Une livraison pas comme les autres

- Alors, d'après la commande, ça devrait être ... ici ! ... Mais pourquoi je suis dans un Res Republicae ?

Dans la liste des commandes bizarres, j'avais reçu un matin une lettre, disant que le client voulait quelqu'un d'organisé pour manger des gâteaux et un boulot surprise ... D'habitude, c'était Rémy ou Espada qui s'occupaient de ce genre de boulot, mais ils étaient occupés (il y avait un gros rush) et du coup, je décidais d'y aller. Je pensais juste faire goutter quelques thés et quelques gâteaux.

Donc j'arrivais, je demanda mon chemin et ... je fus surpris de savoir que le lieux de livraison était la demeure du ... maître des miroirs. Même le maître du miroir de Tchen ne m'a jamais commandé des gâteaux ! Je ne m'y attendais pas trop et je risquais le pire. Mais je décidais de rester professionnel ...

En plus, étant dans le Res Republicae de Souen, j'avais des chances que le maître du miroir soit un genre de gros lion en feu ou une autre bête tout aussi charmante pour m'accueillir dans ses crocs -O- ...

Nij' se baladait dans son palais sur la Res Publica. Il râlait comme à son habitude, s'acharnant sur Zayn, l'intendante qui s'occupait de gérer la paperasse. Parce que oui, Nij ne s'occupait pas, ou alors très peu, de ses papiers. Mais là, il avait du rangement à faire, quelqu'un avait honteusement fouillé dans les affaires du maître et ça ne lui plaisait guère.

Plusieurs fiches confidentielles et autres documents administratifs comme d'anciennes factures, très peu importantes !, étaient éparpillés dans son bureau... Il fallait tout classer et deux hommes ne pouvaient le faire. Il fallait au moins être trois. Alors L'oiseau râleur avait demandé à son intendante de commander des gâteau à ses frais et de faire venir deux bras en plus. Parce que oui, ils n'étaient que deux aujourd'hui à la Res Publica, les autres avaient lâchement fuit le champ de bataille !

Le phénix râle encore puis sort. Il s'avérait que le livreur était arrivé. Il marchait, toujours suivit de Zayn.
Cette dernière était en faite un sphinx, créature mythique d'il ne savait pas où. Elle posait toujours des questions étranges et avait tendance à l'agacer. Mais s'il ne l'avait pas encore virée, c'est parce qu'elle faisait de l'excellent travail. Et sans elle, il était spur de devoir se farcir toute la paperasse la plus chiante du monde. Enfin bon...

Il aperçut quelqu'un arriver dans leur direction. Ce ne pouvait être une personne travaillant ici puisqu'elles savaient pertinemment que si elles revenaient d'un elles subiraient le savon du maitre et de deux elles devraient trier des papiers durant une semaine au moins. Bande de lâches ! Un soupir puis il s'avance à la rencontre de la personne inconnue qui s'avérait être un jeune homme robuste, ou pas...

- Bonjour, dit-il simplement. Z'êtes là pour m'aider ?

Je suivit la sphinx qui m’avait gentiment posé plein de questions sur mon œil, mes gâteaux et aussi sur mon orientation sexuelle … Mais c’est quoi son problème ? … Bon bref, une fois terminé, je rencontrai ce qui semblait être le maître des lieux. Je pouvais sentir son aura de loin, sans pour autant dire ce que c’était en détail. Je me présentai brièvement

- Bonjour, je suis venu livrer des gâteaux de la part du Hemisphere Café, seulem …

J’avais eu le réflexe de regarder la feuille de la commande et …. Tiens mais, je n’avais pas remarqué que sur la feuille de commande, il y avait marqué « Aider le client à ranger sa maison » …. QUOI ?! FINDLEY JE VAIS TE BUTER ! Mais pourquoi il me choisit toujours des trucs what the fuck ?! Je vais lui démonter la tête quand je reviendrai !

- … Enfin apparemment, je suis aussi là pour aider à ranger la maison … ?

Je n’avais pas vraiment eu le temps de regarder en DETAIL les lieux. Je m’étais contenté de regarder les lieux vite fait, et repartir travailler à mon café mais … HOH MON DIEU ! Mais c’est quoi ce #\'@x&: ! de bordel ? Nan mais c’est horrible !
C’est pire qu’une bibliothèque pas rangée et classée, là c’est carrément une tempête de feuilles et de bouquin qui gisent par terre, sur la table et … MEME SUR DES ASSIETTES ?! Mais quel horreur ! J'ai jamais vu une pièce aussi mal rangée de ma vie ! Et pour couronner le tout, j'ai pu apercevoir quelques araignées et autres mystérieuses créatures rampantes trainer à droite à gauche de la salle.

- ... Et c'est quoi cette salle ?

Aku laissa la gamin être surprit. Il avait croisé les bras et baillait, non impatient de commencer cette dure besogne qu'on lui avait imposé. Ah, s'il choppait le gars qui avait fait ça... Bref, il prit les gâteau, en engloutit un rapidement avant d'aller les poser dans cette salle sacrément bordélique. Des feuilles étaient posées absolument partout et ce même dans des endroits improbables.

- Mouais, trier, ranger, que des trucs crevant à faire, dit-il.

Encore râleur. En même temps, s'il ne râlait pas au moins une fois par jour, il n'était pas en forme... L'oiseau flemmard zieuta son bureau noyé sous une tonne de papiers éparpillés. Il n'était pas du tout l'auteur de ce souk, loin de là. Aku était plutôt ordonné quand il le voulait et avait presque une sainte horreur du bordel. Autant dire que là... Enfin bon.
Il répond avec vitesse à la question du jeune homme :

- C'est censé être mon bureau... Enfin bref, on est pas là pour parler, au boulot.

Puis sans regarder le livreur et aussi son assistant, il commença à empiler des feuilles qu'il tendit à Zayn:

- Je fais les paquets, tu tries, dit-il simplement avant d'aller rassembler d'autres feuilles. Toi là, bouge toi, sinon j'te paye pas, râla-t-il au bout d'une minute de rangement.

- … Bon c’est parti !

Je commençais à entrer dans un mode de travail super intensif avec une musique de combat avec l’aide de Kuler.

* Lien Youtube*

Aller hop ! Premier ordre que je donne à l’assistant sans me rendre compte : « VA ME CHERCHER DES CARTONS ET TOUT DE SUITE ! ». Bon j’avoue, j’avais ptet un peu exagérer, mais le pauvre assistant avait l’air déjà terrifié par l’autre énergumène, donc un trauma ou deux de plus, ça allait pas lui faire du mal !

Je commençai à me débarrasser de toutes les conneries qui n’avaient pas lieux d’être, comme les insectes, les assiettes, les restes de mes pâtisseries, ainsi que d’autres saletés dont je n’ai franchement pas envie de faire mention.

La tâche était longue : les livres étaient énormes, long, et en plus … BERK ! Ils étaient super sales ! Un rangement était certes nécessaire, mais aussi un lavage de bouquin !
Une fois que j’avais eu cette idée de désaffecter les bouquins, l’assistant revint avec les cartons. Je l’envoyai encore une fois c*** en lui donnant un nouvel ordre : « DES TORCHONS ET DE L’ALCOOL A DESAFECTER ! »

Rapidement, je commençais à classer à vu d’œil les ouvrages, qui étaient diverses et variées, je suis même tombé sur un livre appelé « les secrets du batifolage » … que je rangeai rapidement dans la catégorie des livres pas important … Je posais les livres dans des cartons où j’avais commencé à écrire le potentiel contenu, en laissant le maître des lieux faire son triage de papier.

- Nan mais sérieux ?! Je viens de retrouver un magazine cheloux avec des animaux O_o !

- Gné ?

Aku releva le nez de sa pile de facture qu'il se promettait de brûler plus tard. Il regarda Nouvan qui affichait une tête des plus... drôles. Riant un peu, le maître était de bonne humeur même s'il ne le montrait pas, il pose un regard compatissant sur son acolyte.

- J'suis arrivé c'était le bordel comme ça, c'est pas de ma faute si les autres étaient des cochons mon petit, dit-il avant de plonger à nouveau dans des papiers peu appétissants.

Factures... Vieilles de plusieurs millénaires ouais. T'façon, aucune facture ne sortirait vivant de son bureau, c'est clair et net ! Il avait bien l'intention de gérer ce miroir chaotique en bon maître tout en échafaudant sa vengeance dans l'ombre. Il devrait réunir beaucoup de partisans, à commencer par le quartier qu'il gérait. Enfin bon...

Le rangement continua durant bien plus de deux heures lorsqu'il en eut marre et se posa sur une chaise tout en soupirant et en râlant. Aku quoi. Il regarda un instant les trois autres personnes travailler avant de bailler avec nonchalance. Leur laisser une pause ou continuer à les faire trimer comme des esclaves ? Bon, premier choix voté à l'unanimité, parce qu'il était dans ses bons jours.

- Hey, gamin, fais une pause, tu vas te tuer à la tâche sinon, dit-il en désignant une chaise près de lui avant de bailler à nouveau.

Pendant que je rangeais la pièce, je commençais à réfléchir sur comment alimenter mon café. Je me disais qu’un évènement autour de la lecture serait une parfaite idée. Bon j’avoue que là pour l’instant, je suis assez dégouté du papier, de la poussière et des bouquins, mais bon, c’était sympa de faire un truc pas trop dangereux et pas trop compliqué.

Pendant mon rangement, j’avais finis par trouver un truc qui ne ressemblait pas à une facture ou une lettre de recommandation … Je me demandais ce que ça pouvait être … Je commençais à le vieux parchemin poussiéreux, mais … Je ne comprenais strictement rien aux dessins et aux formes du parchemin. Etait-ce un code qu’il faut déchiffrer pour avoir accès à un ancien trésor ? Ou mieux encore, c’était l’antre un dragon qu’on doit éliminer pour recevoir le légendaire excalibur ?

Je pense que seul, c’est mort, je risque de mourir. Par contre, accompagné d’un maître, c’était tout autre chose ! Je commençais à appeler le maître des lieux pour lui annoncer la (bonne ?) nouvelle.

- Tient, j’ai trouvé une carte au trésor ! *o*

Je commençais à prendre ma montre de traduction et je commença à lire ce qu’il y avait marqué … Il y avait bien un trésor caché dans le manoir ! Mais comment le trouver ? Il y avait peut-être d’autres indices … Dans l’océan de livre.

A l'entente du mot trésor, le maitre des lieux se leva précipitamment et arracha le morceau de papier des mains de Nouvan. Il regarda un instant le vieux parchemin, mais ne comprenant rien à rien, il soupira et le posa sans délicatesse sur le bureau. Pourquoi les cartes au trésor devaient-elles toujours êtres si compliquées à déchiffrer ? Ils pouvaient pas faire simple, comme tout le monde ?

Le jeune maitre regarda un instant le jeune homme en face de lui avant de croiser les bras et de se poser sur le bord de son bureau.

- Alors, on fait quoi ? dit-il d'un ton calme, trop calme même.

Il avait une idée derrière la tête et celle la était d'exploiter généreusement le jeune livreur pour l'aider à retrouver cette montagne de Pims. Oh, il lui donnerait bien une récompense... Un ou deux Pims, trois à la rigueur, mais pas plus. Ce trésor lui appartenait !

- Gamin, tu saurais déchiffrer ce machin ? dit-il ensuite en montrant la carte du menton et en baillant.

Aucune politesse, mais il était ainsi fait. Il regarda ensuite la pièce et râla généreusement. Ils n'avaient pas pas la moitié du rangement et cela leur prendrait bien plus qu'une demi journée... Enfin bon, il était plus ou moins motivé par l'idée que s'il y avait une carte au trésor ici, il y en avait forcément d'autres. Mais il n'avait pas envie de ranger, vraiment pas. Son moment de grande motivation était partit avec sa petite pause. Comme quoi, ces machins là ça tuait des gens.

Que faire … Je n’étais pas spécialement apte à visiter cette baraque à moi tout seul, mais je sens que l’autre veut rafler toute la mise, le sale rat ! En même temps, s’il est le maître des lieux, il voudra sûrement le pactole …

- Et bien … je propose qu’on parte à la chasse en laissant l’assistant continuer de ranger et de désinfecter les documents.

Je repris le document des mains des maîtres du lieu et continuait à lire le document. Cela semblait se trouver dans le manoir à un endroit caché… D’après ma montre de traduction, cela serait caché dans la « Forêt du Papier ». Mais … ça pouvait être dans n’importe-quel bibliothèque du coin. En même temps, ça restais un indice ! Je continuais d’analyser le parchemin …

En même temps … J’avais encore mon camitou Kuler, mon pistolet sur moi et mes autres gadgets super magique que j’avais gagné à la loterie. En cas de pépin, je m’enfuis avec le pactole ! Je crois savoir que tous les êtres qui vivaient ici sont des animaux mythologiques … Je me demande si la chanson des Hurlements d’Estrina pouvait marcher contre l’autre mec … A voir, à voir !

Pendant quelques heures, je continuais de ranger en réfléchissant à une éventuelle piste, jusqu’à ce que je commence à ranger l’une des bibliothèques de la pièce. Il y avait un bouquin qui n’avait pas de titre sur sa tranche. Je décida de prendre ce livre et … hoh … comme par magie, j’ai révélé un couloir secret derrière cette même bibliothèque.

A peine surpris, je me tourna vers le maître des lieux, et lui dis :

- Après vous, très cher client.

HRP:

Nij avait continué à ranger comme si de rien n'était. C'était un bon à rien ce gars là, pas fichu de trouver une réponse à une énigme simple ! Enfin bon, peut -importe, ils finiraient bien par dénicher autre chose dans ce capharnaüm. Il en était à assassiner du regard son assistante lorsque soudainement, l'autre gars ouvrit par mégarde un passage pour les moins secret. Lui même n'en connaissait pas l'existence et il fallait avouer que cela l'énervait un peu de voir qu'une autre personne l'eut trouvé avant lui. Mais il ne râla pas, ce n'était pas le moment surtout s'il voulait garder un semblant de contenance.

Aku regarde Nouvan avec scepticisme, pourquoi le laisser passer d'abord ? Piège ? Il voulait le tuer pour s'enfuir avec le pactole ou quoi ? Enfin bon, il haussa juste les épaules et s'engouffra dans le couloir en ayant, au préalable, prit de quoi y voir plus claire c'est à dire une lamp de torche. Ça sentait le renfermé dedans mais surtout ça puait le danger et la mort. Il grogna doucement, peu rassuré par ce qu'il pouvait trouver dans ce long tunnel.

Mais il s'avérait que ce n'était qu'un tunnel banal, dissimulé derrière une bibliothèque. Ou alors les surprises viendraient bien après... Et ce fut le cas car le long couloir déboucha sur une pièce circulaire de grade taille. il y avait vraiment ça dans son château ? Étrange, ça n'était pas sur les plans pourtant... Il haussa les épaules et se tourna vers son acolyte lorsque soudainement il entendit un bruit peu rassurant.

- Dis moi gamin, tu as l'air d'avoir sacrément faim, dit-il dans une tentative désespérée d'humour, histoire de ne pas montrer à quel point il avait peur.