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Un artiste au temple

Mer 24 Mai - 8:11


L'air était chargé, la pluie au dessus de la forêt se transformait en une bruine collante en sous-bois.
Le bruit ambiant de Tern avait laissé place à un murmure de bruissements et de clapotis réguliers. Des oiseaux chanteurs s'égosillaient dans les hauteurs, l'air lourd donnant de l'écho à toutes les notes.

Le.loup s'était déjà échappé dans un taillis. Il reviendrait bien assez vite et Karan baissa les yeux sur son invité.

- Tout va bien ?

Lui-même ne se sentait pas changé.
Il avait le sentiment de rentrer chez lui après une longue absence.

A la porte du temple la petite créature velue devenue son assistante dès ses premiers jours de prêtrise, Vala, les attendait.
Elle était prévenue de leur arrivée et maintenait la porte du temple ouverte.

Karan retrouva un monde sans nuance lorsqu'il se fut suffisamment gavé de ce tableau familier et tout étrange à la fois.

- Vala nous attend peux-tu me guider jusqu'à elle ? Elle est très timide et s'enfuira dès que je lui aurais donné le sac de provisions.


Il se sentait obligé de le prévenir. Elle était vraiment très timide.
Karan s'en amusait mais la petite personne au temple trépignait et hésitait déjà à partir vers les souterrains sans prévenir.
Karan
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Karan

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Re: Un artiste au temple

Jeu 25 Mai - 0:18


Karan avait raison pour la sensation étrange du Perçant. Le demi-dieu avait suivi ses conseils, inspirant un grand coup juste avant qu'ils ne se retrouvent brusquement dans Ing. La pression plus franche sur sa main l'avait apaisé, et le changement brutal ne fut pas si déplaisant qu'il l'imaginait. C'était simplement déroutant, car tout était subitement remplacé par autre chose. L'air avait une odeur et presque une consistance différentes, la température était différente, le vent également, sans oublier la vue. Déroutant était un excellent mot pour définir cela. Son corps mit quelques secondes à s'adapter à ce nouvel environnement, mais intérieurement, il était soulagé. Ce n'était vraiment pas si terrible. Il ne s'était pas étalé par terre, il n'avait pas rendu son repas, il ne s'était pas évanoui, tout allait bien. Mais sous la vive émotion qu'il avait ressentie - maintenant pour pas grand chose, il le savait - il douta de sa voix pour répondre aux inquiétudes du K'ien. Tout allait bien. Comme un simple mouvement de tête pour opiner était incongru avec un non-voyant, il bougea son pouce dans une caresse aérienne sur la main qu'il n'avait pas osé lâcher.

Avec émerveillement, Siothrún promena son regard autour d'eux : ils étaient en pleine forêt, pas un seul mur de Cerclon n'était visible. Du plus loin qu'il se souvienne, la seule chose immuable de sa vie sur Entre-Monde était bien les murs de haute technologie. Il avait l'impression d'être dans un autre monde, comme s'il avait à nouveau traversé un miroir - et pourtant, ce devrait être la forêt verte qu'il pouvait voir depuis le pan Sud de Cerclon. En cette fin d'hiver, les arbres avaient néanmoins perdus leurs feuilles, et leurs troncs marrons semblaient être des tiges perçant la poudreuse.. Ici, contrairement à la terne Tern, le soleil déchirait quelques nuages, éclairant la terre de pâle rayons à l'allure mystifiée. Cela ne faisait que quelques secondes qu'il avait quitté la ville - il n'était même pas encore entré dans le temple, dont la description de son prêtre lui avait fait envie - et il avait déjà envie de sortie calepin et crayon de bois. Il ne devait pas céder à la tentation. Heureusement, il vit la seule trace de construction humaine : l'entrée du temple (car ça ne pouvait être que cela). Alors, sa curiosité de découvrir l'intérieur du bâtiment fut plus forte que celle qu'il accordait à la nature dévêtue, et il consentit à ne pas rester ici pour croquer tout ce qui les entourait.

Il reporta son regard sur Karan, toujours face à lui.
« Plus timide que moi ? demanda-t-il d'une voix hésitante. »

Un rire nerveux lui échappa, comme ces paroles idiotes lui avaient échappé. Il ne savait vraiment pas pourquoi il avait dit ça - il n'attendait pas de réelle réponse d'une part, et puis, ce n'était pas en soulignant ses défauts qu'on se faisait apprécier. D'autant plus qu'il était possible que la réponse soit oui ; il l'était mais était aussi soumis à une ville surpeuplée, rien à voir avec le calme reculé d'un temple. Le demi-dieu sentit ses joues se réchauffer brusquement, malgré l'air hivernal.

« Bien... murmura-t-il, comme pour effacer ses précédents mots. »

Ayant envie de fuir, Siothrún voulut exécuter ce qui lui était demandé, prenant la main qu'il avait fini par lâcher sans même s'en rendre compte - peut-être pendant sa contemplation émerveillée. Mais, alors qu'il allait prendre le bras de Karan de ses deux mains, la rose lui revint aussitôt en mémoire. Il ne sut plus qu'en faire. C'était tout de même assez cliché, se disait-il. Et un peu pathétique, rajoutait-il. Un bouquet entier serait moins pitoyable, se convainquit-il, mais il fallait des pims et il n'avait pas choisi le métier le plus rentable d'Entre-Monde. Un court instant, il se dit qu'il pourrait la lâcher, Karan ne pouvant la voir ne savait pas qu'il l'avait. Et puis, l’incongruité de ses pensées lui sauta au visage et, inspirant un bon coup, il mit la tige entre les doigts de Karan et, encerclant sa main des siennes, les referma autour de la modeste fleur.

« A-Au fait, j'ai... apporté ceci pour vous. »
Siothrún se mordit la lèvre inférieure, n'osant lever son regard. Après une seconde de silence, il secoua la tête et se corrigea :
« Pour toi, pardon, j'avais... oublié. C'est une rose. Oh! mais j'ai pris soin d'enlever les épines. »

Et l'instant d'après, il était rouge pivoine, un sourire timide et incertain sur les lèvres, à se sentir très idiot. Son besoin de fuite refit à nouveau surface (d'autant plus qu'il faisait attendre la pauvre Vala).

« Voilà, hem.... Allons-y ! s'exclama-t-il d'un ton qui se voulait entraînant. »
Déliant ses mains dont les doigts s'agitaient de gêne, l'artiste entreprit de prendre le bras de Karan pour le guider, comme il 'avait fait à la sortie du speed-dating. Les mots étaient si difficiles à utiliser qu'il préférait ces simples gestes.


Dernière édition par Siothrún Nolan le Mar 30 Mai - 15:38, édité 1 fois
Siothrún Nolan
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Re: Un artiste au temple

Ven 26 Mai - 11:37


Karan allait se mettre en route vers le temple, Siothrún le retint.
Il glissa la tige fraîche d’une fleur dans sa main. Pour la toute première fois, il recevait une fleur plutôt que d’en offrir.

Deux sentiments contradictoires s’exprimèrent, il sut bien vite quelles âmes perturbaient son rendez-vous : il y avait un homme embarrassé et une femme émerveillée. Karan se trouvait au croisement de ces deux expressions. A la fois ravi et tendrement gêné.

-Merci.

Il gratifia le jeune homme d’un sourire et se laissa entrainer vers le temple.

Il ne pouvait guère utiliser sa canne pour se repérer de toute manière. Il avait les deux mains encombrées. L’une pour tenir le sac volumineux sur son épaule et l’autre pour une rose.

De l’autre côté de la porte, des marches menaient aux couloirs souterrains. Des lampes oranges et bleues couvaient les visiteurs d’un aura mystique. Il faisait assez sombre et se laisser surprendre par cette petite obscurité pouvait être dangereux.

Le prêtre et Vala savaient, qu’il valait mieux attendre un petit instant à l’entrée avant de descendre, que leurs yeux s’habituent à l’absence de soleil.

-Bonjour Vala. Je t’ai apporté quelques…

Karan se tut, la petite créature tremblait de la tête aux pieds.

-Voilà pour toi.

Vala, ne réussissant à parler, maintenait un silence nerveux. Elle regardait ses pieds depuis leur arrivée et ne releva les yeux que pour saisir le sac qu’on lui donnait. Elle murmura un merci qui fit tressaillir la fourrure de son visage.

Sitôt dans ses bras, elle s’échappa avec le sac vers les profondeurs du temple.

-Elle s’habituera à ta présence, se rassurait-il, si tu as besoin de son aide, elle se cache souvent dans le jardin
.

Pensant au jardin, Karan récupéra sa canne à sa ceinture et en posa l’extrémité au sol. Il prit la main de Siothrún dans la sienne et l’invita à descendre avec lui.

Une marche après l’autre, la canne émettait un rebond durant l’escalade, jusqu’à ce qu’il n’y eut que le sol égal sous leurs pieds.

Juste en face, une puissante odeur de fleur et de résine vint vers eux.

Les grandes portent donnaient sur la biosphère du dieu dragon. Des statues et décorations apparaissaient et disparaissaient au gré de la végétation luxuriante d’un bout à l’autre de la salle de l’autel.

-Je te présente mon jardin.

Une fierté nouvelle perçait dans sa voix car, avec l’aide des magies du temple, Karan avait planté chaque pousse et chaque graine lui-même. Il avait aussi été assisté par Vala.

Ce n’était pas à proprement parler « son » jardin, mais presque.
Karan
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Re: Un artiste au temple

Mar 30 Mai - 18:38


Encore rouge de gêne pour son idée excentrique, il tenait pourtant de ses deux mains le bras de Karan avec conviction, prenant son rôle de guide très au sérieux et ne s'incommodant pas de sa pudeur habituelle pour mener sa tâche. Il se racla rapidement la gorge, n'étant pas encore sûr de sa voix, - elle avait tendance à se casser sans son assentiment quand il était nerveux - pour lui annoncer les marches, qu'ils descendirent ensuite ensemble, Siothrún prenant soin de calquer son pas sur celui de Karan. Il fut surpris par l'obscurité de l'escalier, à peine percé par des lueurs de couleurs qui, par leur aspect mystique et la dimension éthérée qui s'en dégageait, émerveillèrent l'artiste, comme l'avait fait la forêt nue quelques minutes de cela. Ses yeux avaient cette capacité enfantine de tout regarder avec une attention fascinée, que cela soit nouveau ou non. Mais cet environnement, si nouveau et surtout, si inaccessible d'ordinaire, ne cesserait de provoquer ce sentiment d'euphorie et cette envie d'arracher feuilles et crayons de son sac.

Les marches descendues - malgré la beauté du couloir, il avait bien fait attention à ce qu'ils ne tombent pas comme deux idiots - le demi-dieu remarqua la petite créature que Karan nommait Vala. Il ne pouvait dire exactement de quoi il s'agissait - il n'avait jamais vu pareille créature. L'Entre-Monde continuait inlassablement à le surprendre par sa population. Elle était si chétive et frêle, cet aspect était renforcé par ses tremblements et son regard baissé. Le prête ne mentait pas sur son amie. Siothrún ressentit de la peine pour elle ; il ne voulait pas l'effrayer, bien au contraire. Il aurait voulu lui dire quelque chose - quelques mots rassurants - mais, sans raison logique, la scène sembla avoir un effet de miroir. Il se sentit intimidé par cette petite créature, il ne savait guère quoi lui dire ou que faire, il voulut commencer par de simples salutations mais il referma sa bouche. L'ironie était qu'il ne savait comment réagir à une personne lui ressemblant bien plus que Karan.

Elle partit avec une rapidité qui l'étonna sans avoir prononcer un seul mot - au moins avait-il une réponse à sa précédente question. À la remarque du prêtre, Siothrún se contenta de répondre par un faible « d'accord » qui n'était pas sincère. Pour le peu de temps qu'ils s'étaient croisés, il s'était senti mal à l'aise, et la réciprocité évidente de ce sentiment l'empêcherait de faire appel à elle, ne serait-ce par peur de la forcer à faire ce qu'elle n'aimait pas, à savoir parler à un inconnu. Lui-même comprenait parfaitement ce sentiment et le partageait Ils risquaient de s'éviter mutuellement. Là, le dieu se défit de son emprise pour lui prendre la main, le guidant à son tour à travers le couloir. Si la cécité semblait une bonne explication, le simple fait qu'il prenne ainsi sa main sans nécessité d'un perçant le rendait bêtement heureux - au moins n'y avait-il pas de distance entre eux.

Ils descendirent un escalier, Siothrún ne pouvant s'empêcher d'attarder son regard sur l'autre homme avant de se défaire subitement de sa contemplation. Mais son regard se posa sur un autre sujet de contemplation en même temps qu'une odeur fleurie submergeait ses sens. Il faillit trébucher sur la dernière marche devant le spectacle visuel et olfactif qu'il percevait.

Le jardin - comme l'appelait Karan - était plutôt à ses yeux un chef d'œuvre. L'artiste était subjugué par la présence d'un tel jardin dans ce bâtiment. La vision était magnifique : toutes les couleurs se mélangeaient, il y avait des plantes de toutes les formes, elles se mélangeaient aux œuvres humaines, la lumière, dont il ne connaissait la provenance, n'avait rien à voir avec le pâle soleil d'hiver. Devant la beauté magistrale des lieux, ses yeux s'agrandirent, comme pour en voir plus en même temps. Quant aux senteurs, il n'en avait jamais senti autant de différentes. et pourtant, elles ne se mélangeaient pas, semblaient toutes distinctes les unes des autres. Il s'agissait bien de sa première expérience du genre, et l'avalanche de parfums lui donna le tournis.
Siothrún laissa glisser sa main alors qu'il avançait, trop perdu dans son admiration pour vraiment comprendre ses propres gestes. Ses mouvements étaient lents, comme révérencieux, et il tourna sur lui-même, la tête voyageant d'une merveille à une autre. Il ressemblait à un enfant devant ses cadeaux de Noël.

« Il est splendide, complimenta-t-il dans un souffle. »

Il s'approcha d'une plante grimpante dont la fleur violette dégageait une odeur légère et aérienne. Ses doigts effleurèrent la corolle de la fleur pour en connaître la douceur tout en prenant soin à ses gestes, afin de ne pas l'abîmer. Ses mains et ses yeux voyagèrent sur la feuille d'une autre plante, puis il s'accroupit pour passer sa main entre les fines tiges de l'herbe, qui était douce et fraîche.

« Je pourrais passer des heures à peindre toutes ces merveilles... Non, des jours, dit-il d'une voix où perçait la tendresse et l'admiration. »
Siothrún Nolan
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Re: Un artiste au temple

Lun 5 Juin - 9:36


Fier de son jardin souterrain, Karan se découvrit un sourire aux compliments de Siothrún. Il avait toujours été réceptifs aux remarques des visiteurs mais ceux du jeune homme avaient un autre relief.
Le soldat passait plus de temps à s'occuper de ce jardin qu'il ne le devrait pour son bien et celui de sa vie sociale. Il y aurait au moins une personne, qui comptait un peu plus que le reste des personnes rencontrées jusqu'à présent, pour comprendre le plaisir qu'il prenait à voir cet endroit toujours plus luxuriant chaque jour.

- Avant que tu ne commences à dessiner. Nous pourrions visiter les autres parties du temple.

Se ravisant, il ajouta : - Tu ne risques pas de t'y perdre, alors si tu préfères t'installer pour esquisser

Tout en parlant, Karan réfléchissait. Il pourrait trouver un siège pliant à l'artiste afin qu'il travaille confortablement. Les tables étant en pierre il ne pourrait pas les déplacer, mais peut-être pouvait-il lui trouver quelques planches à la remise et lui bricoler une table.

Alors qu’il réfléchissait encore à son histoire de table, il perçu du coin de l’oeil la queue pointue d’un animal se faufiler dans le jardin. Il n’était pas bien grand et Karan supposa aussitôt qu’il s’agissait d’un lézard. Pourtant, ses yeux restèrent braqués sur le buisson où il avait disparu.
En l’absence de vent, les plantes ne bougent quasiment jamais et les petits animaux vivant dans la biosphère étaient les seuls permettant à tous ces végétaux de ne pas mourir sous une couche de poussière et de sédiments tombés de la voûte.
Les lézards pourtant étaient rares. De petits oiseaux chanteurs avaient pris leurs quartiers dans les arbres, les hirondelles appréciaient autant que Siothrún le calme du jardin qui, en l'absence de chaleur, était bien moins fréquenté par des carnivores comme ce lézard.

- Souhaites-tu voir les sources chaudes ?

Edit : 12 09 2017

Vala apparu dans l'environnement de Karan. Elle lui prit la main et tira sur son bras jusqu'à ce qu'il la remarque. La petite créature lui donna un papier plier et s'enfuit aussitôt le message transmit. A la lecture de la missive, Karan s'excusa auprès de Siothrùn et lui aussi quitta les lieux précipitamment. On le demandait ailleurs.
A contre-coeur il abandonna cette visite du temple pour répondre de ses responsabilités.

RP clos

Karan
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Re: Un artiste au temple


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