[Wolvew] Un petit coin de paradis au bord du lac

Ca faisait déjà plus d’une semaine que j’avais quitté la prison, je m’habituais peu à peu à ma vie de civile on va dire, j’ai encore du mal à me rendre compte que je suis enfin dehors et que Lin m’aime encore après tout ça, elle pourrait croire que je ne l’aime plus, elle qui a m’a jeté en prison, elle qui a fait son devoir… mais je crois que c’était qu’un dur de la vie qu’on a réussi à affronter d’une main de maître.

Ce petit séjour source chaude était fort intéressante et encore une fois, Lin m’a dit qu’elle avait pris des vacances, peut-être que Hazuki l’a foutu dehors après tout ce remue-ménage au Gala, que d’émotions mais on pouvait dire que c’était une réussite avec tout l’argent récolté pour ses enfants, elle avait fait une bonne action en organisant ça, je la félicite et j’ai même réussi à survivre aux regards de certains mais une fois avec nos amis, je me sentais dans ma bulle et rien ne pouvait m’atteindre.

Même si mon subconscient me jouait des tours cette nuit, en rêvant clairement de mariage, tout ça à cause de cette fichue robe blanche… il était magnifique d’ailleurs, Haru maîtresse de cérémonie, Moana qui avait à son bras Samia, je ne sais pas même pas comment mon esprit a fini par les mettre ensemble alors qu’hier encore, elle boudait qu’elle ne soit pas venue, faudrait que je me renseigne un jour auprès de Lin sur cette histoire. Maribelle et sa famille était là, j’ai imaginé une horde de renard polaire partout, je ne comprends pas pourquoi j’ai fais ça, comme tous les enfants que Lin avait aidé au gala qui lançaient des fleurs, par contre zéro sanctuaris, zéro Maître de Miroir, on était sur une belle plage, le soleil, le bruit des vagues et j’en passe…

Allongée sur mon dos, je sens comme un poids sur moi puis maintenant une sensation qu’on m’embrassait dans le cou, c’est alors que je commençais à parler dans mon rêve.

- Mmmm non Lin… pas ici… nous avons plein de monde qui nous regarde…

Puis je sentis ses mains sur ma joue, elle jouait avec mes cheveux alors que dans mon rêve, elle avait un voile sur la tête et sans me rendre compte, j’approche mes mains à son visage pour le retirer.

- Mais je suis déjà levée mon coeur…

Puis je me rends compte que je parlais en dormant et ouvre grand les yeux pour voir Lin sur moi, je rougis instantanément, j’ose imaginer ce que je pourrais dire dans mon rêve, la phrase maudite… que je voulais la prendre comme épouse, j’essaye de faire passer ça tout doucement, lui souriant avec amour, attrapant sa nuque pour amener ses lèvres aux miennes.

- J’adore me faire réveiller comme ça, je crois que je ne pourrai jamais m’en passer…

Un baiser amoureux et délicat pour ensuite essayer de me redresser.

- Alors c’est quoi le programme aujourd’hui ?

Lin est d’humeur taquine ce matin quand je vois qu’elle prends beaucoup trop les devants en cette si douce matinée…surtout quand je vois la tournure que prends les évènements, je me sens complètement dépassée par la situation, comment avait-elle deviné pour mon rêve, je ne me rappelle pas d’avoir donner autant de détails. Redresser sur mon oreiller, Lin sur moi, je me retrouve à rougir comme pas possible, j’aurai pu la pousser, lui dire d’arrêter tout ça mais je ne savais plus comment réagir puis elle semble abandonnée de me tourmenter quand elle passe sur le côté et m’attrape sauvagement, un léger soupir se fait sentir, j’ai eu chaud, je n’ai rien dit de compromettant mais là voilà qu’elle en remet en couche.

- De…. de… quoi tu parles mon amour ? C’est la robe d’hier soir qui t’a mis dans tous ses états ?

Kaname trouve un autre sujet, vas-y trouve un autre sujet, il faut que je contourne cette discussion sinon je ne m’en sortirai pas ça c’est sûr !

- Tu sais très bien que je t’aime..

Glissant ma jambe entre la sienne, je lui donne un baiser amoureux et essaye de m’échapper de sa prise.

- Bon que veux-tu manger avant notre départ ? On fait un petit-déjeuner de champions, je sens qu’on va en avoir besoin !

Allez la nourriture, c’est un moyen de m’échapper de cet guet-apens, je peux encore m’en sortir, je le sens bien sur ce coup-là ! Enfin je crois...

J’ai réussi malgré tout à m’échapper de ses mains si tentatrices, elle pouvait être coriace la bête quand elle le voulait mais quand je vois la position qu’elle prends, je me dis que ce n’était pas fini pour moi, je pouvais presque voir son regard diabolique ici.

- Très bon choix de petit-déjeuner.

Puis la question finit par tomber, elle voulait savoir à quoi je pense sur ses vacances et je regarde dans le couloir si je trouve les affaires qu’elle a préparé, je voyais déjà le sac de randonné, le sac sans fond, on dirait le même attirail que l’autre fois, je repasse ma tête par la porte pour lui dire sûre de moi.

- Je pense qu’on va aller proche de l’autre fois, on dirait que tu as pris les mêmes affaires, dois-je mettre mon maillot de bain toute de suite ?

Même si l’idée de m’habiller devant elle comme l’autre fois, ça serait plus drôle si j’oublie le soi-disant maillot de bain tiens.

- Peut-être ce n’est qu’une feinte ou dois-je utiliser ma botte secrète pour savoir si tu mens ou pas ?

Je m’approche jusqu’à son niveau, m’accroupissant pour être face à face, mes yeux plongés dans les siens, elle va croire que je vais utiliser mon pouvoir mais j’avais pire comme châtiment, l’attaque des chatouilles tueuses si elle ne disait rien…

- Ah oui tu me fais des cachotteries, je vois…

Je fis une légère moue avant de l’attaquer pour la punition ultime mais là voilà qui s’échappe aussitôt pour partir en direction de la cuisine après ce baiser passionné.

- Vous fuyez Madame la Prétorienne, je vais récupérer votre titre de la vérité, vous allez voir !

Lui laissant quelques mètres d’avance, je finis par la retrouver dans la cuisine, préparant avec amour le petit-déjeuner. Qu’est-ce que j’adorai ce repas, il était parfait, que des trucs sains à manger, je ne pouvais rêver de mieux.

- Le sud…

Qu’est-ce qu’il pourrait avoir là-bas ? Des lacs, des montagnes, des forêts, quelques îles…

- Bah euh, la capitale se trouve un peu au Nord donc me dire qu’on va vers le Sud me donne presque les trois-quarts du pays à ratisser là… tu ne me facilites pas la tâche, chérie.

Je m’amuse alors à préparer quelques tartines pour ma bien-aimée, m’amusant à faire quelques formes rigolotes dessus, un coeur, tête de chat et j’en passe. On prit notre temps pour déjeuner mais il était temps de partir et je n’allais pas attendre toute la matinée. Je passe derrière elle, passe les mains autour de son ventre et la soulève sans ménagement pour la jeter dans la salle de bain.

- Allez hop un brin de toilettes, on finit les sacs et vamos les vacances !

Je me brosse les dents avec rapidité, embête Lin quand elle essaye de se coiffer et glisse mes mains froides dans son dos avant de m’enfuir vers la chambre.

- Héhéhé, vengeance !

Allez hop, enfilons cette dernière tenue avant de nous “ envoler “.

Bon qu’est-ce que je vais pouvoir me mettre pour cette petite semaine de vacances, vêtements chauds ou légers ? Je n’avais pas d’idées sur la question quand je sentis ma tendre policière dans mon dos et un léger clic qui m’indique que j’étais prise au piège.

- Madame la Prétorienne m’arrête même dans ma chambre maintenant .

Je sentis qu’elle était derrière moi et qu’elle ne lâchera pas sur le sujet du rêve mais si je lui dis, qu’est-ce que j’y gagne la ? Rien, du coup je devais laisser traîner l’affaire le plus longtemps possible.

- Tutututu, si tu commences à faire ça, nous partions jamais, je te connais vile tentatrice, ce n’est pas un succube que tu vas apprendre ses tours de passe-passe.

Je finis par me retourner, glissant ses bras autour de mon cou, un léger baiser sur la joue.

- La curiosité est un vilain défaut et laisse moi encore mes jardins secrets, mes rêves sont privés !

Un sourire s’affiche sur mon visage, ce n’était pas un reproche mais je me glisse proche de son oreille.

- Mais si tu es sage pourquoi pas mais pas maintenant mon coeur.

Je sais qu’elle va être déçue, qu’elle voulait tant de choses et surtout que ça dérape pour une matinée caline mais mon envie du moment, c’était de partir en vacances.

-Allez finissons de préparer nos affaires, nos premières vacances nous attendent !

Je lui fais un léger baiser sur le nez.

- Enfin ça sera plus facile sans ça.

Je lui montre alors mon poignet emprisonné.