Digne requête

G'einmyra est apparu au-delà de la frontière Nord de Termer, dans la région des lacs gelés. Il marche sur la neige et autour de lui le blizzard se tait par respect.
Les flocons de neige portent son message jusque dans l'Entre-Monde.

Le dieu a annoncé qu'il acceptait et comprenait le choix de l'Entre-Monde. Il tolérera dans ses temples la présence des réfugiés mais il vous met en garde, nul frère ou sœur de la silnà ne devra entrer dans sa demeure.
Mieux vaut ne pas penser aux conséquences si cela arrivait et s'il l'apprenait...

Un chose encore, Témari a ajouté quelques mots au message du dieux. Le tigre n'est pas encore convaincu de tourner le dos contre ses frères, elle invite les entre-mondiens à gagner le temple au Nord et à prier le dieu pour obtenir sa bénédiction.

Elle semble penser que l'aide de G'Einmyra sera indispensable pour essuyer la colère des dieux... Ceux-ci ne se sont pas encore exprimés.Il reste un mois avant que le délais ne soit écoulé et l'arcturienne sait qu'il vaut mieux se préparer au pire.

Le message tourne, venez prier le dieu tigre dans son temple de glace au Nord de l'Entre-Monde.

Spoiler:

Nij croise les bras à l'entrée du grand temple. Pourquoi il était là lui ? Hein, pourquoi était-il près d'un temps ? La dernière fois qu'il avait côtoyé ce genre d'endroit, c'était pour poutrer un monstre géant et demi-frère de Témari. Il grogne, Témari ou la femme qui refusa de l'épouser, ah, qu'il l'avait encore en travers de la gorge !
Ah mais si, s'il était là c'était peut-être parce qu'elle l'avait demandé, ou plutôt, fortement suggéré... C'est que cette situation avec les Dieux ne s'arrangeait pas du tout et la fin du conseil n'avait rien donné mise à part un gros bordel chez lui. Enfin bon, fallait bien faire des sacrifices de temps en temps pour le bien de son trône et de son quartier.

L'oiseau fait un pas, s'arrête, grogne en se rappelant que ses conseillers l'avaient fortement encouragé à venir, se jure d'aller les massacrer après, fait un autre pas, prend une grande inspiration et se décide enfin à entrer dans la grande bâtisse. Elle est calme, une aura divine flotte en son sein, étrange, inquiétante, oppressante. Il connaissait ce genre de sentiment, en général, ça ne signifiait rien de bon. La déité devait l'observer, le moindre faux pas pourrait lui coûter la vie... Comme si Aku allait devenir responsable et prudent en cinq minutes, nan, c'est pas son profil !

Le maître de Souen avance, une expression lasse au visage, il soupire, de nombreuses fois avant de se positionner devant l'autel du temple. Un bref regard agacé passe en lui avant qu'il ne joigne les mains en un geste de prière. Ah, qu'est-ce qu'il fallait pas faire...

- Bonjour... heu... il regarde discrètement l'inscription sur l'autel avant de continuer, G'einmyra. Y parait qu'il faut venir te voir pour éviter un massacre sans pareil, tu sais, personnellement, je m'en fout pas mal mais je veux pas être déchu de mon titre. Alors, s'il te plait, aide nous. Il grimace avant d'ajouter, par contre, excuse moi mais pas aider la Silnà je trouve ça un peu gonflé de ta part. Bref, j'espère que t'es un type ouvert à la critique, pas comme les autres dieux et que tu vas accepter de nous aider, un petit peu du moins. J'te souhaite une bonne journée.

Et sur ces mots - il râle encore - il sort du temple et regagne sa Res Publica.

Solana entra dans le temple en tenant le bouquet de fleurs blanches contre elle, peu rassurée. Sa mère se trouvait quelques mètres plus loin, parlant doucement avec un acolyte. La petite fille la rejoignit en trottinant, et attendit derrière Manaë en évitant de regarder les statues du dieu Tigre.

> Merci à vous. Viens ma chérie, on va déposer ton bouquet à l’autel, d’accord ?

La petite Solana acquiesça silencieusement en continuant de regarder ses chaussures et laissa sa mère la guider. Le temple n’était pas si bondé que Manaë l’aurait imaginé et elle serra doucement la main de sa fille. G’einmyra devait les aider. La sécurité de sa famille en dépendrait peut-être, et Manaë voulait qu’un endroit sur puisse être à disposition de sa fille, vu que l’urgentiste passerait probablement beaucoup de temps dans l’hôpital, ou pire, comme médecin de front.

Solana s’aprocha doucement de l’autel et déposa le bouquet religieusement sur la pierre froide et marmonna quelques paroles. Sa mère ne peut s’empêcher de sourire et posa un bras autour des épaules de sa fille, pliant les jambes pour être à même hauteur qu’elle.

> Sol, Il faut que tu parles plus fort. Le Dieu ne va pas t’entendre sinon. Courage, fais comme à la maison.

>…’jour monsieur le Tigre… J’ai déposé des fleurs parce que tout le monde aime les fleurs, même les tigres, et je voudrais vous demander de bien vouloir nous aider, ma maman, moi et tout le monde s'il vous plait parce que je veux pas que ma maman soit envoyée loin, même si c’est pour guérir les gens. Si vous nous aidez, je viendrais mettre des fleurs souvent chez vous, même s’il fait un peu froid, mais c’est quand même joli.

Manaë sourit et retint un petit éclat de rire quand sa fille commença à enchainer sur sa liste de noël. Elle l’arrêta et la félicita, lui demandant d’attendre un peu plus loin, et d’aller chercher un cierge pour le déposer sur l’autel.
Sa fille partie, elle joint ses mains et ferme les yeux, un air triste sur le visage. Elle chuchota presque, priant plus par la pensée que par les mots.

> G’einmyra… Je vous en prie, venez nous en aide. J’ai appris à aimer ce monde et certains de ses habitants. J’ai même eu une fille alors que je suis une Latroda : Je ne veux pas la perdre. Ô Grand Tigre. Il y a du bon dans ce peuple. Je vous en prie, ne laissez pas vos frères détruire aveuglément toute une civilisation.

La fille et la mère passèrent quelques minutes pour allumer et placer le cierge, avec de repartir main dans la main. Dans son cœur, Manaë espérait que ses prières seraient entendues, ou du moins écoutées.

Depuis 2 bonnes minutes je me grattais l’arrière du crâne devant l’autel pour trouver les bons mots. Je devais prier un dieu pour la sécurité de tout le monde, mais pas dire que je connaissais personnellement des gens de la Silnà, mais pas non plus être trop évasif pour qu’il comprenne que j’incluais la Silnà et surtout faire en sorte que Syel ne l’apprenne pas.
Si elle apprenait que j’avais demandé à l’un des Huits la sécurité de son peuple, la menace du couteau ressortirait aussi sec.

– Huuummmm… G’einmyra. Comment dire ça ? Voilà : Euh... Disons que je…connais quelqu’un… qui passe parfois du temps avec … Bon avec vous-savez-quel-peuple, et que mine de rien, je – enfin il me répète souvent que finalement, ils ne sont pas si méchants. Du coup au final, je me suis demandé si c’était vraiment la peine de vouloir s’en débarrasser.

J’ôtais mon chapeau et levais la tête vers la grande statue qui ornait le temple.

Après, voilà, j’suis qu’un Demi-dieu vous êtes un Dieu, donc niveau rapport d’importance vous êtes dans la cour des grands mais… Si vous pouviez déjà ne pas tout congeler sur votre passage, je pense que ça serait vachement sympa. Voilà, je... Je suis venu pour dire ça et aussi aider votre temple à pouvoir au moins accueillir des réfugiés de la meilleure façon possible. Donc, j’vais vous laisser et… Hum… Ouaip.

Je m’éloignais, la bouche pincé et le regard sur le côté en indiquant des pouces une direction aléatoire.
Je passais le reste de l’après-midi à fournir le temple en objets enchantés comme des bouteilles d’eau auto-purificatrices, des couvertures adaptatives à la température, des mélanges de condiments super-énergétiques et plusieurs trousses de soins contenants des baumes anesthésiants, antiseptiques et cicatrisants.
Je fis don au Dieu d’un nuage de neige renouvelable, que je déposais au pied de la statue. Celui-ci était enchanté pour neiger sans cesse pendant une semaine avant de se désagréger doucement, et la neige s’évaporerait d’elle-même sitôt le sol touché.

Et dans un dernier murmure en déposant ledit nuage, je priais une dernière fois le dieu.

– Si vous pouviez faire en sorte que le Vandavel s’en sorte pas trop mal pendant la guerre, ça serait sportif aussi. J’ai fini par apprécier mon petit bout d’univers…

Uriel glissa sur la glace de la haute salle principale du temple. Il fit de grands moulinets des bras en jurant et réussit par miracle à ne pas s'étaler. Un esprit de l'eau le regardait d'un air goguenard parmi les quelques personnes qui allaient et venaient. Uriel dressa haut le menton, offusqué, mais dut s'interrompre quand un éternuement le secoua. La goutte au nez, il serra contre ses côtes le manteau qu'il avait extirpé des profondeurs de sa penderie.

Comme première impression, on repasserait.

Il prit finalement son tour devant l'autel en reniflant.

"Salut... Il fait frisquet chez vous. Vous savez peut-être qui je suis : Uriel, prêtre de K'ränessa, à votre service. Enfin, surtout au service de votre collègue. Mais soyons honnête, s'il décide que ça le botterait bien d'anéantir l'Entre-Monde, je me chercherai un nouveau patron."

Coup d'oeil nerveux aux alentours, des fois que K'ränessa choisirait ce moment précis pour sortir de sa sieste et venir faire tourner son prêtre en bourrique. Ou en tapis de cendres.

"J'ai une certaine expérience avec les dieux, vous savez. Pas les dieux émasculés d'ici, hein ; ceux qui ont les pleins pouvoirs sur leur univers, comme vous. Et jusqu'ici je me disais que pour des dieux vous étiez plutôt réglos, pas comme le mégalo auquel j'ai échappé en traversant le Miroir. On vous respectait, vous nous laissiez tranquilles, c'était plutôt sympa comme arrangement, j'aimais bien. Le coup du génocide c'est tout de suite moins cool. Non pas que j'aime spécialement la Silnà, remarquez. Mais vous avez bien assez de fidèles là-dehors, il paraît. Pourquoi ce serait à nous de nous occuper d'eux ?"

Et puis il y avait l'autre raison, évidemment. Si Uriel avait voulu obéir aveuglément aux ordres de dieux, il serait resté chez lui. Ce genre de manoeuvre, "offre-moi ton fils en sacrifice pour me prouver ta foi", il avait déjà vu ça cent fois et cela lui hérissait le poil qu'on ose essayer de lui faire le coup. Uriel n'avait plus foi qu'en lui-même. Les Dieux de l'Entre-Monde n'avaient que son respect, et encore le perdaient-ils rapidement depuis leur ultimatum.

Mais il évita d'aborder la question ou même d'y penser dans l'enceinte du temple. Il savait quoi éviter.

Il posa une rose enchâssée de glace avec les autres offrandes sur l'autel.

"Tout ça pour dire qu'on apprécie que vous acceptiez notre position. Vous avez l'esprit ouvert, ça fait plaisir. Je vous contacterai si j'ai besoin d'un nouvel employeur."

Il y aurait une certaine poésie à passer d'un dieu félin à un autre, du feu à la glace. Mais ce serait quand même mieux que K'ränessa ne le pousse pas à en venir là. A choisir, il préférait le temple en plein désert à la banquise.

Il inclina la tête en signe de respect et s'éloigna.

Chacun y va de sa petite demande lors d'une prière. L'autel voit passer, un par un, les prieurs et leurs espoirs.
Qu'ai-je comme espoir exactement ? Si l'Entre-Monde venait à tomber, peut-être tomberais-je avec lui. Si je m'en sortais ou bien si je pouvais partir, où irais-je ? Le monde entier accueillerait volontiers une Varvandel, à condition que je ne mentionne pas trop rapidement ma dernière adresse connue.
Conditionnée aux impératifs divins depuis l'enfance, je ne réussissais pas à me sentir pleinement impliquée par l'évènement. Aussi loin que mes yeux portaient, je voyais l'Entre-Monde en conflits sans pour autant en faire partie. J'étais un observateur de l'autre côté de la rivière.

Mais voilà que la réalité commence à se faire entendre. Dans un mois, un peu moins, les dieux reviendront entendre la décision finale de l'Entre-Monde. Si celui-ci échoue, et ce sera sûrement le cas, la guerre sonnera aux frontières et au dessus de nos têtes. La mienne y comprise.
Carine, ne sachant ce que veut dire les termes de "guerre" et de "génocide" que parce qu'il avait accès à leur définition exacte dans ma mémoire, trouvait que je tergiversais beaucoup trop.
Si le dieu tigre nous aide en échange de prière, qu'attendais-je pour prier !

J'attendais de m'en sentir capable. Je ne voulais rien demander. Protéger les personnes qui me sont chères étaient évidemment sur la liste des demandes possibles. Pourtant, je ne pouvais pas me résoudre à demander égoïstement cette faveur.

Puis mon tour arriva. Je me saisis d'un cierge, l'allumait à la tête d'un autre. Saisis ainsi entre mes mains jointes, je baissais la tête et les yeux, observa une seconde le bord de l'autel avant de les fermer promptement comme si ce coup d'oeil était une faute.

-G'einmyra, je n'ai plus l'habitude de prier et peut-être n'aurais-je pas dû oublier ce devoir-là ces dernières années...

Je psalmodiais quelques prières anciennes apprises par coeur sous les coups de bâtons des prêtres de Varvandel. Je les adaptais quelque peu pour correspondre au dieu tigre, tandis que Carine se cachait dans un recoin à voir défiler mes souvenirs du temple dédié à Lu'faol.

Je ne demandais rien. Ces mots prononcés avec toute la sincérité dont j'étais capable, je déposais mon cierge et quittait le temple à pas de loup.

Azurée joue Epsilon Down

Epsilon n'était pas particulièrement croyant. Il considérait les Huits comme des entités dont la nature "divine" n'était qu'une nouvelle nuance du mot "exister". Exister en tant qu'être vivant, en tant qu'être conscient, en tant que chose qui n'est pas "rien".
Si ces dieux voulaient qu'on les prie pour ne pas tout détruire, l'androïde considérait que c'était un bien maigre paiement pour éviter une catastrophe.

Il mima les mouvements des précédents prieurs.
Il prit un cierge, l'alluma et le déposa, il joignit les mains...

Comment prie-t-on exactement ? Son encyclopédie interne lui renvoyait de nombreuses images et processus humanoïdes dont il doutait de l'efficacité. La méditation, les paroles, les cadeaux. Il rassembla en quelques instants tout ce qui lui sembla s'inscrire dans une définition de la prière.

Il sut alors qu'une prière était une parole destinée à un seul être. Des mots prononcés pour l'omniscience de la créature à qui ils étaient destinés.
Il pencha la tête et dit :

-G'Einmyra, je m'essaye à te prier. Je te remercie de veiller sur nous et de nous proposer ton aide. Je ne peux parler au nom de tout l'Entre-Monde, mais en mon nom je peux te dire que je te serais toujours reconnaissant. Merci d'être un dieu bienveillant, de comprendre la position de l'Entre-Monde et des mortels qui l'habitent.

Quand il eut terminé, il se trouva satisfait d'avoir su mettre des mots sur ce concept irrationnel.
Il s'éloigna de l'autel et retrouva l'extérieur du temple où Azolvya devait l'attendre.
La magicienne ne devait pas savoir ce que ce mot signifiait.

Meliel n'avait jamais prié de dieu, forcément, vu qu'il en est un il n'a jamais eu besoin d'adresser de prière à qui que ce soit au dessus de lui étant donné qu'il n'y avait rien au dessus. Il ne savait ni comment faire ni quoi dire. Evidemment, il avait déjà entendu des prières qui lui étaient adressées ou non mais il ne savait absolument pas différencier les demandes des remerciements ou encore tout autre chose.

Le dieu s'avançait lentement dans la pièce vide et froide, sachant évidemment qu'il était observé. Il s'installa un genou à terre, scrutant du regard chaque détails du temple en cherchant ses mots pour éviter de passer pour un idiot.

- Hey salut! Alors euh... Il paraît qu'il faut venir te parler si on veut avoir une chance de survivre et comme du coup j'ai pas trop envie de mourir bah je suis venu. Après je sais absolument pas quoi te dire tu vois parce-que moi tout ces trucs de prières j'y connais rien du tout. Donc euh... Bah... Ce serait vraiment bien que tu nous évite à tous de mourir et .... Et voilà, déjà ça c'est pas mal. Après.... Si tu nous aide, je viendrai te remercier en t'apportant des gâteaux! Enfin si t'aime les gâteaux, moi j'adore ça surtout quand ils sont fourrés.... Ouais non pardon on parle de toi là, du coup, j'apporte des gâteaux si tu viens nous aider!

Meliel avait déjà reçu des offrandes et il adorait ça, il pensait donc qu'en proposant d'en faire, cela pourrai sûrement apporter un plus pour s'octroyer la venue du dieu. Il se releva lentement pour se diriger vers la sortie, étant plutôt fier de ne pas avoir raconté trop de choses comme à son habitude.

Malgré les épaisses couches de vêtements dont elle s'était enveloppée, Lay'leva grelottait en traversant la salle de l'autel. Son pas restait tout de même léger tandis qu'elle marchait sur le sol de glace.
On lui avait assuré que les 8 pouvaient entendre ce qui se disait dans l'enceinte de leurs temples. Malgré son scepticisme, elle souhaitait tout de même essayer de s'adresser à G'Einmyra, si cela pouvait faire pencher la balance en faveur de sa patrie.

Arrivée devant l'autel, elle leva son bras droit, pointa son index et son majeur vers sa gorge et s'inclina; comme elle l'avait fait pendant quatre-vingt ans dans son monde d'origine pour saluer la puissance de ceux à qui elle s'adressait. Puis elle se redressa pour aller déposer au pied de l'autel un immense coussin (qu'elle avait transporté dans un étui souple sous vide) bleu et blanc comportant un motif apaisant avant de s'agenouiller sur la glace.

- Bonjour G'Einmyra. Je voudrais tout d'abord vous exprimer, quelle que ce soit votre décision finale, ma reconnaissance pour envisager d'apporter votre aide au peuple de l'Entre-Monde dans les événements qui semblent approcher. Qu'elle que soit la nature de cette aide, elle sera certainement la bienv...

Lay'leva s'interrompit brusquement pour sortir un mouchoir de sa poche et y étouffer un violent éternuement. Puis elle s'essuya le nez et remis son mouchoir dans sa poche en reniflant.

-Veuillez m'excuser ce geste, je ne suis malheureusement pas un être à la constitution très adaptée pour séjourner dans votre temple, si beau soit-il par ailleurs...
Je disais donc que toute aide de votre part serait la bienvenue.
Je ne tenterais pas de faire valoir ma piété ici; j'ai toujours respecté le travail que vous et vos semblables avez accompli en ce monde, mais j'avoue que votre culte ne me semblait pas être une nécessité pour vous l'exprimer.
Je pense cela doit aussi être le cas de nombre de mes compatriotes et que nous apporter votre soutien raviverai par la même ce respect et cette reconnaissance que nous ressentons pour vous.

Elle se releva, se moucha à nouveau et pointa du doigt le coussin qui avait prit un volume quasi grotesque et cachait l'autel jusqu'à mi-hauteur.

-Ne vous ayant jamais vu, j'ai préféré viser large au cas où vous en auriez l'usage. Il est de toutes façons très confortable.

Elle renouvela son salut et repartit en grelottant de plus belle.