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[Jugement Meïna] Thriller en noir et blanc

Lun 25 Fév - 18:02


Avec ma chance, tomber pile-poil sur un avis de recherche au détour d’une ruelle, allait m’attirer des ennuis. Ou du travail. C’est pareil, mon processeur stresse et il y a de quoi : Attraper Meïna m’a obligé à préparer le dossier d’accusation. Une vraie plaie, chaque élément doit être indexé, envoyé, peser, nommer, enregistrer, emballé… Le processus s’est emballé justement, je le ramène à mes moutons et lui fait oublier sa cagette de pommes.

La salle est pleine, curieux, juristes, victimes, soutiens et ceux qui n’ont rien de mieux à faire, sont assis sur les bancs vernis de la cour de K’ien. Me voilà debout, représentant de la Caserne et surtout androïde coincé dans un costume ajusté. Lin. J’ai trop chaud. Ce n’est jamais bon signe quand un robot fonctionnant à l’énergie issue d’un noyau atomique à fusion froide pense “j’ai chaud”. Mais cette salle donnerait chaud à un volcan, alors…

Commençons d’abord par les indices.

Les dossiers fournis par mes confrères ont relevé un certain nombre d’infractions, la plus notable et la plus faclie à utiliser est le meurtre de Grégoire Prédeleau, tavernier d’Ordae. Ce meurtre a immédiatement diriger les sanctuaris vers une petite créature noire et blanche.

- Maitre K’ien, la Caserne requiert six mois d’emprisonnement pour Meïna D. pour multiples homicides volontaires et assassinat.

Un témoin, ivrogne la moitié de sa vie diurne, l’intégralité de sa vie nocturne, a décrit deux femmes venues à la taverne aux alentours de l’heure supposée de la mort de son tavernier préféré. C’est dire, mon second témoin à venir à la barre ajouta avoir vu un “gros animal” noir et blanc entrer par une lucarne toujours dans ce même laps de temps.
La présence d’une autre femme récemment arrêtée pour meurtre venant densifier la matière de l’accusation. Ma petite témoin, Li-ragondin frémissait de toutes ses moustaches quand je la libérais enfin.

- Nous avons prélevé des poils noirs et blancs correspondant au pelage de l’accusée sur la lucarne en question. Autre point, le couteau ayant servi à tuer la victime par égorgement était un outil de la cuisine. Arme trouvée lorsque l’accusée a traversé les cuisines pour rejoindre la scène de crime. Elle avait prévu de tuer la victime avant même de l’avoir trouvée.

[HRP : je ne me souviens plus si Meina a de la fourrure, au pire j'éditerais pour des échantillons de peau]

Vient la suite du programme. L’ivrogne lors de son témoignage avait insisté sur le fait que les deux femmes cherchaient un “barde” du quartier.
Quelques heures plus tard on signalait la mort du faune Belford dans une autre taverne du quartier. Le tavernier vint à la barre, il identifia formellement Meïna comme l’une des deux femmes qui étaient avec le barde au moment de son meurtre. C’est assez simple, il est sortit de la chambre, le faune était en vie, quand il y a est revenu, soit juste après que les deux femmes aient quitté la chambre, il était mort. Ou plus exactement, il les a croisé alors qu’elles partaient et lorsqu’il est entré dans la chambre du barde pour lui apporter un pichet de vin, ce dernier était bien plus mort que lorsqu’il l’avait vu cinq minutes avant. Fenêtre verrouillée, une jeune femme dans le bar n’avait pa quitté le couloir des yeux, elle était une grande fan de Arin, aussi n’avait-elle vu personne succéder aux deux femmes avant que le tavernier n’entre dans la chambre et ne découvre le cadavre.

La jeune femme aussi avait accepté de témoigner au procès. Elle était en larmes, une vraie fontaine, les joues rouges et ruisselantes.… Encore qu’une fontaine ferait d’autres types de bruits. Ses couinements m’obligeaient à ralentir l’interrogatoire. Au final, elle avait vu le tavernier surpris sur le pas de la porte de la chambre, elle l’avait rejoint et tous deux avaient constaté la mort d’Arin.

- L’arme du crime n’a pas été retrouvée formellement. La finesse de l’entaille, dis-je en indiquant la pièce n°46B du dossier, correspond selon les experts scientifiques de la Caserne à une lame longue et bien aiguisée, sans dent. Une dague, comme celles qu'affectionnent la criminelle Layn, serait tout à fait compatible avec la blessure. Entre autre, pour ce meurtre nous requérons au moins la complicité.

Tout ceci étant dit, après avoir gaver mon public d’une montagne de preuves, je retournais m’asseoir non sans faire grincer mes rotules. Ledit public ne se priva pas de glousser...
Septembre
Sanctuari
Septembre

Masculin Suivi : Fiche journal


Titre : Lin, Curo, Altera, Hermes, Wyrd

Race : Androide
Statut : Sanctuari
Notes : Noah -Precious- (petit oiseau "colibri")


Messages : 355

Re: [Jugement Meïna] Thriller en noir et blanc

Mer 20 Mar - 20:58


Je me réveille doucement, un fichu mal de crâne en prime. J’ignore ce qui a pu bien se passer après cette altercation dans la ruelle, ce cul-de-sac. Le Sanctuari m’avait tiré dessus, puis plus rien …

Je suis maintenant allongée sur cette … planche, mon visage face au mur. Je prend un long moment avant de remettre sur pied, du moins sur le dos. Les lieux sont lugubres. Ça ne change pas des masses des lieux que je fréquente, moi qui ne supporte pas tant que ça la lumière. Le seul bruit ambiant étant de courtes discussions entre des hommes dehors. Des gardes plus précisément. C’était ça, la prison ?

Combien de temps vais-je rester ici ? Quelques jours, plusieurs mois ? L’éternité ?

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Le temps passe, les conversations aussi. J’ignore combien de temps est passé depuis mon réveil, mais il dû y avoir deux ou trois cycles jour/nuit qui ont défilé. Moi ? Je reste allongée, sans piper mot. Que faire d’autre ? Aucune occupation. À part essayer de faire lever la chaise ou la table par télékinésie mais ils les avaient vissés au sol, les sagouins. L’ennui à toujours ma triste amie depuis bientôt vingt ans. Qu’est ce que ça change, après tout ?

Une personne, puis deux, … trop ? Se retrouvent devant ma cellule. Qu’est ce qu’ils viennent faire ?

Ah oui … mon jugement. J’avais oublié ce détail.

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La salle est blindée de monde. Autant de curieux qui sont venu me voir ? C’est presque flatteur. J’ai une irrésistible envie de commettre un énième meurtre juste sous leur yeux s’ils veulent du spectacle. Mais ma magie ne semble pas fonctionner ici. De quoi protéger les honnêtes gens. Menottes aux mains, obligée de me mettre debout sur une chaise pour être vue, je scrute le moindre recoin de la pièce.

J’attends. J’attends que les invités de la fête aient fini de bavasser. J’attends de voir les erreurs que j’ai commises pour en arriver là. J’attends que mon persécuteur ai fini son sketch. Pour moi, tout ceci n’est qu’une mascarade. Rester enfermée cinq mois dans un trou ? Ce n’est pas grand chose face à l’humiliation que j’ai eu à être exilée ici.

Cinq mois sur vingt ans d’attente, croyez-moi que ce n’est rien.

Ces gens s’assèchent le gosier pour rien. J’ai entendu de sacrés bruits de couloir de ma cellule. Je me dis qu’à défaut de voir leurs têtes d’enterrement - et l’autre en train de chialer son artiste déjà oublié - je pourrai mettre les pieds dans le plat, histoire d’amuser la galerie.


- Mademoiselle R.

- Appelez-moi Meïna, ça sera plus simple.

Quitte à faire de ce procès un grand n’importe quoi assumé, autant le faire bien. J’adresse un faux sourire à l’homme qui est censé m’interroger, un brin perturbé.

- Mademoiselle R, donc. Êtes-vous consciente des accusations pour lesquelles vous allez être jugée.

- Oui.

Je répond du tac au tac. Pas besoin de chercher midi à quatorze heure.

- Confirmez-vous êtes l’actrice de ces meurtres.

- Oui.

L’assemblée réagit enfin à coup de gémissements d’étonnement. Quoi ? Ils s’attendaient à un retournement de situation ? Du style "En fait, c’est mon double maléfique” ? Je jette mon regarde autour de moi, parfois même sur le responsable de ma présence en ces lieux, un sourire désinvolte sur le visage.

- Avez-vous pris plaisir à faire ça ?

Je tourne la tête vers l’homme chargé de mon interview, haussant les sourcils.

- Vous vous adressez à la Déesse du Désastre pour rappelle. Je réponds donc “Bien sûr, quel question.”.

Voilà, là il y a de quoi horrifier. Ce qu’ils sont facilement impressionnables dans le jury. Même ce pauvre avocat à l’air de ne plus savoir quoi faire.

- C’est tout ce que vous avez à dire pour votre défense ?

Quelle ânerie je vais pouvoir leur balancer ? Un pavé dans la mare, peut-être …

- Non, je trouve que vous êtes très sévère avec moi concernant ma peine. C’est parce que je suis une déesse, c’est ça ? J’ai cru entendre qu’une succube a eu un mois de prison pour un simple meurtre. Je devrais avoir trois mois donc, non ?

Je ris grassement devant l’assemblée qui s’interroge soudainement de mon comportement. Mon rire résonne presque dans la pièce.

- J’oubliais. Il aurait fallu que moi aussi, je drague la Prétorienne pour avoir un traitement de faveur.

La foule commence enfin à s’agiter. C’est ça que j’attendais. Un brouhaha conséquent de personnes outrée. Ils veulent du sensationnel, ils sont servis.

- Ce n’est pas le suj-

- Cessez de vous égosiller pour un rien et qu’on en finisse avec cette vaste blague qu’est votre système judiciaire. Moi, Meïna, déclare être coupable des trois meurtres pour lesquels je suis inculpé.

Mon sourire s’élargit, plus carnassier que jamais.

- Cependant, je possède des informations concernant un meurtrier qui court toujours dans les rues d’Entre-Monde à l’heure actuelle et je suis prête à collaborer avec les Sanctuaris pour les aider à le retrouver.

Ce n’est pas un coup de poker digne de ce nom mais ça reste un moyen de me mettre une partie du jury dans la poche. S’ils m’enferment trop longtemps, je serais déjà devenue totalement dingue avant qu’ils aient le moindre indice de ma part. C’est tout bénéf’ pour eux, à voir s’il l’accepte.
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Re: [Jugement Meïna] Thriller en noir et blanc

Jeu 6 Juin - 22:58


Bien que, souvent, le rôle d'un Maitre de miroir se résume à quelques fioritures administratives et à quelques demandes diverses, il arrive des moments où il est nécessaire de prendre la situation avec sérieux. Aujourd'hui était un de ces moments, une personne faisant partie du miroir de K'ien est emmenée face à un jugement et ce n'est clairement pas pour une histoire de vol de pommes non, c'est bien bien pire.

Le dieu dans son coin écoute avec attention les accusations envers la principale intéressée. Les témoins s'enchaînent à la barre, attestant de leurs versions des faits et le Sanctuari rajoute en suite des preuves qui ont été prélevées sur les différentes scènes de crime.

Viens en suite l'intervention de l'accusée elle-même, sans aucune honte elle avoue clairement être consciente d'avoir commis ces atrocités et même y avoir pris du désir. Déesse du Désastre, tel est la façon dont elle se désigne, mais un titre ne justifie pas de tels actes. Elle se permet même de considérer l'évènement comme une blague et le dieu lève alors la main pour prendre la parole, son sourire n'étant pas existant depuis le début de ce jugement.

- Sachez, Mademoiselle R, que vous êtes bien la seule à considérer tout ceci comme une blague. Chaque cas est différent, cependant, votre réaction justifie amplement la sanction demandée. C'est tout pour l'instant.

L'accusée continue en suite sur sa lancée, stipulant posséder des informations sur une autre personne tout aussi criminelle qu'elle n'a pu l'être. Voilà qui peut être intéressant en effet, on peut faire d'une pierre deux coups, mais bien sûr cette annonce n'est pas innocente et elle va certainement vouloir négocier une réduction de sa peine.

Le dieu se tourne vers le juge et ils viennent discuter ensemble un petit moment, échangeant quelques hochements de tête de temps en temps et des regards aux membres du jury. Au bout d'un moment, une interruption du jugement est demandée, afin de procéder à l'interrogation de l'accusée et de revoir, peut-être, sa peine.

Une fois dans la salle d'interrogation, le dieu se tient derrière le miroir sans teint et écoute attentivement, restant aussi sérieux qu'il n'avait pu l'être lors de leur première rencontre. L'interrogation et les négociations commencent et Meliel ne veut pas en manquer une seule miette.

Meïna a écrit:Il y a de cela plusieurs mois, j’ai été témoin d’un attentat perpétré dans un camp de … manouche, je ne sais pas trop quoi, hors des remparts de Cerclon. Précisément ici. - Elle désigne sur une carte de l’Entre-Monde le lieux exact du bout de son doigt. - L’explosion fut telle qu’elle a détruit le camp et tué tous ses occupants par la même occasion. La personne a utilisé un jouet, un train électrique en guise de bombe. C’était d’une originalité hors pair je dois l’admettre ... Cet homme ? Klaus Ackermann. Vous ne pouvez pas le rater, un homme à la chevelure longue et rose qui est fabriquant de jouet, ça ne cours pas les rues … En tout cas, il m’a confirmé sa profession et son nom et prénom. À moins d’avoir menti, une fois de plus … J’étais censée faire une mission avec lui. Il … ne m’a jamais recontacté. Elle semble soudainement plus silencieuse, la tête basse. Je … N’ai plus aucun regret à le dénoncer auprès des Sanctuaris. Mais sa tête se relève, brusquement et avec ce joyeux sourire carnassier qu’elle aime porter. Si j’ai d’autres informations au sujet de criminels recherchés ? … En échange de ? … Aaaah, ça c’est vendeur … Oh ! Vous connaissez Owen Dawson ? Il fait apparaître un ami gnome qui lui donne régulièrement des informations et lui crochète les portes de manière “propre”. Le tout en échange de compensations pécuniaire. C’est qu’il doit avoir un sacré compte en banque n’empêche, vous ne trouvez pas ?


Voilà des aveux plus qu'intéressants, deux noms sont cités avec des indices à l'appui. Une fois l'accusée de retour en cellule d'isolement, les débats reprennent, certains membre du jury veulent maintenir la peine, d'autres veulent la réduire. Une longue discussion emplie de différents points de vue pour arriver à une décision acceptée par la majorité.

Enfin de retour devant la cour, les faits sont brièvement rappelés pour rafraîchir la mémoire de ceux qui auraient pu oublier ou pour faire état de fait à ceux qui ont seulement rejoint le jugement. Le juge laisse enfin la parole au dieu du miroir K'ien qui se lève de sa chaise avant de commencer à parler calmement.

- Moi, Meliel Hellrum, Maître du miroir de K'ien et Maître du quartier de Northrives, suis présent ici en ces lieux pour annoncer la sanction qui sera apposée envers la personne de Mademoiselle Meïna R ici présente. Après délibération et après avoir obtenu de plus amples déclarations de la part de l'accusée, les membres du jury et moi-même sommes venus à une conclusion. Mademoiselle Meïna R, vous êtes accusée de trois meurtres dont vous avez vous-même reconnu en être l'actrice, de ce fait et en tenant compte de vos aveux, vous êtes condamnée à 3 mois d'emprisonnement ferme, suivi d'un mois de liberté conditionnelle pour garder un oeil sur vous. Sachez cependant que si vous recommencez suite à cela, je veillerai personnellement à vous faire exécuter, peu importe ce que vous pourrez rajouter comme indice supplémentaire. La séance est levée.
Meliel
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Meliel

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Re: [Jugement Meïna] Thriller en noir et blanc


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