Poulets au menu.
Ven 6 Mar - 11:07
L’élévateur en bois grince sous le poids qu’il doit lever, ce jour-là.
Tête haute et posture fière, le Sanctuari aux mains entravées se dresse comme il l’a toujours fait.
Son « dernier » repas l’a ragaillardi, et le soleil qui tombe sur ses épaules massives fait doucement sécher les écailles luisantes d’humidité. Le Charan, pour la première fois depuis un bon mois, va pouvoir se défouler. S’il survit, il le lui restera que 2 semaines de cachots. Si non… Alors au moins il mourra au combat, et pas dans une geôle étriquée et humide, rongé par la faim et la fatigue.
L’ascenseur s’arrête dans un dernier soubresaut. Les gradins de l’arène sont entièrement vides, le jugement d’un Sanctuari étant souvent réservé aux yeux de la Caserne. Un garde vient libérer les pattes entravées du Charan qui les massent lentement avec un grondement de soulagement.
Le Prétorien se tient droit sur son siège, un regard pour le crocodile debout au centre du sable chaud.
Pas de discours long et stérile, pas de demande particulière. Morok connait de toute façon les termes des règles. Le Prétorien hoche la tête à l’attention d’un garde, et celui-ci sonne d’une trompe l’ouverture des cages.
Au fond de l’arène, deux grilles de fer se lèvent lentement. Derrière elle, un son de poule ou d’oiseau gloussant. La mâchoire du Charan tressaute. Les grands pontifes ont-ils vraiment envoyé une meute de volaille comme adversaire ?
Deux Phorusrhacos passent alors leur becs par le passage laissé par la grille encore entr’ouverte. Ces oiseaux fossiles ne sont pas connus pour leur intelligence et ils le démontrent immédiatement en picorant le sable de l’arène en quête d’une charogne. Le Charan vagit attirant l’attention des deux gros poulets qui le regardent avec un air étonné.
Dans les yeux des trois prédateurs brillent la même étincelle de faim.
L’un des Phorusrhacos se lance en avant, en agitant ses minuscules ailes et en gloussant, son bec acéré claquant parfois l’air. Lors de son dernier passage en arène, Morok a appris que prendre de plein fouet une masse plus élevée que la sienne peut être handicapant, voir fatal. Aussi esquive-t-il le premier poulet géant, mais n’a pas prévu que l’autre allait suivre son congénère de l’exacte même façon. Le solide bec vient saisir le crocodile au cou et l’envoie valser au sol tandis que l’animal continue sa course, luttant pour s’arrêter net. Le sable fait glisser ses appuis et le Phorusrhacos va alors s’écraser au sol dans un gloussement étonné.
Le premier des deux revient à la charge en profitant du fait que Morok soit au sol pour l’attaquer avec son bec tranchant. Mais à quatre pattes, le crocodile possède une meilleure assise, et il parvient à esquiver le plus gros des coups de becs, les écailles faisant office d’armure sommaire quand le pic du bout du bec parvient à cogner contre elles. Au moins la chair n’est pas arrachée.
Alors que l’oiseau continue dans ses attaques qui briseraient une noix de coco, le Sanctuari fait soudain un pas sur le côté et l’oiseau plante violement son bec dans le sable.
Profitant de la surprise de l’oiseau, Morok se lance en avant, gueule ouverte et referme son claquoir dentelé sur la patte droite du Phorusrhacos, la sectionnant presque. Glapissant de douleur et luttant en s’agitant dans tous les sens, l’oiseau finit par chuter par manque d’équilibre, entrainant le Sanctuari qui se retrouve sur le côté.
Il prend appui sur le sol pour se relever lentement, en évitant au mieux les coups de bec rageurs de l’oiseau mutile et abaisse violement une patte arrière sur le cou du fossile vivant avec un cri de rage. Dans un dernier nasillement de douleur soudaine, le premier des deux adversaires succombe à la suite d’une trachée broyée.
Le deuxième animal n’attend pas pour donner un coup de bec colérique dans le flanc du Charan qui se fait éjecter quelques pas plus loin.
Il roule au sol dans un grognement de douleur, et tente de trouver la position de son adversaire, quand quelque chose vient de nouveau le cueillir. Pendant 15 secondes suivantes, Morok est balloté, et plusieurs fois, la vision d’une tête aviaire s’abattant sur lui s’imprime dans son cerveau.
Il griffe l’air devant lui de ses deux pattes avant dans une tentative désespérée et sent une surface molle et duveteuse. Un cri, une odeur de sang et un moment de pause lui indique qu’il a repoussé l’assaillant. Quand son regard parvient à envoyer des informations cohérentes au cerveau, il comprend qu’il a blessé le poulet au ventre.
Il recule lentement tandis que l’oiseau semble vouloir de frotter le bec contre les griffures. Morok parvient à se redresser en prenant appui contre le sol et le mur de l’arène, à sa droite. Quand il comprend où il se trouve, un sourire mauvais nait sur ses babines.
L’oiseau lève soudainement la tête quand un rugissement retentit. Il rugit à son tour, et pendant quelques instants, un concert de cris d’intimidations résonne dans le ciel.
Puis l’oiseau, plus grand et plus massif, semble déterminer que cela suffisait et se lance en avant en faisant claquer son bec.
Morok reste là, patte en appui sur le mur.
Attendre. Attendre. Attendre.
L’oiseau charge toujours, tête baissée en glapissant.
Attendre. Maintenant !
Morok se jette sur le côté et laisse l’oiseau s’écraser contre le mur de pierre de l’arène, puis arme son bras en arrière pour asséner un formidable coup de poing qui vient frapper l’animal au côté du crâne, l’écrasant à nouveau contre le mur de pierre. Cette fois, dans un gémissement étonné, le Phorusrhacos glisse au sol, l’œil fou, les pattes griffant maladroitement le sol.
Les crocs acérés du crocodile se referment sans pitié sur le cou de l’oiseau et serrent de plus en plus jusqu’à ce que les tressautements nerveux du poulet géant cessent.
Le Charan se relève péniblement. Son ventre est couvert de griffures et son crâne lui fait mal. L s’est aussi probablement cassé deux doigts lors que son coup de poing, mais ça en valait la peine.
Malgré la douleur et la fatigue musculaire, Morok sourit sauvagement et lève les pattes au ciel.
Sa petite bataille lui a fait gagner deux semaines.
En sortant de prison, il s’offre une chasse à l’homme.
Tête haute et posture fière, le Sanctuari aux mains entravées se dresse comme il l’a toujours fait.
Son « dernier » repas l’a ragaillardi, et le soleil qui tombe sur ses épaules massives fait doucement sécher les écailles luisantes d’humidité. Le Charan, pour la première fois depuis un bon mois, va pouvoir se défouler. S’il survit, il le lui restera que 2 semaines de cachots. Si non… Alors au moins il mourra au combat, et pas dans une geôle étriquée et humide, rongé par la faim et la fatigue.
L’ascenseur s’arrête dans un dernier soubresaut. Les gradins de l’arène sont entièrement vides, le jugement d’un Sanctuari étant souvent réservé aux yeux de la Caserne. Un garde vient libérer les pattes entravées du Charan qui les massent lentement avec un grondement de soulagement.
Le Prétorien se tient droit sur son siège, un regard pour le crocodile debout au centre du sable chaud.
Pas de discours long et stérile, pas de demande particulière. Morok connait de toute façon les termes des règles. Le Prétorien hoche la tête à l’attention d’un garde, et celui-ci sonne d’une trompe l’ouverture des cages.
Au fond de l’arène, deux grilles de fer se lèvent lentement. Derrière elle, un son de poule ou d’oiseau gloussant. La mâchoire du Charan tressaute. Les grands pontifes ont-ils vraiment envoyé une meute de volaille comme adversaire ?
Deux Phorusrhacos passent alors leur becs par le passage laissé par la grille encore entr’ouverte. Ces oiseaux fossiles ne sont pas connus pour leur intelligence et ils le démontrent immédiatement en picorant le sable de l’arène en quête d’une charogne. Le Charan vagit attirant l’attention des deux gros poulets qui le regardent avec un air étonné.
Dans les yeux des trois prédateurs brillent la même étincelle de faim.
L’un des Phorusrhacos se lance en avant, en agitant ses minuscules ailes et en gloussant, son bec acéré claquant parfois l’air. Lors de son dernier passage en arène, Morok a appris que prendre de plein fouet une masse plus élevée que la sienne peut être handicapant, voir fatal. Aussi esquive-t-il le premier poulet géant, mais n’a pas prévu que l’autre allait suivre son congénère de l’exacte même façon. Le solide bec vient saisir le crocodile au cou et l’envoie valser au sol tandis que l’animal continue sa course, luttant pour s’arrêter net. Le sable fait glisser ses appuis et le Phorusrhacos va alors s’écraser au sol dans un gloussement étonné.
Le premier des deux revient à la charge en profitant du fait que Morok soit au sol pour l’attaquer avec son bec tranchant. Mais à quatre pattes, le crocodile possède une meilleure assise, et il parvient à esquiver le plus gros des coups de becs, les écailles faisant office d’armure sommaire quand le pic du bout du bec parvient à cogner contre elles. Au moins la chair n’est pas arrachée.
Alors que l’oiseau continue dans ses attaques qui briseraient une noix de coco, le Sanctuari fait soudain un pas sur le côté et l’oiseau plante violement son bec dans le sable.
Profitant de la surprise de l’oiseau, Morok se lance en avant, gueule ouverte et referme son claquoir dentelé sur la patte droite du Phorusrhacos, la sectionnant presque. Glapissant de douleur et luttant en s’agitant dans tous les sens, l’oiseau finit par chuter par manque d’équilibre, entrainant le Sanctuari qui se retrouve sur le côté.
Il prend appui sur le sol pour se relever lentement, en évitant au mieux les coups de bec rageurs de l’oiseau mutile et abaisse violement une patte arrière sur le cou du fossile vivant avec un cri de rage. Dans un dernier nasillement de douleur soudaine, le premier des deux adversaires succombe à la suite d’une trachée broyée.
Le deuxième animal n’attend pas pour donner un coup de bec colérique dans le flanc du Charan qui se fait éjecter quelques pas plus loin.
Il roule au sol dans un grognement de douleur, et tente de trouver la position de son adversaire, quand quelque chose vient de nouveau le cueillir. Pendant 15 secondes suivantes, Morok est balloté, et plusieurs fois, la vision d’une tête aviaire s’abattant sur lui s’imprime dans son cerveau.
Il griffe l’air devant lui de ses deux pattes avant dans une tentative désespérée et sent une surface molle et duveteuse. Un cri, une odeur de sang et un moment de pause lui indique qu’il a repoussé l’assaillant. Quand son regard parvient à envoyer des informations cohérentes au cerveau, il comprend qu’il a blessé le poulet au ventre.
Il recule lentement tandis que l’oiseau semble vouloir de frotter le bec contre les griffures. Morok parvient à se redresser en prenant appui contre le sol et le mur de l’arène, à sa droite. Quand il comprend où il se trouve, un sourire mauvais nait sur ses babines.
L’oiseau lève soudainement la tête quand un rugissement retentit. Il rugit à son tour, et pendant quelques instants, un concert de cris d’intimidations résonne dans le ciel.
Puis l’oiseau, plus grand et plus massif, semble déterminer que cela suffisait et se lance en avant en faisant claquer son bec.
Morok reste là, patte en appui sur le mur.
Attendre. Attendre. Attendre.
L’oiseau charge toujours, tête baissée en glapissant.
Attendre. Maintenant !
Morok se jette sur le côté et laisse l’oiseau s’écraser contre le mur de pierre de l’arène, puis arme son bras en arrière pour asséner un formidable coup de poing qui vient frapper l’animal au côté du crâne, l’écrasant à nouveau contre le mur de pierre. Cette fois, dans un gémissement étonné, le Phorusrhacos glisse au sol, l’œil fou, les pattes griffant maladroitement le sol.
Les crocs acérés du crocodile se referment sans pitié sur le cou de l’oiseau et serrent de plus en plus jusqu’à ce que les tressautements nerveux du poulet géant cessent.
Le Charan se relève péniblement. Son ventre est couvert de griffures et son crâne lui fait mal. L s’est aussi probablement cassé deux doigts lors que son coup de poing, mais ça en valait la peine.
Malgré la douleur et la fatigue musculaire, Morok sourit sauvagement et lève les pattes au ciel.
Sa petite bataille lui a fait gagner deux semaines.
En sortant de prison, il s’offre une chasse à l’homme.
- Morok
- Sanctuari
- Race : Charan
Statut : Sanctuari
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Titre débile : Sac-à-main (NDLR : Comme Kaizen ! *o*)
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