[Wolvew] Un petit coin de paradis au bord du lac

Me serrer contre ma chére et tendre succube, un de mes petits plaisirs du matin surtout quand j’ai l’occasion de la taquiner un peu. Je me montre bonne joueuse lorsqu’elle refuse avec un bisou de répondre à ma question. Mais je ne lâche pas l’affaire, je saurais ce qui la tirailler ainsi pendant son sommeil. Mon instinct me dit que c’est important, alors, je me dois de creuser quitte à être une gentille chérie comme elle le propose.

Je suis toujours gentille mon amour, dis-je avec un sourire innocent.

A quelques exceptions près bien entendu. Mais ce sont ces exceptions qui confirment la règle. Je caresse délicatement les hanches de ma compagne un peu déçu de ne pas avoir ma matinée câline finalement. Ce n’est que partie remise de toute façon. Je souris face à son entrain à partir en vacance. J’ai hâte aussi de prendre le temps d’être avec elle, rien qu’avec elle, de n’avoir à penser qu’à nous. Me montrant son poignet, elle réclame subtilement que je lui retire le bracelet. Quittant ses bras avec une moue boudeuse, je fais mine de m’intéresser à l’armoire, juste pour l’embêter. Un avantage que j’ai trouvé à Tern, c’est qu’il existe des prévisions pour la météo. En l'occurrence, il devrait faire beau et chaud à la maison pendant les deux prochaines semaines. Farfouillant dans l’armoire, je rassemble une tenue légère pour Kaname, cela lui fera un indice supplémentaire par rapport à notre destination. Je dépose le tout sur le lit avant de me décider à lui retirer le bracelet. Menotte que je pose sur la table de nuit.

Voilà mademoiselle, vous êtes libre.

Je prend le temps de l’embrasser langoureusement avant de retourner dans la salle de bain finir de me brosser les cheveux.

Les sacs sont prêts, il reste qu’à s’habiller et à partir.

Je fini de me préparer rapidement optant pour une petit jupe et un débardeur noir. Toutes deux prêtes, l’appartement fermé, j’use de mon perçant pour nous téléporter à la plateforme de Wolvew. Chose qu’elle n’a pas remarquée, je n’ai aucunement préparé de pique-nique, aucune odeur hormis celle de notre petit-déjeuner ne flottait dans l’air à son réveil. Cela aurait pu lui mettre la puce à l’oreille.

A l’arrivée sur la plateforme, un grand soleil nous assaille me faisant plisser les yeux le temps de m’habituer à la luminosité intense. Une fois mes yeux habitués, je souris béatement en contemplant la ville qui s’étend autour de nous. Partout de grand bâtiments dans le style antique asiatique, un style qui m’a fait chaviré lors de ma première visite, je suis littéralement tombée amoureuse de cette ville. Me tournant vers ma compagne, je lui annonce où nous nous trouvons.

Bienvenue sur l'île des loups, plus particulièrement à Wolvew. Ville la plus au sud de l’Entre-Monde.

Quand je disais qu’on allait au sud, on peut difficilement faire plus au sud.

Je regarde avec plaisir ma compagne qui découvre la ville. Je suis contente que l’architecture locale lui plaise, je n’ai plus de doute sur le fait qu’elle va apprécier la maison. Cela était ma plus grande crainte. Livrant une part du secret m’ayant permis de découvrir cet endroit, je me prend à redécouvrir la ville d’un oeil neuf.

C’est un des avantages à être sanctuari, on découvre beaucoups de lieux magnifiques.

Heureuse de vivre ces vacances avec Kaname, je me passionne pour l’observation des poissons nageant tranquillement dans la petite rivière qui coulent le long de la rue. Ici, les habitants prennent soin de l’eau. Eau à laquelle on prête de nombreuses propriétés magiques. Je ne sais pas si l’eau est vraiment magique mais la ville en elle-même dégage cette ambiance particulière. Une ambiance propice à la rêverie et au repos. Faisant une remarque sur l’utilité du titre perçant, Kaname soulève un autre point important qui m’a décidé à acheter ici. On ne viendra pas nous chercher pour rien ici !

Un miroir est encore plus pratique pour voyager mais il est moins discret pour voyager en famille.

Kaname décidant de s’avancer dans la rue, je lui emboite le pas la laissant découvrir notre lieu de villégiature. Je remplit mes poumons d’air profitant de l’odeur de fleurs subtile ainsi que de la pureté de l’air. Entre-Monde est une ville intéressante mais l’air n’y est pas aussi pure que dans les campagnes. Décidément, je me sens vraiment bien ici. Je m’immobilise au milieu du pont de bois profitant du soleil et de la vue sur la rivière. Kaname m’arrache à ma rêverie en me prenant la main et réclamant que je la guide. Je regarde incrédule nos mains jointes. Cela me fait bizarre, je crois bien que c’est la première fois que l’on va se promener main dans la main comme les couples que l’on voit souvent. Mes doigts se resserrent sur sa main au cas où elle se raviserait. Tenir sa main dans la mienne me rend si heureuse… Son murmure me fait rire avant que je ne réponde à voix basse moi aussi.

J’y compte bien.

Je l’attire contre moi pour un baiser, ce décor et cette ambiance me donne envie de partager mon bonheur avec tout le monde. Main dans la main, je l’entraine le long de la rue. Nous passons lentement devant plusieurs petites boutiques dégageant de bonnes odeurs. Nous aurons tout le loisir de revenir goûter les spécialités locales. Cela ne sera qu’une simple gourmandise compte tenu que j’ai déjà remplie les placards de la cuisine pour que nos vacances ne soient que repos. Au détour d’une rue, nous croisons un petit groupe de jeunes femmes. Vêtue de long kimono en soie légère, leurs cheveux humides indique qu’elles viennent juste de sortir de l’eau. Certainement parce que la rivière dans cette rue est trop peu profonde pour qu’elles y nagent. Des naïades, des esprits capable de se fondre dans l’eau, elles sont les principales habitantes de la ville et ne se déplacent que rarement hors des innombrables rivières qui alimentent le lac donnant l’impression que la ville est abandonnée. Il n’y a que peu de différences entre elles et une humaine. Quelques marques ressemblant à des écailles de poissons à la base de la nuque semblent être la marque principale de leur appartenance à cette espèce. Je les saluent d’un simple signe de la tête auquel elles répondent de la même façon. Une fois les naïades dans mon dos, je sourie dans le vide, l’information concernant l’achat de la maison par mes soins commence à faire le tour. Il y a encore une semaine, je ne récoltais aucune réponse… Décidant de continuer à donner des indices à Kaname, je lui donne quelques informations sur la ville.

Wolvew est contrôlée par des naïades, des esprits d’eau. Elles ne voient pas d’un très bon oeil la venue d’étranger. L’eau du lac aurait des propriétés magiques qu’elles veulent protéger.

Je m’immobilise devant une boutique où l’entrée est couverte par un grand tissu. Une des spécialité de la ville, les bains à l’eau du lac. Je n’y suis encore jamais allée, Hazuki m’en a parlée au détour de la visite de la maison. Un tel bain est une chose que j’ai envie de partager avec Kaname, comme n’importe quel couple. Je lui montre la devanture en tissu.

Un bain d’eau lacustre, c’est une attraction locale. On m’a dit que l’on ressort de l’eau avec la peau toute douce.

Je l’attire contre moi pour glisser ma main libre sous son haut et caresser son flanc.

Bien que tu n’en ai pas besoin, mon amour, on viendra y faire un tour histoire de profiter des spécialités locales. Qu’en penses-tu ?

En ce début de vacance, je ne presse pas le pas. Nous avons tout notre temps pour arriver à la maison et profiter de notre vie en amoureuse.

Serrée contre Kaname, je me sens bien. Avec elle, je me sens complète, heureuse et comblée. Une sensation dont je ne me lasse pas. Après son mois d'emprisonnement à la Caserne, ces deux semaines en amoureuse sont un véritable bonheur pour moi. Deux semaines où nous ne serons que elle et moi, où l’on pourra ne penser à rien d’autre que notre bonheur. Une douce odeur se fraye un chemin jusqu’à nos narines. Une odeur agréable prompt à donner faim si nous n’avions pas manger il y a peu le petit-déjeuner. Effet qui semble très efficace sur Kaname qui montre son appréciation de l’odeur et m’entraine dans sa direction. Je proteste faiblement plus amusée qu’autre chose.

On ne vient pas de manger ? Il y a genre moins d’une heure.

Elle m’embarque jusqu’à une roulotte rigolote avec ses tabouret et ses pans de tissus colorés. Obligée par ma compagne de m’installer au comptoir, je regarde par-dessus le comptoir essayant de deviner notre futur menu. Beaucoup de choses colorée, des pâtes, peut-être une sorte de salade de pâtes. Intriguée, je me prend au jeu de la dégustation comme la succube mais en demandant une petite portion. Plus encore qu’en temps normal, je dois faire attention à ma ligne. Sinon, comment je vais chavirer ma belle ? Curieuse, je regarde le cuisinier préparer le plat tout en nous expliquant ce que nous allons manger. En moins de temps que nécessaire pour nous expliquer le tout, deux bols sont déposés devant nous ainsi que des baguettes. Je me saisi des baguettes me doutant que l’on doit manger avec… J’essaye vainement d’attraper un bout de légume avant de jeter un regard dépité à Kaname. Nos regards de femmes déprimées par un bête instrument culinaire provoque un fou rire chez moi. Ayant capté notre désarroi, le vieil homme essaye de nous expliquer comment utiliser les baguettes. Explication fort délicate à intégrer avec un fou rire comme le mien. Je retiens suffisement d’information pour réussir à rendre efficace mes baguettes. La position de mes doigts n’est clairement pas la bonne mais ça marche donc c’est tout bon non ? J’ai l’impression de me revoir toute petite lorsqu’on m’apprenait à utiliser un éventail... Maladroite et amusée d’un rien. Je savoure le plat qui est finalement plus proche du bouillon que de la salade.

Notre plat dégusté et fini, nous quittons le vieil homme fort amusant et sa roulotte. C’était un moment amusant et surtout de la gourmandise pure et dure. Je reprend la place de chef de file pour nous remettre dans le droit chemin, celui qui nous amènera à notre nid douillet. Un sourire malin affichée sur le visage, je la prévient qu’il s’agissait de notre dernier arrêt avant d’atteindre notre destination.

Prochain arrêt, le lieu où nous allons poser nos bagages pour ces vacances !

L’impatience me gagne, j’ai si hâte de lui faire découvrir la maison que j’ai choisi pour accueillir notre famille lors de nos envies de tranquillité. Un peu d’appréhension aussi mais maintenant, c’est un peu tard pour douter. Main dans la sienne, je la guide tranquillement à travers les rues jusqu’à ce que l’on atteigne la sortie de la ville. Je ne voulais pas que l’on habite dans une ville, je voulais que seule la nature nous entoure et cette maison s’y prête parfaitement.

On arrive bientôt, tu es prête ?

On longe un petit moment le lac immense faisant la renommée de l’ïle. Le lac est si grand que l’horizon fusionne avec l’eau donnant l’impression d’une étendue d’eau sans fin. Déambulant comme cela, je passe une main sur les herbes hautes qui poussent en bordure du lac donnant un aspect si naturel à la berge. Éloignée d’un petit kilomètre de la ville, notre maison de vacance s’offre à la vue de Kaname au détour d’un virage. L’architecture caractéristique de la ville est reproduite sur cette maison à ceci prêt des couleurs rouges de la boiserie. Je m'arrête à bonne distance de l’entrée de la maison pour discuter.

C’est ici que nous allons passer nos vacances mon amour.

Je contemple la maison surplombant en grande partie le lac, dès que je l’ai vue, j’ai su que cette maison était la nôtre. La maison où l’on pourra être juste nous, mettre en place les fondations de notre famille.

Elle te plaît ?

D’un geste, je l’invite à avancer pour découvrir notre lieu de villégiature pour les prochains jours. A l’entrée du pont, un Torii agit comme une porte, un bijou technologique développé à Cerclon et dissimulé dans cette arche que j’ai fait installé après mon achat pour m’assurer que même sans porte, personne n’entrera sans autorisation. La liste des personnes autorisée est courte. Kaname, Hazuki, la famille de Kaname, même si je ne les connait pas vraiment, et moi. Sur le Torii, une gravure bien visible indique qui habite à cet endroit. Côte à côte, nos deux noms sont comme une promesse à mes yeux. Celle de rendre heureuse celle qui emplit mon coeur d’amour et de joie.

Je la laisse s’avancer pour découvrir plus en détail notre maison, et plus particulièrement le torii. Je me mords la langue en espérant qu’elle ne ratera pas la fine gravure sur le pilier de bois rouge. Je trépigne d’impatience lorsqu’enfin elle semble avoir vu la gravure. Je me glisse dans son dos en glissant mes main autour de ses hanches et la serrer contre moi. Je pose mon menton sur son épaule écoutant attentivement ses interrogations sur la signification de ces gravures. Prenant sa main dans la mienne, je la pose sur la gravure caressant doucement les lettres formant nos noms.

C’est notre maison… Notre havre de paix, rien que pour nous deux.

Des mots doux glissés à son oreilles en un murmure. Je dépose un baiser sur sa nuque avant de continuer.

Cela faisait un moment que je cherchais un pied à terre officiel. Mais comme entre temps, on a décidée de vivre ensemble, autant en faire un petit nid d’amour.

Abandonnant le contact rapprochée, j'entraîne en douceur ma compagne sur le petit pont en arche reliant la berge à la maison. Un grand sourire éclaire mon visage, toute heureuse que Kaname apprécie la maison. Je me déleste de mon sac sans fond dans l’alcôve située juste après le pont et quitte mes chaussures pour des chaussons nettement plus confortables. Allégées du poids des sacs, et toujours main dans la main, je décide de faire une petite visite guidée de la maison à ma belle. A droite du couloir s’ouvre un grand patio aquatique où l’on peut voir quelques poissons batifoler à travers l’eau cristalline du lac. A gauche, une cloison en bois et tissu fin faisant office de mur entre le couloir et le salon/salle à manger. Je pousse une porte coulissante et invite Kaname a entré en première.

La maison n’est pas très grande mais j’espère qu’elle va te plaire autant qu’à moi.

Je traverse la pièce évitant le grand canapé pour ouvrir les cloisons donnant vers l’extérieur, libérant la vue sur le lac et son immensité. Maison prévue pour passer du temps ensemble, je n’ai prévu aucune télévision, juste de quoi nous installer en amoureuse pour profiter d’un repos tranquille. Et puis, qui a besoin de ça quand il a son amour avec lui pour passer le temps.

Aux anges, je suis heureuse de la tournure de cette surprise. Kaname apprécie la maison et envisage même un usage plus “intensif” qu’une simple maison secondaire. Rien ne peut me faire plus plaisir que de la voir faire des débuts de projets. Pendant que j’ouvre les panneaux masquant la vue sur l’horizon, elle réclame de voir les chambres de la maison. Un petit sourire se dessine sur mon visage. Ce n’est pas elle qui a repoussée mes avances tout à l’heures ? Je reviens vers elle et prend ses mains dans les miennes.

Tu es pressée mon amour ?

La maison n’est pas très grande mais je compte bien faire durer un peu le plaisir maintenant que je sais qu’elle apprécie ce qu’elle découvre. Riant à son commentaire sur l’approvisionnement en pain, je la pousse sur le canapé et l’allonger sur l’assise. Je me met au dessus d’elle à quatre patte pour murmurer à son oreille.

Depuis quand as-tu besoin d’une chambre pour ça et cela ne compte-il pas comme une séance de sport ? Dois-je me prêter au jeu de ton entraînement quotidien ?

Je m’enivre de son odeur avant de descendre du canapé. On a encore quelques pièces à visiter avant de s’adonner à d’autres activités. Je l’aide à se relever et l'entraîne dans la cuisine. Une cuisine toute simple, bien moins équipée que celle de l’appartement mais suffisante pour nous préparer de bons repas et un chocolat chaud.

Maribelle et Moana m’ont aidée à remplir les placards avant-hier, nous n’aurons pas besoin de nous embêter à faire des courses pendant les vacances. Quand je pense que Maribelle a failli vendre la mèche hier soir !

Ma surprise si longuement préparée… Presque éventée par ma soeur ! Heureusement, Kaname n’a pas relevée la bourde. Pressée de lui montrer le reste de la maison, je retourne dans le “couloir” pour gagner l’aile suivante avec les chambres et la salle de bain. Le premier panneau mobile donne sur une première chambre. Très simple, le mobilier est un brin épuré mais on aura tout notre temps pour mettre toute la maison à notre goût. Des chambres, la vue n’est pas aussi idyllique que depuis le salon mais donne sur une berge et la forêt environnante. Une vue tout de même apaisante. La deuxième chambre, juste à côté est presque identique à la précédente. Ce ne sont que des chambres d’amis dont l’une deviendra éventuellement un bureau pour ma chère et tendre. L’idée que l’on pourrait s’installer ici de façon plus régulière que pour des vacances et weekend en amoureuses me remplit de joie.

Le troisième panneau ouvre sur la salle de bain isolant ainsi notre chambre de celle des invités. Gardant le panneau fermé, je taquine ma compagne.

Lorsque j’ai vu cette salle de bain, j’ai craquée. Elle est parfaite pour nous.

Taquinerie mises à part, la salle de bain m’a bel et bien tapée dans l’oeil lors de ma première visite. J’ouvre doucement le panneau dévoilant une grande baignoire dite “enterrée”. Fruit d’un brin de mégalomanie du précédent propriétaire, l’eau est pompée dans le lac pour remplir la baignoire à remous. Le reste de la pièce est composée de bois au teinte chaude et un lavabo simple surmonté d’un miroir.