L'Amicale des Amateurs de Biscuits

Il était concentré comme jamais. C'était une bombe prête à exploser qu'il avait entre les mains. Les yeux rivés sur sa loupe, tentant de retenir sa main qui tremblait légèrement, Elliot n'avait pas le droit à l'erreur. C'était le dernier, il ne devait pas fléchir maintenant ! Lentement, la pince à épiler déposa son précieux colis minuscule à sa place, parfaitement. L'ondin recula ensuite très lentement sa main et s'affala sur son fauteuil.

- Pouah ! Enfin ! J'avais oublié pourquoi je détestais les feuilles d'or...

Le bijoutier s'étira alors que le soleil atteignait son zénith. Il avait terminé pile dans les temps ! Délicatement, il retira le dé d'améthyste de son support et l'observa encore et encore sous toute les coutures. Il était parfait, pas un défaut ! Même les pointes de feuille d'or était parfaitement posées et ne présentait pas un pli ni un reflet non désiré.

La seule chose qui confirmait que ce dé était un bijoux, c'était la petite boucle qui dépassait. Elliot fit d'ailleurs passé une fine chaîne en or à l'interieur puis le referma. Il attrapa un petit écrin bleu clair, y déposa un petit coussin de velours d'une couleur assortie, puis le précieux bijoux. Il ferma la boite avec un ruban bleu foncé et le mit dans un petit sac, mettant le certificat d'authenticité qui servait de garanti à part. Ce certificat permettait à sa cliente féline de prouver l'authenticité de la pierre, et servirait de garantie en cas de défaut pour qu'Elliot reconnaisse son travail, ne pouvant pas se souvenir de tout... Combien de fois s'était-il retrouvé accusé pour rien avant de mettre cela en place ?

Comme il savait que son amant ne serait pas là avant la fin d'après-midi, il se dit qu'il pouvait se prendre le temps d'aller faire sa livraison. Et voir les fameux Precious en même temps ! Il prit ses affaires, laissa un petit mot à son compagnon sur le mur de l'entrée au cas où il rentrerait plus tôt puis partit.

Il fit le chemin à pieds pour aller voir la jolie Épicière. Ce fut un peu long mais il fut ravi de voir l'Epicerie au bout du chemin ! C'était d'ailleurs un bâtiment charmant et Elliot se sentit de suite à l'aise.

La porte étant ouverte, il se permit d'entrer et sourit en observant autour de lui. Il ne pensait pas qu'elle vendait autant de choses ! Il se tourna vers un oiseau majestueux qui semblait garder l'entrée.

- Quelles plumes magnifiques... ne put-il s'empêcher de souffler.

Le carillon de la porte d’entrée sonnant fait lever la tête de notre Epicière qui était bien occupée à observer ses stocks un Floyd sage comme une image sur le comptoir. Une personne qu’elle connaît bien à la chevelure bleu si particulière, elle sourit chaleureusement.

- Bonjour Monsieur et bienvenue à l’Epicerie. Votre compliment me va droit au cœur.

Zéphyris dans son habituel politesse accueille le futur client d’une courbette, une aile sur le torse. Le volatile a finit par laisser sa précédente déprime au placard pour enfin arborer ce ton avenant qu’il a pourtant toujours porté auparavant.

- J’invite Monsieur à se rendre au comptoir rencontrer Dame Leiline.

Mais l’hybride passe sans gêne pas dessus le comptoir d’un balancement de jambes pour rejoindre l’Ondin. Elle profite que ce soit face à un ami, jamais elle n'oserai faire ça face à un parfait inconnu.

- Ne t’inquiète pas Zéphyris, c’est un ami. Salut Elliot ! Comment vas tu ?

Elle se rapproche de lui pour lui faire la bise, affichant toujours son sourire radieux.

- Tu ne te casse pas trop la tête sur mon collier j’espère ?

Le Mangoustan écoutant brièvement la conversation, lève une aile désignant la chevelure de la Commerçante. Il vient de comprendre.

- Mais ce jeune homme est le bijoutier qui vous a fait cette broche ?

L’animal visait précisément du bout de ses plumes la broche en forme de tête de chat et aux yeux bleus luisants actuellement dans les cheveux de Leiline.

- C’est précisément lui Zéphyris.

L’oiseau s’en retourne alors vers le joaillier dans une gestuelles admirative de ses ailes.

- Un travaille d’orfèvres si je peux me permettre !

- Tout à fait ! Mais je suppose que si tu es là, c’est parce que tu souhaits acquérir un Alibert c’est ça ?

Elle sourit, son air taquin habituel au visage alors que l’intéressé n’est pourtant pas présent sur les lieux.

Elliot sursauta malgré lui quand l'oiseau lui répondit en lui souhaitant la bienvenue et en le remerciant de son compliment. Il ne s'attendait pas à cela ! Mais l'oiseau était si poli qu'il se laissa charmer et lui répondit d'un sourire et d'une courbette.

- Merci pour votre acceuil !

Il se tourna ensuite vers Leiline et répondit à sa bise. L'Epiciere était toujours aussi énergique, c'était contagieux et l'ondin se sentit soudain moins fatigué.

- Je vais bien et toi ? Et bien.. Maintenant que tu en parles...

Un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres et il tendit le sachet avec un air triomphant.

- J'ai vaincu la terrible feuille d'or ! Tadaaa !

Tandis que Leiline ouvrait sa commande, Zephyris demanda si Elliot était bien le bijoutier qui avait offert la barrette à cheveux à l'Epiciere. Ses compliments le firent rougir et il s'inclina à nouveau. Il était vraiment touché que l'on reconnaisse ainsi son travail...Emu même. Ses clients étaient pour la plupart satisfait, mais de tels compliments restaient rares. Ils étaient pourtant précieux pour l'ondin qui s'en servait comme moteur de sa motivation et de sa créativité.

- M-merci beaucoup... Ca me touche beaucoup. Aimeriez-vous aussi une de mes créations, Messire Zephyris ? Vous seriez, je pense, très élégant avec un collier de cuir contenant un rubis.

Le bijoutier était très sérieux et imaginait déjà dans son esprit fertil ce qu'un bijoux pour oiseau pouvait donner. Il se tourna cependant vers la féline quand elle évoqua son souhait d'adopter un "Alibert". Elliot pouffa de rire et hocha la tête.

- Exactement ! Il faut bien que je partage ma passion des biscuits avec quelqu'un...

Elliot suivit gentimment la jeune femme dans son arrière-boutique, là où se trouvait les animaux. La cage des Precious était très animée, les petits volatiles s'agglutinant contre les barreaux de la cage pour observer le nouveau venu.

L'ondin se mordit la lèvre, hésitant. Ils étaient tous si adorables ! Mais l'un d'entre eux attira particulièrement son attention. Un petit Precious, orange comme une ambre avec quelques plumes blanches sur le dessus de la tête. Une de ses ailes était visiblement abîmée et il préférait s'accrocher de ses pattes aux barreaux pour observer l'ondin. Celui-ci se pencha vers le petit blessé et caressa sa tête du bout de l'index en le passant dans la cage.

- Coucou toi... Ca te dirait de venir avec moi ? Tu me rappelle un petit poisson que j'aime bien...

Le chant de l'oiseau, visiblement ravi, acheva de faire fondre l'ondin. Il était adorable ! Ce petit oiseau lui rappelait un dessin animé qu'il avait vu avec William, a l'hôpital, dans une autre vie. A l'époque l'ange n'avait pas encore un coeur de pierre mais il avait gentimment taquiné son tout jeune amant pour les larmes qu'il avait versé.

- Je crois que c'est clair ! Nemo vient avec moi ! lanca l'ondin en se redressant pour se tourner vers son amie.

Il s'écarta pour qu'elle ouvre la cage et, en patientant, observa ce qui l'entourait. Son regard s'arrêta sur un enclos contenant des animaux sublimes. Elliot leur trouvait quelque chose de féerique, sûrement dû à leur ailes translucides, même s'il se demandait si c'était des dragons ou des licornes...ou les deux. Il croisa le regard d'une des créatures et sa nuque frémit aussitôt, comme si quelque chose se passait.

- Leiline...quels sont ces créatures ?

Elliot a déjà terminé sa commande ? Un sourire ravie et des étoiles pleins les yeux, l’Epicière récupère la boite que le bijoutier lui tend et l’ouvre non sans une certaine excitation. Il est là, dans ses mains. La chaîne en or avec son dé en améthyste. Sans plus attendre, elle enfile le collier autour de son cou, continuant d’admirer le petit dé en pierre du creux de ses doigts.

- Elliot, il est magnifique ! Oh merci !

Elle ne s’empêche pas de lui faire une dernière bise enjouée sur la joue en guise de remerciement. Même si en matière de réalisation, le bijou est parfait à ses yeux, un dernier détail manque encore pour qu’il soit plus que parfait : l’enchantement. Mais ça, c’est prévu pour sa prochaine visite chez son bien aimé.

La Commerçante ouvre de manière théâtrale le portillon du comptoir pour inviter l’Ondin à la suivre à l’arrière boutique. La cage des Precious n’étant pas trop loin du bâtiment, il n’a fallu que très peu de temps pour s’y rendre.

Et le client a déjà l’air de craquer pour l’un des spécimens.

- Oh, lui ? Il est ainsi depuis sa naissance. J’ai tout fait pour lui soigner au mieux et lui emménager des espaces pour qu’il puisse user au mieux de ses capacités.

Leiline a un soulagement en se disant que si Elliot repart avec celui, il aura au moins trouvé une famille d’accueil. Les client sont beaucoup moins enclins à adopter un familier avec une malformation à la naissance. Ce qui est bien dommage, surtout pour un oiseau de cette espèce.

Et miracle, le K’an décide de le prendre. l’Epicière sourit à son client.

- Oh Nemo, c’est trop mignon comme nom ! Je suis bien contente qu’il puisse trouver un maître en tout cas.

L’hybride s’empresse de le sortir de la grande cage, faisant bien attention d’attacher le fil fin autour d’une de ses pattes, prévu pour que l’animal ne puisse pas s’envoler n’importe où à la sortie et prend grand soin de son aile abîmée.

Avant même de pouvoir le donner à son futur propriétaire, elle remarque que ce dernier est déjà partit, attiré par un des enclos au loin. Celle de ces merveilleuses montures auquel Leiline voue une passion toute particulière, elle-même propriétaire d’une fière représentante de cette espèce.

Elle rejoint Elliot et répond calmement à sa question.

- Ah, ces créatures. Ce sont des Lilavènes. Une espèce qui se mêle entre le cheval et le dragon. Magnifique n’est-ce pas ? Se sont des créatures raffinées et intelligentes. Beaucoup de mystères tourne autour d’eux. C’est encore en pour-parler avec moi-même mais j’ai pour projet de tenter d’élucider ces mystères un jour.

Mais son côté Commerçante prend le dessus.

- Question technique, c’est une créature volante qui peut porter deux personnes sur son dos. Il supporte difficilement le froid mais ça reste un excellent protecteur, toujours fidèle à son maître.

Eden n’a jamais déçu Leiline depuis qu’elle partage sa vie avec elle. C’est une preuve irréfutable du caractère fiable de ces créatures. La féline jette un coup d’œil à Elliot, un brin amusée.

- Intéressé ?

Elliot était aussi fasciné que Leiline par les sublimes créatures face à lui. Elles avaient quelque chose de majestueux, de divin. Des chevaux-dragons... L'ondin se demandait si les chevaux marins, autrefois compagnons des sirènes avant d'être exterminés, ressemblaient à cela ?

- Ils sont sublimes... Oui, tant pis pour mon porte-monnaie. J'habite Northrives, même en hiver le temps reste doux. J'ai un grand jardin avec un accès au fleuve, ils ont besoin d'un environnement particulier ?

Elliot se demandait s'il allait être obligé de louer un box au Marché, mais il préférait pouvoir garder la sublime créature près de lui. Lui qui était épuisé par ses cauchemars répétés trouvait quelque chose de très apaisant dans ces créatures. Il tendit la main doucement et un des Lilavène s'approcha pour poser son museau contre. L'ondin était choisi et il sourit, demandant à Leiline s'il s'agissait d'un mâle ou d'une femelle. Il se mit ensuite à réfléchir à un nom, avec beaucoup de sérieux. Il caressait le museau de la créature et l'inspiration lui vint soudain. Un nom qui irait bien avec Nemo, qui restait dans la même thématique.

- Que dis tu de Rivière ma belle ?

La magnifique Lilavène henit et Elliot prit cela pour un oui. Il se tourna vers Leiline, un large sourire aux lèvres.

- C'est officiel, elle m'a adopté et je l'adopte aussi ! Mon compagnon va faire une drôle de tête mais tant pis.

Elliot était déjà ravi et sentait qu'avec ses deux nouveaux compagnons, il aurait au moins de quoi s'occuper la nuit quand le sommeil le fuit. Et Rivière sera sûrement un meilleur moyen de rentrer du temple que juste à pied.

Un large sourire fend le visage de l’Epicière qu’elle est. En plus de faire du chiffre, elle se sentira moins seule avec quelqu’un d’autre dans son cercle d’ami à avoir un Lilavène. Rare sont les gens qui en possède et ça lui fait toujours plaisir de croiser un autre possesseur.

Cependant, une moue gênée s’affiche sur son visage lorsque l’Ondin lui évoque son intention de le garder dans son jardin.

- La réglementation en Entre-Monde a changée et est devenue plus stricte à ce sujet. Maintenant tu es obligé de louer un box à Rivetiel pour le stocker. Un box à quinze Pims. Si tu le souhaites, ils vendent aussi un parke pour chaque box que tu prends là bas. Ça te permet de te téléporter de chez toi à ton box et inversement en un rien de temps. Il faut compter quinze Pims en plus cela dit. Je peux te proposer de garder la monture le temps que tu fasses les démarches aux écuries.

Lorsque un client passe le palier de la porte de son commerce pour acheter un animal, Leiline a toujours apprécié ce moment ou le client s’approche timidement de la créature pour voir si le contact se fait entre eux. Elle reste toujours un peu en retrait mais pas trop, le titre Cie – ou Optimus selon la période – en main en cas de danger. Mais c’est toujours avec une grande curiosité que l’Epicière observe ces moments magiques, drôles, parfois moins selon les espèces.

Elle peut dire que celui-là est particulièrement adorable. Leiline lui confirme d’ailleurs que c’est une femelle et c’est d’un pas hésitant qu’elle se rapproche d’Elliot, de peur de le priver d’un tel instant. La Lilavène semble l’avoir adopté et lui aussi par la même occasion.

- Et bien parfait ! Mais avant toute chose je veux savoir. Est-ce-que tu as déjà chevauché auparavant ? Si oui, je t’encaisse tout de suite, sinon je te donne un petit cours particulier. C’est toi qui vois !

Elliot était un peu déçu d’apprendre qu’il devrait laisser Rivière dans un box. Il comprenait la réglementation mais aurait bien aimer pouvoir voir la Lilavène plus souvent…

- Je vois… Elle ne risque pas de se sentir seule dans un box ? Enfin, la loi c’est la loi. J’ai juste peur qu’elle souffre de solitude… Et oui, si ça ne te dérange pas de la garder le temps que je fasse les démarches à Rivetiel, je veux bien. Je ferais ça vite, merci beaucoup.

Il caressa encore l’encolure de la Lilavène, fasciné par la douceur de sa peau. Un lien se créait doucement entre eux et l’ondin avait bien du mal à sortir de sa bulle. Mais Leiline le ramena sur terre et il hocha la tête à sa proposition.

- Je n’ai jamais chevauché en effet, j’aurai bien besoin d’un cours. En tout cas, on peut dire que tu prend soin de tes clients !

L’ondin rit un peu mais était vraiment reconnaissant des propositions judicieuses de la commerçante. Il se força à s’écarter de l’enclos, laissant la féline faire.

- Au fait, je ne t’ai pas demandé… Les Lilavènes mangent des biscuits ?

Il sourit, fier de sa bêtise. Si c’était le cas, il allait pouvoir fonder un club des amateurs de biscuits !

L'Ondin semble inquiet à l'avenir de sa Lilavène à Rivetiel mais l'hybride le rassure de suite à ce sujet.

- Ne t'inquiète pas, ils sont très bien traités là bas. Pour avoir acheté deux box récemment, j'en suis très satisfaite. Et puis avec le parke, tu vas de ta maison à sa stalle en un rien de temps.

La Commerçante prête à retourner dans les locaux pour chercher le matériel sourit grandement à la blague de son client.

- Je t'avoue n'avoir jamais essayé ! Mais ça serai l'occasion que je teste ça avec Eden un jour !

Une fois son tour dans l'établissement, elle arrive avec non pas un mais deux sets d'équitation constitués de selles et de rênes et adresse un grand sourire à Elliot.

- Quitte à te faire un cours, autant qu'on en profite tous les deux !

Eden et son congénère Lilavène sortis de leurs habitations et nos deux compères sont fin prêts pour les explications.

D'abord le travail minutieux de préparer la monture avant de la chevaucher. S'en suit l'art de grimper sur la monture sans trop de casse, ce qui n'est pas facile lorsque nous n'avons pas l'habitude. Et pour finir, les gestes à avoir sur son dos pour se déplacer à sa guise et que tout se passe bien.

Ils prennent un bon moment à courir et voler ensemble dans la cours avant de descendre et les remettre dans leurs enclos respectifs. Leiline profite d'ailleurs du trajet entre l'arrière boutique extérieur et le comptoir pour lui donner les derniers détails, régime alimentaire et précautions à prendre. Les Lilavènes ont beau êtres très intelligents, ça n'en reste pas moins des créatures délicates.

Comme à son habitude, Floyd enregistre toute la vente ce qui permet à l'Epicière de la clôturer d'un coup de badge Pims sur le lecteur.

- Bon ! Mon petit Elliot, pour l'acquisition de Nemo et Rivière, ce sera cinquante-cinq Pims s'il te plaît. Je te garde Rivière je temps que tu fasses les démarches à Rivetiel pour son box. Mais fait vite, tu risques de lui manquer !

L'hybride conclue sa remarque gentillette par un clin d'œil.

Leiline rassura Elliot quand aux boxes de Rivetiel. Apparemment, elle en était ravie et si la sirène était sûre d'une chose c'est que Leiline ne laisserait personne faire de mal à ses animaux adorés, il pouvait donc avoir confiance en son jugement. Il la remercia et se fit à l'idée.

La commerçante ramena deux sets de sellerie et apprit avec pédagogie à son client comment seller sa monture et monter dessus. Elliot chuta plusieurs fois au début mais ça l'amusait plus qu'autre chose. Quand il maitrisa un peu le déplacement au sol, Leiline lui donna des cours en vol. Et là, ce fut le coup de foudre.

L'ondin avait toujours rêvé de pouvoir voler comme son compagnon. Il admirait les ailes de son ange adoré, tout comme ce dernier aimait ses écailles. Les sensations que lui offrait la Lilavène étaient extraordinaire et on pouvait entendre le rire de la sirène au loin. Elliot était aux anges et un vrai lien se créait avec sa monture par ce premiers cours.

Ils redescendirent et Elliot paya la commerçante après avoir remis Rivière dans son enclos. Nemo piaillait de joie dans la cage que lui avait donné la commerçante.

- Merci beaucoup Leiline. Je dois ouvrir la boutique cet après-midi, j'en profiterais pour prendre ce qu'il faut au Marché. Je passerais chercher Rivière demain. Elle va me manquer aussi !

Elliot fit une dernière bise à son amie et partit en saluant Zéphyris, ravi d'avoir dorénavant deux nouveaux amis.

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