Il existe ? [Mission]

L'aventurier et le joueur avaient décollés juste après leur séance de thé, grâce à l'ULM de Marc ils avaient fait le trajet d'Entre-Monde à Urut en deux heures qui avaient parues assez longues pour le joueur, peu adepte des hauteurs.

Après cela ils avaient atterrie près de la forêt de la région de Termer et avaient trouvé un endroit pour ranger le véhicule de Marc auprès du village.

Une ville construite dans les arbres, comme Lazareth mais en plus étrange, dans un sens un peu plus inquiétant, ici le niveau de développement technologique était bas et l'architecture tout comme les coutumes différaient de ce que William avait l'habitude. Après tout il ne sortait pas souvent de Entre-Monde, mais Marc lui semblait être un baroudeur avec de l'expérience.

Malgré tout, le village restait étrange, construit dans une architecture très particulière qui rappelait des ruches gigantesques et qui obscurcissaient d'autant plus la forêt.

Le jeune homme toujours habillé de ses vieilles nippes noires avait suivit Marc et ils s'étaient rendus jusqu'aux étranges bâtiments élevés, grâce à des nacelles et des poulies.

-Monsieur Fiori, je n'ai aucune envie de dormir dans ces ruches, je propose qu'on pose quelques questions sur la créature que l'on doit chasser et qu'on reparte aussitôt. Si vous voulez dormir ici, je dormirais à la belle étoile, je préfère m'éloigner de cette endroit.

En haut, ils entrèrent dans un des bâtiments d'architecture incertaine et y virent des dizaines d'habitants, humains et hybrides, ainsi que Li, tous marchant et discutant dans une ambiance bonne enfant.

William regarda à droite et à gauche, puis proposa à Marc de rester groupé pour collecter des informations.

-Bonjour, monsieur, excusez-moi.

-Oui ?

-Nous sommes à la recherche d'informations à propos d'une créature inconnue aperçu par les habitants de Gadarrur au Nord d'ici. Vous en avez entendu parler ?

-Ah oui, cette rumeur ! J'en ai effectivement entendu des ragots, certaines personne du village l’auraient aperçus aussi.

-Je vois, vous en savez plus ?

-Non, désolé.

-Je vous remercie.

La chose se déplaçait, elle serait beaucoup plus dure à traquer, mais la bonne nouvelle c'était qu'ils pourraient la trouver dans le coin sans aller dans le grand Nord et de toute façon une simple photo était demandé, pas l'animal vivant ou sa dépouille. C'était faisable, mais combien de temps cela durerait ?

-Il nous faut plus de renseignement, vous voulez essayer, Mr.Fiori ?

Une petite chose... petite fille... avait attrapée Marc. Il connaissait donc bel et bien des gens ici.

-Il faut aller dans les bois maudits ? Je vous laisse me guider je n'ai aucune idée d'où c'est sensé se trouver.


Les deux compagnons descendirent de nouveau sur la terre ferme et il suivit Marc vers ces "bois maudits".

Sur le chemin le jeune homme en noir se mit à regarder un peu partout, la créature n'était pas décrite comme dangereuse donc il y avait une chance pour que ce soit un docile herbivore pas trop territorial, mais pour le moment il se souciait des autres bêtes qui pouvait courir la forêt.

Les branches, les arbres, le sous-bois, tout semblait à sa place, il ne voyait aucune trace de passage. De toute manière, William était un citadin, il ne savait pas exactement traquer un animal ou lire les traces.

Au bout d'une petite heure de marche ils s'étaient arrêtés, la lumière tamisée de la forêt était apaisante et l'odeur des sous-bois embaumait, mais ils n'avait pas fait halte pour un pique-nique. Un ours brun de bonne taille se tenait à quelques mètres d'eux.

Le cœur de William battait nerveusement, il regardait Marc avec incertitude, mais il n'osait pas chuchoter. Heureusement, le vent ne soufflait pas dans leur direction.

Il était effectivement conseillé de faire le mort quand un ours brun s'approchait trop près, mais si un ours venait à vous attaquer alors ce qui était conseillé c'était de se battre.

Comme toujours le joueur avait pris avec lui son stylo et son carnet, il avait fait des doubles de ce dernier d'ailleurs pour être sûr que son travail ne soit pas pour rien.

-Je vous fais confiance.

C'était faux, le jeune homme ne faisait confiance à personne.

En tout cas, Marc semblait confiant et maître de la situation, cela l'encourageait à croire en ses capacités.

Le joueur se mit à ralentir un peu pour sortir de la nourriture de son sac, il n'avait pas vraiment faim mais mangea tout de même tout en continuant de marcher. Ce qui lui donna une idée.

-Monsieur Fiori, peut-être pourrions-nous attirer l'animal avec de la nourriture ? Nous n'avons pas été mis au courant de ce son régime alimentaire mais nous pourrions essayer plusieurs choses. Je dois avouer ne pas du tout savoir suivre une trace ou pister un animal, alors c'est tout ce que je peux proposer pour le moment.

Finalement, après quelques heures de marche, Marc l'informa qu'ils étaient arrivés dans la zone dangereuse. Le joueur repensa qu'on nommait parfois son quartier comme ça.

Le jour commençait à tomber, William proposa d'installer le camp quelque part.

Le soleil déclinait déjà, Marc lui avait confié la mission de chercher du bois pour le feu, pendant ce temps il installait la tente et le campement.

Le jeune homme avait déjà bien avancé dans sa tâche, il avait trouvé quelques morceau de bois un peu sec malgré la neige et quelques brindilles pour démarrer le feu.

Lorsqu'il revint vers Marc, le campement semblait être prêt. Le jeune homme confia le bois à l'aventurier et ils allumèrent un feu, ils ouvrirent des conserves et mangèrent un peu avant d'aller se coucher.

Plus tard, le lendemain, les deux finirent par rentrer dans la zone dangereuse. La forêt sentait le froid et le blanc, quelques flocons accrochés aux branches des arbres dansaient et tombaient autour des deux visiteurs. Le joueur avait gardé les mains dans la poche, il ne portait pas de gant, et marchait en essayant de ne pas faire de bruit. Pendant le trajet ils remarquèrent plusieurs types d'empreintes, certaines plus grandes qu'un simple ours, on arrivait quelque part où même un herbivore, si il était un peu agressif, pouvait tuer un humain.

Ils tentaient de se tenir à couvert le plus possible et de se tenir au courant du vent.

Le jeune homme proposa de se tenir à observer les allés et venu dans un endroit où beaucoup de bêtes passaient, près d'un point d'eau.

Le joueur se réveilla de son court sommeil, il n'avait pas très bien dormit, des insomnies l'avaient tenu éveillé et il s'était rendu compte que Marc restait éveillé. Il n'avait pas fait un tour de garde, il avait fait nuit blanche. C'était peut-être exagéré.

Il est vrai qu'il y avait des dangers dans la zone, mais un tour de garde n'était pas forcément nécessaire, surtout que ç'avait été plus une veille pour Marc. Il ne serait pas forcément en forme demain.

Après quelques temps, dans leur marche en forêt, les deux compagnons furent attaquer par un être étrange. Il ne semblait pas naturel, il était presque sûr que c'était une chose magique ou un monstre.

-Maintenant, on court!

Les deux jeunes hommes se mirent à courir à toute allure.

La chose se jeta sur le joueur et commença à enfoncer ses crocs dans sa chair, un liquide froid commença à en émerger, il ne savait même pas si c'était la créature qu'ils devaient prendre en photo.
C'était sans doute une bonne opportunité, mais il était à peu près sûr que Marc n'aurait pas le temps de sortir son appareil pendant les quelques instants qui se passaient.

La créature resserra sa mâchoire de nouveau, elle essayait en même temps de tirer pour lui arracher son épaule.

Le jeune homme pouvait sentir un cri au bout de ses lèvres, mais il n'aimait pas crier de douleur, cela n'aidait pas du reste. Il hésitait à enfoncer son doigt dans les orbites en feu de la chose, mais il y avait des chances pour que ça ne serve à rien.

Le joueur prit alors une profonde inspiration et commença à mordre le visage de celui qui tentait de le dévorer, il prit l'un des bras qui tentait de tenir le jeune homme en place et le lança le monstre sur le sol, arrachant un bon bout de peau et un peu de chair.

William saignait, mais la chose aussi, assez légèrement par rapport à l'hémorragie du joueur, mais un liquide marron-rouge comme du sang caillé s’égouttait du visage de la chose. Sans attendre, l'homme en noir lui lança de la neige au visage et recommença à courir.

Une vive douleur lui traversant l'épaule, mais il pouvait toujours marcher, chaque mouvement envoyait une onde sensible partout dans son cerveau, mais l'adrénaline faisait encore effet, il aurait le temps de pleurer quand il serait à distance de la chose.