré de protéger et de chérir en l'absence de son père. Elle était donc bien capable de me faire un coup encore plus cruel.

Et pourtant, ça m'arrache le cœur de parler ainsi de quelqu'un …

Le jour J, je m'attendais à tout. Vous n'imaginez pas le nombre invraisemblable de scénarii tout aussi capillotractés que farfelus qui émergeait de ma tête. Ce jour là, je mis mon titre Hôtel à un point stratégique pour l'avoir rapidement en main, au cas où je dû fuir de manière précipitée. Je ne me mis pas sur mon trente-et-un pour cette rencontre, un simple jeans, une chemise blanche et un manteau noir, pas d'excentricité. En réalité, je n'espérais pas grand chose de cette rencontre.

Pessimiste me diriez vous ? Oui.

J'avais sérieusement l'impression que quelqu'un me menait en bateau. Cette occasion était trop belle de la retrouver et je vis mal Leiline tenter sa chance de rencontrer le premier venue qui lui dit être un membre de sa famille lointaine. Avec son statut de personnalité Entre-mondienne, elle devait certainement en croiser, des fans prêts à tout pour ne serait-ce croiser son regard.

C'était avec la boule au ventre que je quittai mon appartement Ternois. Ternien ? Je n'en sais rien. Le froid de l'automne mordit le bout de mes oreilles et de ma queue canine et ce sans sommation. Le vent était plutôt agressif pour la saison. Le reste de mon corps bien emmitouflé, j'entamai ma marche sans plus attendre. Le quartier de Ciel, c'était tout autre chose. Villas et colonnades, elle me rappelait le quartier dite "des affaires" à Islaya. Celui qui donnait sur le château de la Reine.

Était-ce pour ça que Leiline avait choisi cet endroit ?

Mes souvenirs se bousculèrent dans ma tête au gré de mes pas. Je ruminai sans cesse ces images datés d'une époque passée et que je regrettais amèrement, encore aujourd'hui d'ailleurs. Mais je me retrouvai en face du salon bien plus rapidement que je l'aurais voulu. Je fixai la devanture, à me demander si je devais entrer, si c'était réellement une bonne idée. Ouvrir tout simplement cette porte était pour moi comme découvrir ce qui se cachait dans la "Boîte de Pandore", autre conte des Fantaisistes. Miraculeux ? Dangereux ? Les deux même ? Personne ne connu le contenu de cette étrange boîte.

C'était d'une main fébrile et nerveuse que tournai la poignée de porte du salon.

L'ambiance avait beau y être chaleureuse, je me mis à trembler. Je n'osais regarder nul part autre que les bouts de mes pieds couverts. Mais je fus bien obligé de m'annoncer, le gérant me dévisagea d'un regard limite soupçonneux. Ne voulant que le rassurer, je m'approchai du comptoir, cherchant dans ma plus profonde politesse pour lui accorder un sourire.

- Bonjour, je viens rejoindre des proches ...

Un bête réflexe me fis tourner la tête lorsque quelqu'un se leva, deux tables plus loin.

Ce fut le choc. C'était elle.

Je me tournai alors dans sa direction, la bouche ouverte. Après plusieurs années de recherches, je venais de retrouver la petite fille à qui j'ai promis de m'occuper si elle se retrouvait seule. Leiline me fixa, raide comme un piquet. Comme pour moi, elle n'osa rien dire, ni faire. J'avais l'air d'un homme ahuri par la beauté d'une personne croisée dans la rue. Et au vu de ce qu'elle est devenue en grandissant, c'était tout à fait justifiable. Petite, certes, mais magnifique. Elle a encore le regard azuré et espiègle de son père, pourtant mis à mal avec mon apparition.

Mon visage reprit progressivement ses fonctions premières - notamment afficher des émotions - et un grand sourire se dessina sur mon visage. J'avançai à tâtons, presque de peur que Leiline s'enfuie ou que ce ne soit une illusion. Une main hésitante sortit de ma poche, ignorant encore si elle devait se serrer à la sienne ou enlacer la jeune femme.

- Leiline.

Finalement, je m'interrompis, ma main couvrant mon regard. Mon cœur était au beau milieu d'une véritable tempête émotionnelle. Sans avoir la force de me retenir, les larmes coulèrent le long de mes joues et ce fut les yeux humides que je repris la parole, lui dévoilant mon visage ému.

- Tu as tant grandi. Aldwin serait fier.
Gabu Van Derel
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Re: Un écho du passé

Mer 2 Oct - 8:32


Cela dérange presque l'hybride que quelqu'un d'autre d'autre soit mit au parfum. Mais c'est son cruel manque de confiance habituel qui parle et elle est consciente que l'aveugle n'a pas eu trop le choix pour pouvoir avancer.

- D'accord. Ça serait effectivement un comble qu'elle te balance comme ça. Je n'ai pas envie que tu perdes ton poste à cause de moi ...

Elle a pu prendre toutes les précautions du monde pour garder cette rencontre secrète, la féline est toujours éprise de doutes.

Quant aux messages télépathiques, ils se sont assoupis. Leiline espère avoir rassurée Corben et se jure de lui envoyer un message avant même de le rejoindre au Vandavel.

Sur la table, ses doigts se croisent nerveusement et le noeud à l'estomac persiste, comme encré. Tentant de faire disparaître cette boule au ventre pesante à coup de gorgés de thé, elle observe attentivement les alentours, son regard naturellement attiré par la porte d'entrée.

Si durant un bon moment elle a les yeux dans le vague, il faut peu de temps, très peu de temps pour qu'elle retrouve la réalité à grand coup de massue dans l'abdomen. Son coeur est à deux doigts de s'extirper de sa cage thoracique à la vue de ces attribut immaculés qui viennent de traverser le pas de la porte du salon de thé : longue chevelure, oreilles et queue de loup qu'elle pourrait reconnaître entre mille.

Dans des gestes à la fois précipités et fébriles, elle récupère le Lorgnon de son sac, voulant s'assurer que tout ceci ne soit pas une farce cruelle d'un fan voulant se faire remarquer ou autre piège monstrueux. Il n'en est rien. Le pelage neige de l'homme et ses yeux couleurs rubis apparaissent même travers les carreaux. Une fois les lunettes posées et dans un réflexe inexplicable, elle se lève, droite face à lui.

Doit t-elle rire ? Doit t-elle pleurer ? S'énerver ? Hurler de joie ? Elle même l'ignore.

C'est les mains tremblantes et commissure aux lèvres qu'elle observe le loup blanc, sans même savoir, ni même pouvoir agir, bloquée par ce qu'elle croit presque être une illusion et pourtant bien réel. Un souvenir du passé pourtant révolu qui se manifeste en chair et en os sous son regard brillant. Elle prend une grande inspiration, se pinçant les lèvres pour se retenir de tout évacuer en public.

Sera t-elle désormais plus la seule de sa famille d'antan en ce monde ?

Un autre coup au ventre surgit lorsque la voix grave et posée de l'homme-loup résonne dans ses propres oreilles animales. Si familière. C'est à son tour, bien trop rapidement. Elle lui fait à son tour écouter sa voix tremblante.


- Gabu.

Elle tente de maintenir son regard dans le sien, mais ses yeux humides tombent sur la table. Que peut-elle dire d'autre ? Bien trop de questions lui viennent à l'esprit mais ainsi le harceler alors qu'ils se retrouvent à peine n'est pas la meilleure des entrée en matière. Remarquant l'aveugle encore perdu, elle le désigne d'un délicat geste de la main.

- J-je te présente Morgan. Mon meilleur ami.

Le seul "sujet de discussion" qu'elle a pu trouver pour sortir de son silence pesant. Heureusement qu'il l'accompagne dans ces retrouvailles, Morgan fait office d'un véritable transistor, elle n'ose imaginer comment ça se serait passé en tête à tête face à lui. Elle finit par esquisser un sourire nerveux sur son visage à l'émotion troublée et montre la troisième chaise de la table.

- Installe-toi.
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Re: Un écho du passé

Ven 18 Oct - 11:18


Je sentais comme une tension dans l'air et me tenais aux aguets, prêt à intervenir en cas de besoin. Leiline était debout et je restais assis mais ma main était dans ma poche, prêt à saisir mon miroir. Je sentais aussi Selene se relever sous la table et se tendre prête elle aussi à défendre sa précédente maîtresse.

Mais je me détendis quand je sentis l'émotion dans la voix de l'homme et celle de mon amie. Ils semblaient...soulagés, désespérés. Heureux et perdus à la fois. Confus, un peu. J'en déduisais que c'était lui, l'homme qu'elle attendait. Je me détendis et sortis ma main de ma poche pour caresser la tête de ma renarde qui se recoucha, comprenant d'instinct que l'alerte était finie.

Les deux pauvres êtres réunis semblaient aussi perdus que des poules avec un cure-dent. Mais comment leur en vouloir ? Je ne reagirais probablement pas mieux si un de mes frères devait réapparaitre après tout ce temps, finalement vivant. Leiline sembla tout de même sortir de ma torpeur et me présenta. Je souris en direction de l'homme-loup et lui tendais la main.


- Bonjour. Enchanté de vous rencontrer Mr...Gabu c'est ça ?

Je lui serrais poliment la main et l'invitais aussi à s'assoir avec nous. La serveuse qui revenait avec un bol d'eau nous demanda si monsieur voulait quelque chose à boire et je lui demandais avec un sourire un troisième thé. J'ai cru l'entendre glousser alors qu'elle s'éloignait...mais ca devait être mon imagination. Le silence était pesant entre nous trois, l'émotion devait les paralyser. Je réfléchis à toute vitesse, mais que dire dans ce cas ? Je tentais alors quelque chose, espérant que cela bloquerait leur retrouvailles.

- Je...vous remercie de m'avoir fait confiance et d'être venu. J'ai cru comprendre que ma patronne n'a pas été correcte avec vous et je m'en excuse... J'aurai vraiment fait un malheur si vous n'aviez pas répondu à notre invitation à cause d'elle.

Je n'osais pas trop spéculer mais l'attitude de Lin avait été plus que suspecte. Gabu avait certainement reconnu maintenant le Sanctuari qui avait sonné a sa porte et comprit pourquoi je l'avais fais. Et j'aurai certainement péter un scandale, quitte à me mettre en danger, si son attitude avait empêcher ma chère amie de retrouver un membre de sa famille...
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Re: Un écho du passé

Dim 20 Oct - 18:35


J'avais honte. Me montrer ainsi affaibli et fragile devant elle. Elle sembla aussi perdue que moi. J'avais l'impression que c'était une délivrance, pour elle comme pour moi de se revoir enfin, mais que ce fut si brusque qu'on ignorait par où commencer. J'entre-aperçu un léger sourire sur ses lèvres, encore trop timide pour s'afficher pleinement, comme je l'avais déjà vu sur son visage d'enfant.

Mais je fus sortis de cette bulle par son ami, Morgan. Un homme à qui je devais une fière chandelle pour nous avoir aidé à nous retrouver. J'essuyai grossièrement mes yeux humides d'une main et lui tendis l'autre, la serrant non sans entrain.

- Appelez moi Gabu simplement. Enchanté aussi.

Sous l'invitation des deux amis, je m'installai à la troisième chaise, entre Leiline et Morgan. Je pris une boisson chaude au hasard, bien trop perturbé pour prendre une décision réfléchie. Leiline était à côté de moi, juste ... là. Dans un corps d'adulte. Un sacré gouffre entre mes derniers souvenirs de sa bouille de fillette et maintenant. J'aurais aimé voir l'évolution, mais je me contentai de la voir à ce moment précis.

Je ne savais pas sur quel sujet pencher. Les questions de ce qui s'est passé pendant presque vingt ans étaient multiples, mais lesquelles pouvais-je poser à ce stade ? Devais-je me comporter comme avant ? Comme-ci ce gouffre de deux décennies n'avais jamais existé ? Devais-je évoquer des nouveaux sujets plus adultes comme son travail, sa maison, sa situation amoureuse ? Ou bien parler du passé et des bon souvenirs d'Islaya, au risque de laisser le Sanctuari complètement de côté ?

Ce fut finalement lui qui brisa le silence pesant entre nous. Encore sous le choc des retrouvailles nous n'osâmes ni l'un, ni l'autre faire le premier pas. Il évoqua le comportement de sa patronne. Ah, Lin, je l'avais presque oublié celle-là ... Je lui souris.

- Vous n'avez pas à vous ne faire, vous n'y êtes pour rien. Vous avez déjà fait beaucoup pour nous deux. Quant à Lin, j'ai eu un différent avec elle après le bal de la BCP. Ivre, elle a commencé à me séduire ce soir là. Bien évidemment, je me suis refusé à entrer dans son jeu, vu son état. Mais elle est revenue me voir chez moi le lendemain.

Des souvenirs amers de femme bourrée agrippée à moi et de chienne en rage par la jalousie me reviennent. Une bonne dose de frustration cette soirée. Et la cerise ? Le lendemain matin ...

- Cette dernière a fait une ... sorte de chantage pour que ... j'accepte ses avances.

Ce n'étais peut-être pas une bonne idée de leur divulguer cela de but en blanc, mais j'avais besoin d'extérioriser d'une manière ou d'une autre. Je pris tout de même soin de rester vague et de ne pas balancer "j'ai refusé de coucher avec elle".

- Elle a recommencé cette méthode pour me forcer à venir à la Caserne avec elle seule. Elle m'a pourtant avoué qu'elle allait à l'encontre des règles pour permettre cette rencontre, mais je voulais vraiment le faire dans le respect des procédures de la Caserne.

Mon regard se dirigea vers la jeune hybride qui semblait déçue de ce que je vins de dévoiler.

- Leiline je ... Je suis vraiment désolé de ne pas être venu ce jour là ... Je voulais tellement ...

Je culpabilisai. J'avais l'impression de l'avoir trahi d'une quelconque façon. Je sais maintenant que c'était en grande partie à cause du caractère horripilant de cette foutue Prétorienne, mais à ce moment là, j'aurai pu trouver une autre parade.

- Lin Roben. Je ne veux plus jamais avoir affaire avec cette femme.
Gabu Van Derel
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