rencontre salvatrice.... pour un aubergiste

Elle voulait découvrir la vie civilisée et cela passait visiblement par un certain confort d’habitation. Kiyiya c’était donc essayé à louer une chambre dans une auberge haut de gamme à Magna. Profitant des quelques pims durement acquit. Elle avait encore un bras dans le plâtre, et gouter au confort moderne ne pouvait pas lui faire de mal. Malheureusement les habitudes de la vie sauvage avaient vite reprit le dessus, après avoir refait son lit à même le sol en mettant les couvertures en boule, elle s’était amusée à sentir les lotions et produits de luxe, qui garnissait les étagères de la salle d’eau. Elle renversa les parfums hors de prix sur la moquette de sa chambre, devenue pour le coup irrespirable, elle avait donc passait sa première nuit à dormir sur le toit.

Après avoir aérée sa chambre en grande pompe la journée qui suivit, la lubie lui prit de creuser le sol pour s’y faire un coin douillé mais tout ce qu’elle réussit à faire c’était arracher la moquette. Elle répétât l’opération sur le matelas et se creusa un trou confortable pour s’y nicher. La plus part du temps, elle se baladait dans sa chambre en tenue indécente pour le confort, mais aussi parce que ce bâtiment était bien trop chauffés pour elle qui était accoutumée à la fraicheur de la nuit.

Un jour qu’elle se baladait dans le couloir pour se rendre sur le toit elle croisa le gérant de l’hôtel qui la stoppa.

-Madame, je vous prierais de vous vêtir convenablement, nous sommes certes dans un quartier peu recommandable, mais nous souhaitons conserver un certain standing, vous comprenez ? Notre clientèle est quelque peu aisée.

Kiyiya arqua un sourcil, elle n’avait strictement rien compris, aussi elle choisit de l’ignorer royalement et de continuer son chemin, mais le petit homme ne se démonta pas, il la rattrapa et se planta devant elle.

- Laissez moi vous accompagner à votre chambre, je me permets d’insister.

Toujours incrédule, elle avait cependant compris qu’elle devait aller à sa chambre, elle se laissa donc docilement pousser jusqu’à celle-ci. Lorsqu’elle en ouvrit la porte, le gérant ouvrit une bouche béate.

- Meh meh…mais qu’avez-vous fait ! Diantre ! ça ne vas pas se passer comme ça j’appelle la sécurité.

Il prit un petit appareille blanc qu’il glissa dans ses oreilles, criant des insanités en langage soutenus. Quelques minutes plus tard, Kiyiya fut jeter à la porte de l’hôtel par deux gros loubard ses pieds ne touchaient pas le sol elle n’était toujours pas vêtue, on lui jeta ses vêtements et son équipements à la figure.

- Estimez vous heureuse que vos pims couvrent tout juste les dégâts sans quoi nous aurions gardés votre équipement.


Puis le gérant claqua la grande la porte vitrée de l’établissement. Kiyiya à présent couverte de la crasse des trottoirs de Magna, n’avait pas eut le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Elle grommela et enfila rapidement la tunique qui lui manquait et qu’il l’avait conduite à la porte. Puis son instinct sauvage commença à se manifester, ce petit homme ne savait décidément pas à qui il venait de s’attaquer et il allait le regretter rapidement !

Lors d'une de mes vadrouilles à Magna, pour récupérer les ingrédients les moins... disons... faciles à obtenir (d'après vous, pourquoi The Potion coûte 250 Pims, hein ?), je revenais avec le nécessaire pour refaire mes stocks. J'essayais de passer inaperçu avec un manteau long, donc le col haut me cachait la partie inférieure du visage (et en plus ça protège du vent).

Sur le chemin du retour vers la douceur du foyer, devant une auberge, une femme se fit bousculer sans ménagement hors de l'établissement, par deux espèces de gorilles. Elle grognait fortement, et sa posture suggérait le prédateur qui venait d'être acculé.

Elle n'avait qu'une tunique pour seul habit, et la nuit étant tout de même un peu fraîche ces temps-ci, je l'aidais à se relever, et déposa mon manteau sur ses épaules.

- Ils ne sont pas aimables, les aubergistes de Magna...

Je lui fis un sourire.

- Allez, venez, on trouver un endroit plus accueillant. Je suis Richye, quel est votre nom ?

Couverte de boue de la tête au pied, Kiyiya fulminait d’être traitée de la sorte. Ce n’était pas ces deux gros loubards qui allait l’impressionner, elle la chasseuse d’ours, elle qui avait réussit à détourné une horde de rhinocéros à pointe d’argent ! ça n’allait pas se passer comme ça ! Parole de lou…

Ses réflexions furibondes furent interrompues par une voix chaleureuse et chantante. Il paraissait grand et imposant depuis le trottoir sur lequel elle c’était vautrée. Il lui tendit une main aimable, qu’elle saisit sans trop savoir pourquoi. Il sentait la lavande, ça lui rappelait des souvenirs très lointain, avant entre-monde, des champs fleuries à perte de vue dans lesquels elle s’entrainait à chasser en compagnies d’autres louveteaux, cette odeur lui fit oublier quelques instant sa colère. Il lui déposa un mentaux sur les épaules imprégnées de cette même odeur. Elle s’approcha de lui, pour mieux sentir, c ‘était très agréable. L’homme se présenta. Elle planta ses yeux gris clair dans les siens elle devait être a quelques centimètres de lui, elle qui n’avait pas conscience des distances correct entre deux êtres humains, elle posa sa main sur son poitrail.

-Riii… Richi…. Moi Kiyiya, répondit elle en posant sa maint sur elle même.

Elle comprit qu’il voulait être gentil avec elle, aussi elle sourit avant de reprendre là ou elle en était. Se détournant de l’alchimiste, elle fonça sur la porte vitrée. Tenue par les deux gros loubard qui durent encaisser le choc. Elle répéta ses assauts, martelant les porte pendant plusieurs minutes avant de hurler à la mort à la façon des loups, un hurlement destiné à glacer le sang des vigiles. Les yeux de la louve brillèrent, ses crocs et ses griffes poussèrent, déformant légèrement sa bouche et ses mains. Elle planta ses griffes dans le verre. Rayant la vitre de toute sa largeur. Le propriétaire derrière agitait les bras hurlant des ordres d’une voix aiguë et désagréable. Les loubards qui ouvrir la porte et sortirent pour lui donner une correction. Kiyiya eut un sourire carnasier, *que la fête commence* se dit elle.

Je la vis repartir de plus belle vers la porte de l'auberge, à peine les présentations faites. Elle avait la dent dure contre ce pauvre bougre, même si celui-ci l'avait traité de manière grossière en a jetant dans le caniveau. Je l'entendis soudain hurler à la manière des loups qui partent en chasse. Ça en disait long sur son pouvoir.

Malgré tout, je la tirais par les épaules :

- Doucement Kiyiya ! Toute louve que tu es, tu risques d'y laisser la peau si tu fais plus de bruit ! C'est un quartier dangereux !

J'ai des doutes sur ma qualité de persuasion, mais si je ne tente pas quelques chose, ça risque de mal finir pour tout le monde. Les vigiles étaient extrêmement méfiants, commençaient à sortir leurs armes et à nous menacer :

- Wow ! Wow wow, on se calme ! Si vous continuez à sortir ces machins, elle va s'énerver encore plus, et je ne pourrais pas la retenir éternellement !

Pendant un instant, les deux gorilles se dévisageaient et me rétorquèrent :

- Si on s'occupe d'elle maintenant, on n'aura plus à s'inquiéter des malfrats qui pourraient s'rameuter.

L'espace d'une seconde, j'hésitais entre lâcher Kiyiya, ou redoubler d'efforts pour la tirer de là. Je tentais la seconde option, en espérant qu'elle lâche prise.

Kiyiya n’entendait déjà plus l’alchimiste qui tentait de la raisonner, il ne lui opposait pas assez de résistance, il fallait bien le dire, elle était beaucoup plus musclée qu’un homme qui manipule l’art des potions.

Les deux loubards avaient sentit le danger venir, ils dégainèrent deux magnifiques couteaux papillons, qui ressemblaient plus à des couteaux de yakuza qu’à des armes d’autodéfenses d’un hôtel prestigieux. Kiyiya sourit, le goût du combat naissance l’emplissait d’adrénaline. Elle poussa doucement Richye derrière elle, « toi va pas te blesser » et après un dernier hurlement canin, destiné a apeuré ses adversaires, elle se jeta sur eux.

Un saut souple et puissant, sa main griffue tout juste transformé vint s’enfoncer dans la tête du plus grand des vigiles, celui-ci recula de quelques pas sous la violence de l’impacte, oscillant un quart de seconde, il n’était pas loin de la chute. Kiyiya leva une deuxième fois la main, afin de s’assurer qu’il tombe, mais celle-ci fut arrêtée dans son élan. L’autre vigile s’était glissé derrière elle. Il l’attrapa par la hanche et la serra espérant l’immobiliser. Dans son empressement à combattre Kiyiya avait oubliée les règles de bases, surveiller ses arrières. Le plus grand des deux, c’était remit du coup de poing et avancé vers elle le couteau en main. Elle se servit de celui qui la tenait pour soulever ses jambes et lui assener un coup dans le ventre, puis elle lui glissa des bras en se transformant en louve.

Sa transformation avait laissé un quart de seconde une aura de magie violette autour d’elle, magie à présent concentré dans son collier, où ses vêtements et son équipements flottaient sous forme de constellations. La bête noire mordit à pleine crocs dans la jambe d’un vigile, arrachant un large morceaux de chair. Le goût de fer se répandit dans sa bouche, elle grogna d’un plaisir non dissimulée. Le deuxième vigile paniqua et il sortit un pistolet laser, il tenait la louve en joue.

- mais bon sang qu’attendez-vous !? Appelez les santuaris avant que cette louve ne transforme mon hôtel en jungle. S’affolait le gérant derrière la réception.

La louve parfaitement consciente du danger que pouvait représenter pour elle une arme de distance, se tenez a ras du sol, prête à la détente, elle attendait le moment opportun pour attaquer, s’il devait tirer, elle l’entrainerait avec lui.

Kiyiya me repoussait violemment, et se transforma en louve pour prendre d'assaut les deux vigiles. Je me devais d'agir vite, sinon elle et moi allons avoir des ennuis... Réfléchir... Vite...
Je sortis une bille fumée de ma poche, et la claqua au sol entre les vigiles et la jeune louve.

Je profitais de ce moment de distraction pour l'attraper et l'emmener au loin. Elle n'était pas légère, je peinais un peu. Une fois suffisamment loin, dans une ruelle à l'écart, je la déposais.

- NON, MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ?! Tu as failli nous attirer de gros ennuis !!

Je regardais la rue à côté, ils ne nous avaient pas suivi.

- Fiou... Mais ne recommence jamais ça. Tu veux finir en prison ?

J'espère que cette fois, elle arrêtera de s'en prendre aux loubards des hôtels du coin.

Un écran de fumée épaisse perturba tout ses sens sa visions et son odorat troublé, elle ne réagit pas immédiatement lorsque que ses pattes quittèrent le sol. Lorsqu’ils sortir du nuage de fumée, la louve avait déjà ouvert grand les crocs et s’apprêter à mordre mais elle se retient lorsqu’elle reconnu l’homme qui lui avait déjà tendu la main quelques instants auparavant.

Kiyiya reprit forme humaine, et elle poussa l’alchimiste contre un mur, ignorant ses remontrances, elle mit une forte pression sur son poitrail. Ce n’était pas son genre de douter, mais elle était plutôt partagée. Elle avait envie de le frapper pour l’avoir empêcher d’assouvir ses pulsions meurtrière et l’espace d’un instant cette menace transparaissait à travers ses yeux.

Finalement, elle opta pour les deuxièmes options. Relâchant la pression qu’elle exerçait sur lui elle lui dit simplement : « Merci » et se faisant, elle lui lécha le visage. Après tout elle était louve et c’était ainsi qu’elle voulait exprimer sa reconnaissance.

Elle se recula enfin pour le laisser respirer et lui posa une question

- C’est quoi prison ?

Elle reprit sa forme, et malgré sa petite taille, elle me plaqua contre le mur, et je pouvais sentir de la violence autant dans son geste que dans son regard. A croire qu'elle va finir par me passer à tabac...

Elle finit tout de même par me remercier de l'avoir sorti de là, et... me lécha ?? Beurk ! Mais j'imagine que comme c'est une louve, c'est comme ça qu'elle montre son affection. Je la lui rendais en tapotant légèrement sa tête.

- La prison, c'est une cage en fer, si tu fais des choses mauvaises, on t'y enferme.

Je pris une pause pour regarder à nouveau aux alentours.

- Et donc, pour éviter la prison, si nous partions d'ici ?

Elle grogna à sa réponse… une cage de métal, on l’y avait déjà enfermé lorsqu’elle était enfant, et autant vous dire que ceux qui l’y avait mise n’était pas resté en vie assez longtemps pour en parler.

- Prison mauvaise chose… fit elle la mine lugubre.

Ils partirent donc dans les dédales de Magna, Kiyiya ne savait pas trop quoi faire, elle voulait faire connaissance avec ce drôle de personnage qui sentait les fleurs sauvages et la lavande, elle était moins nerveuse que d’ordinaire. Elle s’apprêtait à lui poser une question, lorsqu’une forte odeur de grillade passa au dessus de l’odeur de fleurs. Il n’en fallut pas plus pour faire ressortir son instinct animal. Elle ouvrit une bouche saliveuse et se laissa doucement porter par l’odeur, jusqu’à arriver devant un petit restaurant de quartier, à la façade noir et délabré.

La louve ouvrit grand la porte sans se faire prier, et continua de suivre l’odeur. Elle s’arrêta sur la table d’un client.

- Ça sentir bon ! moi échanger à toi contre lapin ! OK ?

Elle posa un lapin sur la table du client, qui, écœuré se leva et emporta son assiette a l’autre bout de la pièce

- bah quoi ?

Je rattrapais la jeune sauvage, qui s'était faufilée entre les rues, jusqu'à un restaurant. Je la vis vouloir faire du troc d'un lapin contre l'assiette d'un client, qui fuyait sa présence. Je sais qu'à Magna les manières sont moins civiles qu'ailleurs, mais quand même. J'attrapais la louve par l'épaule :

- Ramasse ton lapin, et viens t'asseoir à une table. On va manger là... Enfin, si on le peut encore...

L'un des serveurs nous observait d'un oeil perplexe. J'espère que Kiyiya va modérer ses ardeurs ou on sera bons pour courir à travers le quartier toute la nuit.