Un Quartier .... Illuminé

K’ien pose le doigt sur un détail : effectivement, elle n’a plus de décorations sous la main, le reste étant passé sur la place. Heureusement qu’elle peut compter sur les membres du petit groupe qu’il ont formé. Certains en ont encore un peu.

Suivi de très près par Kafei qui - curieux comme il est - s’approche des gens alentours pour se sociabiliser à sa manière, Leiline suit la troupe pour se rendre comme proposé au parc le plus proche. Une fois arrivé là-bas, les membres se partagent leurs guirlandes et autres boules de Noël pour s’occuper.

L’hybride rejoint Meliel. Elle ne veut pas l’admettre de vive voix mais se retrouver auprès d’un Maître a tendance à la déstabiliser. Elle a beau se dire que c’est un être vivant comme un autre, ça reste une figure emblématique d’Entre-Monde. Elle s’est habitué à Wergeld depuis mais tout de même. La féline s’ose alors à entamer une conversation avec lui.

- Dites moi Meliel, vous …

Elle n’a pas le temps de poser sa question qu’une boule tombe à terre et que son renard stellaire saute dessus, jouant avec tel un chat sur une pelote de laine.Il se faufile entre les jambes des autres. Un brin gênée, elle rappelle le goupil avec sourire.

- Kafei !

Ce dernier revient à toute vitesse, ramenant la boule dans sa gueule, n’attendant qu’une seule chose : que Leiline lui renvoie. Mais elle s’excuse plutôt auprès de K’ien.

- Désolé, je l’ai depuis peu et il n’est pas encore habitué à vivre en communauté.

Le petit animal la regarde, tête penchée, ne comprenant pas ce qu’il se passe ou s’il venait de faire une bêtise.

- Je voulais vous demander : comment s’est passé votre nomination en tant que Maître de Miroir ? Si ce n’est pas indiscret, bien sûr.

Ils étaient finalement arrivés au parc et certains s'affairaient déjà à aller poser les quelques décorations restante. Et alors que le dieu se penchait pour ramasser une des guirlandes, un jeune renard stellaire se jette sur une des boules pour jouer quelques secondes avec avant d'être rappelé par sa maîtresse.

- Oh c'est pas grave, il a l'air jeune, il veut juste s'amuser un peu lui aussi ! Tu devrai le laisser courir un peu. Enfin après c'est pas le mien tu fais comme tu veux.

Puis elle posa une question au dieu, comment avait-il été nommé Maître. Il ne restait plus qu'à espérer que l'audience soit bien accrochée pour ce qui est à suivre.

- Oh alors c'est une longue histoire ! C'est la banquière qui.... Non, non... Reprenons depuis le début. Je me baladais, comme très souvent et je suis arrivé devant le palais de K'ien mais un garde m'empêche de passer parce-que apparemment on peut pas venir sans autorisation. Comme je voulais rentrer j'ai demandé si il fallait l'autorisation du Maître, mais le garde a pas répondu, je savais pas encore qu'il y avait pas de Maître. Du coup sans autorisation je suis resté à côté du palais pour jouer avec des cailloux jusqu'à ce que finalement ce même garde me dise de rentrer, j'ai pas trop compris, mais si on m'autorise j'y vais. Et en fait on m'explique que la banquière a perdu un truc et que je pourrai l'aider à le récupérer donc j'ai accepté. C'était un coffre avec des titres dedans et ils étaient dangereux. On a pris le véhicule de la banquière pour aller à la banque et sur la route on a discuté e pourquoi il y avait pas de maître à K'ien. On a regardé des vidéos de surveillance pour trouver le livreur du coffre qui est passé à côté d'un café, donc on est allé là-bas. Une fois arrivé je crois que copine était pas très contente... Ah oui copine c'est la banquière, parce-que c'est ma grande copine, même si elle veut pas l'avouer... Et du coup oui, pas contente, donc elle va menacer le barman, elle peut faire peur quand même si elle veut, mais elle est gentille en général. Puis on es allé au magasin de textile en face où le vendeur nous explique que le livreur a posé le coffre dans une ruelle plus loin donc on est allé voir mais finalement les titres étaient fichu, le voleur a essayé d'ouvrir le coffre sans succès. Puis alors que j'accompagnais copine sur le chemin du retour, je lui ai demandé si je pouvais être Maître de Miroir et elle m'a offert un appui plus que convainquant à ma candidature. Et aujourd'hui je suis Maître de miroir ! Voilà un peu l'histoire.

Le dieu avait tellement parlé qu'il n'avait pas fait attention au temps qui s'était écoulé depuis qu'il avait commencé son histoire.

- Oh là c'est qu'il commence à se faire tard, ça vous dit d'accrocher rapidement ce qui reste et on rentre tous chez nous ? Parce-que bon si on reste trop longtemps on va finir par avoir froid et en plus dormir dans la neige c'est pas très confortable.

-Fais attention à ne rrrien te casser ! J’aurrrai cru que tu essayais de faire une figure aérrrienne !

Je ris de plus belle acceptant son aide pour me relever puis nous nous dirigeâmes vers le parc le plus proche. Une fois arrivés là-bas -après maintes glissades de ma part- nous reprîmes notre travail et je ris en apercevant le Renard stellaire qui nous aidait à sa manière, bien vite reprit par sa maîtresse. Je m'amusais régulièrement à grimper en hauteur pour glisser quelques boules de Noël sur des branches non accessibles depuis le sol. Par contre à la descente c'était la chute assurée, chaque fois que mon pied touchait le sol, douée comme je l'étais. Heureusement, à chaque fois ou presque l'ami de la féline me rattrapait, ce qui ne manquait pas de me faire rougir, je le remerciais systématiquement. Puis Leiline eut la bonne, très bonne idée de poser une question au moulin à paroles ambulant qu'était le maître du quartier ! Le question était plutôt intéressante somme toute, mais j'avais un peu peur du flot de paroles qui allait suivre. Comme il ne restait presque plus de décorations, je m'assis sur une branche basse, faisant signe à l'elfe et à la femme chat, qu'il restait de la place s'ils le souhaitaient. Puis j'écoutais l'histoire de Meliel, ouvrant de grands yeux surpris à la façon dont il appelait la banquière. "Copine"... J'aurais tout entendu ! J'avais bien du mal à m'imaginer une banquière sympathique après le bal de la BCP.

-Oh là c'est qu'il commence à se faire tard, ça vous dit d'accrocher rapidement ce qui reste et on rentre tous chez nous ? Parce-que bon si on reste trop longtemps on va finir par avoir froid et en plus dormir dans la neige c'est pas très confortable.

Effectivement il commençait à faire sombre. Il allait falloir que j'aille nourrir mon petit pensionnaire qui n'avait pas encore rencontré son maître. Et réparer ses bêtises par la même occasion. Je me relevais pour terminer d'aider à la décoration, me rendant soudainement compte de quelque chose. Je profitais que l'elfe se soit rapproché une nouvelle fois (oui je venais encore de finir par terre, ça commençait à devenir une habitude) pour lui demander

-Au fait, je ne sais même pas, vous, enfin tu t’appelles comment ? Moi c'est Lylla.

Il était gentil à me récupérer systématiquement, à chaque fois que je me cassais la figure.

Leiline écoute le dieu, rigolant presque intérieurement de la situation. Elle est tiraillée entre plusieurs questions. Au delà de “Quelle est cette histoire de titres volés ?”, elle se demande plutôt “Comment fait t-il pour balancer un tel flot de parole en respirant si peu ?” ou encore “Comment Dinu en personne fait pour garder une patiente exemplaire face à lui ?”.

L’hybride se retient tellement de rire, se mordant la lèvre inférieur, jetant des regards à sa collègue ailées qui semble t-il n’arrive même plus à suivre, ou encore à sa collègue hybride qui semble boire ses paroles.

Mais K’ien met un point d’honneur à rentrer. Il est vrai qu’il commence à se faire tard et Kafeï commence à se faire ronchon. Il gratte légèrement le bas de la jambe de sa maîtresse, perdant définitivement patiente à cause du froid.

- Riche idée. Mon renard semble faire son caprice pour rentrer.

Telle une maman qui porte son bébé, Leiline récupère son petit animal dans ses bras, déposant un peu de neige sur son manteau.

- Effectivement, c’était bien sympa ! J’espère que nous aurons l’occasion de se recroiser. Pour un événement, par exemple !

Elle adresse un dernier geste de la main en guise d’au revoir.

- Bonne soirée à tous ! Et faites attention en rentrant !

Tenant fermement Kafeï dans ses bras, la féline se déplace jusqu’à une ruelle peu fréquentée, utilisant ainsi l’Hôtel de son Optimus pour rentrer rapidement chez elle, bien au chaud.