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Re: Des excuses .... et plus si affinités
Lun 29 Oct - 17:03
Le loup joue avec moi… Essaye-t-il de me repousser mais n’ose pas le dire ? Difficile à dire lorsqu’il me sourit ainsi. Son sourire ne s’efface cependant pas lorsqu’il évoque le fait que je puisse blesser certaines personnes qui me sont proches. Je le regarde un peu circonspecte lorsqu’il évoque Kaname. Il se lève pour déposer dans la cuisine son mug. Certainement aussi pour que je réfléchisse à ses propos. Kaname est mon amie, une très bonne amie même. Il est vrai que j’apprécie sa compagnie. J’essaye de me souvenir d’éventuels signes de sentiments qu’elle pourrait nourrir envers moi. La journée à la plage, là où nous nous sommes rencontrée ? Rien d’extraordinaire à mon sens. Hier soir au bal ? Elle s’amusait de l’étourderie du loup tout simplement. Elle m’a bien fait découvrir sa passion pour le violon mais est-ce une preuve de sentiments plus fort qu’un amour comme je l’entend ?
Je passe quelques secondes plongées dans mes pensées à réfléchir sur ce point. Non, ce n’est pas différent de ce que je ressens pour elle, comme pour Moana. Elles sont mes amies, indissociable de ma vie mais des amantes. Dos à moi, Gabu continue à essayer de me repousser. Il ne veut pas d’une relation à long terme. Comme si cela pouvait se faire dans ces conditions ! C’est bien le propre d’une rencontre fortuite d’être à court terme.
Revenue près de moi, derrière le canapé, juste assez loin pour que je ne puisse pas le toucher, il m’assène une dernière vérité. Cette vérité qui le pousse à être aussi prudent alors que j’essaye de l’attirer depuis le début. Briser le cœur d’une personne qui nous aime. J’ai déjà subie ça, je ne suis pas prête à reprendre ce risque. M’amuser et prendre un peu de bon temps auprès d’un homme clairement attentionné, oui. Souffrir, non. J’essaye de le rassurer tant bien que mal sans lui livrer mes états d’âmes :
Pour une relation longue durée, je ne suis pas prête. Et on ne se connait pas assez pour ça. Là, je vous veux juste. Point final.
Je me lève à mon tour et plutôt que de contourner le canapé, j’enjambe le dossier et me réceptionne juste devant lui. Je glisse ma main sur sa mâchoire et le caresse délicatement un peu. Faisant sensiblement la même taille, j’ai à peine besoin de me dresser sur la pointe des pieds pour déposer un long baiser sur ces lèvres.
Je passe quelques secondes plongées dans mes pensées à réfléchir sur ce point. Non, ce n’est pas différent de ce que je ressens pour elle, comme pour Moana. Elles sont mes amies, indissociable de ma vie mais des amantes. Dos à moi, Gabu continue à essayer de me repousser. Il ne veut pas d’une relation à long terme. Comme si cela pouvait se faire dans ces conditions ! C’est bien le propre d’une rencontre fortuite d’être à court terme.
Revenue près de moi, derrière le canapé, juste assez loin pour que je ne puisse pas le toucher, il m’assène une dernière vérité. Cette vérité qui le pousse à être aussi prudent alors que j’essaye de l’attirer depuis le début. Briser le cœur d’une personne qui nous aime. J’ai déjà subie ça, je ne suis pas prête à reprendre ce risque. M’amuser et prendre un peu de bon temps auprès d’un homme clairement attentionné, oui. Souffrir, non. J’essaye de le rassurer tant bien que mal sans lui livrer mes états d’âmes :
Pour une relation longue durée, je ne suis pas prête. Et on ne se connait pas assez pour ça. Là, je vous veux juste. Point final.
Je me lève à mon tour et plutôt que de contourner le canapé, j’enjambe le dossier et me réceptionne juste devant lui. Je glisse ma main sur sa mâchoire et le caresse délicatement un peu. Faisant sensiblement la même taille, j’ai à peine besoin de me dresser sur la pointe des pieds pour déposer un long baiser sur ces lèvres.
- Invité
- Invité
Re: Des excuses .... et plus si affinités
Lun 29 Oct - 18:14
Voilà, c'était tout ce que je voulais savoir. Elle changea drastiquement de stratégie et de comportement dès le moment où elle posa ses lèvres contre les miennes.
Ça me rappelait ce genre femme complètement paumée après une rupture étrangement. Ça valait le coup que je lui poser toutes ses questions, au moins je n'aurais pas de conséquences à ce qu'il va se passer pour la suite.
Alors que mes mains défilaient délicatement le long de ses hanches, mes oreilles bougèrent brusquement. Je détachai ses lèvres des miennes et posai une main tendre contre sa joue. Je l'observai toujours avec ce petit sourire un coin et lui parlai à voix basse.
- Au moins nous sommes fixés sur certains points.
Je m’écartai d'elle et croisai les bras.
- Si j'avais su que la sulfureuse Leiline que je recherche depuis tant d'années avait des amies aussi entreprenantes avec le premier inconnu qu'elles croisent, j'aurai fait de mon mieux pour la retrouver !
Je levai une oreille et fit semblant de réfléchir, main sur le menton et la moue qui allait avec. Puis je tournai la tête tout en la regardant du coin de l'oeil.
- À moins qu'hier soir vous m'ayez menti et que vous n'êtes pas du tout une de ses amis.
Je posai une main sur mon torse, affichant mon jeu d'acteur digne des pires pièces de théâtre.
- Ce à quoi je serais extrêmement blessé.
J'ignorai quel liaison elle avait avec la petite, mais si elle était Sanctuari, elle devait certainement avoir des informations.
Ça me rappelait ce genre femme complètement paumée après une rupture étrangement. Ça valait le coup que je lui poser toutes ses questions, au moins je n'aurais pas de conséquences à ce qu'il va se passer pour la suite.
Alors que mes mains défilaient délicatement le long de ses hanches, mes oreilles bougèrent brusquement. Je détachai ses lèvres des miennes et posai une main tendre contre sa joue. Je l'observai toujours avec ce petit sourire un coin et lui parlai à voix basse.
- Au moins nous sommes fixés sur certains points.
Je m’écartai d'elle et croisai les bras.
- Si j'avais su que la sulfureuse Leiline que je recherche depuis tant d'années avait des amies aussi entreprenantes avec le premier inconnu qu'elles croisent, j'aurai fait de mon mieux pour la retrouver !
Je levai une oreille et fit semblant de réfléchir, main sur le menton et la moue qui allait avec. Puis je tournai la tête tout en la regardant du coin de l'oeil.
- À moins qu'hier soir vous m'ayez menti et que vous n'êtes pas du tout une de ses amis.
Je posai une main sur mon torse, affichant mon jeu d'acteur digne des pires pièces de théâtre.
- Ce à quoi je serais extrêmement blessé.
J'ignorai quel liaison elle avait avec la petite, mais si elle était Sanctuari, elle devait certainement avoir des informations.
- Gabu Van Derel
- Courtisan du Love Hotel
Re: Des excuses .... et plus si affinités
Lun 29 Oct - 19:01
Gabu se montre un peu plus entreprenant maintenant que j’ai répondu à ces questions et qu’il est rassuré. Chacune de ses caresses m’envoie des décharges dans tout le corps. Cela faisait longtemps que je n’avais pas ressentie ça. Ni même l’envie de les ressentir. Partir du village était nécessaire pour ma santé mentale, je m’en rends compte à chaque jour que je passe ici. J’apprécie cette liberté de faire ce que je veux, avec qui je veux. Celui que je veux tout de suite s’acharne à essayer de me faire fuir. Rompant notre baiser, il me susurre quelques mots que je n’écoute même pas, ils n’ont pas d’importances la tout de suite. Sauf qu’il en profite pour s’éloigner et partir dans une tirade digne d’un théâtre de bas étage. Je m’attendais à ce qu’il me questionne sur Leiline mais pas à un moment pareil…
J’attrape un coussin sur le canapé et lui lance dessus en lui disant :
C’est tout ce que tu as trouvé pour essayer de me repousser ? Bien sûr que je connais Leiline, qui au passage est tout sauf sulfureuse !
J’attrape le deuxième coussin à ma portée et lui lance à nouveau :
C’est une femme bien !
A cours de munitions, je lui lance un regard emplit de colère. Faisant appel à mes ultimes capacités de réflexions enterrées sous plusieurs couches de colère et de désir, j’essaye de me calmer en prenant une longue inspiration. Je comble l’espace entre nous et me colle contre lui. Pas de façon sensuelle, plutôt pour imposer ma présence à l’homme.
Je pourrai te dire où chercher Leiline pour la trouver presque à coup sûr. Eventuellement, t’y emmener même. Mais là !
Je pique un far et tape du pied au sol. Je me retourne et m’éloigne de quelques pas de cet homme qui m’attire mais s’obstine à essayer de me faire fuir.
J’attrape un coussin sur le canapé et lui lance dessus en lui disant :
C’est tout ce que tu as trouvé pour essayer de me repousser ? Bien sûr que je connais Leiline, qui au passage est tout sauf sulfureuse !
J’attrape le deuxième coussin à ma portée et lui lance à nouveau :
C’est une femme bien !
A cours de munitions, je lui lance un regard emplit de colère. Faisant appel à mes ultimes capacités de réflexions enterrées sous plusieurs couches de colère et de désir, j’essaye de me calmer en prenant une longue inspiration. Je comble l’espace entre nous et me colle contre lui. Pas de façon sensuelle, plutôt pour imposer ma présence à l’homme.
Je pourrai te dire où chercher Leiline pour la trouver presque à coup sûr. Eventuellement, t’y emmener même. Mais là !
Je pique un far et tape du pied au sol. Je me retourne et m’éloigne de quelques pas de cet homme qui m’attire mais s’obstine à essayer de me faire fuir.
- Invité
- Invité
Re: Des excuses .... et plus si affinités
Lun 29 Oct - 21:36
Bon, ok. Je devais admettre que je l’avais fait un peu exprès. Mon sourire mêlé entre la gêne et l’amusement, je subis les assauts de la jeune Lin qui se servit de mon mobilier pour me sanctionner de mon manque cruel de timing.
Elle me parlai de Leiline. Elle en faisait des éloges. Étrangement, j’eus une immense fierté à entendre le bien que les gens disaient d’elle. Une femme bien et fort belle à ce qu’il paraît. Il m’arrivait d’essayer de l’imaginer du haut de ses 26 ans maintenant.
Pour revenir à l’instant présent, Lin était vraiment en pétard. Et mon côté taquin n’avait pas trouvé mieux pour lui répondre.
- Vous passez au tutoiement que maintenant ?
Je récupérai mes coussins pour les remettre à sa place. J’hésitai clairement à rire. Mais sa colère ne la rendit que plus attachante. Du moins, c’était mon avis. Heureusement qu’elle ne m’avait pas giflé, sinon j’aurai eu une bonne raison de la faire partir d’ici. Mais ce n’était pas forcément mon but à la base …
Un brin gêné malgré mon sourire idiot, je me frottai l’arrière du cou en gardant cette distance entre elle et moi. Je résistai un peu à l’envie de la prendre dans mes bras pour calmer ses ardeurs, mais si c’était pour me prendre une beigne, non merci.
- Je suis vraiment désolé Lin. Mais je dois avouer que … Je suis heureux de voir que la petite soit si bien entourée.
Je me dirigeai à l’opposé de Lin, vers la grande fenêtre qui donnait sur la rue de la Banque et j’observai l’extérieur, mon épaule et le haut de mon crâne posés contre la vitre.
- Je suis entrée en trombe dans l’Entre-Monde pour la retrouver. Je voulais la prendre sous mon aile, l’élever, l’éduquer. Mais les rencontres en ont décidé autrement. 4 années de recherches et de voyages pour rien.
Des souvenirs amers me revinrent à l’esprit. Le carnage d’Islaya, errer dans les rues de l’Entre-Monde, sans moyens et repères, le vagabondage de ville en ville, cette femme à Ligéré.
- En tout cas, merci Lin. Merci de me rassurer qu’elle va bien.
Je devrai aussi remercier Kaname, mais elle n’était pas là et ce n’était pas plus mal. Subir un regard noir non-stop, ce n’était pas dans mes priorités de la journée.
- Je vous aurai bien proposé de prendre un petit déjeuner avec moi dans les quartiers de Ciel, mais j’ai cru comprendre que vous aviez déjà quelque chose de prévu avec vos amies. Je connais une pâtisserie sympa avec toutes sortes de gâteau sympa. Je peux vous y emmener pour vous aider à choisir quoi leur offrir.
Mon invitation était sincère. Il était évident que me draguer et coucher avec moi n'était pas la meilleure des solutions pour elle. Je ne voulais vraiment pas qu’elle fasse la même erreur que moi et qu’elle s’en morde les doigts plus tard.
Elle me parlai de Leiline. Elle en faisait des éloges. Étrangement, j’eus une immense fierté à entendre le bien que les gens disaient d’elle. Une femme bien et fort belle à ce qu’il paraît. Il m’arrivait d’essayer de l’imaginer du haut de ses 26 ans maintenant.
Pour revenir à l’instant présent, Lin était vraiment en pétard. Et mon côté taquin n’avait pas trouvé mieux pour lui répondre.
- Vous passez au tutoiement que maintenant ?
Je récupérai mes coussins pour les remettre à sa place. J’hésitai clairement à rire. Mais sa colère ne la rendit que plus attachante. Du moins, c’était mon avis. Heureusement qu’elle ne m’avait pas giflé, sinon j’aurai eu une bonne raison de la faire partir d’ici. Mais ce n’était pas forcément mon but à la base …
Un brin gêné malgré mon sourire idiot, je me frottai l’arrière du cou en gardant cette distance entre elle et moi. Je résistai un peu à l’envie de la prendre dans mes bras pour calmer ses ardeurs, mais si c’était pour me prendre une beigne, non merci.
- Je suis vraiment désolé Lin. Mais je dois avouer que … Je suis heureux de voir que la petite soit si bien entourée.
Je me dirigeai à l’opposé de Lin, vers la grande fenêtre qui donnait sur la rue de la Banque et j’observai l’extérieur, mon épaule et le haut de mon crâne posés contre la vitre.
- Je suis entrée en trombe dans l’Entre-Monde pour la retrouver. Je voulais la prendre sous mon aile, l’élever, l’éduquer. Mais les rencontres en ont décidé autrement. 4 années de recherches et de voyages pour rien.
Des souvenirs amers me revinrent à l’esprit. Le carnage d’Islaya, errer dans les rues de l’Entre-Monde, sans moyens et repères, le vagabondage de ville en ville, cette femme à Ligéré.
- En tout cas, merci Lin. Merci de me rassurer qu’elle va bien.
Je devrai aussi remercier Kaname, mais elle n’était pas là et ce n’était pas plus mal. Subir un regard noir non-stop, ce n’était pas dans mes priorités de la journée.
- Je vous aurai bien proposé de prendre un petit déjeuner avec moi dans les quartiers de Ciel, mais j’ai cru comprendre que vous aviez déjà quelque chose de prévu avec vos amies. Je connais une pâtisserie sympa avec toutes sortes de gâteau sympa. Je peux vous y emmener pour vous aider à choisir quoi leur offrir.
Mon invitation était sincère. Il était évident que me draguer et coucher avec moi n'était pas la meilleure des solutions pour elle. Je ne voulais vraiment pas qu’elle fasse la même erreur que moi et qu’elle s’en morde les doigts plus tard.
- Gabu Van Derel
- Courtisan du Love Hotel
Re: Des excuses .... et plus si affinités
Mar 30 Oct - 8:43
Ce loup a le don de me transformer en girouette passant du désir à la colère en l’espace de quelques secondes. Sa remarque sur le tutoiement me blesse, bien sûr que je préférerai que l’on se tutoie plutôt que ce simulacre de politesse. Dos tourné, je l’entends se déplacer et remettre les cousins à leur place. En y repensant, vu de l’extérieur, ça devait ressembler à une dispute de couple plus qu’autre chose. Après quelques instants de silence, voilà qu’il me remercie des informations que j’ai pu lui donner sur Leiline. Je pousse un soupir, retour à la case départ avec cet homme.
Il se déplace à nouveau, s’éloigne de moi. J’aurais tant préféré qu’il me prenne dans ses bras, qu’il use de ses charmes pour me calmer. Lune, est-ce trop demander que d’être traitée comme une femme tout simplement ? Pas comme une personne fragile qu’il faut protéger ? Je me tourne vers lui, il me tourne le dos appuyé sur la fenêtre et me livre un nouveau petit morceau de son histoire. L’histoire d’un homme, coincé dans un monde hostile, à la recherche d’une enfant. Un aveu d’échec de la mission qu’il s’était confié. Je m’avance, sans bruit, vers lui pendant qu’il continue.
Sa proposition de m’accompagner à une pâtisserie me fige. Un rejet irrévocable… D’un coup, toute mes capacités de réflexion me revinrent comme si le reste était balayé par une vague de désespoir. Qu’ai-je pu faire pour obtenir un tel rejet ? Seul Lune le sait… Pour la première fois que mon âme s’enflammait, que je reprenais goût à l’idée de partager un moment d’intimité avec quelqu’un. Une personne qui m’aurait traité avec tendresse et bienveillance sans attaches ni promesses. J’avais ressenti cette tendresse émanant de Gabu, celle d’un homme qui pourrait me rappeler que je suis une femme et pas juste une prêtresse ou une sanctuari… Humiliée, pas comme au village où il s’était moquée de moi, non humiliée au plus profond de ma féminité. Voilà comment je me ressens maintenant. Il vaut mieux que je parte rapidement avant de pleurer...
Toujours dos à moi, je me rapproche doucement de Gabu. Je défais la ceinture décorative de mon kimono. Après ma mésaventure d’hier, j’ai préféré opter pour une ceinture basique couverte par une ceinture décorative. Mais pour lui qui porte aussi des kimonos, l’idée sera claire. Je serais quasiment nue dans son dos. Je passe la ceinture par-dessus sa tête et l’enserre entre la ceinture et mon corps. Ainsi immobilisé, il ne verra pas les larmes qui arrivent lentement mais surement dans mes yeux. Je pose mon front contre sa nuque et souffle :
On ne peut pas briser un cœur qui est déjà briser. Par contre, on peut anéantir tout espoir de guérison…
Quelques gouttes coulent le long des mon visage et tombent sur son kimono. Un sanglot me secoue mais je maintiens ma prise pour qu’il ne puisse pas se retourner.
Je pensais juste pouvoir à nouveau me sentir femme avec toi. Pouvoir donner et recevoir de la tendresse sans qu’il n’y ai de questions ou de promesses.
Je lâche ma ceinture et me laisse tomber en arrière. Une porte ouverte avec mon badge m’attend au sol. Direction, la réserve de la caserne. Je ne devrais croiser personne là-bas et pouvoir repartir sans être embêté par quiconque. Rentrer dans ma chambre et me cacher pour pleurer. C’est une chance que ni Kaname, ni Moana ne sache où me trouver. J’ai besoin d’un peu de temps pour reconstruire une fausse Lin enjouée et agréable à vivre alors que je suis malheureuse et perdue. Peut-être qu’il me rattrapera avant que je passe le portail. Est-ce que je le souhaite maintenant au moins ?
Il se déplace à nouveau, s’éloigne de moi. J’aurais tant préféré qu’il me prenne dans ses bras, qu’il use de ses charmes pour me calmer. Lune, est-ce trop demander que d’être traitée comme une femme tout simplement ? Pas comme une personne fragile qu’il faut protéger ? Je me tourne vers lui, il me tourne le dos appuyé sur la fenêtre et me livre un nouveau petit morceau de son histoire. L’histoire d’un homme, coincé dans un monde hostile, à la recherche d’une enfant. Un aveu d’échec de la mission qu’il s’était confié. Je m’avance, sans bruit, vers lui pendant qu’il continue.
Sa proposition de m’accompagner à une pâtisserie me fige. Un rejet irrévocable… D’un coup, toute mes capacités de réflexion me revinrent comme si le reste était balayé par une vague de désespoir. Qu’ai-je pu faire pour obtenir un tel rejet ? Seul Lune le sait… Pour la première fois que mon âme s’enflammait, que je reprenais goût à l’idée de partager un moment d’intimité avec quelqu’un. Une personne qui m’aurait traité avec tendresse et bienveillance sans attaches ni promesses. J’avais ressenti cette tendresse émanant de Gabu, celle d’un homme qui pourrait me rappeler que je suis une femme et pas juste une prêtresse ou une sanctuari… Humiliée, pas comme au village où il s’était moquée de moi, non humiliée au plus profond de ma féminité. Voilà comment je me ressens maintenant. Il vaut mieux que je parte rapidement avant de pleurer...
Toujours dos à moi, je me rapproche doucement de Gabu. Je défais la ceinture décorative de mon kimono. Après ma mésaventure d’hier, j’ai préféré opter pour une ceinture basique couverte par une ceinture décorative. Mais pour lui qui porte aussi des kimonos, l’idée sera claire. Je serais quasiment nue dans son dos. Je passe la ceinture par-dessus sa tête et l’enserre entre la ceinture et mon corps. Ainsi immobilisé, il ne verra pas les larmes qui arrivent lentement mais surement dans mes yeux. Je pose mon front contre sa nuque et souffle :
On ne peut pas briser un cœur qui est déjà briser. Par contre, on peut anéantir tout espoir de guérison…
Quelques gouttes coulent le long des mon visage et tombent sur son kimono. Un sanglot me secoue mais je maintiens ma prise pour qu’il ne puisse pas se retourner.
Je pensais juste pouvoir à nouveau me sentir femme avec toi. Pouvoir donner et recevoir de la tendresse sans qu’il n’y ai de questions ou de promesses.
Je lâche ma ceinture et me laisse tomber en arrière. Une porte ouverte avec mon badge m’attend au sol. Direction, la réserve de la caserne. Je ne devrais croiser personne là-bas et pouvoir repartir sans être embêté par quiconque. Rentrer dans ma chambre et me cacher pour pleurer. C’est une chance que ni Kaname, ni Moana ne sache où me trouver. J’ai besoin d’un peu de temps pour reconstruire une fausse Lin enjouée et agréable à vivre alors que je suis malheureuse et perdue. Peut-être qu’il me rattrapera avant que je passe le portail. Est-ce que je le souhaite maintenant au moins ?
- Invité
- Invité
Re: Des excuses .... et plus si affinités
Mar 30 Oct - 12:44
Après la crise de colère, les pleurs. Cette impression de revenir à la soirée d’hier : me retrouver dans une configuration malgré moi et qui à la longue finissai cruellement par me lasser. Et pourtant, je gardai le sourire et mon self-control.
J’avais le sentiment de faire face - du moins dos pour le coup - à une femme qui se veut forte et être traitée tel quel mais qui se comportait comme une adolescente en pleine crise. Je lui évitais de faire la pire erreur de sa vie et elle n’en faisait qu’à sa tête, tout ça pour une partie de jambes en l'air et ce tout en voulant me faire croire que j’étais le fautif de tout ça.
Je sentai la jeune femme partir en arrière. Mon oreille se tourna et mon corps fit de même pour la rattraper en vitesse, enlaçant ses hanches d’un seul de mes bras. On aurait dit deux danseurs, dont l’un des deux aurait perdu complètement la raison.
- Difficile de vous faire sentir femme lorsque vous êtes capricieuse comme une enfant.
Je la tirai sauvagement vers moi. Son corps était collé au mien et je plongeai mon regard voilé de peine dans le sien, et ce malgré mon sourire vacillant.
- Vous préférez partir en laissant vos vêtements ici, histoire que j’aille les redonner à Kaname qui habite à quelques pas d’ici ? Qu’elle se torture l’esprit en divaguant sur des scénarii qui ne se sont jamais produit ?
Je l’aidai finalement à s'asseoir sur le canapé. Elle était assise, j’étais debout devant elle, continuant de prendre une voix calme et posée pour m’entretenir avec elle.
- Lin, le mal que vous vous infligez vous même, vous l’infligez à votre amie Kaname en ce moment en étant ici, sans même le savoir. Si j’ai refusé vos avances, c’est pour vous éviter de perdre quelqu’un qui vous est chère en commettant une énorme erreur. Je sais de quoi je parles …
Je manquais cruellement de tact, mais difficile d’en faire preuve lorsque la personne en face était bien trop butée. Je m’assis à côté d’elle pour me mettre à son niveau plutôt que de la regarder de haut.
- Si vous ne voulez pas comprendre cela, je ne peux plus rien faire pour vous …
J’avais le sentiment de faire face - du moins dos pour le coup - à une femme qui se veut forte et être traitée tel quel mais qui se comportait comme une adolescente en pleine crise. Je lui évitais de faire la pire erreur de sa vie et elle n’en faisait qu’à sa tête, tout ça pour une partie de jambes en l'air et ce tout en voulant me faire croire que j’étais le fautif de tout ça.
Je sentai la jeune femme partir en arrière. Mon oreille se tourna et mon corps fit de même pour la rattraper en vitesse, enlaçant ses hanches d’un seul de mes bras. On aurait dit deux danseurs, dont l’un des deux aurait perdu complètement la raison.
- Difficile de vous faire sentir femme lorsque vous êtes capricieuse comme une enfant.
Je la tirai sauvagement vers moi. Son corps était collé au mien et je plongeai mon regard voilé de peine dans le sien, et ce malgré mon sourire vacillant.
- Vous préférez partir en laissant vos vêtements ici, histoire que j’aille les redonner à Kaname qui habite à quelques pas d’ici ? Qu’elle se torture l’esprit en divaguant sur des scénarii qui ne se sont jamais produit ?
Je l’aidai finalement à s'asseoir sur le canapé. Elle était assise, j’étais debout devant elle, continuant de prendre une voix calme et posée pour m’entretenir avec elle.
- Lin, le mal que vous vous infligez vous même, vous l’infligez à votre amie Kaname en ce moment en étant ici, sans même le savoir. Si j’ai refusé vos avances, c’est pour vous éviter de perdre quelqu’un qui vous est chère en commettant une énorme erreur. Je sais de quoi je parles …
Je manquais cruellement de tact, mais difficile d’en faire preuve lorsque la personne en face était bien trop butée. Je m’assis à côté d’elle pour me mettre à son niveau plutôt que de la regarder de haut.
- Si vous ne voulez pas comprendre cela, je ne peux plus rien faire pour vous …
- Gabu Van Derel
- Courtisan du Love Hotel
Re: Des excuses .... et plus si affinités
Mar 30 Oct - 16:59
Ses réflexes sont plutôt impressionnants, il me rattrape avec une aisance et une délicatesse déconcertante. D’un ton posé, il me remonte un peu les bretelles en comparant mon comportement à celui d’une enfant capricieuse. Il ne me laisse pas le temps de mettre de l’ordre dans ma tête et me plaque violement contre lui pour me redresser à la verticale. Son regard se plonge dans le mien. J’essaye de comprendre cette impression que me laisse son regard, ce n’est plus pareil qu’auparavant. Il évoque à nouveau Kaname. Trop de choses se succèdent, je ne comprends pas ce que Kaname vient faire ici.
J’essaye de le repousser un peu alors qu’il m’impose de m’assoir sur le canapé. S’il reste collé comme ça contre moi encore longtemps, je vais encore perdre les pédales et le file de ce qu’il me dit. Maintenant debout devant moi, il reprend sa litanie incluant Kaname. Comme quoi, je lui ferais du mal en étant ici avec lui. Qu’il essaye de me protéger de moi-même… Qu’ai-je fait pouvant montrer que j’essaye de m’autodétruire ainsi ? Aurait-il vu quelque chose qui m’échappe ? Je penche la tête regardant le sol et souffle :
Qu’est-ce qui te fait dire ça, nous sommes amies, c’est tout ?
J’ai beau prendre le temps de retourner les moments passés avec Kaname, rien ne me saute aux yeux comme une marque d’affection ou d’amour différente de celles échangées entre de très bonnes amies. Il profite de mon silence pour s’assoir un peu plus loin sur le canapé et glisser une nouvelle pique contre moi. J’analyse sa remarque et décide de la laisser de côté. Me concentrer là-dessus ne fera que m’agacer. Comme un aveu qu’il n’a jamais eu la moindre intention vis-à-vis de moi… Je m’étale sur le dossier et essaye de lui tirer les vers du nez :
Tu penses que Kaname nourrit des sentiments plus forts que la simple amitié pour moi ? C’est ça n’est-ce pas ?
Je ne comprends toujours pas ce qui peut le faire penser cela. Mais bon, je reste ignorante aussi de la raison qui a poussé mes deux amies à s’affronter au bal… Suis-je si aveugle aux sentiments des autres ? Aurai-je besoin de l’aide d’une personne extérieur pour redécouvrir les gens qui m’entourent ? Mais le prisme est biaisé, il ne sait pas grand-chose sur moi. Comme lui quelques instants plus tôt, j’essaye de lui expliquer mon histoire.
Je suis arrivée à Entre-Monde alors que j’avais un peu moins de deux ans. Ma mère était prêtresse de Lune dans son village. Elle m’a confiée à la caravane qui devait venir convertir ce monde à notre religion. J’ai grandi au village, élevée pour devenir la prêtresse de notre communauté.
Je me redresse et attrape le verre d’eau sur la table-basse. J’avale le contenu du verre sans sourciller avant de continuer.
J’ai connu quelques moments dignes d’une véritable enfance, j’en suis certaine mais les enseignements sur Lune, les danses et le reste ont effacés ces souvenirs agréables. Les anciens veillaient toujours à ce que je me comporte comme il se devait pour une prêtresse. Il y a un peu plus de trois ans, Loy et moi avons commencé à nous fréquenter. Toujours selon les règles des prêtresses. Cachés, maintenant un voile de secret sur notre relation.
Je jette un coup d’œil au loup qui reste immobile sur le canapé écoutant attentivement.
On faisait des projets ensemble. Pas de grands projets mais des choses simples comme trouver un endroit où l’on pourrait être ensemble sans cette peur qu’on nous découvre ensemble. Cela a duré un peu plus de deux ans. Jusqu’à ce que je découvre qu’il allait se marier avec ma meilleure amie. Dans ma religion, le mariage est célébré par la prêtresse. C’est censé être une belle cérémonie avec des danses et tout.
Je me rappelle encore la tempête de sentiments qui s’était déclenchée en moi ce jour-là. J’avais fait bonne figure pendant le rendez-vous mais n’avais pas tenu assez longtemps pour que ma colère passe inaperçu. Cela m’avait valu une terrible punition. Sandra avait tout entendu, mes pleurs, ma colère, les raisons de ma haine. Pourtant, elle a choisi de l’épouser.
Je les ai mariés comme on s’attendait à me voir le faire. Je me suis enfuie du village juste après, il y a environ 9 mois. J’ai pas mal voyagé, au hasard des caravanes pendant 6 mois pour arriver ici. Rencontrer Kaname et Moana a été ma porte de sortie d’un cauchemar qui ne prenait pas fin. Elles me sont précieuses et je ne veux pas leur faire de mal mais hier soir…
Evoquer comme ça à voix haute à Gabu l’étendue de la fracture entre ma psyché et mon corps m’inquiète un peu. Comment réagira-t-il à cet aveu ? Mes mains se serre autour du verre.
Hier soir, j’ai disjonctée. Je n’avais pas vraiment bu. Assez pour être un peu joyeuse mais pas pour être ivre. Cette impression de ne plus maitriser mon corps, qu’il agisse de son propre fait, je ne l’avais jamais ressenti. Etre incapable d’aligner trois mots cohérents en ta présence, des éclairs de plaisir lorsque tu m’as caressé tout à l’heure. Je n’avais jamais ressenti ça.
Je repose le verre avant d’être tentée de le jeter, dégouté par ma propre bêtise.
Même après 9 mois, je n’ai pas envie de retenter l’expérience d’une relation suivie avec qui que ce soit. J’ai toujours trop peur d’être trahie. Avec l’inconnu, il n’y avait pas d’attaches, pas de promesses. Rien que de la tendresse pendant un temps fini.
Je braque mon regard sur le loup. S’il est décidé à faire ma psychanalyse autant aller jusqu’au bout du truc. Je pointe ses jambes du doigt et lui demande la permission. Sans attendre de réponse, je m’allonge sur le canapé et pose ma tête sur ses genoux dos à lui. Même s’il ne se passera rien entre nous, sa présence est réconfortante. Pas étonnant que je me soit endormie aussi facilement dans ses bras hier.
J’essaye de le repousser un peu alors qu’il m’impose de m’assoir sur le canapé. S’il reste collé comme ça contre moi encore longtemps, je vais encore perdre les pédales et le file de ce qu’il me dit. Maintenant debout devant moi, il reprend sa litanie incluant Kaname. Comme quoi, je lui ferais du mal en étant ici avec lui. Qu’il essaye de me protéger de moi-même… Qu’ai-je fait pouvant montrer que j’essaye de m’autodétruire ainsi ? Aurait-il vu quelque chose qui m’échappe ? Je penche la tête regardant le sol et souffle :
Qu’est-ce qui te fait dire ça, nous sommes amies, c’est tout ?
J’ai beau prendre le temps de retourner les moments passés avec Kaname, rien ne me saute aux yeux comme une marque d’affection ou d’amour différente de celles échangées entre de très bonnes amies. Il profite de mon silence pour s’assoir un peu plus loin sur le canapé et glisser une nouvelle pique contre moi. J’analyse sa remarque et décide de la laisser de côté. Me concentrer là-dessus ne fera que m’agacer. Comme un aveu qu’il n’a jamais eu la moindre intention vis-à-vis de moi… Je m’étale sur le dossier et essaye de lui tirer les vers du nez :
Tu penses que Kaname nourrit des sentiments plus forts que la simple amitié pour moi ? C’est ça n’est-ce pas ?
Je ne comprends toujours pas ce qui peut le faire penser cela. Mais bon, je reste ignorante aussi de la raison qui a poussé mes deux amies à s’affronter au bal… Suis-je si aveugle aux sentiments des autres ? Aurai-je besoin de l’aide d’une personne extérieur pour redécouvrir les gens qui m’entourent ? Mais le prisme est biaisé, il ne sait pas grand-chose sur moi. Comme lui quelques instants plus tôt, j’essaye de lui expliquer mon histoire.
Je suis arrivée à Entre-Monde alors que j’avais un peu moins de deux ans. Ma mère était prêtresse de Lune dans son village. Elle m’a confiée à la caravane qui devait venir convertir ce monde à notre religion. J’ai grandi au village, élevée pour devenir la prêtresse de notre communauté.
Je me redresse et attrape le verre d’eau sur la table-basse. J’avale le contenu du verre sans sourciller avant de continuer.
J’ai connu quelques moments dignes d’une véritable enfance, j’en suis certaine mais les enseignements sur Lune, les danses et le reste ont effacés ces souvenirs agréables. Les anciens veillaient toujours à ce que je me comporte comme il se devait pour une prêtresse. Il y a un peu plus de trois ans, Loy et moi avons commencé à nous fréquenter. Toujours selon les règles des prêtresses. Cachés, maintenant un voile de secret sur notre relation.
Je jette un coup d’œil au loup qui reste immobile sur le canapé écoutant attentivement.
On faisait des projets ensemble. Pas de grands projets mais des choses simples comme trouver un endroit où l’on pourrait être ensemble sans cette peur qu’on nous découvre ensemble. Cela a duré un peu plus de deux ans. Jusqu’à ce que je découvre qu’il allait se marier avec ma meilleure amie. Dans ma religion, le mariage est célébré par la prêtresse. C’est censé être une belle cérémonie avec des danses et tout.
Je me rappelle encore la tempête de sentiments qui s’était déclenchée en moi ce jour-là. J’avais fait bonne figure pendant le rendez-vous mais n’avais pas tenu assez longtemps pour que ma colère passe inaperçu. Cela m’avait valu une terrible punition. Sandra avait tout entendu, mes pleurs, ma colère, les raisons de ma haine. Pourtant, elle a choisi de l’épouser.
Je les ai mariés comme on s’attendait à me voir le faire. Je me suis enfuie du village juste après, il y a environ 9 mois. J’ai pas mal voyagé, au hasard des caravanes pendant 6 mois pour arriver ici. Rencontrer Kaname et Moana a été ma porte de sortie d’un cauchemar qui ne prenait pas fin. Elles me sont précieuses et je ne veux pas leur faire de mal mais hier soir…
Evoquer comme ça à voix haute à Gabu l’étendue de la fracture entre ma psyché et mon corps m’inquiète un peu. Comment réagira-t-il à cet aveu ? Mes mains se serre autour du verre.
Hier soir, j’ai disjonctée. Je n’avais pas vraiment bu. Assez pour être un peu joyeuse mais pas pour être ivre. Cette impression de ne plus maitriser mon corps, qu’il agisse de son propre fait, je ne l’avais jamais ressenti. Etre incapable d’aligner trois mots cohérents en ta présence, des éclairs de plaisir lorsque tu m’as caressé tout à l’heure. Je n’avais jamais ressenti ça.
Je repose le verre avant d’être tentée de le jeter, dégouté par ma propre bêtise.
Même après 9 mois, je n’ai pas envie de retenter l’expérience d’une relation suivie avec qui que ce soit. J’ai toujours trop peur d’être trahie. Avec l’inconnu, il n’y avait pas d’attaches, pas de promesses. Rien que de la tendresse pendant un temps fini.
Je braque mon regard sur le loup. S’il est décidé à faire ma psychanalyse autant aller jusqu’au bout du truc. Je pointe ses jambes du doigt et lui demande la permission. Sans attendre de réponse, je m’allonge sur le canapé et pose ma tête sur ses genoux dos à lui. Même s’il ne se passera rien entre nous, sa présence est réconfortante. Pas étonnant que je me soit endormie aussi facilement dans ses bras hier.
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Re: Des excuses .... et plus si affinités
Mer 31 Oct - 8:10
Si elle me posai cette question, c'est qu'elle avait certainement compris ou je voulais en venir. Mais je sentis qu'elle voulait en dire plus.
Je la laissai ouvrir son coeur. Une bien triste histoire … L'évidence était là. Une relation qui finit mal, elle voulait profiter d'un jour sans lendemain sans se rendre compte de ce qui se passait autour d'elle, quitte à blesser son entourage.
C'était d'ailleurs pour ne pas suivre l'exemple de cet homme - on appelle ça un lâche dans mon jargon - que j'ai aussi préféré mettre les holàs avec elle. Je n'étais moi-même pas prêt pour une véritable relation. À la différence que moi, je ne l'ai jamais été contrairement à elle ...
Je finis par me pencher vers son oreille alors que la demoiselle avait posé sa tête contre mes jambes.
- Tu vois, il en fallait peu pour me prouver que tu es une femme forte.
Je relevai la tête et regardai par la fenêtre, caressant tendrement du bout de mes doigts ses cheveux longeant son lobe. Je n'étais pas un spécialiste des discours et encore moins psychologue donc trouver des choses à dire en telles circonstances, c'était difficile. Mais je pouvais au moins lui confirmer une chose.
- Tu es tout simplement perdue après ce qui t'es arrivé. Et c'est bien normal après le coup fourrée que t'a fait cet énergumène. Maintenant tu sais pourquoi je préfère prévenir avant.
Mes épaules tréssautèrent à ma remarque.
- Et pour le cas de Kaname … on va dire que j'ai noté des signes qui trompent difficilement. Mais le mieux, c'est de demander à l'intéressée, non ?
Je lui souris chaleureusement. Si en plus de lui soulager ses peines je pouvais former un nouveau couple, j'y sentirai une certaine fierté. Je lui fis une petite tape sur l'épaule.
- Alors, partante pour aller les chercher ces pâtisseries ? Tu vas voir, l'air de Ciel est un vrai baume au coeur !
Il fallait bien lui remonter le moral à cette petite. Et si elle le veut, je lui offrirai un café ou un thé en passant.
Je la laissai ouvrir son coeur. Une bien triste histoire … L'évidence était là. Une relation qui finit mal, elle voulait profiter d'un jour sans lendemain sans se rendre compte de ce qui se passait autour d'elle, quitte à blesser son entourage.
C'était d'ailleurs pour ne pas suivre l'exemple de cet homme - on appelle ça un lâche dans mon jargon - que j'ai aussi préféré mettre les holàs avec elle. Je n'étais moi-même pas prêt pour une véritable relation. À la différence que moi, je ne l'ai jamais été contrairement à elle ...
Je finis par me pencher vers son oreille alors que la demoiselle avait posé sa tête contre mes jambes.
- Tu vois, il en fallait peu pour me prouver que tu es une femme forte.
Je relevai la tête et regardai par la fenêtre, caressant tendrement du bout de mes doigts ses cheveux longeant son lobe. Je n'étais pas un spécialiste des discours et encore moins psychologue donc trouver des choses à dire en telles circonstances, c'était difficile. Mais je pouvais au moins lui confirmer une chose.
- Tu es tout simplement perdue après ce qui t'es arrivé. Et c'est bien normal après le coup fourrée que t'a fait cet énergumène. Maintenant tu sais pourquoi je préfère prévenir avant.
Mes épaules tréssautèrent à ma remarque.
- Et pour le cas de Kaname … on va dire que j'ai noté des signes qui trompent difficilement. Mais le mieux, c'est de demander à l'intéressée, non ?
Je lui souris chaleureusement. Si en plus de lui soulager ses peines je pouvais former un nouveau couple, j'y sentirai une certaine fierté. Je lui fis une petite tape sur l'épaule.
- Alors, partante pour aller les chercher ces pâtisseries ? Tu vas voir, l'air de Ciel est un vrai baume au coeur !
Il fallait bien lui remonter le moral à cette petite. Et si elle le veut, je lui offrirai un café ou un thé en passant.
- Gabu Van Derel
- Courtisan du Love Hotel
Re: Des excuses .... et plus si affinités
Mer 31 Oct - 9:47
Malgré qu’il m’a clairement signifié qu’il n’y aura rien entre nous, je ne peux pas m’empêcher de me sentir bien ainsi, allongée la tête sur ces genoux. Il me souffle quelques mots à l’oreille. Quelques mots qui, même s’ils ont pour objectif de me réconforter, me font un peu mal au cœur. Je me suis comportée comme une gamine écervelée… Pendant quelques instants, je sens ses doigts caresser mes cheveux non loin de mon oreille. Hésiterait-il à se venger pour hier soir ? Ce ne serait que de bonne guerre. A la place, il essaye de mettre des mots sur mes sentiments, de justifier mon comportement. Je hausse les épaules, cette trahison fait partie de moi. Je me tourne pour pouvoir regarder le loup dans les yeux :
Et vous êtes peut-être un peu trop prudent de votre côté Monsieur Van Derel.
J’essaye de plaisanter un peu avec lui, l’atmosphère devient trop pesante à mon goût. Même si sa présence me rassure, parler ainsi de ma vie, d’être à cœur ouvert n’est pas très agréable. Il termine avec une petite pique à mon égard. Demander directement à Kaname si elle éprouve des sentiments pour moi… Comment je pourrais bien faire ça, moi ?!
Plus facile à dire qu’à faire… Des suggestions à faire, Gabu ?
Je lui souris. Cette rencontre ne s’est finalement pas déroulée comme j’aurais voulue initialement mais ce n’est pas forcément un mal. On a plutôt appris à se connaitre et j’espère que nous pourrons nous revoir et que nous resterons au moins amis. Gabu me ramène à l’instant présent d’une petite tape sur l’épaule et me propose d’aller chercher des pâtisseries pour Kaname et Moana. J’hésite un peu à bouger, une petite sieste là où je me trouve ne serait pas refus. Je tends la main jusqu’à la joue du loup et caresse du pouce sa pommette.
Je m’excuse Gabu de mon comportement, autant pour hier qu’aujourd’hui. Je suis touchée de ta sollicitude à mon égard. J’espère ne pas t’avoir fait mal à l’oreille hier.
Je me redresse et me lève du canapé. Je ramasse ma ceinture devant la fenêtre et commence à la remettre à sa place. Chose faite rapidement vu qu’il ne s’agit que d’une ceinture décorative. Je profite du reflet sur la vitre pour vérifier ma coiffure. C’est pas trop mal. Je me retourne vers le loup et lui demande :
D’abord, plus le droit de revenir à un vouvoiement, continues à me tutoyer ! Le vouvoiement n’est pas vraiment dans ma nature comme tu t’en es rendu compte. Et, en toute franchise, comment me trouves-tu ?
Question purement informative, après tout, j’ai essayé de m’habiller pour lui. Me trouve-t-il jolie au moins ? Parce que sinon, il va falloir que je revois d’autres choses avant d’aborder ce sujet avec Kaname…
Je renfile rapidement mes escarpins et fait signe au loup que je suis prête à aller chercher ses fameuses pâtisseries.
Et vous êtes peut-être un peu trop prudent de votre côté Monsieur Van Derel.
J’essaye de plaisanter un peu avec lui, l’atmosphère devient trop pesante à mon goût. Même si sa présence me rassure, parler ainsi de ma vie, d’être à cœur ouvert n’est pas très agréable. Il termine avec une petite pique à mon égard. Demander directement à Kaname si elle éprouve des sentiments pour moi… Comment je pourrais bien faire ça, moi ?!
Plus facile à dire qu’à faire… Des suggestions à faire, Gabu ?
Je lui souris. Cette rencontre ne s’est finalement pas déroulée comme j’aurais voulue initialement mais ce n’est pas forcément un mal. On a plutôt appris à se connaitre et j’espère que nous pourrons nous revoir et que nous resterons au moins amis. Gabu me ramène à l’instant présent d’une petite tape sur l’épaule et me propose d’aller chercher des pâtisseries pour Kaname et Moana. J’hésite un peu à bouger, une petite sieste là où je me trouve ne serait pas refus. Je tends la main jusqu’à la joue du loup et caresse du pouce sa pommette.
Je m’excuse Gabu de mon comportement, autant pour hier qu’aujourd’hui. Je suis touchée de ta sollicitude à mon égard. J’espère ne pas t’avoir fait mal à l’oreille hier.
Je me redresse et me lève du canapé. Je ramasse ma ceinture devant la fenêtre et commence à la remettre à sa place. Chose faite rapidement vu qu’il ne s’agit que d’une ceinture décorative. Je profite du reflet sur la vitre pour vérifier ma coiffure. C’est pas trop mal. Je me retourne vers le loup et lui demande :
D’abord, plus le droit de revenir à un vouvoiement, continues à me tutoyer ! Le vouvoiement n’est pas vraiment dans ma nature comme tu t’en es rendu compte. Et, en toute franchise, comment me trouves-tu ?
Question purement informative, après tout, j’ai essayé de m’habiller pour lui. Me trouve-t-il jolie au moins ? Parce que sinon, il va falloir que je revois d’autres choses avant d’aborder ce sujet avec Kaname…
Je renfile rapidement mes escarpins et fait signe au loup que je suis prête à aller chercher ses fameuses pâtisseries.
- Invité
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Re: Des excuses .... et plus si affinités
Ven 2 Nov - 11:23
L'atmosphère pesante de tout à l'heure de dissipa peu à peu. Ça devint presque bon enfant.
- La première suggestion que je pourrai te faire et le mieux je trouve, c'est de la laisser venir vers toi. Il y a bien un moment où elle va se dire “Cette fois, c'est la bonne !” et se déclarer.
Oui, j'espérais que Kaname serait coopérative pour cette partie là.
- Après toi, tu peux toujours la titiller avec des paroles ou même des petites attentions à son égard. Mais pas trop, elle risque de se braquer sinon.
Les gens ne me considéraient pas comme un exemple de romantisme, que ce soit dans mon monde ou dans l'actuel. Mais si j'arrivai à charmer autant de conquêtes, c'était que j'avais tout de même une capacité à en user à mon avantage. Et si je pouvais aider les autres en leur parlant de mes expériences passées, c'était tout aussi bien.
Sa main me caressa la joue tandis que je lui souris, en faisant de même avec ses longues mèches de cheveux blancs, me laissant plonger dans son regard.
- Oublions ça Lin.
Je bougeai l'oreille victime de la veille et plaisantai.
- J'ai ouïe dire qu'elle s'en remet !
Je ris de ma propre bêtise et la laissai se relever et se préparer pour partir enfin au quartier de Ciel, mon futur chez moi. J’avais une certaine impatience à y déménager et du coup m’y rendre était toujours un véritable plaisir pour moi. Et puis si je pouvais, je trouverais une maison près de la pâtisserie à laquelle nous nous rendions.
Lin m’ordonna de désormais la tutoyer - ce qui était déjà fait en somme - et cette question qui obsèdent tant les femmes que j’avais pu croiser dans ma vie. Les hommes étaient moins du genre à se poser ce genre d’interrogations, ils était plus axé sur leur “performances”. Je lui adresse un sourire enjôleur.
- Tu es très belle Lin.
C’était vrai. Une femme vraiment belle, ça me faisait presque un pincement au cœur de ne pas m’être adonné à un moment câlin matinal avec elle. Mais que voulez-vous ! Si ça peut sauvegarder une amitié, voire un futur couple, je préfère autant que ça se passe comme ça !
Je pris mes papiers, mon argent et mes clefs d’appartement et j’étais prêt. J’ouvrai la porte et invitai la demoiselle à sortir avant moi pour quitter l’appartement.
- La première suggestion que je pourrai te faire et le mieux je trouve, c'est de la laisser venir vers toi. Il y a bien un moment où elle va se dire “Cette fois, c'est la bonne !” et se déclarer.
Oui, j'espérais que Kaname serait coopérative pour cette partie là.
- Après toi, tu peux toujours la titiller avec des paroles ou même des petites attentions à son égard. Mais pas trop, elle risque de se braquer sinon.
Les gens ne me considéraient pas comme un exemple de romantisme, que ce soit dans mon monde ou dans l'actuel. Mais si j'arrivai à charmer autant de conquêtes, c'était que j'avais tout de même une capacité à en user à mon avantage. Et si je pouvais aider les autres en leur parlant de mes expériences passées, c'était tout aussi bien.
Sa main me caressa la joue tandis que je lui souris, en faisant de même avec ses longues mèches de cheveux blancs, me laissant plonger dans son regard.
- Oublions ça Lin.
Je bougeai l'oreille victime de la veille et plaisantai.
- J'ai ouïe dire qu'elle s'en remet !
Je ris de ma propre bêtise et la laissai se relever et se préparer pour partir enfin au quartier de Ciel, mon futur chez moi. J’avais une certaine impatience à y déménager et du coup m’y rendre était toujours un véritable plaisir pour moi. Et puis si je pouvais, je trouverais une maison près de la pâtisserie à laquelle nous nous rendions.
Lin m’ordonna de désormais la tutoyer - ce qui était déjà fait en somme - et cette question qui obsèdent tant les femmes que j’avais pu croiser dans ma vie. Les hommes étaient moins du genre à se poser ce genre d’interrogations, ils était plus axé sur leur “performances”. Je lui adresse un sourire enjôleur.
- Tu es très belle Lin.
C’était vrai. Une femme vraiment belle, ça me faisait presque un pincement au cœur de ne pas m’être adonné à un moment câlin matinal avec elle. Mais que voulez-vous ! Si ça peut sauvegarder une amitié, voire un futur couple, je préfère autant que ça se passe comme ça !
Je pris mes papiers, mon argent et mes clefs d’appartement et j’étais prêt. J’ouvrai la porte et invitai la demoiselle à sortir avant moi pour quitter l’appartement.
- Gabu Van Derel
- Courtisan du Love Hotel
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