Imagination

" Cela faisait bien longtemps que K'ouen n'avait accueillit tant de monde ! C'est avec plaisir que j'ouvre ce jour de nouvelles festivités pour l'Entre-Monde.
Mangez, buvez, mais surtout participez à notre grand concours !
Nous attendons chacun d'entre-vous sur cette estrade pour démontrer au monde entier que l'Imagination n'a pas fui l'Entre-Monde.

Ayez le courage de défier l'impossible ! "

Le semi-elfe cligna de l'oeil, un puissant spot vint illuminer une vaste clairière dans la foule dense. L'espace miroitait de toute la magie qu'on y avait concentré.

"Cette magie que vous pouvez voir est là pour vous y aider. Afin de dévoiler vos pensées, vos idées et toutes vos inventions approchez-vous du cercle et guider-la ! Tout ce à quoi vous penserez sera visible aux yeux de tous aujourd'hui !"

Ayame céda volontiers le micro à un autre homme qui s'empressa de faire de l'humour. Le personnage avait pour mission d'inviter chaque personne à rejoindre la scène. Il se faufila parmi toutes les personnes réunis là et commençait déjà à les interpeller les unes après les autres.

Clamant haut et forts les récompenses promises à qui voulait bien l'entendre... Et même aux sourds !

[Postez à la suite pour participer au concours, pas de flood ici, pour les questions dirigez-vous vers le salon du peuple]

Spoiler:

Une grande femme se rapproche de l’estrade. Et quand je dis grand, c’est très grand : elle dépasse de 3 bonnes têtes la majorité des gens présents. Toutefois, la supercherie est dévoilée lorsque celle-ci monte sur la scène. C’est une Naga, le peuple d’hommes et femmes serpents. La Naga s’installe au beau milieu de la clairière, dressée sur sa queue. Elle se frotte les mains tout du long de son explication, d’une voix sifflante et enjôleuse, comme un marchand de drogue dans un fumoir. Sa langue fourchue accentue la majorité des sons en s, quand celle-ci frétille à l’air libre.

- Bonjour, oui ? Je m’appelle Nessssya, et je vous sssalue. Je viens apporter ma modesssste contribussssion à ssset évènement ex-sssepsssionel. N’avez-vous pas, ô aventuriers de notre monde, au moins une fois voyagé sssseul, oui ? Des lors que vous ssssubisssssiez une attaque, n’avez-vous jamais ssssouhaité avoir un allié ssssous la main, et ssssse, immédiatement ? Je sssssuis en train de mettre au point une sssérie de bijoux capables d’invoquer les forces de la natures ssssous une forme qui sssssertains connaisssssent sous le nom d’invokats.

Derrière la Naga, un bâtiment dont la forme rappelle vaguement un immense champignon apparait, un peu translucide. Il est placé dans le quartier de Northrive près des canaux. A l’intérieur, on peut distinguer de nombreux colliers et de longues étoffes de tissus de toutes les couleurs. Un comptoir, a moitié caché par toutes les choses qui pendent du plafond, est placé au fond. Et derrière lui, la même Naga qui présente en ce moment son projet.

- Les invokats ssssont des persssonnificasssssions des éléments de notre monde. Elles n’ont aucune volonté propre ssssinon l’ordre qui leur a été donné. –lentement, comme tous les gestes qu’elle fait, elle lève les mains devant elle- Je sssais que notre populassssion compte des élémentaires et ssssertains essssprits naturels, comme notre cher forgeronne, oui ? Et ils pourraient ne voir isssssi qu’une inssssulte de ma part, mais je vous assssssure que ssssses invokats ne proviennent que de sssse monde, par une extracssssion d’esssssenssssse. De la pierre, un être de pierre. D’une branche un être de bois, oui ? Un allié provisoire qui pourrait reversssser le cours d’une bataille.

La magie montre désormais un homme jeter un petit cube de verre au sol, et dans un tourbillon de feuilles, un être fait de mousse apparait et se jette sur un loup géant. Le guerrier et l’être de mousse terrassent le loup géant, puis l’être s’estompe tandis que le cube de verre se brise. On voit maintenant la Naga jouer avec le cube de verre, semblant insuffler une énergie dans le petit récipient transparent. La Naga reprend alors la parole - toujours lentement.

- Refléchisssssez, oui ? Plusieurs misssssions qui penvent être accomplies sssseuls ou sssssimplement à deux guerriers… En posant la main sur son cœur, elle se penche pour saluer la foule. Mersssssi de votre attensssssion, oui ? J’essssspère vous avoir interesssssssé….*

Résumé
Nouveau Métier : Invokeur
Créer des « alliés » provisoires utilisables aux cours de batailles ou de petites missions. Fait d’énergie pure, sans âme ni esprit. L’être dépend de l’élément originel. Un être d’eau peut-être utiliser pour purifier une source ou attirer de l’eau d’une poche souterraine, un être de pierre peut être utilisé comme armure immédiate ou pour soulever une chose lourde, etc…
Utilisation unique : Le cube conteneur est brisé une foi l’être relâché.

Lieu du bâtiment : Northrive

PS : Pour éviter de me faire lyncher par la population de golems, esprits ou élémentaires, je pars du principe que ce sont un peu des « poupées » ou des « robots » ne pouvant faire que l’ordre pour laquelle on les a invoqués.

Parmi la foule un vieillard se leva et se dirigea doucement vers l'estrade. Il semblait rassembler tout son courage pour gravir les quelques que marches et une fois en haut, son souffle était court. Le vieil homme avait la peau parcheminée, le teint gris. Il semblait épuisé, las, profondément las. Aussi lorsqu'il s'empara du micro la foule fit silence, comme si elle attendait l'histoire que leur ancien leur racontait le soir au coin du feu.

- Mesdames, messieurs. Je n'ai rien à vous offrir ce soir. Je viens ici quérir de l'aide.

Sa voix était douce, usée, presque cassée.

- Depuis plusieurs semaines déjà un mal étrange s'est emparé de Trost. Chaque soir nous nous préparons à une nuit sans rêves ni cauchemars. Nous nous éveillons chaque matin plus fatigués que la veille. Nous ne connaissons plus le repos.

Le vieillard fit une pause et pendant un instant l'ont cru bien qu'il allait tomber, mais il n'en fut rien.

- Je suis humain et j'ai quarante ans...

De l'audience monta un léger tumulte mal à l'aise.

- J'en parais deux fois plus. Chaque soir, je pleure ma jeunesse. Chaque matin, je fait le deuil du temps que l'on m'a prit durant mon sommeil. J'ai appris il y a trois jours que ce mal commençait à se répandre au-delà de nos murs. Kamph et Aoura sont désormais atteintes.

Une autre pause, une foule un peu plus agitée.

- Je ne sais quelle magie est à l’œuvre. Aucune des personnes que j'ai interrogée n'a été capable de me répondre. Mais ce matin, une maison est apparue au beau milieu d'un champ. Tel un mirage, elle disparait quand on l'approche. Pourtant je suis convaincu que c'est là clef qui nous délivrera de cette malédiction. Je viens donc aujourd'hui vous demander de l'aide. Cette maison attend la venue de gens sans peur. Alors si vous êtes de cette trempe, ou si vous connaissez une personne prête à plonger dans l'inconnu, je vous en prie aidez-nous.

Tremblant d'émotion, le vieillard rendit le micro et quitta l'estrade avec l'espoir que son message avait été entendu et qu'il ne resterait pas sans réponses.

Dans cette quête, vous serez amenés à pénétrer dans l'Eutopos afin de mettre un terme à cette étrange malédiction et d'en découvrir l'origine. Préparez-vous à rencontrer Vo'däem l'oublié.

Ah là là... Bonjour le plombage d'ambiance ! Merci le vieux ! Une maison qui attendait la venue de gens "sans peur" ? Si on demandait son avis à Uriel, elle pouvait attendre encore longtemps.

Ne se sentant absolument pas concerné, ni par les ennuis du petit vieux, ni par le malaise qui s'était installé sur la foule, Uriel se fraya un chemin jusqu'à l'estrade et y monta d'un pas gaillard. Là, il examina avec attention le cercle de magie miroitante.

"Ça marche vraiment, ce truc ?" marmonna-t-il en y passant la main.

Il la retira avec un "oh !" de surprise quand la magie s'anima et matérialisa une scène de French cancan au beau milieu de l'estrade : musique endiablée, clins d’œil enjoliveurs de jolies danseuses, décolletés plongeants et envolées énergiques de jambes et de jupons. Uriel siffla d'admiration. Il y eut des acclamations de connaisseurs parmi la foule, des rires, et l'humeur de tout ce petit monde revint au beau fixe.

Uriel s'approcha du micro avec un sourire de star. Rien de tel que de faire bonne impression devant pareille audience pour le mettre de bonne humeur.

"Bon, ce que j'ai à dire n'a techniquement rien à voir avec ces jolies demoiselles, mais ça me ferait vraiment trop mal de les interrompre," confia-t-il au public, "donc on va dire que ce sont mes assistantes."

Il fit une révérence devant les danseuses et il y eut quelques applaudissements d'approbation - sans doute uniquement de mâles humanoïdes, mais on ne pouvait pas tout avoir. Uriel refit face à la foule.

"Bonjour à tous, je m'appelle Uriel ! Quand je ne suis pas livreur (le Messager du Ciel est une excellente entreprise dans le domaine, soit dit en passant, et on fait des prix d'amis en ce moment ! venez nous voir !), quand je ne suis pas livreur, donc, je suis prêtre de K'ränessa. Et oui, je sais, un prêtre qui s'intéresse au French cancan... mais bon, les Dieux de l'Entre-Monde sont assez cools, je vais pas me plaindre. En fait, ils sont tellement cools que j'aimerais bien faire un truc sympa pour eux, vous savez - en plus, les temples ont tendance à être d'un ennui mortel à la basse saison, je ne vous raconte pas."

Il roula des yeux. En arrière-plan, les jolies jeunes femmes dansaient en rond en adressant des gestes de la main et des baisers au public.

"Donc j'aimerais bien proposer une célébration annuelle des dieux de l'Entre-Monde ! Chacun se rendrait au temple qui lui plairait et présenterait un petit spectacle, ou une offrande, ou un plat pour un buffet commun. On ferait la fête, ça mettrait de l'animation, les Dieux seraient contents qu'on ne les ignore pas, et si vous vouliez épouser votre cher(ère) et tendre ou faire un voeu, ce serait le moment idéal ! Que des avantages, non ?"

Uriel décocha un nouveau sourire charmeur à son audience et s'inclina. Les danseuses terminèrent leur prestation et l'imitèrent. Elles disparurent et Uriel sauta de la scène en déclamant un dernier :

"A vot' bon coeur, m'sieurs dames !"

Nous disons donc un event où chacun aura pour but de présenter une manière originale de célébrer un des Dieux de l'Entre-Monde (ou tout le panthéon, même !).
Après un vote, le gagnant aura droit à une apparition d'un Dieu en personne qui viendra lui offrir 50 pims et le titre "Bénédiction divine", permettant de se téléporter à volonté dans un temple.
Le second recevra 30 pims, le troisième un bon d'achat de 20 pims à l'épicerie et au Messager du Ciel, venez nombreux, on fait des prix d'amis !.

Un droïde s'approcha de la scène. Il grimpa sur l'estrade, la démarche raide, méticuleuse. Les feux des projecteurs jetaient des reflets sur ses membres de métal qu'un nettoyage soigneux n'avait pas tout à fait dépourvu de la patine de l'acier fatigué. Il n'était pas d'une conception très neuve, mais il était évident qu'il prenait grand soin de sa carlingue et de ses circuits.

Les diodes jaunes qui lui servaient d'yeux se tournèrent vers la foule. Dans un visage humanoïde, mais dépourvu de nez, seule une fente immobile marquait sa bouche.

"Salutations, peuple de l'Entre-Monde," en jaillirent ces mots, d'une voix métallique et précise. "Je me présente aujourd'hui devant vous avec une proposition. Il me semble que trop souvent, dans le désordre et le chaos d'une société composée en grande majorité de créatures non-technologiques, ceux d'entre nous qui devraient être mis à l'honneur pour leur dévouement discret, leur travail impeccable et leur pugnacité quotidienne sont éclipsés par la gloire facile de quelque chasseur de monstres ou aventurier à la gloire éclatante, mais éphémère. Ces travailleurs dont l'on ne parle jamais, éboueurs, postiers, secrétaires, employés des ponts et chaussées, ne contribuent-ils pas eux aussi à faire de l'Entre-Monde une communauté saine et équilibrée ? Pourquoi ne pas enfin leur rendre hommage comme il se doit ?"

Le robot se mit à ânonner une longue liste de propositions : pointage des heures de travail, fiches de recommandations remplies par les supérieurs de chaque employé, calcul informatique de la rentabilité d'un travailleur... Il alla jusqu'à décrire en détails pointilleux un tableau entier de récompenses qu'il avait déterminé en fonction du domaine professionnel, de la position hiérarchique et des mérites personnels de chacun, le tout correspondant à un ensemble de primes ou de "médailles du mérite"...

La foule perdit intérêt pour son discours bien avant qu'il ne parvienne à bout de sa présentation, mais il n'en parut pas le moins du monde désarçonné. Enfin, il s'inclina avec un léger grincement et remercia le public pour son attention avant de quitter la scène.

Je propose en fait un système de "personnage du mois" : chaque mois, le compte qui aura posté le plus de messages de role play sera distingué et recevra une petite somme (par exemple, 5 pims) lors de la mise à jour de la banque.

Ayame succéda au présentateur. Le micro en main, une enveloppe dans l'autre, il s'approcha du devant de la scène.
Derrière lui, la magie s'estompait. Elle formait des volutes de fumées colorées qui disparaissaient en gagnant de l'altitude.

-Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs. J'ai l'honneur d'être celui qui annoncera les gagnants de notre concours.

Un roulement de tambour.
Ayame fit une petite blague sur la cruelle absence des danseuses de French cancan. Et le tambour cessa.
Il dégraffa l'enveloppe. il défit le petit dépliant qui s'y trouvait et...

-En troisième position, avec une idée remplie de sagesse, Xénon et le "personnage du mois".

Quelques éclats de voix, des applaudissements et des sifflements emplirent durant quelques instants la place.
Ayame reprit le micro.

-En seconde position, Corben et le métier d'Invokeur !

On aurait dit que l'île tremblait sur elle-même tant il y avait de bruit.
Quand le calme fut enfin revenue. Les tambours succédèrent au silence. La foule réunie retenait son souffle.

-En première position. Nos grands gagnants, ex-aequo, sont Zakariann et Uriel ! Pour les mystères de l'Eutopos et la célébration des dieux !

On ne pouvait se tenir parmi toutes ses personnes sans participer à la liesse générale. Ils mangeaient, buvaient, riaient, félicitaient...
Ce spectacle manquait depuis trop longtemps à l'Entre-Monde.